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Critiques de Stéphane Przybylski (106)
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La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château..

Que voilà bien une publication particulière ! Je ne me souviens pas d’un tel déploiement médiatique de la part des éditions du Bélial’ et l’annonce directe d’une tétralogie (prévue sur deux ans) sur des nazis avec une première publication sous forme de feuilleton numérique ne pouvait qu’attirer mon attention. Un concours bienheureux sur La Prophétie des Ânes, le blog de Cornwall, m’a permis d’acquérir ce premier roman de Stéphane Przybylski.



Le Château des Millions d’années est ainsi le premier tome de la tétralogie Origines. Il nous narre les aventures de Friedrich Saxhäuser autour de l’été 1939 dans les contreforts du Kurdistan irakien. Alors que nous sommes, géopolitiquement, au paroxysme de la montée des tensions entre États de l’Europe occidentale, et accessoirement entre puissances coloniales, depuis quelques années, ce pur produit du système national-socialiste est envoyé avec le scientifique Joachim Schmundt pour faire la lumière sur des recherches archéologiques menées en Irak. Indéniablement, l’auteur met en avant la puissance de l’occulte dans les années 1930, et plus spécifiquement dans les arcanes du pouvoir nazi allié à des scientifiques de premier ordre.

Sur ce canevas tout à fait historique, mais bien baigné de quelques éléments de science-fiction que nous nous attendons à voir développés dans le deuxième tome, Stéphane Przybylski organise un roman déjà très structuré. Il organise son propos en se fondant énormément sur des flashbacks très variés, que ce soit pour préciser les relations personnelles du héros principal, notamment les liens amoureux entre Friedrich Saxhäuser et Andrea von der Glotz, mais aussi pour instiller l’esprit surnaturel du roman lors de souvenirs de Friedrich par exemple en rapport à ses anciennes missions à Cancuen sur les traces des Mayas, et enfin pour replacer, de façon non seulement pédagogique mais surtout très utile, les événements fondateurs de la montée d’Adolf Hitler vers le pouvoir en Allemagne. Même si cela pourra perdre quelques lecteurs, l’attrait du roman historique est bien là. Accrochez donc votre attention aux indications de date en début de chaque paragraphe pour ne pas vous perdre, car on a vite fait d’avoir besoin de revenir une ou deux pages en arrière pour être sûr de situer comme il convient le paragraphe en passe d’être lu.

Ce premier tome semble se concentrer sur une quête constante d’une rédemption voulue par Friedrich Saxhäuser. Les allusions récurrentes à Richard Wagner (le choix de la tétralogie, le thème de la puissance allemande, le nom choisi pour le personnage principal, etc.) en font aussi un personnage que nous pourrions nous attendre à devenir très tragique, ou en tout cas très épique, ce qui n’est pas encore tout à fait le cas ici. D’ores et déjà, tout lecteur verra bien l’intention de l’auteur de dépeindre efficacement une période et des points de vue finalement trop méconnus, dans une période comme la nôtre où on nous rebat inlassablement les oreilles de la mémoire de la Deuxième Guerre mondiale.



Un premier tome puissant donc, qui finit de façon un peu abrupte tant nous pouvions nous attendre à une première tentative de conclusion à cette intrigue. Dans tous les cas, le focus porté sur les réticences intérieures et personnelles ainsi que la mise en avant de l’occulte dans les années 1930 rendent déjà ce début de tétralogie très intéressant à découvrir, suffisamment captivant même pour guetter la suite.



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La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château..

En Résumé : J’ai passé un agréable moment de lecture avec ce premier roman d’une tétralogie qui oscille entre science-fiction et roman historique en pleine seconde guerre mondiale. Ce premier tome se révèle, certes, un tome d’introduction, mais se laisse lire assez facilement bien porté par les nombreuses péripéties que rencontrent nos héros et un rythme soutenu. L’univers se révèle dense, soigné avec de nombreux détails et des nombreuses références ; le côté historien de l’auteur y jouant énormément, sans non plus se révéler trop envahissant. Les personnages ne manquent pas de charisme, ni d’intérêt, même si parfois ils ont du mal à émouvoir le lecteur j’ai trouvé. Je regrette par contre le manque de personnages féminins intéressant, la quasi-totalité des femmes du récit ne servant qu’à tomber entre les bras et dans le lit du héros principal. J’ai ressenti aussi un certain essoufflement dans la dernière partie du récit, cherchant à trop vouloir en faire, ainsi qu’une accumulation de flashback pas toujours efficaces. Le style de l’auteur, sans se révéler des plus marquant, se révèle simple et entrainant. Un premier tome plus que sympathique qui me donne envie de découvrir la suite.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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La Tétralogie des Origines, tome 4 : Le Crépusc..

Et le voilà enfin ! Quand, début 2015, les éditions Le Bélial' annonçaient en grande pompe une tétralogie avec une stratégie de communication que nous ne leur connaissions que peu, il y avait de quoi être intrigué. Et pourtant, après Le Château des millions d'années, Le Marteau de Thor et Club Uranium, Le Crépuscule des dieux est bien là pour clore un cycle aussi particulier qu'intéressant, écrit par Stéphane Przybylski.



À l’image des opéras de Richard Wagner, Le Crépuscule des dieux vient conclure une sacrée série à base de nazis, d’extraterrestres, d’espionnage et de complots. L’espion nazi Friedrich Saxhäuser en a parcouru des kilomètres depuis 1939 et le premier tome ! Sa découverte au fin fond de l’Irak finit par s’ébruiter au sein des services d’espionnage allemands, britanniques, puis américains, et même soviétiques désormais. La course à l’armement nucléaire déchaîne les passions militaires de tout bord, sachant que chaque entité ou État comporte en elles plusieurs idéologies qui s’affrontent, plusieurs administrations qui se font concurrence de manière acharnée. L’enjeu est donc placé dès le départ à son maximum pour la détention des connaissances extraterrestres et/ou des scientifiques maîtrisant les techniques nucléaires et généticiennes.

Chaque tome de cette Tétralogie des Origines apporte son lot de révélations et ce quatrième opus n'est pas en reste. Toutefois, il faut moins s'attendre à des surprises d'ordre historique qu'à des révélations liées aux personnages de fiction qui ont été introduits. En effet, la découverte des extraterrestres s'est faite dans le premier tome, les pouvoirs particuliers qu'ils apportent ont été dévoilés dans le deuxième et les aspects complotistes, notamment l'existence de programmes d'espionnage et la persistance de certains personnages historiques, ont largement soutenu le troisième. Non, ici, les dévoilements portent surtout sur le devenir de Friedrich Saxhäuser et de M. Lee. Dans cet ultime tome, l'heure n'est plus au ficelage des intrigues, mais bien au contraire à la mise au jour des quelques coins d'ombre qui obscurcissaient encore notre point de vue de lecteur.

Du point de vue du style employé, la progression sur l'ensemble de la tétralogie est intéressante. C'est l'occasion de faire le point. Le premier tome était un roman très historique, rythmé à la façon d'une aventure d'Indiana Jones : on court après un mystère inconnu de tous, qui tourne autour d'une présence supérieure aux humains, le tout dans des décors exotiques, l'Irak avant tout. Le deuxième était plutôt un thriller très soutenu avec une plus grande unité de lieu : le lecteur s'accrochait aux indications de temps pour suivre les pensées échevelées des personnages. Le troisième était un pamphlet complotiste qui commençait à voir plus grand : on ne raisonnait plus sur quelques semaines, mais plutôt sur les années 1940 et 1941. Enfin, ce quatrième et dernier tome, lui, est bien plus éclaté. Certains peuvent voir en ce style atomisé un parallèle avec l'usage de bombes nucléaires. Il est vrai que nous suivons toujours la destinée des personnages, ce coup-ci des années 1942 à ... bien après, mais les allers-retours montrent que le centrage ne se fait plus sur les événements de la Deuxième Guerre mondiale. On adopte un point de vue plus extérieur en écoutant la conversation entre M. Lee et un personnage-clé ayant lieu à Noël 2017 ! Nous avons davantage un récit « James Bond » où trois protagonistes se courent après pendant de longues années et à travers la planète entière.



Si Le Crépuscule des dieux, vu l’apocalypse attendue et qui peine à répondre à cette attente, peut être légèrement décevant, il n’empêche que cette tétralogie est absolument à lire, tant elle est maîtrisée, porteuse à la fois d’une belle rigueur historique et d’un imaginaire science-fictif captivant.



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La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château..

J’ai beaucoup aimé ce roman qui mélange allègrement science-fiction, histoire et espionnage.

Nous sommes à la veille de la seconde guerre mondiale. Les hauts dignitaires nazis financent une expédition archéologique en Irak. Sa mission officieuse est de saper l’autorité Britannique en aidant des groupes indépendantiste, mais aussi de trouver des preuves scientifiques et historiques de la supériorité aryenne dans l’un des berceaux de l’humanité (une des nombreuses obsessions du nazisme).

Ce que découvre cette expédition dépasse l’entendement, et pourrait bien donner aux nazis une avance technologique telle que rien ni personne ne pourra les arrêter dans le grand conflit qui s’annonce. Inutile de préciser que les agents secrets de sa Gracieuse Majesté ne l’entendent pas de cette oreille…

Tout l’intérêt de ce roman vient des deux personnages principaux qui partiront en Irak à la tête de cette expédition : Schmundt et Saxhaüser.

Héros brisé de la grande guerre, Saxhaüser est un vieux compagnon de route d’Adolphe Hitler. Un fidèle d’entre les fidèles ! Saxhaüser est un espion SS, un tueur froid et méthodique sans aucun scrupule. Un personnage peu recommandable, sorte d’anti-héros qui est pourtant attachant car il est tiraillé entre la fidélité absolue à son chef et ses propres doutes sur la cause qu’il doit défendre.

