AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Stéphane Jougla (33)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Gabrielle ou le jardin retrouvé

Le récit débute sur la visite d'un appartement à vendre par un jeune couple qui attend la venue prochaine d'un enfant. Les lieux sont insalubres, jonchés de détritus, laissés à l'abandon comme si la vie s'y était emballée, comme si la raison avait laissé place à une folie, une tentative de survie dans un milieu devenu hostile...

L'appartement n'a pas toujours eu ce visage…



Gabrielle et Martin sont les précédents propriétaires de ce trois pièces en rez-de-jardin dont le charme réside dans l'accès à un jardin privé.

Gabrielle ne peut vivre sans livres - elle est professeur de français, quand Martin les ignore, tout juste s'aperçoit-il qu'ils changent de place dans les pièces, sur les meubles, au gré des choix de Gabrielle...

Gabrielle "vit" son jardin, l'observe à tout moment, en symbiose avec cette espace créé qui recèle tant d'apparitions colorées et de visiteurs chantants, quand Martin n'y voit que verdure et contraintes.

En rentrant de ses cours à bicyclette, Gabrielle est renversée par un camion.



Tout dans le déni, Martin refuse d'accepter cette absence, la mort, l'inéluctable.

S'il parvient à conserver les témoins de la vie de Gabrielle dans l'appartement, il trébuche au jardin quand celui-ci, doué de sa propre existence, lui rappelle que le temps s'écoule et que ceux qui partent, même s'ils laissent des traces comme des évidences ne reviendront pas...

S'il feuillette les livres de Gabrielle déposés un peu partout, c'est pour mieux "écouter" les phrases, les mots lui parler de Gabrielle, lui parler à lui dans les ténèbres qu'il tente de traverser en les niant. Comme un miroir de ce qu'il vit, seul, de ce deuil dont il refuse seulement de prononcer le mot.

S'il visite le jardin, c'est pour mieux rester aux côtés de celle qui l'animait de sa présence, c'est pour mieux accéder au seul espace où il pourrait la retrouver...



Le jardin ne pleure, ni ne sourit, ni ne console mais au fil des saisons, il va bousculer Martin, lui parlant de son chagrin dans les feuilles qui jaunissent et tombent, dans les fleurs qui se ternissent et fanent...

Le jardin "passeur" de compassion, sans mots, sans paroles, sans gestes qui peut permettre des rencontres...





Ce texte poétique, construit en courts chapitres, aussi variables en longueur, aussi variés que le sont les feuilles du jardin, se transforme dans ses moments les plus doux en une déambulation botanique, comme une tentative de trouver un équilibre.

Dans la vie, certains événements précipitent l’existence, la font trébucher et se débattre dans une folie solitaire. C’est à ce moment qu’on attend des autres la main tendue, l’écoute qui se ferait attentive, la bienveillance, en un mot, un moment de tolérance. Or, cette tolérance fait si défaut dans nos sociétés qu’on ne la croise qu’occasionnellement.

Martin ne la rencontre guère, ni chez ses collègues qui lui reprochent de taire la réalité, ni chez ses proches pressés d’oublier… Il se débat, tellement seul, tellement emmuré dans son chagrin, tellement désireux de perpétuer le vécu de Gabrielle, que les autres prennent peur, sa réaction folle les fait choisir de l’exclure, de le chasser, ne lui donnant comme unique réconfort, comme unique cocon de tranquillité, comme unique lieu de repos que sa présence au jardin. Un jardin comme une île pour se mettre en retrait, choisir une autre cadence de vie, un jardin pour se retirer au sein de la nature dont le rythme devient sien. Jardin qui continue son cycle de vie, au rythme de a croissance végétale ou aidé par celui – messager inattendu - qui épaule Martin, le seul qui l’écoute et le comprend : ne s’agit-il pas d’un plus exclu que lui, celui qui connaît davantage l’intolérance et le rejet ?





