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Citations de Stéphanie Bertholon (23)


Le Japon a de nombreuses traditions permettant d'accéder à la sérénité.
La pratique du haïku en est une. Il s'agit de courts poèmes en trois vers et dix-sept syllabes, créés au VIIe siècle.

Selon le poète japonais Matsuo Bashô (1644-1694), la pratique du haïku favorise quatre grandes qualités :
- Sabi : la simplicité et la conscience du temps qui passe et qui altère les choses et les êtres.
- Shôri : la capacité à suggérer l'amour des choses humbles.
- Hosomi : la découverte de la beauté du quotidien.
- Karumi : l'humour, qui allège la gravité des choses.

Ecrire un haïku oblige notre attention à se focaliser sur les détails de la vie et malgré l'aspect lapidaire de cette écriture, il demande une réflexion importante pour suggérer les choses plutôt que les décrire et exprimer une émotion. (...)

Je vous propose de vous inspirer des qualités que les haïkus requièrent : simplicité, prise de conscience du temps, humilité, amour, beauté et humour.
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Lorsqu'il y a un but précis, il est certain qu'Internet est un outil précieux, mais j'entends tant de personnes dire qu'elles passent leurs soirées sur le Net sans même voir le temps passer. (...) Sollicités par tous les stimuli, happés par les images, nous cliquons sans prendre de recul sur ce que nous faisons.

L'ennui est plutôt mal perçu de nos jours, parfois même considéré comme le symptôme d'une dépression. Or c'est dans ce temps que notre cerveau est le plus productif. Il est libre de ses connexions neuronales et notre réflexion est culminante. Si notre cerveau est surchargé d'informations, d'images, il est passif et il lui est impossible de tout intégrer. (...)
Et nous cherchons à pallier cette sensation angoissante de vide ou d'inactivité en nous connectant à nos écrans en tout genre.

Face à l'ennui, le cerveau a toujours trouvé des stratégies : permettre la réflexion et la créativité grâce au temps que l'on accorde à notre psychisme pour associer et élaborer librement nos pensées.
On le recommande aux enfants pour qu'ils puissent créer des jeux, qu'ils laissent émerger leur imaginaire. Cependant, les adultes appliquent-ils ce qu'ils recommandent à leurs enfants ?

Il ne s'agit pas de rendre coupable Internet de notre paresse cognitive, mais de nous rendre plus responsables de la manière dont nous utilisons ce média.
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Il existe un facteur participant à la baisse du niveau de confiance et de motivation au sein des entreprises, c'est le manque de renforcement.
Le renforcement correspond à l'augmentation d'un comportement lorsqu'il conduit à des conséquences. Il est le fondement de nos apprentissages, de notre motivation et du plaisir que nous ressentons.

Prenons un exemple. Un enfant apprend à marcher et nous le félicitons chaque fois qu'il fait un pas. Nous renforçons sa réussite. (...) C'est un renforcement positif.
Admettons que nous disputions cet enfant pour qu'il se mette debout et marche. Et que nous stoppions nos cris dès qu'il arrive à marcher. L'enfant va apprendre que marcher fait cesser les cris. C'est un renforcement négatif.

Le renforcement, qu'il soit positif ou négatif, permet une augmentation du comportement souhaité. Il se distingue de la punition qui a pour but l'élimination d'un comportement.
Aujourd'hui, il est prouvé que le renforcement positif est nettement plus opérant que le renforcement négatif, car il active davantage le circuit de la récompense et du plaisir dans une zone de notre cerveau.
Il stimule cette zone faisant partie du medial forebrain bundle (MFB), dont l'activation mène à la répétition de l'action gratifiante.
Ce système cérébral a participé de la survie de l'espèce.

Il n'est pas rare de constater que le monde du travail est de moins en moins associé à la notion de plaisir. Et, lorsqu'il l'est, c'est corrélé à la notion de réussite, à l'obtention d'une promotion ...
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Pour éloigner le stress, les humains ont adopté des stratégies de contrôle de leur vie. Rassurés de pouvoir tout contrôler, ils perdent une certaine forme de liberté et deviennent les esclaves de leurs comportements.
Notre monde, avec ses progrès technologiques et ses croyances induites, nous pousse à croire que nous sommes capables de tout, que nous n'avons plus aucune limite. Il nous conduit à penser que nous sommes tout-puissants (...) Pourquoi notre environnement génère-t-il de la souffrance ? Deux raisons à cela. D'abord, la recherche de toute-puissance peut favoriser le stress et potentiellement l'épuisement. Ensuite, si nous n'avons pas les moyens ou les ressources d'atteindre cette toute-puissance, nous nous percevons comme impuissants et risquons alors la dépression.
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Que constatons-nous comme changements dans le monde du travail ?