Schmundt enfin ! Enfant gâté, archéologue raté, méprisé de ses pairs qui rejoint le nazisme par pure opportunisme dans l’espoir d’être enfin reconnu…

Voilà bien le paradoxe de ce livre. La cause des nazis est défendue par des hommes qui doutent de sa justesse comme de sa victoire.

J’ai apprécié la construction du roman. Ces nombreux flashs-backs qui nous permettent de découvrir toute la complexité de nos deux héros tout en avançant dans l’intrigue, de comprendre comment ils en sont arrivés là (à l’insu de mon plein gré…) et de mélanger la petite histoire à la Grande.

La fin est toutefois frustrante, car nous arrivons à un tournant décisif de cette histoire… La suite au prochain volume…

En résumé, un bon roman d’aventures qui repose sur de solides références historiques, avec des personnages intéressants parce qu’ils ne sont pas monolithiques. On a le temps de suivre leur cheminement aussi erratique que constant, semé de faux pas et de certitudes… Bref ! Des personnages crédibles, ce qui n’est pas toujours le cas dans ce genre de roman.

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Burning sky

Les États-Unis n’ont pas existé : la guerre de Sécession a perduré, ne permettant pas à ce pays si puissant aujourd’hui de venir au jour. Le Mexique en a profité et est devenu LA puissance d’Amérique. Avec une orientation tout autre. Plus respectueuse de la nature, loin du productivisme à tout prix que nous connaissons actuellement. Mais qui est à l’origine de ce changement ? Quel élément a déclenché cette uchronie ?



Et si… Que j’aime cette phrase ! Combien de possibilités elle ouvre. Surtout quand l’auteurice nous plonge en pleine uchronie historique (selon la terminologie d’Apophis). Johan Heliot, ancien professeur d’histoire, en a fait une de ses spécialités. Récemment, il a publié La fureur des siècles qui se situe à l’époque de François Ier et de Léonard de Vinci et Les enfants de la Terreur, roman centré sur cette période de la fin du XVIIIe siècle. Et, pour nous rapprocher du sujet de Burning Sky, je peux rappeler Le Suprême sacrifice, de Jack Campbell, qui revisite la bataille de Gettysburg. Dont il est question aussi dans le romande Stéphane Przybylski. Mais avant d’y arriver, je dois citer l’excellent essai de Thierry Camous, Uchronies. Le laboratoire clandestin de l’histoire, qui joue de façon très scientifique avec dix hypothèses, revisitant ainsi l’histoire du monde. Passionnant !



Mais qu’en est-il de Burning Sky ? Stéphane Przybylski situe son roman entre 1862 et 1870 (à quelques chapitres près), aux États-Unis d’Amérique, qui n’en sont encore qu’à leurs balbutiements. La Guerre de Sécession est là, meurtrière. Ainsi que l’avancée des colons sur les terres autrefois indiennes. La « civilisation » est en marche. Mais face à ce mouvement, plusieurs hommes et femmes vont se rencontrer et faire pencher la balance d’un autre côté que celui que nous connaissons. Guidés par le hasard ? Par des puissances divines proches des Indiens ? Rien n’est sûr, mais les rencontres ont lieu. Et elles seront fatales à la création des États-Unis d’Amérique dominants, arbitres du monde. Ceci n’est pas un divulgâchage de l’histoire, car on le sait dès le premier chapitre où une famille d’immigrants américains tente de pénétrer dans l’empire qui domine le continent. Et là, ce sont les Mexicains qui tiennent les rênes du pouvoir. Ce sont eux qui regardent de haut ces Américains prêts à tout pour fuir leur pays aux conditions de vie misérables. Retournement de situation, classique en SF, imaginé par Stéphane Przybylski, un Français vivant depuis plusieurs années aux États-Unis.



Stéphane Przybylski est connu dans le milieu de la SF pour sa Tétralogie des origines, parue originellement au Bélial’, puis publiée en poche chez Pocket (et adaptée sous forme de BD). Une série qui prend une base historique solide et lui adjoint une grosse pincée de SF et donne un ensemble convaincant et très ancré dans le réel malgré certains points typiques des littératures de l’imaginaire (Ovnis et petits gris, par exemple). Dans Burning Sky, l’auteur réutilise en partie cette recette : un contexte historique parfaitement documenté, aussi bien pour ce qui est des évènements que du contexte social ; auquel on ajoute une partie surnaturelle. Ici, les croyances indiennes, avec l’autre monde et les animaux totems qui guident les élus. Et, dans l’ensemble, la mayonnaise (pour continuer la métaphore culinaire), prend plutôt bien. D’autant que Stéphane Przybylski ajoute une forte dose de science, là aussi très bien documentée. Un de ses personnages principaux veut créer le premier dirigeable : la vue de montgolfières ingouvernables l’a agacé à tel point qu’il ne cesse de chercher une solution. La rencontre de plusieurs autres hommes au parcours atypique et avec un lourd bagage scientifique ou avec les idées qu’il faut où il faut lui permet de mettre en œuvre son projet. Reste le but. C’est simple : permettre aux Indiens de conserver leurs terres, leur liberté, leur fierté. Un message actuellement très audible.



Cette haute portion d’imaginaire amène Burning Sky vers une littérature populaire (attention, ce terme n’est pas péjoratif pour moi, il caractérise simplement des œuvres dont le principal moteur est le plaisir de la lecture, au détriment d’autres éléments, telle la recherche stylistique). Et ce côté est renforcé par les personnages qu’a choisis Stéphane Przybylski. Les héros sont des hommes aux caractères forts (ou qui vont s’affirmer en cours de route pour le plus jeune, qui vit ici son roman d’apprentissage). Ils viennent d’horizons différents : la Russie des tsars, la France de Napoléon III, un peuple indien particulièrement indépendant ; et quelques autres, dont le rôle sera moindre, mais aux parcours tout aussi originaux ou, pour le moins, aventureux. On se croirait dans ces films de la seconde moitié du XXe siècle, où la testostérone et la virilité sont la norme et où les femmes ne sont que de seconds couteaux, voire des objets. Et j’en arrive à un gros reproche que je pourrais faire à Burning Sky. Sans me la jouer féministe de base, je trouve que les femmes qui traversent ce roman sont pour le moins malmenées. Je sais qu’on est au XIXe siècle, aux États-Unis, mais fallait-il transformer la jeune et douce jeune fille du début du roman, aimée du héros, en un être ravagé par la haine, caricature de monstres féminins sans cœur et sans substance. De même, l’autre jeune femme qui fera vibrer le cœur de Ferenc, le personnage principal, n’est qu’une silhouette aux courbes charmantes qui ne servira qu’à aiguiser les sentiments du jeune homme. Sans aller plus loin. Pas très valorisant tout cela. Et un peu ringard à mon goût.



Mais cela n’enlève rien à la force de Burning Sky, roman au rythme efficace et que j’ai eu du mal à lâcher. Même si l’histoire ne m’a pas bluffé ni surpris dans son déroulement, j’en ai apprécié la lecture du début à la fin. Pour aller plus loin, je reproduis ici les mots d’Olivier Girard, le fondateur des éditions du Bélial’ (j’ai trouvé ces paroles sur le site du Bélial’). Répondant à un lecteur qui s’étonnait de la publication de ce roman dans une autre maison d’édition que la sienne, il parle un peu de la genèse de ce texte et j’ai trouvé cela particulièrement intéressant. Voici ce qu’il écrit : « Ce texte a une drôle d’histoire. Initialement, le sujet devait être un roman. Puis finalement une BD (un projet qui a été très loin). Avant de revenir à l’état de roman. L’équipe éditoriale du Bélial’ a engagé un gros travail sur ce titre, en s’investissant même un temps sur le format BD, qui n’était bien évidemment pas prévu pour nous. Diverses lectures et relectures, plans de travail, visio avec l’auteur (qui vit outre-Atlantique), annotations du manuscrit à diverses étapes. Tout cela s’est étiré sur une longue période. Jusqu’à ce que Stéphane trouve le temps long, et pose des exigences de planning de parution que nous ne pouvions tenir à un moment où le texte ne nous semblait pas encore totalement satisfaisant, le boulot d’édito pas encore assez poussé. Stéphane a alors décidé d’en rester là. De récupérer son manuscrit et de le proposer ailleurs. Chez Denoël, donc (et peut-être chez d’autres maisons, mais ça je l’ignore). Quand Pascal Godbillon, un ami de longue date, s’est montré intéressé, il m’a contacté pour me demander si cela me posait un problème. Je lui ai répondu que non. Il a donc publié Burning Sky. » Quand on n’est pas dans les coulisses de la création et de l’édition, ce genre de petites portes ouvertes est toujours agréable à découvrir.



Je m’en serais voulu d’achever cette chronique sans parler de la couverture. Car j’ai trouvé que le pari de la couverture en noir et blanc était osé, mais fonctionne à plein. On reconnaît la patte d’Anouck Faure, dont j’avais apprécié certains travaux récents (La nuit du faune, Rendez-vous demain ou Apocalypse blanche) et dont le dernier roman attend sagement dans ma P.A.L. Cette illustration nous plonge dans le passé, mais apporte également le côté tragique de l’histoire. Et indique l’essentiel de ce récit, ce qui a déclenché le changement historique. Enfin, elle attire l’œil par son originalité et sa force. Ça me plait !