Quand comprendra-t-on qu’exclure, c’est "camisoler" une partie de nos pensées, de nos actes, comme d’autres ont camisolé Martin ou tout autant son beau jardin tout en vie pour n’en conserver qu’une vision immobilisée sans changement et donc sans émotion à partager?
Commenter  J’apprécie          4810
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Le postulat de départ tout d'abord. En ouvrant ce livre, je me réjouissais d’un roman léger, mais pas trop (on parle tout de même d’un deuil), avec des thématiques comme je les aime - lecture et jardinage. Les dites thématiques sont bien là, mais la légèreté n’a pas sa place.





L'histoire, en soi, m’a ennuyée : le récit est lent et le rythme est plat. D’un autre côté, un sentiment de malaise a dominé ma lecture : les événements sont d’une tristesse pathétique et, en majorité, la réaction des personnages affligeante.



L’auteur nous met ainsi face à nos contradictions. Aurions-nous été indifférents nous aussi à la détresse de Martin ? C'est malheureusement probable. Comment nous détacher alors de l’emprise que la société exerce sur nous ?





La présentation du roman ne m’a pas emballée non plus : le format ultra court des chapitres m’a gênée, même si je m’y suis faite au fil des pages. J’ai apprécié les titres évocateurs de chaque partie. Ce choix de narration casse toutefois considérablement le rythme du récit.





Bref, si ce court roman n’est pas dénué d’intérêt, je n'ai pour autant pas adhéré au mode de narration.

Commenter  J’apprécie          100
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Il est vrai que le titre m’avait attirée vers une histoire que je prévoyais plus légère, le mot « retrouvé » me laissant présager une fin heureuse. Cependant, la fin n’est pas complètement négative et l’histoire, si elle est dramatique, reste une histoire d’amour intense.

Je m’explique. Il est question du deuil de Martin suite à la mort absurde et injuste de sa compagne Gabrielle.

D’un côté, Martin est inconsolable et s’enferme dans le déni puis dans une attitude où sa mémoire fait revivre l’aimée avant de glisser lentement dans une sorte de régression cathartique. Son parcours passe par différentes étapes aussi personnelles que jugées perverses et néfastes par ses proches.

D’un autre côté, la recherche de la présence de la défunte apporte à son compagnon le réconfort, le conduisant à mieux comprendre la femme qu’il a aimée, qu’il aime, jusqu’à découvrir des secrets qui, au début le blesse pour le toucher davantage ensuite.

Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/


Lien : http://anne.vacquant.free.fr..
Commenter  J’apprécie          70
Gabrielle ou le jardin retrouvé

J’ai choisi ce livre en partie pour son titre et sa couverture tirée d’un tableau de Gustav Klimt. Le synopsis laissait présager un bon moment de lecture. Lorsque je l’ai reçu j’ai commencé à le lire, une petite mise en bouche. Puis je me suis laissé prendre par l’histoire et part les chapitres courts qui s’enchaînent, avec des petits titres qui accompagnent le lecteur.

Gabrielle ou le jardin retrouvé c’est l’histoire d’un deuil. Chaque deuil est vécu différemment, ils révèlent souvent des choses qui sont enfouies autant sur ceux qui restent que sur ceux qui partent.

C’est l’histoire de Gabrielle qui a un jardin secret et des secrets du jardin. A sa mort Martin son compagnon va en découvrir certains.

Quand on meurt, on n’est plus maître de rien. Ceux qui restent peuvent saccager votre passé, le sanctifier ou se l’approprier.

C’est l’histoire de Martin qui fou de chagrin va découvrir une partie du jardin secret de sa bien aimée et glisser dans la douleur. Il ne savait à quel point il l’aimait.

Je vous ai déjà dit dans des chroniques précédentes que j’aimais le thème de la mémoire des maisons, les témoins d’une vie, elles restent alors que vous partez et bien c’est exactement ce qui va se passer. Pierre et Amélie découvrent la maison bien des années après les drames. Une maison et un jardin très dégradés. Ils n’ont aucune idée du pourquoi et du comment.

Mon petit bémol se trouve à ce moment de l’histoire où l’on bascule du présent au passé sans passage de témoin. C’est un peu abrupte à mon goût j’aurais aimé un lien soit par des lettres soit par un journal intime. Un lien se fera en partie à la fin. Car la vie à continué et continuera.