- Plus que jamais, ce contexte économique demande une certaine polyvalence, une souplesse encore nommée adaptabilité.
- La concurrence faisant rage, les entreprises à visée commercial exigent de la performance et des résultats. Les objectifs professionnels sont toujours plus élevés.
- Même les secteurs non commerciaux sont soumis au diktat de l'argent.
- Tous les secteurs de la fonction publique doivent faire des économies. (...)

On constate ainsi :
- Une tendance des grandes entreprises à changer de système d'organisation dès qu'un nouveau dirigeant est en poste. (...)
- Les nouvelles procédures sont surtout utilisées pour contrôler ou vérifier la productivité de l'entreprise et du salarié. Dans tous les secteurs d'activité dont l'objectif est financier, la peur a engendré plus de contrôle pour prétendument améliorer les performances. (...)

Comment le management est-il passé de la confiance à la méfiance ?
Comme des parents anxieux vont chercher à se rassurer en téléphonant à leur enfant pour vérifier qu'il est bien rentré, qu'il a bien fait ses devoirs, les managers modernes vérifient que leurs collaborateurs ont bien travaillé.
Il est reconnu que l'anxiété des parents peut avoir un impact négatif dans la construction de la confiance de leur enfant. Ramener des adultes à cette position quasi infantile joue sur le rapport de confiance entre manager et salariés et peut entraver la confiance personnelle.
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Le principal paradoxe de Facebook est qu'il faut être seul devant son ordinateur pour entrer en contact avec ses amis !
Cela n'annule pas forcément l'envie de sortir avec ses amis, mais cette amitié virtuelle n'a-t-elle pas modifié nos comportements sociaux ? (...)

Auparavant le téléphone jouait un grand rôle relationnel, c'était par la voix que l'on prenait des nouvelles, organisait une sortie, s'invitait ...
Aujourd'hui, un simple clic ou poke ou smiley met en relation avec l'autre.
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"L'homme désire toujours selon le désir de l'Autre", écrit le philosophe René Girard. Nous imitons les désirs et les comportements de ceux qui nous entourent pour appartenir à un même groupe social. L'exclusion ou le rejet du groupe est, pour la plupart d'entre nous, insupportable.
Nous nous laissons influencer et adoptons des comportements nouveaux dictés par le progrès et, sans nous en rendre compte, notre perception des choses et nos émotions s'en trouvent modifiées.
Je fais ainsi l'hypothèse que ces comportements nouveaux créent du stress et le renforcent.
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Le souci se manifeste sous la forme de pensées anticipatrices commençant toutes par "Si ...". Celles-ci initient des scénarios catastrophes auxquels le sujet adhère et produisent des réactions émotionnelles et neurovégétatives comme une accélération du rythme cardiaque, sueur, tremblements selon notre pattern propre (notre type de réactions programmé).
Ces réactions représentent une alarme qui renforce l'adhésion à nos pensées, elles peuvent conduire à des comportements inadaptés, renforçant ainsi le souci. Le fameux cercle vicieux est en place.
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Pourquoi pouvons-nous être plus stressés par notre monde moderne ?
Trois raisons peuvent l'expliquer.
- La quantité de changements : (...) Notre cerveau est surstimulé par tout ce qui nous entoure.
- La rapidité des changements : (...) Le cerveau n'est pas toujours en mesure de s'adapter aussi vite qu'on le lui impose.
- L'inutilité de certains changements : (...) Nous avons tendance à changer pour faire comme les autres. Même si cette image de "mouton de Panurge" ne plaît à personne, il est scientifiquement démontré qu'un bon tiers d'entre nous a tendance à vouloir faire comme ses semblables pour ne pas se sentir exclu de son groupe social.
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Le stress est au départ une réponse positive de notre organisme à un changement. Il permet de déployer l'énergie nécessaire pour faire face à un événement.

Depuis l'ère paléolithique, l'homme produit du stress pour survivre. A cette époque, il est un prédateur mais aussi une proie qui doit avoir les moyens de se défendre. L'organisme de l'homme paléolithique déploie déjà un système de défense efficace.