Lire Burning Sky a été un bon moment de plaisir. Je ne sais pas si ce roman restera longtemps dans ma mémoire, car son côté roman de gare assumé risque de lui valoir un oubli rapide au profit d’autres ouvrages plus marquants. Cependant, il m’a permis de m’envoler, loin, avec une galerie de personnages virils et conquérants, dans un monde où la nature sauvage règne en maitresse. Un monde où tout est possible, même de changer le cours du temps.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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La Tétralogie des Origines, tome 2 : Le marte..

Après Le Château des Millions d’années, Stéphane Przybylski poursuit chez Le Bélial’ sa tétralogie des Origines autour de la Deuxième Guerre mondiale. Le deuxième tome, Le Marteau de Thor, reprend la quête de Friedrich Saxhaüser dans les tout premiers jours de ce conflit mondial.



Pour partir directement dans le style, à l’image de son premier tome, Stéphane Przybylski fuit comme la peste la narration linéaire. Il est très simple de se perdre en ce début de volume : l’action reprend tambour battant à l’instant même où elle s’était interrompue à la fin du premier opus ; la technique de multiplier les scènes en des lieux et des périodes parfois très éloignés se perpétue et s’accélère même ; enfin, les changements d’une période à une autre nous font découvrir tout une flopée de personnages nouveaux. Pour mieux se repérer, il faut continuellement scruter les indications de temps et de lieu ouvrant chaque paragraphe, et surtout se dire que tout saut en avant dans le temps nous pose de nouvelles questions, dont les réponses sont explicitées dans les paragraphes suivants par des sauts en arrière. Cette gymnastique sert à justifier et expliquer les nouveautés introduites au fur et à mesure dans l’intrigue. Elle montre surtout combien l’auteur compte prendre son lecteur pour quelqu’un d’intelligent, c’est toujours plaisant de lire dans ce contexte.

Ainsi, l’Opération Mjöllnir, qui au cœur de ce volume, prend surtout place dans le contexte troublé du tout début de la Deuxième Guerre mondiale, de septembre à novembre 1939. Mais, pour placer cette action stratégique dans un cadre plus large et pour expliquer les motivations des différents personnages, nous avons droit à des incursions en 1918, 1921, 1924, 1937, etc. jusqu’à même 1946 : nous sommes moins, comme dans le premier tome, dans un développement sur la montée du régime nazi que dans un développement des personnages en marge du lancement du conflit mondialisé. Et c’est dans ce contexte que la galerie de personnages se densifie franchement : Friedrich n’est plus forcément le seul antagoniste, mais fait des incursions dans les péripéties des autres. Une équipe d’intervention nazie est dépêchée en Angleterre pour récupérer ce qu’a découvert Saxhaüser en Irak et qui a été récupéré par les Britanniques, mais évidemment même au sein des espions allemands, une lutte interne s’organise entre les SS d’Himmler et l’Abwehr de l’amiral Canaris, chacun cherchant à être toujours plus proche du pouvoir central hitlérien.

Stéphane Przybylski fait toujours preuve d’une extrême érudition sur cette période de la Deuxième Guerre mondiale, sur ce qui l’a suscité et sur le fonctionnement des institutions de l’époque (les annexes finales sont particulièrement parlantes). Pour autant, il n’en fait pas du tout un cours d’Histoire et les met véritablement au service de l’action car, dans ce tome, les péripéties s’enchaînent à une vitesse folle au point de perdre une quantité non négligeable de personnages touchants. Face cette myriade de destins brisés par le lancement de la Deuxième Guerre mondiale (les premiers combats en Pologne se font discrets ici, contrairement aux jeux d’espions qui sont à l’œuvre), l’élément extraterrestre n’est pas à négliger, même s’ils n’interviennent que sporadiquement et parfois de façon très sibylline ; pour autant, ils peuvent bien vite apparaître comme des personnages destinés à exprimer une pensée qui se placerait un peu au-dessus de la nasse, par-delà le panier de crabes qu’est le milieu du XXe siècle, peut-être est-ce parmi eux qu’il faut se placer pour en apprendre le plus sur notre façon de raisonner...



En somme, Le Marteau de Thor est un deuxième roman foisonnant de bonnes idées, qui ne lésine pas sur l’action et qui développe une sacrée galerie de personnages, ce n’est rien de moins qu’un de coup de cœur supplémentaire pour la narration produite par Stéphane Przybylski, ce qui justifie pleinement d’attaquer dès que possible les tomes 3 et 4 de cette saga.



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La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château..

Flou artistique



Remarques préliminaires : il faut bien situer ce à quoi nous avons affaire avant de le critiquer. Il s’agit du plus gros tirage initial de l’histoire du Belial (5000 exemplaires), surtout lorsqu’on sait qu’il s’agit du premier roman de l’auteur. Attention, premier roman mais pas premier livre, puisque l’auteur a également rédigé plusieurs ouvrages historiques. De plus, il s’agit du premier volume d’une tétralogie (Origines), donc forcément, ce tome 1 ne peut avoir qu’un rythme relativement lent et de longues phases de présentation des personnages et de l’intrigue.

Autre remarque : je ne fais pas de spoiler, il y a un crash d’OVNI dès la… première page du roman.



Histoire / univers / genre



La première remarque qui vient à l’esprit est le flou qui entoure de nombreux aspects de ce roman : en général, la première chose que je décris dans mes critiques est tout simplement le genre auquel l’histoire racontée appartient : SF ? Fantastique ? Fantasy ? Roman historique ? De plus, j’affine autant que possible, pour que l’amateur de telle ou telle catégorie sache si le livre va correspondre à ses goûts : est-ce de la high fantasy, de l’horreur, du space opera, de l’uchronie, de la hard-SF ? Mais dans ce cas précis, je me retrouve devant un casse-tête : ce roman tient au moins autant, sinon plus, du roman historique que de la SF, et après l’avoir achevé, je suis bien incapable de dire s’il s’agit de « révélations » sur la « véritable » histoire de la seconde guerre mondiale (et beaucoup plus largement, de l’humanité), un peu comme dans La brèche de Christophe Lambert (rien à voir avec l’acteur), ou d’une uchronie comme dans Fatherland de Robert Harris. Il va falloir attendre les tomes suivants pour trancher.



Le souci avec ce livre est que, écrit par un historien, il va sans doute un peu trop relever du roman historique pour celui qui est venu lire de la SF, car il faut bien le dire, ce dernier aspect, sans être non plus minoritaire, s’efface tout de même en partie devant l’immersion du lecteur dans les rouages du pouvoir du Troisième Reich. Et d’ailleurs, le souci sera le même pour l’amateur de romans historiques, qui risque d’avoir beaucoup de mal avec les thèses dignes d’Alien Theory (vous savez, cette émission qui tente de nous expliquer que les pyramides, l’écriture et la civilisation sont un don des gentils Petits Hommes Gris, tout ça à coup d’intervenants aux coiffures improbables) développées dans le roman. A ce sujet, de deux choses l’une : ou vous n’avez jamais lu Effondrement de Jared Diamond, et dans ce cas là, quand Stéphane Przybylski, pourtant historien, vous parle des « mystères » de l’effondrement « brusque » des civilisations Maya ou Anasazi, vous n’allez pas vous tordre de rire, ou vous l’avez lu mais vous êtes comme moi, vous mettez la suspension d’incrédulité sur mode « on » et vous acceptez les postulats de l’auteur (qui d’ailleurs, n’y croit peut-être pas lui-même. Si ça se trouve, tout cela est une énorme dénonciation des thèses de Von Däniken, tout comme le roman semble être une ferme dénonciation du populisme et de l’extrême droite).



C’est pareil, j’ai un peu de mal avec les références de la quatrième de couverture : Indiana Jones, mouais, il y a du proche-orient, des nazis et de l’ésotérisme, pourquoi pas, mais l’humour en moins alors, on ne peut pas dire qu’on rigole souvent dans le roman, pourtant une composante essentielle des films d’Indy. Les puissances de l’invisible de Tim Powers ? Mouais mais non. L’époque n’est pas la même, et on n’est pas sur des puissances occultes mais sur de l’invasion extraterrestre. Non, la référence la plus juste reste tout de même celle de X-files, non seulement à cause des OVNI, mais aussi parce qu’il y a un homme à la cigarette (si, si) et aussi une ambiance complotiste affirmée.



Personnellement, je trouve que tout compte fait, un des livres les plus proches (bien que de loin) est Le bureau des atrocités de Charles Stross, pas à cause de la magie mais à cause des protagonistes, services anglais contre Ahnenerbe (d’ailleurs, si vous vous intéressez à l’occulte nazi -sous son angle historique, pas mystique-, je vous conseille, tout comme l’auteur dans sa biblio, l’excellent mais sidérant Opération Ahnenerbe ; Car oui, tout comme dans un ouvrage historique, et contrairement au roman moyen, il y a une bibliographie à la fin du livre).



La structure



Elle est TRÈS complexe, incontestablement la structure la plus compliquée, la plus ambitieuse que j’ai pu voir dans un livre de SF (c’est encore plus complexe et ambitieux que dans L’usage des armes ou Transition de Banks). Pourquoi ? Comme dans les romans que je viens de citer, il y a une alternance entre des flash-back et des événements se déroulant dans le présent de l’intrigue, les premiers dévoilant peu à peu les motivations du protagoniste (et son histoire) au lecteur. Dans L’Usage des armes, c’est encore plus complexe, puisque les chapitres de flash-back sont dans un ordre anti-chronologique. Ici, la complexité de la narration franchit encore un palier supplémentaire, ou plutôt trois : non seulement on ne parle plus de chapitres mais de paragraphes de flash-back alternant avec des paragraphes dans le présent, mais en plus l’auteur ne s’interdit pas plusieurs… flash-forward (en 1950 et 1958, alors que le gros de l’histoire se passe en 39) et, pour couronner le tout, on peut passer d’une époque à l’autre sans continuité temporelle d’un paragraphe à l’autre ! En clair, un paragraphe peut se passer en 1939, le suivant en 1918, celui d’après en 1939, le suivant en 1923, celui d’après 1950, le suivant à un point quelconque des années 30 avant 1939, puis revenir à 1939 ! Inutile de dire que vous avez intérêt à être 1/ concentré, et 2/ attentif aux dates de début de paragraphe.