Comme on peut s’en douter Stéphane Jougla a mis l’accent sur ce qui touche au jardin, aux plantes et habitants ainsi qu’aux couleurs. Il y aura d’ailleurs des « poèmes » d’écrits sur ces sujets là.

C’était très plaisant de le suivre sur cette voie, sur ces champs lexicaux et les anecdotes qui en découlent.

Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est la grande présence de livres. Préparez un carnet et un crayon il n’y pas de liste en fin de livre ! Martin ne lisait pas, Gabrielle oui. Gabrielle n’est plus alors martin va la chercher dans ses livres dont elle soulignait certains passages. J’ai pris grand plaisir à lire les citations et les titres de livres, dont beaucoup sont dans ma bibliothèque. C’était beau de le voir s’ouvrir à la lecture. Stéphane Jougla n’est pas tombé dans le piège qui consistait à laisser son héros empêtré dans ce monde de papier.

Martin va aller de découverte en découverte. Dans un premier temps, il va se perdre en se fondant sans son univers à elle avant de trouver son propre monde.

C’est un peu ce que l’on fait tous, il y a des passeurs qui vous montrent le chemin puis vous avez votre propre révélation littéraire.

Martin va apprendre à connaître celle qui avait partagé quelques années de sa vie. Il va se rendre compte qu’il ne connaissait d’elle que ce qu’elle avait bien voulu lui montrer.

Sur son parcours de deuil il ne va pas rencontrer beaucoup de gens qui vont pouvoir l’aider.

Il se raccroche à la pensée magique, cela donne des moments tendres, émouvants et poétiques.

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé » à écrit Alphonse de Lamartine.

On voit les changements au fil des saisons jusqu’au dénouement.

Autant j’ai été emportée par l’histoire que j’ai lu d’un trait (dans une journée) autant je ne me suis pas attaché à Martin, il est pourtant gentil, humain et presque enfant. Gabrielle apparaît en filagramme, on la comprend, on la suit à travers ce que Martin découvre, c’est une personne lumineuse. Et je ne parle pas des autres personnages… Je suis restée spectatrice.

Je me demande si ce livre ne devrait pas être lu à petit pas pour bien savourer chaque étape. Bon moi je n’ai pas pu me retenir je voulais savoir comment tout cela allait finir…
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          60
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Tout m’a plu dans ce livre: de la couverture, fleurie et chatoyante évoquant le jardin d’Eden, au titre énigmatique qui évoque pour moi Proust et son temps retrouvé. J’ai adoré le style de l'auteur Stéphane Jougla que je ne connaissais pas, une écriture à la fois simple, pleine d’humour, précise et très agréable à lire. Les chapitres courts s’enchaînent et je n’ai plus lâché ce livre, une fois commencé. L'histoire est belle et bouleversante: comment ne pas être sous le charme de Martin, amoureux en plein déni du décès brutal de Gabrielle, l'amour de sa vie et qui se réfugie dans son monde intérieur et dans le jardin de sa bien-aimée défunte. On se prend d’affection pour les personnages tellement humains (Martin, mademoiselle Beauchan bien entendu, Charlie …) et le jardin, tellement vivant, tellement bien décrit, tellement présent. Une ode aux fleurs et à l’amour !
Commenter  J’apprécie          51
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Un jardin est un lieu empli de l'âme de son créateur. Cependant un jardin est fragile et peut être en péril quand son propriétaire disparaît.

Gabrielle, une jeune enseignante de littérature, meurt tragiquement dans un accident. Son compagnon, un homme discret, se retrouve seul dans l'appartement commun. Il apprécie la beauté du jardin mais n'y a jamais vraiment travaillé. Il s'ensuit une appropriation très personnelle du lieu qui vit s'épanouir leur relation de couple. le jardin de Gabrielle va évoluer petit à petit, se modifier, se transformer.



Ce roman est à la fois dur, simple, poétique et spirituel.



