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Citations de Stéphanie Bodet (89)


lI ly aura toujours un couple frémissant
Pour qui cette aube là sera l'aube première
Il y aura toujours l'eau, le vent, la lumière...
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Lorsque tu crées, laisse-toi porter, m'a-t-elle dit un jour. Mais avant tout, soigne ta technique. La technique est essentielle. C'est la porte de la liberté. Sans elle, tu serais impuissant. Mais une fois acquise, sache t'en libérer. Ne la laisse jamais devenir un but en soi, sans quoi ton ceuvre n'aura pas d'âme.
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Nous avons tous des ruminations inexplicables. Impossibles à partager...
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- Je suis d'accord, mais en partie seulement. Je crois surtout que vous avez eu la chance de transformer vos corps de songe en corps de logis Vous ôtes un privilégió, ce qui explique que vous soyez aussi sévère et aussi blasé face à la proprióté, qui est, reconnaissez- le, un voeU universel, sourit Emily. Les hommes ne se sont-ils pas de tout temps battus pour un teritoire ? Même les nomades, dont on a soUvent eu tendance à idéaliser le mode de vie, ont besoin d'ancrages. La transhumance de pâturage en pâturage n'a rien de romantique. Elle est seulement dictée par la nécessité de survivre à des climats rigoureux dans une nature aride. Rien à voir avec l'errance extravagante du Wanderer dans le romantisme allemand ! Vous pourriez lire, à l'occasion, L'enracinement, de la philosophe Simone Weil...
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- On croit que la maison a le pouvoir de panser les blessures de l'insatisfaction. Les images sur papier glacé nous renvoient à la nostalgie d'un temps suspendu, à la douceur de ces instants que nous qurions do vivre. Des volets bleus, une vieille fontaine dont on imagine le chant apaisant, la poésie d'une glycine en fleur... Nous voilà transportés. Découlent de ces lectures une passivité, une velléité qui se meut en mélancolie doUce et amère. Ce banc, sous la treille, qui attend le contemplatif, parviendrons-nous jamais à nous y arrêter ?...

Prenez l'image du hamac. Le hamac, c'est un concentré de farniente, c'est de l'on irisme à portée de main. C'est une sandale qui glisse nonchalamment du pied quand le sommeil envahit le rêveur... Mais le hamac, comme la chaise longue, n'est en réalité qu'un simulacre de repos, une habile mise en scène, davantage destinée à apaiser I'eil et l'esprit que le corps tout entier.
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- Si je puis me permettre, avance Emily, je ne crois pas que "tenir" soit le terme approprié. Thoreau menait Une expérience. C'est très clairement exprimé dans Walden. Il ne voyait sans doute pas l'intérêt de persévérer dans une existence qui n'avait plus rien à lui offrir et dans laquelle il était seul engagé. Il en avait tiré la substantifique moelle, et si elle lui avait appris beaucoup, sur lui- même et les hommes, la poursuivre l'aurait empêché de mener à bien la suite de ses réflexions. Peut-être était-ce également le cas de Rimbaud qui arrêta brusquement d'écrire de la poésie pour s'aventurer à Harar...
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- En revanche, j'ai en horreur ces mausolées de béton aUX multiples baies vitrées oUvrant sur la mer oÙ se cognent les oiseaux. La vue, toujours la vue. La lumière, d'accord, mais la vue... La vue sans intelligence et une lumière trop intense et directe pétrifient. Elles condamnent et enferment à l'intérieUr. La maison est le lieu oÙ s'affrontent nos polarités. Se blottir ou sortir. Il faut choisir.
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Il faut être à l'écoute de l'espace et de la nature environnante. Et toujours privilégier ses décoration.
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-Oui, en effet, i'aime la terre et les nuances qu'elle décline. J'ai peu d'attrait pour le style scandinave en vogue aujourd'hui. Le blanc ne m'émeut pas. Il manque de caractère. L'utiliser, c'est ne pas parvenir à choisir. Et en décoration, comme dans la vie, il faut être capable de faire un choix, de l'assumer. Pour moi, ce n'est pas une couleur. Dans la nature, il n'existe pas, d'ailleurs. Il n'est jamais absolu.