Pour autant, est-ce d’une complexité telle que ça va desservir le roman, constituer un frein au fait de l’apprécier ? De mon côté, la réponse est clairement non, j’ai achevé (pardon dévoré) le roman en moins de 24h, preuve qu’on ne sature pas et que ça ne ralentit pas le rythme de lecture. Maintenant, je ne suis pas persuadé que tout le monde va passer l’obstacle aussi facilement (sans me lancer des fleurs), parce que c’est quand-même sacrément exigeant comme structure. Exigeant, mais ambitieux (chapeau à l’auteur, surtout pour… un premier roman), et efficace : en adoptant un maillage très serré de flash-backs (ou forward d’ailleurs), à l’échelle du paragraphe et pas de chapitres entiers, on obtient un éclairage très fin et efficace sur la psychologie et les motivations du personnage principal.



Les personnages



Le protagoniste a vraiment une psychologie très complexe. On est encore au-delà de l’anti-héros, puisqu’en gros, il veut se détacher de ses maîtres nazis non pas tellement parce qu’il n’adhère plus à leurs thèses, non pas parce qu’il ne savait pas et qu’il a découvert le pot-aux-roses (comme dans Fatherland), mais parce qu’il veut son indépendance, faire ce qu’il veut où et quand il le veut sans être contraint par la rigide hiérarchie nazie. En gros, c’est un salopard, un monstre même, mais même pas un salopard au cœur d’or, ni quelqu’un dont les méthodes sont immorales ou illégales mais dont les motivations sont nobles (Dexter).

Chapeau également à l’auteur, qui le place au centre des grands événements du Reich, et même de l’histoire humaine, d’une façon très habile (belle révélation presque-finale).

Les autres personnages imaginaires (ou très inspirés par des équivalents réels, comme Saxhaüser lui-même) sont également riches, subtils et intéressants. Et évidemment, c’est quand-même la grande classe (si j’ose dire) d’avoir Hitler, Himmler, Hess, Heydrich et compagnie comme personnages secondaires. C’est d’ailleurs là que cet étonnant mélange SF (ou uchronie, ou histoire secrète, on ne sait pas) / roman historique devient intéressant.



Le rythme



Evidemment, premier roman d’un cycle oblige, le rythme n’est pas forcément rapide (et c’est d’ailleurs là que les comparaisons avec Indiana Jones et James Bond -pour l’aspect guerre d’espions- sont peu pertinentes, car il y a UNE scène seulement rappelant ce genre de film d’action + occulte ou + espionnage dans le livre). Pourtant, il s’accélère bien dans la seconde moitié du roman, pour finir sur un rythme assez haletant, deux grosses révélations, et un sacré cliffhanger.

Thème connexe, le style est plutôt efficace, aux complexités de la structure près, ça se lit sans mal, avec avidité et plaisir.



La présentation



La couverture, esthétiquement réussie, est aussi parfaitement en rapport avec les thèmes du roman. Bravo à l’artiste, qui a visiblement lu l’ouvrage. Par contre, soit le mien a disparu corps et bien, soit le Belial a abandonné l’introduction systématique d’un marque-page aux armes de la couverture dans ses romans (et si c’est ça, c’est carrément dommage).



Pour conclure : riche, exigeant, parfois flou, mais toujours réussi (d’où mon titre de « flou artistique »), ce roman au carrefour de plusieurs genres sera polarisant, soit vous adorerez, soit vous détesterez, que ce soit la structure et / ou le mélange des genres. En tout cas, c’est un premier roman impressionnant, intéressant, et très prometteur pour la suite. Et puis si vous aimez Alien Theory ou les histoires inspirées par Von Däniken comme Stargate, et que X-Files est la plus grande série de tous les temps selon vous, foncez !



En résumé



Un premier roman très ambitieux, très complexe, peut-être un peu trop d’ailleurs. Son problème est sans doute que, mélangeant les genres, il sera sans doute trop SF pour les amateurs de romans historiques, et probablement beaucoup trop roman historique pour les amateurs de SF. Sans compter qu’on ne sait pas si on est sur une uchronie ou un récit de la véritable histoire, celle qui nous a été cachée. De plus, il faut un minimum adhérer aux thèses de Von Däniken ou être un téléspectateur assidu d’Alien Theory pour pleinement accrocher à l’univers, ou alors posséder une forte propension à la suspension d’incrédulité (selon l’expression consacrée). Enfin, sa structure complexe est exigeante (sans être non plus insurmontable). Pour autant, tout compte fait, il s’agit d’un roman passionnant, impressionnant de maîtrise lorsqu’on sait qu’il s’agit du premier rédigé par l’auteur, un livre qu’on dévore plus qu’on ne le lit et qui vous réserve un suspense in-sou-te-na-ble sur la fin. Bref, à fortement conseiller, mais en ayant une idée claire de ce dans quoi vous vous engagez.
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La Tétralogie des Origines, tome 2 : Le marte..

En Résumé : J’ai de nouveau passé un tr-s sympathique moment de lecture avec la suite de ce cycle qui nous offre une histoire mélange d’Histoire, d’aventures et de SF qui se révèle, selon moi, mieux maîtrisé dans son rythme que le premier tome, offrant une intrigue efficace, entrainante, pleine d’action et percutante. L’univers construit continue à se révéler solide, on sent bien toute la passion de l’auteur sur cette époque, nous offrant ainsi une image de fond nuancé et réussie. Concernant les personnages, le héros du premier tome est un peu en retrait, même si présent ponctuellement et toujours ainsi intéressant à découvrir. Cela permet de mettre en avant de nouveaux protagonistes qui ne manquent pas d’attraits, denses et nous entrainant assez facilement dans leurs aventures. Au final je regretterai tout de même deux choses, quelques longueurs l’auteur en faisant un peu trop quelque fois dans le détail, et surtout une intrigue qui, même si elle a des qualités, parait pour l’instant plus secondaire. Rien de non plus bloquant, car j’ai de nouveau été emporté par le récit, bien porté par une plume simple, efficace et entrainante. Je lirai la suite sans soucis.





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La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château..

J'ai l'impression d'avoir manqué un rendez-vous avec ce roman. Pourtant, une tétralogie avec des extra-terrestres et des nazis, voilà qui alléchait la Geekosophe toujours en quête de concepts... Euh... atypiques, on va dire. le château des millions d'années ne m'a pourtant pas convaincu et je vais vous raconter le pourquoi du comment.



J'ai reçu ce livre de la part du Ptit Collis, qui envoie toujours de bons petits romans dans leur box. le roman est une uchronie mâtinée de science-fiction, en théorie un total banco. D'autant plus que Stéphane Przybylski a écrit des livres d'histoire avant de se lancer dans le genre romanesque, ce qui donne un bon point. Le roman donne beaucoup de détails sur l'époque, il y a beaucoup de personnages historiques, on sent que l'écrivain maîtrise très bien son sujet. Ces éléments ancrent le récit dans une réalité forte, ce qui devrait rendre d'autant plus intéressant les concepts reliés aux extra-terrestres.



Ensuite la psychologie des personnages est bien approfondie, notamment celle du personnage principal. Friedrich Saxhäuser est un homme complexe, à la fois agent de renseignement très efficace pour le Reich mais un homme qui commence à douter du bien-fondé de la philosophie du fürher. Dommage que son côté Gary Stue frise la parodie par moments. C'est simple, Friedrich est capable de vaincre aussi bien des extra-terrestres dotés d'une technologie supérieure, de neutraliser pas moins de cinq agents surentraînés du MI6 et, bien sûr, aucune femme de 15 à 20 ans de moins que lui ne lui résiste. Le contraste avec le réalisme historique me sortait de l'histoire.



J'ai cependant trouvé que ce tome se concentrait trop sur l'exposition. On reste avec beaucoup de questions, les personnages se déplacent beaucoup et malgré cela, le coeur de l'histoire avance finalement assez peu. C'est sûrement à cause d'une construction narrative non linéaire, originale. Le procédé fait appel à de nombreux flashbacks. Pour des personnages comme Saxhäuser, c'est très intéressant car ces retours sur son passé nous apportent de nouveaux éléments sur sa psychologie et sa personnalité. L'auteur nous place aussi des flashbacks sur des personnages secondaires, voire tertiaires, que nous voyons finalement peu, du coup cela ralentit l'histoire plus qu'autre chose.



En conclusion, le château des millions d'années avait un beau potentiel. le contexte historique fascinant permet de mettre en avant des personnages à la psychologie fine. Il y a de l'action, un petit côté Indiana Jones mêlé à du James Bond. Trop de James Bond peut-être, car certains ressors scénaristiques m'ont sorti de l'histoire. de la même façon, la structure narrative m'a donné une impression globale de manque d'avancée dans l'histoire.
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La Tétralogie des Origines, tome 2 : Le marte..

Très bon roman, bon second tome, mais je ne suis toujours pas pleinement convaincu



Ce roman est le second tome de la Tétralogie des Origines, après Le château des millions d’années. Il en a toutes les qualités (le côté haletant qui fait qu’on le dévore plus qu’on ne le lit, la reconstitution historique absolument sidérante de précision, l’ambition et la maîtrise de la structure narrative, la richesse et la complexité des personnages – du moins la plupart-), mais on y retrouve également certains des défauts du premier tome (la structure à base de flash-backs un peu trop exigeante principalement).