Une très belle lecture !
Commenter  J’apprécie          40
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Une belle écriture, je me suis plongée dans ce jardin si bien décrit, je dirais presque "aimé".

Cette lecture, rapide, m'a cependant laissé une impression de malaise. Le personnage de Martin m'a semblé trop inconsistant, n'existant que par Gabrielle et plongeant peu à peu dans une sorte de "douce folie" après son décès. Quant au "personnage principal", le jardin, j'ai "souffert" de sa transformation en potager et de sa décrépitude. Un abandon face au deuil insurmontable.
Commenter  J’apprécie          30
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Gabrielle ou le jardin retrouvé m'a été donné à lire à l'occasion de la masse critique de septembre (2017). C'est toujours un honneur et une joie de recevoir une oeuvre dans ce contexte particulier, je remercie donc encore les éditions DENOËL.



Le livre objet est un bel ouvrage, de qualité. Le format est agréable, le texte aux paragraphes courts est aéré et la police d'une taille confortable.



La couverture représente un jolie peinture bucolique de Gustav Klimt ; peinture qui renvoie à la notion de "jardin" , qui est présente dans le titre mais qui est également un élément pilier du livre.



L'histoire qui nous est peinte au travers des pages est celle d'un deuil.

Un deuil, au-travers duquel nous allons apprendre à connaître Gabrielle.. et Le Jardin.



Le thème principal est donc le deuil, mais l'oeuvre reste malgré tout assez légère, tolérable, poétique... et parsemée de petites choses, de petits bouts de bonheurs, de ceux que l'on ne voit parfois plus lorsque l'on se trouve plongé dans le quotidien.... Une fleur... une odeur... une jolie couleur.



le style de Jougla est donc à la fois léger, concis, poétique.. et déroutant :Légèreté stylistique (dans le sens : pas de style lourd ou pédant, pas de phrases tortueuses... une simplicité naturelle, comme si les choses étaient mises à nues), et gravité dramatique de la situation.

je me suis sentie tiraillée, déroutée, en fait j'ai presque ressenti une gêne du fait de ce style d'écriture léger qui confère à Martin (le personnage endeuillé) un côté enfantin, naïf (fragile), qui l'enferme seul dans une bulle hors du monde des Hommes.....avec en parallèle à cette légèreté la gravité de la situation, le regard inquisiteur de l'extérieur, la cruauté réactionnelle de la majeure partie du reste du monde.



le long de l'oeuvre, martin va passer par différentes étapes psychologiques liées au deuil, comme celle du déni. D'ailleurs, cela m'a interrogée, et à la suite de ma lecture je me suis penchée sur des écrits concernant ce processus de deuil. Jougla jongle avec ces étapes.. je dirais même qu'il joue. Et plus Martin sombre , et plus il avance dans les étapes du deuil. Tout se mélange. ça a un côté terrible. Et je ne rentrerai pas plus dans le détail afin de ne pas "spoiler" l'histoire.



Parallèlement il y a bien sûr le personnage de Gabrielle, sa femme décédée, mais omniprésent. Finalement, Martin va la redécouvrir et se rapprocher d'elle bien plus que lors de son vivant. Il va la vivre à fond.... et finalement la transcender.



Quelque chose qui 'ma semblé important : L'usage de la 3è personne.

Elle nous place au rang de témoins, parfois de voyeurs, parfois de complice.. mais toujours impuissants.

Cette 3è personne nous permet de garder la tête hors de l'eau contrairement au personnage central. Mais cela nous refoule davantage au même niveau que tous ces personnages extriurs, qui voient, mais n'aident pas... Voire qui rejettent, qui lui font du mal. Serait-ce une réaction humaine "normale" face à la déchéance, la souffrance intolérable d'un des leurs ? Le rejet pour tenir éloignée cette souffrance intolérable ?

Nous ne sommes pas plongés au cœur de la tourmente, mais maintenus ainsi au-dehors : cela est primordial, L'auteur nous oblige à poser un regard extérieur, objectif sur les réactions de Martin et son malheur. Quel sentiment d'impuissance...



Enfin, fondus dans l'oeuvre, il y a la poésie, et les références littéraires.