Voyez les nuages, ils ne sont pas blancs, ils sont en perpétuel mouvement et restituent une palette de nuances variées selon la position du soleil. Quant à la neige, elle se définit avant tout par sa substance, plus que par sa couleur. C'est la densité de ses cristaux qui crée ces sensations feutrées, poudrées oU au contraire scintillantes qui en font une matière si propice à la rêverie.
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Chacun porte son lot de blessures et de deuils mais il nous appartient d'en faire quelque chose, songea-t-elle. Certes on est en partie déterminé par son enfance, par la société dans laquelle on évolue, par sa culture, mais une fois qu'on en a pris conscience, c'est à nous de noUS libérer de ces conditionnements et de définir les marges dans lesquelles nous souhaitons vivre. La seule véritable carrière à laquelle chacun devrait consacrer toute son énergie.
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- Prendre du temps ! Mais tu es drôle, toi ! C'est parce qu'il n'y a pas une minute à perdre qu'il faut prendre son temps I Chez nous, il y a un proverbe touareg qui dit : Un homme pressé est un homme mort...
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Auréolé d'un halo de rayons ciselés dans la blancheur de la pierre, le fin visage en extase dégageait une impression d'abandon enfantin d'une grande douceur. La chevelure torsadée ruisselait sur l'arrondi des épaules dénudées. Ses délicats petits pieds reposaient dans la paume des anges qui semblaient l'exhausser vers le ciel. Dans la lumière vacillante, Emily tomba d'instinct à genoux sur le sol froid. Une paix joyeuse l'envahit. Un espace venait de s'ouvrir, infusant dans son coeur une plénitude souveraine.

Elle était là, immensément seule et accompagnée. Elle ne craignait plus rien. L'angoisse de perdre, la tristesse du deuil, la peur de l'abandon et de la mort... Vie et mort se sUCcédaient, nouées d'un même fil. Elle passerait, comme tous les êtres, mais du moins ten terait-elle de goûter le passage. < Pour qui ose Ose vivre à découvert, pour qui ose s'abandonner sans voile au mystère, la lucidité n'est point douloureuse. C'est une grâce », lui murmura une petite voix. Lorsqu'elle se redressa, un grand calme l'habitait. Plus qu'un sentiment, c'était une sensation physique. Une quiétude qu'elle n'avait jamais éprouvée auparavant.
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Où trouver la force de continuer ?
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lls n'étaient jamais revenus et Emily avait souvent rêvé à cette retra ite perchée haut dans la falaise. Elle adorait dormir dehors, s'asseoir à même la terre, s'installer sur un escarpement de rocher, sentir le vent, respirer l'air du soir, en capter les mille parfums, les mille variations... Etre en contact avec les éléments.
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Lorsque l'hiver était arrivé et que les sapins s'étaient poudrés de neige, elle avait pris I'habitude de se lever à l'heure bleue, pour suiVre en raquettes les traces laissées par les animaux. Rien ne Il'émouvait davantage que d'imaginer cette faune nocturne, ces déplacements inscrits sur une page vierge. Là, juste à sa porte, le sabot du sanglier croisait le coussinet du renard, les traces délicates du mulot, les empreintes légères des oiseaux. Calligraphie éphémère de l'hiver.

Faire sa trace dans la neige fraiche, regarder les flocons tomber et sentir son corps s'échauffer pas après pas. Il en fallait peu pour être heureux, se disaitelle au retour de ses balades, en glissant son nez, comme une chatte, dans le cou de son amoureUx, juste à la naissance de son oreille.

Son parfum faisait naitre son désir. Ce léger flottement de tout l'être qui précédait l'abandon. Une chaleur délicieUse au creux du ventre. La sensation que son bassin s'embra sait. Langoureux vertige qui les faisait basculer, se palper, se caresser. Se redécouvrir comme au premier jour. Mais sans la maladresse. Avec l'allégresse et la liberté au'offre la confiance d'un amour qui avait le don de mûrir, de se fertiliser, et dont la force étonnait Emily. Elle éprouvait le sentiment d'être privilégiée, mêlé à l'effroi secret que cet excès de bon heur pourrait peut-être un jour se payer...
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Elle se demandait,sans bine comprendre,d'où lui venait cette force, cet élan en dépit de la douleur

(p4)
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Nous sommes tous des visteurs de ce temps,de ce lieu. Nous ne faisons que les traverser. Notre but, ici, est d'observer, d'apprendre, de grandir,d'aimer...
Proverbe aborigène
(p.2)
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Stéphanie Bodet
Grimper m’a apporté cette confiance. Il existe un lieu où trouver la stabilité et le corps unifié dans le mouvement nous y transporte. Savoir que tout est là, en soi, et que c’est dans sa recherche que l’équilibre advient.
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" Elle avait fait siens les mots fameux de Marc Aurèle, qu'elle avait punaisée au dessus de son bureau :
Que la force me soit donnée d'accepter ce qui ne peut être changée
Le courage de changer ce qui peut l'être
et la sagesse de distinguer l'un de l'autre"
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Le vrai danger dans sa pratique, c’est le solo intégral conjugué au chrono, et de ce côté-là, je crois qu’il est devenu accro… En même temps, il faut le comprendre. Ce doit être tellement excitant de pouvoir gravir l’Eiger en moins de trois heures…
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