J’ai également constaté dans ce tome 2 l’apparition de nouveaux défauts ou l’aggravation de défauts existants qui font que, malgré d’indéniables et importantes qualités, je ne suis toujours pas à 100 % convaincu par cette Tétralogie pour le moment.



- Nouveaux lieux, nouvelles têtes, têtes connues



Après la capture de Schmundt par les anglais, la momie et les pièces de technologie extraterrestre sont rapatriées en Angleterre. Saxhäuser, lui, a survécu (quelle surprise…), secouru par les extraterrestres, qui lui font des révélations puis le déposent sur les côtes ibériques, d’où il va reprendre contact avec l’Amiral Canaris mais sans que la nouvelle de l’exagération des rumeurs sur sa mort ne se répande (particulièrement chez les SS).



Le gros de la narration (en dehors des flashbacks, évidemment) se concentre sur le commando nazi qui va se rendre en Angleterre pour libérer les prisonniers (ils ne sont pas au courant de la noyade -présumée- de Saxhäuser) et tenter de récupérer leurs découvertes. On y retrouve des têtes connues (comme Albrecht), ainsi que de nouveaux personnages, au premier rang desquels se trouve la redoutable et perverse Maud Alten, aristocrate anglo-danoise passée corps (vous allez bientôt comprendre…) et âme du côté nazi.



Les nouveaux personnages bénéficient du même degré d’approfondissement à coups de flash-backs expliquant leur psychologie, leurs motivations et leur historique commun que les anciens. Que ce soit côté anciens ou nouveaux personnages, j’ai apprécié l’absence de manichéisme, un des anglais (Rourke) se révélant dans son genre aussi immonde que les allemands, et les américains se révélant être des manipulateurs sans état d’âme capable de tuer leurs « alliés » anglais pour les empêcher de parler. J’ai aussi apprécié que, sans tomber dans les excès du Trône de Fer, l’auteur n’ait pas hésité à se débarrasser froidement de plusieurs personnages (dont au moins un pas-si-secondaire).



Le déplacement du cadre de l’action vers l’Angleterre (pour l’essentiel) donne à ce tome une ambiance sensiblement différente de celle du premier, mais tout aussi réussie. Les passages à bord du U-Boot donnent un vague (mais très plaisant) côté Das Boot ou U-571 (pour le grenadage) à l’ensemble. La fin est très réussie, pas dans le genre de celle du premier tome (il n’y a cette fois pas de cliffhanger) mais plutôt dans le genre « scène coup de poing de blockbuster estival hollywoodien ».



- Rien ne change…



Comme je le disais en introduction, on retrouve toutes les qualités qui m’avaient fait adorer le premier tome :



* un sens aigu du rythme et des personnages (c’est vraiment remarquable de la part de l’auteur, lorsqu’on y pense, sachant qu’il s’agit de ses deux premiers romans).



* une immersion impressionnante offerte au lecteur dans les grands événements de l’époque (Stéphane Przybylski est historien, et se sert de ses connaissances à fond et habilement, en décrivant avec précision et justesse l’ambiance de ces années noires).



* une structure narrative d’une ambition rafraîchissante (sans vouloir décrier les auteurs SFFF français, on a plus l’habitude de voir ça chez les auteurs anglo-saxons que chez les nôtres) et qui, surtout, permet d’expliquer très finement les motivations des personnages en insérant un flash-back approprié qui justifie leurs motivations dans le présent de l’intrigue.



Le problème est qu’on retrouve aussi les défauts du premier tome :



* Un mélange des genres flou : Si l’équilibre SF / roman historique est meilleur que dans le tome 1 (voir plus loin), il reste beaucoup de scènes qui n’ont finalement que pour seul but de brosser le portrait d’une époque et de ses personnages emblématiques, sans rien apporter à l’intrigue centrée sur les extraterrestres. On peut classer une partie des scènes avec Heydrich dans cette catégorie là, par exemple (l’auteur passe trop de temps à nous montrer « vous voyez ? Cet homme est un monstre et il terrifie tout le monde ! ». Inutile de multiplier ces scènes, une ou deux suffisent, après c’est du remplissage ou alors on glisse du roman à l’essai historique). Ces scènes intéresseront évidemment l’amateur d’histoire (dont je suis), mais beaucoup moins le pur lecteur de SF, qui va trouver qu’elles nuisent au rythme et sont de trop. Enfin, même si, apparemment, on est plus sur de l’Histoire secrète que sur de l’uchronie, on reste encore dans le flou à ce niveau là. Au bout de deux tomes sur quatre, c’est tout de même un peu gênant (ou alors l’auteur nous réserve de gros coups de théâtre pour la fin du tome 3 ou 4 ?).



* Une structure vraiment très, très complexe, sans doute trop pour certains lecteurs : non seulement on garde le système de flash-back (plus quelques flash-forward) du tome 1, mais on va encore plus loin dans ce système là (voir plus loin). Même moi, qui n’avais pas été gêné à ce niveau là lors de ma lecture du tome 1, j’ai eu un peu de mal avec celui-ci. J’ai un peu peur que l’auteur tire un peu trop sur la corde et se coupe de ces lecteurs qui n’aiment pas ce genre de complexités narratives et préfèrent une narration plus fluide et plus directe.



* Certains personnages ressemblant un peu trop à ceux d’œuvres connues : autant je ne suis pas d’accord pour dire, comme certains, que Saxhäuser n’est qu’une version nazie d’Indiana Jones, autant il faut reconnaître qu’au moins trois personnages sortent tout droit des références séries TV / films de la quatrième de couverture du premier tome. Il y a tout d’abord Mr. Lee (l' »homme à la cigarette »), puis l' »homme très soigné » (qui évoque celui de X-Files, là encore) et enfin Maud Alten, qui non seulement hérite de tous les clichés sur les espionnes nazies (voir plus loin), mais qui en plus a l’air de la sœur jumelle du personnage d’Elsa dans Indiana Jones 3.



- … ou presque (et pas toujours en bien)



Il y a aussi des changements par rapport au tome 1, et malheureusement une partie sont, pour moi, négatifs :



* Le système de flash-back franchit parfois encore un niveau, et on se retrouve avec un retour en arrière année / mois / jour et heure / minute : autant dire que le fait de devoir faire attention à l’heure en plus complexifie encore une lecture qui n’était déjà pas toujours facile.



* Un découpage en micro-paragraphes pas toujours utile : je vais prendre un exemple, le moment où les anglais tombent sur les trois allemands dans les ruines : était-il vraiment utile de faire varier autant les points de vue, alors que chaque paragraphe se passe exactement à la même heure ? Il aurait mieux valu l’équivalent narratif d’un plan-séquence, une narration ininterrompue, parce que là, tel que ça a été fait, c’est inutilement lourd.



* Des flash-backs sans utilité ou pas utiles pour tous les types de lecteurs : j’ai déjà parlé des flash-backs sur Heydrich, mais il y a en a d’autres qui sont encore plus contestables. Par exemple, quel est l’intérêt de faire un flash-back sur le commandant en second de l’U-Boot… juste avant sa mort ? A part faire du remplissage et donner encore un aperçu de ce monstre froid qu’était Heydrich, franchement, je ne vois pas.



* Un personnage stéréotypé : alors que j’avais applaudi des deux mains devant la subtilité et la complexité de la psychologie des personnages du tome 1, Saxhäuser en tête, j’avoue avoir été déçu par Maud Alten. Oh certes, elle bénéficie du même système de flash-back que les autres, afin d’expliquer et d’étoffer sa personnalité et son background, mais seigneur, que de clichés : la belle espionne allemande blonde (ou du moins travaillant pour le compte des allemands), femme fatale, nazi fanatique (bien plus que certains militaires qui l’entourent…) et sexuellement perverse (cf la scène SM à Londres), vraiment ? Ce n’est pas beaucoup trop cliché ? D’ailleurs, puisqu’on parle de sexe…



* Des scènes sexuelles inutiles : on constate dans ce tome 2 une multiplication de scènes de sexe, bien plus que dans le tome 1. Je n’ai rien contre ce genre de scène, à la seule condition qu’elles apportent quelque chose à la construction de l’intrigue ou des personnages. Malheureusement, ce n’est pas le cas ici : les deux tiers d’entre elles n’apportent rien à ce niveau (je pense à celles mettant en scène Heydrich, à quatre de celles mettant en scène Maud- particulièrement la scène SM et celle dans la cuisine qui n’apportent rien à l’intrigue- et à celle impliquant l’homme à la cigarette), et à part attirer le chaland qui en est avide, je peine à voir leur intérêt (oui, merci, on a compris que Maud aime se taper tous ces fringants officiers nazis dans leur bel uniforme noir juste sous le nez de son mari anglais, on peut arrêter maintenant ? En plus, bon, les toilettes -deux fois-, la banquette arrière et les écuries, vraiment ?). Par contre, je vois tout à fait leur intérêt dans certains autres cas, quand cela explique par exemple les relations entre Albrecht, Maud et Friedrich. Mais bon dans l’ensemble, je pense que l’auteur a largement assez de talent pour s’éviter (et nous éviter…) l’emploi abusif de procédés aussi racoleurs que malhabiles.