L'oeuvre en est truffée, ce sont ses bulles d'oxygène, celles qui nous permettent de respirer l'odeur de la vie et reprendre notre souffle.

C'est un bonheur ! des petites touches de joie, des rayons de soleil !



Comme d'autres lecteurs, je n'ai pas été saisie, touchée par le personnage de Martin, car je ne m'y suis pas identifiée.

Mais au final, c'est somme toute assez logique, non ? L'histoire nous dévoile l'évolution de son deuil tout en nous maintenant au-dehors. Si Jougla avait voulu mettre l'accent sur la douleur dramatique et dévorante de Martin de manière abrupte, en nous touchant de plein fouet (ce qui aurait été d'une douleur insupportable), il nous aurait sans doute fait prisonniers corps et âmes de son personnage (en usant d'un point de vue subjectif, interne par exemple).



Je conclurai donc ainsi : C'est une belle composition. Comme une peinture... une peinture de Gustav Klimt : un ensemble poétique et frais, fleuri, féminin, composé de différents éléments composants une trame plus complexe et profonde.

Commenter  J’apprécie          30
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Ce livre est formidablement bien construit. Il commence et se termine par des chapitres sans Gabrielle et Martin. Dans ces toutes premières pages, on découvre l’appartement, mais surtout le jardin, après le passage de Gabrielle puis de Martin. Le chapitre 2 raconte le décès de Gabrielle. Puis l’histoire de Martin, sans elle, commence. Ce livre est dur, réaliste, terrible et tellement poétique. Martin m’a fait réaliser à quel point la solitude doit être horrible lorsque l’on perd son âme sœur. On se rend compte également à quel point chaque mort, chaque deuil, est vécu différemment par chaque être humain, et à quel point tout peut s’effondrer. En fermant les toutes dernières pages de ce livre, j’ai ressenti le besoin de relire le premier chapitre et d’en faire une seconde lecture bien différente.
Lien : https://thebookshebreathes.w..
Commenter  J’apprécie          20
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Vous êtes-vous déjà demandé s'il était possible de devenir fou par amour ? Fou de chagrin, fou de tristesse, bien sûr ! Mais fou par amour ? Dans son roman, Stéphane Jougla nous démontre que ce peut-être le cas. Gabrielle, la compagne de Martin, perd la vie dans un accident de voiture. Le jeune homme perd pied avec la réalité : il nie la mort de son amie, se brouille avec ses beaux-parents, perd son emploi. Ne lui reste que les livres de Gabrielle et le jardin qu'elle entretenait avec passion. Les livres l'attirent, l'entretien du jardin l'effraie... C'est pourtant grâce aux deux qu'il découvrira un étrange secret. Mais loin de l'aider à faire son deuil, ce secret le plonge dans une folie douce.

Court, efficace, ce roman se lit d'une traite. A la simplicité d'écriture de l'auteur se mêlent les extraits des romans préférés de Gabrielle que lit Martin. L'occasion de découvrir de beaux extraits de Prévert, Defoe ou Virginia Woolf. "Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut." disait Cicéron. Avec le personnage de Martin, Stéphane Jougla nous prouve que cette citation n'est pas si loin de la "réalité"...
Commenter  J’apprécie          20
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Une histoire triste, mais qui apporte aussi des touches de lumière.

En effet, l'histoire est triste car Martin, doit apprendre à surmonter le deuil de sa compagne: Gabrielle.

Celle-ci avait deux passions: les jardins et les livres.

A son décès, Martin va découvrir les personnages liées à ces passions, qui gravitaient autour de Gabrielle.

En s'imprégnant de son univers, Martin, qui dénie le décès, va peu à peu sombrer dans la folie, ne plus travailler, ne plus sortir de chez lui, et en même temps, il va vivre et être heureux, à travers les jardins et les livres.

C'est une histoire douce et triste, qui amène la réflexion, sur les difficultés face à un deuil, et combien l'accompagnement et le soutien, sont importants.

Cela se lit facilement, car les chapitres sont courts, l'écriture, douce et respectueuse, en fait une lecture agréable, malgré le thème abordé.