Lorsqu'il est attaqué, ses glandes surrénales (deux glandes situées au-dessus des reins) fabriquent de l'adrénaline, laquelle se libère dans le sang et participe de l'augmentation de sa respiration, de son pouls et de sa tension artérielle pour fournir l'oxygène nécessaire à la réaction instinctive de défense.
Les surrénales produisent ensuite une autre hormone, le cortisol, qui lui permet de fuir ou de se battre pendant la menace.
Les réserves de gras sont transformées alors en carburant, et le sucre est envoyé dans le sang pour fournir de l'énergie pour lutter.
Pour éviter une hémorragie en cas de blessure, du cholestérol et des plaquettes sont acheminés dans la circulation sanguine.

Une fois la menace éloignée, l'homme paléolithique ressentait un besoin de repos durant lequel son rythme cardio-vasculaire ralentissait pour retrouver la normale en quelques heures, selon le principe d'homéostasie qui régule l'organisme.

L'homéostasie se définit comme la capacité de l'organisme à maintenir un état de stabilité interne malgré les changements constants de l'environnement externe. Cette stabilité interne ne signifie pas que tout est statique dans notre corps. Les cellules vivent d'innombrables changements qui, par des effets de compensation, entraînent l'équilibre. (...)

Le stress est ainsi l'expression du système nerveux sympathique qui stimule les fonctions d'anticipation de l'action pour permettre à l'organisme de faire face à un événement potentiellement différent de ce qu'il connaît, et qui nécessite une adaptation.
L'homme moderne a conservé ce mode de défense, mais, au lieu de s'activer en cas de danger concret et de se désactiver une fois la menace éloignée, le stress est déployé de façon moins intense mais continue en raison des menaces modernes perçues.
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L'homme moderne n'est pas prêt à accepter les risques inhérents à la vie.
Il cherche à contrôler les imprévus potentiels. Il ne tolère pas l'idée de perdre ou de vivre une expérience douloureuse. Il croit que l'argent peut tout réparer ou alléger la douleur psychologique. (...)

La crise financière actuelle est génératrice d'anxiété et renforce la valeur de l'argent. Plus la peur persiste, plus nous utilisons l'argent pour nous rassurer.
Mais l'argent ne rassure pas à long terme. Ceux qui craignent peut-être le plus la crise sont ceux qui peuvent perdre le plus.

Nous pouvons nous demander si les personnes qui possèdent moins n'ont pas pris l'habitude de s'adapter aux difficultés financières. Elles ajustent leur mode de vie à leurs moyens et sont ainsi plus flexibles. Même si cela représente une source de stress qu'ils préféreraient éviter, les infortunés ont la possibilité de se reposer sur d'autres valeurs, comme la confiance en eux ou la solidarité plutôt que sur des valeurs boursières.
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Maîtriser sa vie pourrait se définir comme faire confiance en ses choix et la diriger vers ce à quoi l'on croit tout en acceptant ses vicissitudes.
C'est l'image d'un capitaine de navire qui cherche à maîtriser son bateau mais qui doit accepter les risques de la traversée.

Contrôler sa vie, c'est différent. C'est plutôt vouloir tout prévoir et que rien n'échappe à cette volonté. C'est aussi aller en direction de son désir, envers et contre tout. Cela rend moins flexible en cas d'imprévu ou de catastrophe.

Ainsi, comprendre nous est utile, mais chercher à tout comprendre peut nous desservir dans le sens où nous essayons de contrôler les événements au lieu de nous y adapter.
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Adhérer à un réseau social rend-il plus ou moins heureux ? (...)
Les réseaux sociaux favorisent une évaluation négative du bonheur personnel ressenti selon cette étude, publiée dans la revue Cyberpsychology, Behavior and Social Networking.

Plus les étudiants passaient du temps sur Facebook, plus ils croyaient que les autres étaient plus heureux qu'eux. Cette croyance augmentait chez les étudiants qui utilisaient le réseau depuis plus longtemps et chez ceux qui avaient beaucoup d'amis qu'ils côtoyaient peu en-dehors de Facebook.

On observe ainsi une tendance à sous-estimer la présence d'émotions négatives chez les amis Facebook et à surestimer celle d'émotions positives.
Hui-Tzu Grace Chou considère que les photos postées mettent toujours en valeur la personne et donnent ainsi l'impression qu'elle a une vie parfaitement heureuse.
Alors qu'en ce qui concerne les amis à l'extérieur des réseaux sociaux il est plus facile de percevoir qu'ils ont des hauts et des bas.
Cette étude a également prouvé que les personnes qui passaient le plus de temps à avoir une vie sociale réelle s'estimaient moins malheureuses.