Tous les changements ne sont pas mauvais cependant :



* l’alternance d’angles narratifs (interrogatoire, compte-rendu écrit, récit en direct d’un des protagonistes comblant les blancs des deux précédents) permettant de dépeindre le raid sur le château est par exemple remarquable, et fait encore franchir à la narration un palier supplémentaire en terme de qualité. J’ai aussi apprécié, dans le genre, l’utilisation du journal de guerre d’Albrecht.



* De plus, ce que je présente comme une complexité supplémentaire (l’ajout de l’heure dans les flash-backs) est aussi une richesse en plus, d’un autre point de vue.



* L’équilibre SF / roman historique est meilleur que dans le premier tome, même si dans l’esprit, le livre tire encore très (trop ?) nettement vers le second. En tout cas, le pur amateur de SF qui ne fait que peu de cas du contexte historique (et je précise que je ne fais pas partie de cette catégorie là de lecteurs) en a un peu plus pour son argent, en terme de scènes spectaculaires ou d’explications sur la nature, la provenance et les projets des extraterrestres.



Un petit mot sur la présentation : à nouveau, la couverture signée Aurélien Police est superbe et réussit, chose que j’apprécie toujours, à concentrer le maximum de points marquants / caractéristiques du livre sur l’illustration.



- En conclusion



Certes, ce tome 2 est clairement un très bon roman, qu’on lit avec plaisir. Pour un premier cycle, on reste impressionné par la qualité atteinte par l’auteur, et par l’ambition dont il fait preuve. Il n’a assurément pas choisi la voie de la facilité, notamment sur le plan de la narration (avec un système de flash-backs de plus en plus complexe au fur et à mesure qu’on avance dans la tétralogie). C’est sans conteste, pour le moment, une série de romans qui n’a pas à rougir par rapport à la production anglo-saxonne.



Mais je ne suis pas encore convaincu à 100 % qu’on tienne vraiment un chef-d’oeuvre (juste deux très bons livres pour le moment, et c’est déjà pas mal !). Il y a, pour moi, trop de maladresses (scènes de sexe gratuites, scènes de remplissage pas toujours utiles), un degré de complexité parfois inutile dans la narration et un équilibre SF / roman historique qui bien que s’améliorant notablement, n’est toujours pas idéal (du moins pour moi). Et franchement, au bout de la moitié du cycle, c’est vaguement inquiétant. J’ai un peu peur que le tome 4 ne renverse totalement la balance et en fasse au contraire trop dans ce registre là.



Globalement (et je dis bien globalement), ce tome 2 est à la hauteur du premier, même si je regrette l’apparition de procédés faciles comme les scènes de sexe inutiles ou celles de remplissage qui, à mon avis, sont un pas en arrière en terme de qualité, et pas un pas en avant.



Bref, c’est avec impatience que j’attends le tome 3 (prévu pour juin, il me semble), d’abord parce que je suis certain que je vais encore prendre un grand plaisir à le lire, et pour voir si les quelques erreurs de tir que j’ai pu constater dans ce tome 2 ont été corrigées. J’ai vraiment, vraiment envie d’être convaincu à 100 % par ce cycle. De plus, la courte apparition de Hess et la mission qui lui est confiée par Hitler laissent présager d’une explication tout à fait passionnante à sa petite escapade écossaise de 1941. Et toutes les allusions à la course à l’armement nucléaire (ainsi que le titre, Club Uranium) laissent présager quelques scènes totalement trépidantes.
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La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château..

Balayant le temps d'un chapitre à l'autre, avant ou après la trame principale de l'été 1939, le livre devient vite prenant , une fois que le lecteur se rode à l'exercice de bien vérifier la date du début de paragraphe. C'est dense. Ça respire l'histoire archi documentée et on se sent presque expert de cette période là à force de lire soigneusement (pour ne pas perdre le fil) la montée en puissance d'Hitler parallèlement à l'enquête au Moyen Orient du personnage-héros de l'histoire pour retrouver trace de la première civilisation Aryenne. On s'attache malgré nous à ceux qui peuplent le livre. Personne n'est parfait, forcément, la primo-civilisation recherchée incluse.



Et... j'aurais aimé vous dire que j'ai jusqu'à la fin beaucoup aimé cette lecture sauf que j'ai commencé à trouver le temps long sur le chemin de retour de l' expédition. Entre pannes, tourisme, complots et va-et-vient dans le temps je n'avais qu'une hâte c'est que l'histoire avance fissa-schnell, sans aller voir dans le passé voire le futur si j'y suis.

J'en garde par conséquent un sentiment mêlé. J'ai aimé l'aventure, l'enseignement, les inattendus petits bonhommes verts en Easter Egg mais si la tétralogie traîne tout le temps comme ça, je ne suis pas certaine de vouloir/pouvoir lire comment l'auteur a introduit "ces autres" dans les 3 prochains tomes dans ce qui est notre furieuse, fameuse et peu glorieuse histoire humaine.



(Petit plus :lire cette première partie en compagnie de l'anneau des nibelungen disséminé en guise de fil d'Ariane le long des pages était un joli signe de la part de l'écrivain)
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La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château..

Alors que l’Europe s’apprête à entrer en guerre, Heinrich Himmler envoie une mission archéologique en Irak sous la responsabilité de l’officier SS Friedrich Saxhäuser, un ancien garde du corps du Führer. Cette mission doit consacrer la supériorité aryenne sur les autres races. Lors de ces fouilles, ce dernier fait une découverte surprenante : une soucoupe volante. Très vite, l’idée qu’elle contient une arme extraordinaire pouvant donner une avance technologique, fait son chemin chez les nazis comme chez les alliés. Cette saga nous entraîne dans les arcanes de l’ésotérisme arrangé à la sauce ufologique sur un fond de seconde guerre mondiale. Les agents secrets allemands et anglais vont se déchirer pour récupérer cette découverte...

Ce roman d'aventures comporte de nombreux flash-backs et une multitude de personnages qui nous permettent de découvrir toute la complexité de l'intrigue. Il repose sur les solides références historiques de l’auteur. Il donne beaucoup de détails sur l'époque avec la présence de personnages connus de la seconde guerre mondiale. En ce qui concerne nos amis les extraterrestres, ils ne sont pas oubliés pour autant dans la mesure où on les retrouve également dans le contexte controversé des Anciens Astronautes. La petite histoire se heurte à la Grande…

En conclusion, la tétralogie des origines possède un contexte historique fascinant avec de l'action même s’il y a quelques fois un peu de longueur dans le texte. Si l’idée d’un melting-pot entre nazis et extra-terrestres n’est pas nouvelle en soi, il suffit de voir la série de films avec Indiana Jones ou la bande dessinée Wunderwaffen ; il n’en demeure pas moins que les quatre tomes qui la composent, se dévorent avec plaisir.

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La Tétralogie des Origines, tome 4 : Le Crépusc..

En Résumé : J’ai passé un très sympathique moment de lecture avec ce quatrième et dernier tome qui m’a, en partie, pris à contre-pied dans son traitement, même si certains points m’ont aussi légèrement frustré. Ce tome est ainsi porté par un rythme plus lent que les précédents, nous proposant une intrigue moins porté sur l’intense mais plus sur les jeux des pouvoirs des différentes factions apparues à la fin du quatrième même si cela n’empêche pas certaines scènes d’actions de se révéler percutantes. J’avoue je me suis laissé porté par ce récit en forme de chant du cygne annonçant la fin d’un cycle, mais cela pourra peut-être en bloquer certains. L’un des gros points forts de ce cycle vient clairement du travail historique proposé par l’auteur, le tout mâtine de touches fantastiques qui paraissent très cohérentes, réalistes et collent parfaitement au récit. La touche très X-Files et série du genre apportent un vrai plus à l’ensemble. Les personnages ne manquent pas non plus d’attraits ne tombant jamais dans le manichéisme et s’avérant convaincant, même si j’aurai aimé que certains secondaires soient un peu plus développés où tombent un peu dans la caricature. Un tome qui nous offre aussi quelques réflexions comme sur la notion d’expérimentation, d’avenir ou encore de pouvoir. Alors après je regretterai un certain manque de tension du fait du choix de narration dans le duel entre Saxhausër et un personnage dévoilé à la fin du tome précédent. Une ou deux passages m’ont paru ne pas apporter grand chose au récit et enfin une certaine linéarité se fait ressentir. Au final des défauts qui n’empêchent pas pour autant ce dernier tome de s’avérer très sympathique, offrant une conclusion qui pourra peut-être en déranger certains, mais qui m’a bien accroché. La plume de l’auteur s’avère simple, efficace et entraînante et je lirai sans soucis d’autres écrits de l’auteur sans soucis.





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La Tétralogie des Origines, tome 3 : Club Ura..

Des nazis, des conspirations et des extraterrestres en pleine Deuxième Guerre mondiale, voici le programme de Club Uranium, troisième tome de la Tétralogie des Origines, écrit par Stéphane Przybylski aux éditions Le Bélial’.



L’armement extraterrestre découvert par Friedrich Saxhäuser en Irak est désormais aux mains des services secrets britanniques, mais une partie a filé jusqu’à l’état-major nazi et l’information même de son existence commence à filtrer en plusieurs directions. Notamment, un certain M. Lee est en train de monter une équipe de combattants et de scientifiques pour mettre la main sur cet armement. Dans le même temps, deux factions d’extraterrestres tissent des liens avec des humains afin de circonscrire cette connaissance chère à monnayer au moins de monde possible. Un retour en Irak s’impose ainsi pour les protagonistes, peu importe leur allégeance du moment. Enfin, en parallèle, se montent de plus en plus sérieusement le Club Uranium (« Uranverein »), groupuscule de scientifiques qui visent la construction rapide et à visée militaire d’une machine utilisant du matériau nucléaire, mais ce « Club Uranium » est-il uniquement cela ?