Commenter  J’apprécie          20
Gabrielle ou le jardin retrouvé

L'histoire commence par un couple qui visite un appartement. La femme est totalement sous le charme de cet appartement atypique avec son jardin sauvage. L'homme lui ne voit que la saleté. Ils se demandent qui a pu habité ce lieu.



Cet appartement appartenait à Gabrielle et à son mari Martin. Martin est un homme qui va sombrer dans le chagrin après la mort accidentelle de sa femme Gabrielle. Cette dernière avait deux passions : la littérature et son jardin.

Il va passer son temps à faire toutes les choses qu'avait l'habitude de faire Gabrielle. Il va lire, il va essayer de ne faire qu'un avec le jardin tant aimé de Gabrielle.



Il va tomber dans le déni, refuser d'admettre la vérité. Il va faire croire à tous qu'elle est encore vivante. Il va sombrer dans la folie. La folie du deuil. Il va découvrir des choses insoupçonnées sur Gabrielle et rencontrer une personne qui va beaucoup l'aider.

L'auteur a su toute en finesse parler du chagrin, du deuil, de la perte de l'être aimé et de ses conséquences sur les personnes qui restent. Un roman plein de poésie. On ressent de l'empathie pour Martin. On lui souhaite de remonter la pente.



La description du jardin est formidable, on a l'impression de le voir, d'y être, de sentir les fleurs, de voir toutes les couleurs. On a envie de rester dans ce jardin au soleil, à lire à l'ombre du tilleul.

Un livre plein de sentiments et de tendresse malgré le sujet principal. L'auteur a un vrai talent d'écriture et une très belle plume. Il traite le deuil de manière subtil.



Un livre que je vous recommande et qui j'espère sera pour vous aussi une belle surprise.
Lien : http://livresaddictblog.blog..
Commenter  J’apprécie          20
Gabrielle ou le jardin retrouvé

J’ai découvert chez mon libraire préféré, qui me l’a recommandé, ce nouveau livre de la rentrée !!! Et …. Waouh !!!! “Gabrielle ou le jardin retrouvé” de Stéphane JOUGLA est un très beau roman !!! Cet écrivain, que je découvre avec ce nouveau livre, a réellement un  vrai talent  d’écriture. Il sait, de manière subtile et profonde décrire la nature et le ressenti des personnages.  On entre dans leur vie jusqu’à se l’approprier soi-même.

Une écriture subtile, fine, littéraire et poétique.

Dès les premières pages, on est totalement “pris” dans cette histoire avec une seule envie …. Avancer, connaitre la suite … tout en espérant que cela ne finisse jamais ….!!!

Avec habileté  Stéphane  Jougla  transforme progressivement son récit vers la nouvelle vie que va choisir Martin, en retrait de la société, pour tenter d’“accepter” ce qu’il refuse depuis le début … La perte de sa bien-aimée, Gabrielle.

Il va tenter de vivre exclusivement avec son souvenir.

Mais Gabrielle avait un secret qu’elle n’avait jamais révélé par amour.  Celui-ci va permettre à Martin de faire des rencontres extraordinaires et de trouver une nouvelle existence.

Stéphane Jougla  réussit avec ce livre à décrire, explorer et faire ressentir ce qu’il y a de plus complexe en soi lorsqu’on perd un être cher. Nul ne peut être insensible à ce récit, lorsque la vie nous a déjà mis face à un tel malheur. Pour autant, cela se fait avec apaisement et de manière à la fois romanesque et réelle.



Je vous ne le conseille pas …. Je vous le recommande …. Une seule envie … le relire …. A n’en pas douter, la surprise et l’un des succès de cette rentrée littéraire.