Ainsi, adhérer à un réseau social favorise la comparaison.
L'image des autres est souvent valorisée et peut entraîner un jugement négatif envers soi ou les autres.
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Une adolescente me disait que Facebook lui permettait de vérifier ce que ses amis pensaient d'elle. C'est un moyen de s'évaluer par rapport aux autres et d'évaluer les autres. En ce sens, cela crée une anxiété sociale chez certains adolescents ayant des bases fragiles d'estime de soi. (...)

Le monde de Facebook, pour ne citer que ce réseau, est une utopie, un monde idéal ! Tous unis par les liens virtuels, nous n'échangeons que du positif ! Ce sont essentiellement nos bonheurs que nous partageons.
Nos amis nous renforcent positivement, et nous pouvons ainsi consolider notre image sociale (l'image que j'ai auprès des autres), ce qui rassure notre image personnelle.
Ainsi, c'est un moyen pour des personnes manquant de confiance en elles de s'afficher et de renforcer leur image.

Une adolescente me disait que le réseau lui permettait de donner l'image qu'elle souhaitait que les autres aient d'elle.

Une image idéale qui répond aux attentes du groupe social et qui souligne le rôle important de l'image de soi dans la confiance en soi.
Il convient de distinguer l'image de soi de la confiance en soi et de l'estime de soi.
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Internet a révolutionné le monde en nous permettant d'avoir accès à tout, tout de suite, sans autre effort que de pianoter sur un clavier.
Grâce à notre ordinateur et à Internet, nous pouvons commander une pizza, acheter une maison, jouer au poker avec des inconnus à l'autre bout du monde, avoir des centaines de milliers d'amis sur Facebook, rencontrer l'âme soeur sur Meetic. Grâce à Internet, tout est possible, il n'y a plus de limites, il serait tentant de croire que l'homme a fini par contrôler l'espace et le temps.

(...) En d'autres termes, l'homme cherche à contrôler le progrès, mais finit par en perdre la maîtrise. Dépassé par les changements de son milieu, il peut perdre certains repères et affaiblir ses capacités d'adaptation.

Comment le contexte social influence-t-il nos comportements, nos croyances et nos réactions émotionnelles ? Le stress, voire l'anxiété, ressentis par un grand nombre d'entre nous ne traduisent-ils pas notre difficulté à nous adapter aux changements incessants de notre milieu ?
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Ce que vous pouvez retenir du travail sur le comportement

- Se rassurer sans arrêt à propos de nos peurs (en vérifiant par exemple) annule l'effet escompté. Plus nous vérifions, plus nous doutons.

- La technologie est attrayante mais peut augmenter notre désir de toute-puissance et engendrer une intolérance à la frustration dommageable pour notre humeur et notre équilibre psychologique.
Nous pouvons rester maîtres de nos comportements. C'est notre volonté qui dirige nos actes et pas l'inverse !

- L'effort est indispensable à la réalisation de soi et à la constitution de la confiance en soi. La réduction de l'effort inhérente à certaines technologies nous rend impatient, irascible et tyrannique.

- Ce que nous décidons de faire définit qui nous sommes !
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Repérer nos distorsions cognitives pour aller mieux

Nous faisons régulièrement des distorsions dans notre façon de percevoir les événements, il est important d'apprendre à les repérer pour prendre du recul sur les situations que nous vivons.

- La pensée dichotomique est une perception en tout ou rien : "Si j'ai raté mon examen, c'est que je suis nul."

- L'inférence arbitraire est une façon de tirer des conclusions sans preuves. J'appelle souvent cette distorsion la pensée "boule de cristal" : "Ca va mal se passer, je n'aurai pas mon permis."

- La surgénéralisation consiste à tirer des conclusions générales : "Ce garçon ne m'a pas adressé la parole de la soirée, c'est bien la preuve que je n'arriverai jamais à intéresser un homme."

- L'abstraction sélective isole une information négative et considère l'ensemble de la situation comme négative : "La soirée s'est mal passée, je suis tombée sur mon ex."

- La minimisation consiste à disqualifier les événements positifs et minimiser sa part de responsabilité : "Mon chef m'a fait des compliments, mais ca doit être juste pour me faire plaisir."

- La maximalisation consiste à mettre en valeur les événements négatifs :
"Mon chef ne m'a pas fait de remarques sur mon dossier, je ne suis pas à la hauteur."