Dans ce troisième tome, les Américains entrent pleinement dans la partie. En effet, autant le premier volume se situait entre Allemagne et Moyen-Orient, puis le deuxième surtout au Royaume-Uni, autant ce troisième s’éparpille un peu sur l’ensemble de la planète avec plusieurs théâtres d’opération dont certaines bases américaines. De même, chaque nouveau tome crée de nouveaux antagonistes à Friedrich Saxhäuser : d’abord sa prise de conscience au sein du régime nazi, puis ses déboires avec les services secrets britanniques, enfin ici la course à l’armement et la course-poursuite avec des antagonistes lancés sur la piste des extraterrestres, de la puissance dévastatrice qu’ils possèdent et de l’idée d’une arme nucléaire. D’ailleurs, à l’image de l’administration nazie, divisée entre l’Abwehr, les SS et quelques autres cénacles qui se disputent la proximité du Führer, les Américains eux aussi apparaissent très divisés entre différentes agences d’espionnage, de contre-espionnage, les services secrets et un obscur Comité qui semblent avoir des moyens quasi illimités , tous ayant des objectifs divergents voire une conduite diamétralement opposée.

Club Uranium peut décevoir certains lecteurs par le simple parti-pris choisi. En effet, le rythme s’y fait moins effréné que le deuxième tome qui penchait davantage vers le genre du thriller, alors même que le temps passe inexorablement plus vite (deux mois en gros pour chacun des deux premiers, et là deux ans !). De même, nous y trouvons beaucoup moins de précisions sur les faits historiques disons « mainstream » sur la Deuxième Guerre mondiale comme dans le premier opus, alors même que de nombreux personnages émergent… mais pas forcément pour durer longtemps dans l’intrigue. Malgré tout cela, ce tome-ci a, à son tour, sa spécificité : l’auteur s’y amuse des turpitudes du héros qui a totalement intégré les enjeux politiques, militaires et scientifiques de l’intrigue, et tente de pourfendre nos lourds penchants conspirationistes à propos des recherches sur le nucléaire et sur la visite d’extraterrestres dans les années 1940 et après. Ce n’est pas pour rien que la principale référence assumée est évidemment X-Files avec un pseudo-« homme à la cigarette » autour duquel se construit désormais l’histoire. De nombreux paragraphes sont construits pour placer le doute et c’est fait de plutôt belle manière, notamment dans les dialogues incongrus avec ces dits extraterrestres. Par contre, ce petit aspect SF ne doit pas gommer l’érudition de l’auteur qui déborde, encore et toujours, de chaque page (intégrée sans bourrage de crâne dans l’intrigue), mais cela se fait de plus en plus sur des références historiques très pointues.



Club Uranium est donc un troisième tome très maîtrisé, nous n’en attendions pas moins c’est certain, mais il faut quand même saluer que le pari de Stéphane Przybylski et du Bélial’, lancés sur un timing serré annoncé à grand renfort de communication, est en passe d’être parfaitement réussi. Rendez-vous donc en octobre 2017 pour l’ultime tome et l’apothéose que nous espérons, façon « champignon nucléaire » avec option Roswell…



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La Tétralogie des Origines, tome 3 : Club Ura..

En Résumé : Ce troisième tome m’a ainsi offert de nouveau un bon moment de lecture nous offrant une histoire qui ne manque ni de rebondissements, ni de surprises. Certes il est peut-être un peu moins nerveux que le précédent, jouant un peu le tome de transition, mais ne manque pas de s’avérer solide et efficace. Le point fort vient de l’image de fond que construit l’auteur, tout d’abord dans son aspect historique soigné dont on reconnait la patte d’historien de l’auteur qui brosse de nombreux événements et informations de façon efficace et sans jamais tomber dans la longueur ou la lourdeur. Ensuite dans son côté très X-file, offrant complot alien, sociétés secrètes, trahisons et mensonges qui devrait plaire aux amoureux du genre, même si parfois il tombe un peu dans le kitsch assumé. Les personnages, que ce soit les anciens comme les nouveaux arrivants, se révèlent toujours aussi solide, efficaces et entraînants, même si parfois certains d’entre eux tombent un peu dans la caricature ou bien que le personnage principal a un peu trop, à mon goût, le syndrome James Bond du tombeur de ses dames. Alors quelques points m’ont tout de même dérangés, quelques longueurs se font ressentir comme principalement les flash-backs pas toujours utiles, refaire une expédition a un côté un peu redite du premier tome, certaines résolutions paraissent simples ou chanceuses ou bien encore certaines ellipses qui m’ont légèrement frustrés, mais rien de non plus trop bloquant. L’ensemble est porté par une plume simple, efficace et prenante, même si les descriptions font un peu trop fiche de personnage, et je lirai le quatrième tome avec grand plaisir tant la révélation finale donne clairement envie d’en apprendre plus.





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La Tétralogie des Origines, tome 2 : Le marte..

Nous avions laissé Saxhauser et Schmundt à bord de leur frégate en perdition à la fin du Château des millions d'années. Dès le début de ce deuxième tome, le bateau a été arraisonné, l'archéologue capturé, la mystérieuse cargaison rapatriée en Angleterre et l'agent SS considéré comme perdu.



Désormais, nul ne connaît la nature de cette arme si puissante. Aussi, les services secrets britaniques cherchent-ils à comprendre et acquérir l'équipement dévastateur qu'évoque Hitler dans ses dicours de l'été 1939; alors que Canaris - chef de l'Abwehr- et Heydrich tentent de les précéder et d'éviter que l'opération Mjöllnir ne se solde par un échec. Petite précision, Mjöllnir désigne le Marteau de Thor dans les légendes nordiques, d'ou le titre de ce roman.







Par ailleurs, de sourdes luttes d'influence s'organisent également parmi les hommes. En effet, Heydrich souhaite écarter définitivement l'Abwehr de Canaris des affaires de l'état afin que les SS règnent en maîtres sur l'Allemange nazie. De l'autre côté de la Manche, le Lieutenant Rourke veut acquérir reconnaissance et honneur quitte à jouer contre son camp...



Même les aliens sont confrontés à une certaine incertitude concernant les motivations de leurs lointains congénères.







Ce deuxième volume est dense et riche bien qu'il soit centré sur les opérations d'exfiltration de l'archéologue et de l'arme découverte par Saxhauser (mi-octobre 1939). Les qualités du premier roman sont bien présentes : écriture fluide, construction élaborée et élégante, et maîtrise des détails de la seconde guerre mondiale. Cet ensemble prend d'avantage d'amplitude ici, l'auteur présentant les faits historiques en concordance avec une opération Mjöllnir haletante. Les enjeux ont clairement évolué à la hausse.







Les événements se déroulent pour l'essentiel dans the Dartmoor, le sud ouest des îles britaniques. L'auteur confére à l'atmosphère l'humidité, le froid et la luminosité que l'on visualise facilement dans cette lande austère avec le chien des Baskerville à la lisière de notre imagination. J'adore d'ailleurs le clin d'oeil à Sherlock Holmes. Alors c'est sans surprise, que l'on s'attache au sort des trois espions saxons : le comte von Erchingen, Ziegler et Maud Alten. Le comte et la danoise sont des personnages complexes et pas forcément sympathiques, mais ils ont suffisament d'humanité et d'ambiguité pour que le lecteur leur porte un intérêt certain. Les nombreux flashbacks éclairant leur évolution personnelle et leurs rapports sont d'ailleurs un autre élément à mettre au crédit de ce roman. Pour l'ensemble, cela donne structure particulière au récit, renforce ses qualités, sa cohérence globale et confère un background et une charpente solide aux personnages principaux. En passant H. Heydrich est odieux à souhait.







Outre Tim Powers, l'éditeur évoque l'ambiance de X-files concernant le Marteau de Thor. C'est vrai qu'il y a un "mystérieux" homme à la cigarette dont l'affiliation reste floue dans le livre, le thème complotiste est bien présent et j'imagine finalement assez bien Gilian Anderson en Maud Alten!







Toutefois, j'émettrais quelques bémols relatifs aux nombreux flashbacks qui peuvent rendre la lecture un peu plus compexe que nécessaire. Certes, le procédé est élégant et maîtrisé par l'auteur, mais j'ai eu l'impression que cela flirtait avec la démontrastion à quelques occasions. Certains semblent inutiles - par exemple Selchow - comme d'autres abusifs où l'auteur "remonte" le temps d'une demi-heure ?... Il faut prêter attention aux lieux, jours ET heures ! Cela coupe quelque peu le rythme et le sentiment d'urgence de la situation, surtout dans la 3° partie.







Enfin, Schmundt est quasiment absent et Saxhauser n'apparaît pas vraiment avant les 2/3 du livre. Même si la curiosité du lecteur est titillée, ils laissent un petit vide, vite comblé par les enjeux et l'opération en cours.







Le volume est enrichi de cartes, glossaire, chronologie ou organigrammes qui sont tous bienvenus pour un intérêt encore supérieur, et même une bibliographie.







Roman difficile à classer, il tient les promesses augurées par le premier tome. C'est une belle immersion dans l'Histoire, les théories du complot, l'espionnage, ... Captivant.




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La Tétralogie des Origines, tome 1 : Le Château..

Ce premier roman est le volume d'introduction d'une quadrilogie qui s'annonce plutôt ambitieuse. En faire un résumé ne serait pas chose aisée. Son contenu est très eclectique : III° Reich et nazis, extra-terrestres, guerre, espionnage, etc..