Commenter  J’apprécie          20
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Ce court roman de 220 pages semble osciller entre tendresse et humour. Le problème, c'est que Martin ne m'a jamais touchée et ne m'a pas fait sourire non plus. Je suis donc restée insensible à un roman qui parle de deuil, ce qui est tout de même regrettable. Les causes sont diverses: les chapitres bien trop courts (d'une ou deux pages) et aérés m'ont paru manquer de profondeur et la plume, si elle n'est pas spécialement désagréable à lire, n'est pas non plus travaillée. Il est donc difficile de s'étendre sur un roman si peu dense, sauf peut-être pour dire que le thème de ce qui est caché à son conjoint aurait, à mon avis, mérité un traitement plus riche. Le seul personnage qui m'a beaucoup plu est celui qui apparaît au milieu mais dont je ne peux pas vous parler sous peine de déflorer le texte.
Commenter  J’apprécie          24
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Si je vous dis que ce livre parle de perte, d'absence, de deuil, (le hasard a voulu que je lise presque coup sur coup 3 livres sur ce thème universel, tous 3 extrêmement différents )vous risquez de penser "Encore !"et vous risqueriez de passer à côté d'un joli roman qui va bien au delà... J'aimerai vous convaincre d'ouvrir cette pépite. Une construction étonnante, de très courts chapitres titrés de façon explicite, une analyse fine et délicate des sentiments. Mais tellement plus que cela...

Gabrielle a un accident qui lui coûte la vie et Martin son compagnon va avoir beaucoup de mal à faire son deuil. Après une période de déni, il va y arriver en prenant un étonnant chemin à travers les deux passions de Gabrielle, ses livres et son jardin. Et ce dernier cache une très jolie histoire. On ne connait pas toujours tout de la personne qui vit avec nous... Malheureusement dans notre société il faut rentrer dans des cases et des normes et quiconque s'en échappe paie très cher son pas de côté... Entrez dans le jardin de Gabrielle aux côtés de Martin, vous ne le regretterez pas !

Notez la très belle couverture qui reprend un tableau de Gustav Klimt :"Orchards with roses" de 1911.
Commenter  J’apprécie          10
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Je suis déçu, dans ce livre, par l'attitude des gens envers Martin qui passe beaucoup pour un idiot, alors qu'il a simplement du mal à faire son deuil et cherche à surmonter sa tristesse et à assumer sa vie sans la femme qu'il aime. Ce que les gens peuvent être bête et peu compréhensifs souvent.
Commenter  J’apprécie          10
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Gabrielle meurt accidentellement et laisse Martin vivre seul dans le monde qu’ils s’étaient construits.

Gabrielle aimait deux choses : les livres et son jardin. Martin s’efforce de la maintenir en vie en se plongeant dans les livres qui remplissent les bibliothèques et en passant beaucoup de temps dans le jardin. De quoi se rendre compte que Gabrielle n’était peut-être pas tout à fait comme il l’avait imaginée…



La couverture et le titre de ce livre ont attiré mon attention et suscité une grande curiosité. Je me doutais que je prenais le risque de sortir de ma zone de confort. Et ça a été le cas. Le style de l’auteur est particulier. Ni déplaisant ni passionnant. Les chapitres sont courts ce qui fait que le livre est rapidement lu malgré un rythme assez lent. Mais j’ai vraiment eu du mal à être touchée par Martin et son univers.



Je vous laisse vous faire votre propre avis sur ce roman pour lequel j’ai du mal à trouver les mots.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Un amour qui semblait éternel, une disparition abrupte, un deuil qui paraît impossible. Avec très peu de mots et de courts chapitres, l’écrivain Stéphane Jougla parvient à nous transporter dans une histoire poétique et sombre, un portrait doux-amer des maux qui rongent notre société.




Lien : https://www.lacritiquerie.co..
Commenter  J’apprécie          10
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Gabrielle, prof de français, vit avec Martin dans son coquet logement et profite de son jardin de dimensions modestes mais au charme incroyable. Gabrielle a tous les talents, un métier qui lui plait, elle lit et sème ses livres dans tout l’appartement, elle connait les plantes et fait prospérer le plus beau des jardins en toutes saisons. La vie s’écoule sereine jusqu’au jour où Gabrielle meurt, renversée par un chauffard.