- Le raisonnement émotionnel est une interprétation faite uniquement à partir de nos ressentis : "Je suis désespéré, il n'y a pas de solution possible."

- Les fausses obligations sont des pensées tyranniques répondant à un niveau d'exigences élevé : "Je dois préparer le week-end les repas pour toute la semaine."

- La personnalisation est une manière de se penser toujours responsable des événéments négatifs : "Mon fils n'a pas eu son bac, je n'ai pas fait ce qu'il fallait." La recherche du pourquoi est le reflet de la personnalisation.
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L'e-mail est un formidable outil de communication. Il est l'une des avancées technologiques les plus utilisées de par le monde. Que nous a-t-il apporté ?
- un bénéfice économique, correspondre dans le monde entier au moindre coût
- un bénéfice énergétique, envoyer un courrier sans se déplacer
- un gain de temps, n'avoir aucun délai d'envoi
- une valeur écologique, réduire la production et le gaspillage de papier
- une ouverture sur le monde, recevoir des informations auxquelles nous n'aurions jamais eu accès par courrier postal
Pour résumer, l'e-mail nous a apporté rapidité, facilité, économie et fiabilité de communication. Au quotidien, il offre de nombreux avantages ; c'est encore une fois la manière dont nous l'utilisons qui peut avoir des conséquences sur le plan psychologique.
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Comme le montre l'exemple, le cumul de travail modifie nos émotions, la façon dont nous percevons l'événement et oblige notre cerveau à anticiper.
L'anticipation anxieuse se met en place à partir des expériences vécues. (...)

Dans l'exemple du cumul de travail, les deux comportements induits peuvent être :
- fuir ou procrastiner (remettre au lendemain ce qui est le plus pénible)
- combattre, travailler, s'organiser, vérifier son travail, contrôler le temps pour remplir l'objectif.

Quelles sont les conséquencs de chacun de ces comportements ?
Le premier type de comportement a de grands désavantages : ne pas agir en cas de difficultés conduit à les reporter !
C'est ce que l'on appelle la procrastination.
Devant le cumul, le risque est que la tâche à accomplir paraisse encore plus difficile et que nous soyons encore plus enclins à l'éviter. C'est un cercle vicieux : la procrastination renforce l'inaction !
Si l'inaction persiste, une perte d'efficacité personnelle et, en conséquence, une perte de confiance en soi risquent de survenir.

A priori, le second comportement parait plus adapté, dans la mesure où il permet de remplir l'objectif.
Cependant, ce comportement de "fonceur" peut aussi avoir des conséquences négatives à moyen ou à long terme, comme l'épuisement et la démotivation, si les résultats escomptés ne sont pas présents.
Ce processus risque d'aboutir d'une autre manière à une perte d'efficacité personnelle. La personne perd sa croyance relative en ce qu'elle est capable de faire dans pareille situation, et perd ainsi confiance en elle. (...)

Si ces deux types de comportements peuvent avoir des conséquences si négatives, existe-t-il une autre voie possible ? Les bouddhistes parlent de la voie du milieu. Elle consiste à trouver un équilibre entre ces deux comportements instinctifs et à travailler davantage notre acceptation.
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Comment passe-t-on d'un changement social aux répercussions individuelles ?
Le moteur du changement individuel dépend de nos comportements.
Si nous changeons nos comportements, nous développons instantanément de nouvelles perceptions, pensées, images dans notre cerveau (le cognitif) et cela instaure parallèlement un certain climat émotionnel.
En thérapie cognitive et comportementale, nous aidons les patients à prendre conscience des liens existant entre leurs pensées, leurs émotions et leurs comportements dans une situation donnée.
Ils peuvent par exemple être invités à remplir des tableaux à quatre colonnes (initialisés par l'inventeur de la thérapie cognitive A.T.Beck) pour observer leur vie psychique.

exemple de tableau :
Situation = J'ai oublié mon téléphone portable en partant ce matin
Emotion = Stress, peur
Pensées automatiques = Et si on essaie de me joindre ? Et si quelque chose arrivait à l'école à mes enfants ? Et si je suis en retard et que je ne peux pas prévenir ?
Comportements = En arrivant au travail j'emprunte le téléphone portable de Caroline pour prévenir mon mari que j'ai oublié mon portable.

Il y a une interaction constante de ces différentes données : environnement, comportement, biologie, cognition, émotion.
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