Himmler expédie Saxhäuser - l'un des fidèles d'Hitler de la première heure - afin d'élargir la sphère d'influence allemande au Moyen Orient. Ce faisant, c'est tout autre chose qu'il y découvre : des extra-terrestres ainsi qu'une arme si puissante, que la victoire de l'Axe leur est promise. Les chimères mystiques des maîtres du Reich se trouvent par la même renforcées par cette découverte.







Dès les premières pages, la qualité des références et de la narration des événements historiques est saisissante.



Stéphane Przybylski est un historien français, et cela se sent. Quelle immersion pour le lecteur qui "côtoie" les grands dignitaires du III° Reich!







L'auteur module les ambiances, le rythme et l'intensité de son récit en fonction des lieux et de l'époque. Nous voyageons de l'Angleterre jusqu'à la vallée du Tigre, en passant par Munich et l'Autriche, de 1923 au début de la guerre. L'esprit revanchard et la rancoeur des prussiens se renforçant au fil des flash-backs.







En outre, ces flash-backs corsent et charpentent remarquablement le récit. La tension et les enjeux s'accroissent, le lecteur se trouve plongé au coeur du contexte historique, anticipant et appréhandant cette guerre inévitable. En revanche, cette structure complexifie la lecture, Stéphane Przybylski jonglant avec les époques et les lieux. Heureusement, il nous fournit non seulement un organigramme de la chaîne de commandement nazi mais également une chronologie qui aide à se repérer (une nécessité, finalement), des cartes et... une bibliographie!







Ce procédé fournit un background solide aux personnages principaux et secondaires, leur procurant une consistance loin des clichés simplistes et des caricatures plus ou moins classiques. J'ai d'ailleurs un faible pour l'archéologue Schmundt qui ne m'a pas fait une brillante impression dans les premiers chapitres, mais qui s'avère très intéressant par la suite, notamment à la faveur des différents flash-backs.







Toutefois ce livre ne plaira pas forcément à tous les lecteurs : la structure de sa constructuion reste complexe et le mélange de genres peut laisser perplexe. A mon sens quelques flash-backs sembent superflus. Malgré cela, Le Château des Millions d'Années demeure une très bonne surprise et une belle promesse....




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La Tétralogie des Origines, tome 4 : Le Crépusc..

A travers la conversation entre deux acteurs-clés du complot extraterrestre dans la nuit du 24 au 25 décembre 2017, Stéphane Przybylski délaisse en grande partie l’Histoire de la Seconde Guerre mondiale (173 pages sur 432 « seulement ») pour nous plonger dans les luttes entre les deux factions aliens et leurs serviteurs de 1944 à 1958, en gros (avec quelques petits détours temporels, par exemple en 1963). Ce tome 4 a les mêmes qualités (structure ambitieuse mais parfaitement maîtrisée, érudition Historique, plume extrêmement agréable, dialogues et personnages impeccables, fusion plutôt réussie de différents genres) et les mêmes défauts que les autres (principalement une prévisibilité trop importante, surtout pour le connaisseur de X-Files), à laquelle s’ajoute une fin peu satisfaisante, à la fois abrupte et laissant sur sa faim, tant elle laisse bien des questions en suspens. Voilà qui, pour une fois, aurait mérité une tétralogie en cinq volumes ^^



Toutefois, il est important de noter que ce cycle reste parfaitement recommandable, tant on a affaire à une première oeuvre unique et d’une grande qualité globale dans le cadre de la SFFF francophone. On regrettera juste que l’auteur ne s’éloigne pas assez du canon créé par Chris Carter et quelques autres, et on espère que ses futures œuvres de SF (qu’on souhaite nombreuses et précoces !) proposeront quelque chose d’un peu plus personnel.



Vous trouverez l'argumentaire complet sur mon blog.
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La Tétralogie des Origines, tome 4 : Le Crépusc..

En 2015, nous allions pour la première fois aux Imaginales et à cette occasion avons découvert Stéphane Przybylski et l’excellent premier tome de sa série Origines. En fait, au départ, le roman intéressait surtout Lhotseshar qui aime beaucoup les livres historiques sur la seconde guerre mondiale. Il m’a convaincue de lire le roman, ce que j’ai fait quelques mois plus tard. Puis j’ai enchainé sur les tomes 2 et 3 avec autant de plaisir. J’attendais la parution de ce dernier tome avec impatience afin de connaitre le fin mot de l’histoire (secrète). Il est néanmoins assez difficile de parler uniquement de ce tome pour ne pas spolier ceux qui n’en seraient pas à la fin de la série. Je vais ainsi essayer de plus parler de mon impression générale sur la série et un peu moins de cet opus.



Cette série est pour le moins originale par les thèmes abordés et par la différence qu’il existe entre chaque tome. La série est en effet un savant mélange d’histoire, de science-fiction, de conspirations, d’extraterrestres, et d’espionnage. Le premier tome posait les bases de tout cela avec une histoire faisant penser à Indiana Jones avec d’ailleurs un passage d’autodérision de l’auteur dans le dernier livre qui m’a fait sourire : « Comment avez vous été mis au courant de ces faits, qui ressemblent à s’y méprendre au pitch des Aventuriers de l’Arche perdue? « . Le second tome était plus tourné vers l’action, l’espionnage et le thriller alors que le troisième introduisait des complots à très grande échelle et se terminait sur un cliffhanguer des plus intrigants.



Ce quatrième et dernier opus commence le jour du réveillon de Noël 2017 sur une île des Canaries, la Gomera avec deux protagonistes essentiels du roman. Le récit fait par la suite de nombreux aller retour dans le temps navigant de 2017 au passé. Stéphane Przybylski utilise toujours une narration éclatée pour ce roman, cependant on suit l’histoire sans soucis. Le début du roman revient également sur la fin du tome précédent expliquant plus en détail ce qui s’est passé. Cet opus apporte son lot de révélations sur plusieurs points, même si certains détails restent en suspend. Le roman se concentre surtout sur les destins des personnages principaux de la série que sont Friedrich Saxhäuser et M. Lee.



Ce tome nous fait beaucoup voyager à la fois dans le temps mais aussi dans l’espace, on trouve ainsi comme lieu de l’action Les Canaries, l’Irak, l’Europe, l’Amérique du Sud et même Roswell. En effet, l’auteur s’amuse à jouer avec les endroits célèbres dans les récits ayant trait aux extraterrestres pour les replacer dans son histoire. Stéphane Przybylski joue ainsi brillamment avec l’histoire en intégrant des faits qui ont rapport avec le paranormal pour nous offrir un récit absolument bien maîtrisé de bout en bout. Je me suis plusieurs fois demandée comment il allait se sortir de telle ou telle péripéties mais il le fait toujours avec brio.



On retrouve toujours dans ce tome et aussi dans toute la série un petit côté X-Files avec la théorie du complot concernant les extraterrestres et comment le gouvernement essaye de cacher leurs existences. Le secret et la manière de cacher les faits sont au cœur de cette tétralogie.



Ce roman vient donc conclure en beauté une excellente série française d’imaginaire. Stéphane Przybylski nous offre une tétralogie mêlant histoire, aventure, espionnage et extraterrestres avec une connaissance extraordinaire de l’histoire et se permet ainsi de créer une véritable histoire secrète passionnante à lire. Je suivrai avec grand intérêt les prochains ouvrages de l’auteur.
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La Tétralogie des Origines, tome 4 : Le Crépusc..

Achever le dernier tome d’une tétralogie ou « beaucouplogie » en général est assez émouvant (et même assez rare tant on peut parfois attendre certains dénouement pendant de longues années…), mais dans ce cas le dénouement est arrivé assez vite. Le moins que l’on puisse dire est que l’ensemble de la série m’a beaucoup emballé. Le thème tout d’abord, qui me parle fortement, avec un fort ancrage dans l’Histoire mais qui dévie souvent vers l’histoire secrète et ses méandres. La bibliographie des différents tomes couvre en effet de très nombreuses thématiques liées à la guerre secrète de la seconde guerre mondiale (j’ai juste été étonné de ne pas y trouver un livre que j’avais dévoré au début des années 90 : la guerre secrète de Anthony Cave Brown).



Ensuite, les personnages sont bien détaillés, lorgnant parfois un peu vers le côté super-héros et méchant de comics pour certains, mais le plus souvent assez crédibles. Les protagonistes évoluent fortement tout au long de la série, et même si un ou 2 revirements sont un peu rapides, on s’attache bien à nos héros. Saxhauser s’en sort toujours… ou presque, comme un James Bond légèrement « amélioré ».



Dans ce quatrième tome, on plonge encore plus loin vers les horreurs nazies et les expériences. Cela fait penser à un croisement entre X-files et Alien 4. Mention spéciale à la découverte de la base secrète en Prusse Orientale, moment intense et d’une noirceur extrême. Le rôle des russes et du NKVD devient enfin intéressant et cela semblait bizarre qu’ils n’aient pas cherché plus à intervenir auparavant.



Ce tome apporte de nombreuses réponses et clôt de nombreuses interrogations laissées en suspens depuis le premier tome. L’écriture de Stéphane Przybylski reste d’une clarté étonnante, et l’on ne se perd pas un instant dans cet opus, il est vrai un peu moins alambiqué que le précédent.



Au final, une belle conclusion à une histoire très prenante. Une superbe saga mélangeant les genres avec brio. Indispensable pour tous les amateurs d’histoire période seconde guerre mondiale, mais aussi pour les amateurs de thrillers plus classiques. Je suivrai de très près le prochain projet de Stéphane Przybylski, car il m’a réellement bluffé au travers de ce récit. Il raconte l’histoire de manière convaincante, et immerge le lecteur dans des événements connus de telle manière que l’on a l’impression d’être avec les protagonistes. Merci pour ces moments passés !
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