Face à ce deuil, Martin va faire un déni de réalité, refusant de voir disparaitre celle qu’il a tant aimé. Il reste dans l’appartement … gardien de ses livres, de son jardin… mais il s’enfonce dans une dépression entre les quatre murs de l’appartement, sur un fauteuil dans le jardin de Gabrielle. Jusqu’au jour où apparait Charlie, un jeune homme dont il n’a jamais entendu parler.

Voilà un roman sur la vie, celle que l’on s’invente et celle dont on rêve, sur la confiance en l’autre, celui avec qui on partage tout. Très agréable à lire, c’est une rencontre intéressante avec quatre personnages très différents. Quatre ? Gabrielle et Martin, mais aussi Charlie et … le jardin, non ?


Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          10
Gabrielle ou le jardin retrouvé

Un fou d'amour





Lorsque j'ai lu le synopsis, lors de la sélection des éditions de Noël, j'ai tout de suite été séduite. Mais honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à ça. Dès le début, j'ai été à la fois charmée, et déroutée par le livre de Stéphane Jougla. À tel point, que forte de ma conviction, face à la trame de l' histoire. Je n'ai même pas remarqué que les prénoms, des premières pages, n'étais pas ceux qu'annonçait le synopsis.



D'ailleurs, si l'on réfléchit bien, plus que les personnages, les vrais héros de ce roman, ce sont la maison, et le jardinet.



Lorsque Amélie et Pierre, ont visité la maison, le chaos qui y régnait m'a bien évidemment interloqué, je m'attendais à une révélation tout autre que celle que l'auteur nous révélera au fil de l'histoire.



Car s'il n'y avait qu'un mot à retenir de ce cours roman, c'est bien celui de Déroutant. De part sa forme, de par son style, et de par le fait que l'on s'attache, à Martin, alors que ce dernier, est ce que l'on appel un anti-héros.



À la suite de l'accident qui coûta la vie à Gabrielle, Martin, sombre dans le déni. Il refuse la mort de la femme qu'il aimait. Alors, il s'acharne à la faire revivre. D'abord avec des gestes simples, sans vraiment de conséquence. Il garde ses habitudes, allant jusqu'à parfumer les draps, de son parfum, comme si elle dormait toujours à ses côtés, lorsqu'ils les changent tous les vendredis, comme le faisait Gabrielle.



Comme nombre de lectrices, les livres de Gabrielle, n'étaient pas fixes, sagement rangés dans la bibliothèque, ils avaient leur propre vie. Elle les dispatchait un peu partout, dans la maison, les faisant évoluer au rythme de ses lectures.

Martin, va s'employer, à reproduire, cette habitude. Ce qu'il ignorait, c'est que les livres, finiraient par le hanter et l’accaparer. Lorsqu'il s'apercevra que Gabrielle, a souligné des mots, des phrases, il se plongera dedans, intensément, pour partager encore un peu, de celle qu'il aime.



On dit que l'on passe par 5 phases, d’accomplissement, lors d'un deuil : le choc, ou déni, la colère, le marchandage, la dépression, l'acceptation. Hors ici, on a l'impression que Martin, n'évolue pas, car chaque étape, le plonge encore plus dans sa folie.



C'est un très beau texte que nous offre, Stéphane Jougla. Parfois dérangeant, très souvent poétique. Sa plume m'a souvent fait penser à celle de Katarina Bivald, d'ailleurs avec toutes les références littéraires, qu'il comporte, il a ce point en commun avec mon coup de cœur de 2015, "La bibliothèque des cœurs cabossés". Pourtant, Martin, ne m'aura pas touché assez, pour que "Gabrielle ou le jardin retrouvé" en soit un, mais c'est comme même une très belle découverte. Même si je ne cautionne pas, les choix du héros.




Lien : http://www.lavisdemickaeline..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Stéphane Jougla (97)Voir plus

Quiz Voir plus

Le seigneur des Anneaux

Quel est le métier de Sam ?

cuisinier
ébéniste
jardinier
tavernier

15 questions
5561 lecteurs ont répondu
Thème : Le Seigneur des anneaux de J.R.R. TolkienCréer un quiz sur cet auteur

{* *}