Critiques de Stephen R. Donaldson (58)
Incroyablement énervant. C'est tout ce que m'évoque ce bouquin qui aurait sans doute pu être de grande qualité si l'auteur ne s'attardait pas des pages durant sur les états d'âme du héros qui visiblement ne se calme jamais et est toujours en proie aux pires tourments etc... "L'éternité c'est long, surtout vers la fin ..."
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Covenant est un écrivain maudit, non pas pour ce qu'il écrit mais parce qu'il est atteint de la lèpre. Sa famille et ses amis l'ont abandonné et il est contraint de vivre en reclus dans sa maison perdue au milieu des bois, surveillant toujours ses moindres gestes de peur de se blesser, sa maladie n'autorisant aucune coupure ou meurtrissure de quelque sorte.
Mais tout va basculer lorsqu'il se réveillera, suite à un accident, dans une contrée qu'il ne connaît pas, le Fief, monde de fantasy, à la magie puissante, dans lequel il devra partir en quête contre les forces du mal qui tentent de détruire toute vie et toute beauté.
Les points communs avec "Le seigneur des anneaux" sont très nombreux mais Donaldson parvient à créer un univers totalement original et à se détacher de son modèle pour nous livrer une oeuvre très riche.
Et avant tout, l'idée de mettre en parallèle la lèpre qui atteint Covenant et ce "Fief", dont le héros devra tout apprendre, et qui se meurt, cette idée donc est très bien trouvée et parfaitement utilisée.
Par ailleurs, Thomas Covenant est bien loin du parfait héros chevaleresque, sans aucun défaut. C'est au contraire un personnage qui doute, notamment de la réalité de ce monde, qui possède un caractère presque détestable, ne faisant confiance à personne, parfois haineux, et qui pourtant aux yeux des populations qui habitent le Fief est la réincarnation d'une figure mythologique.
Et tous les personnages sont comme lui très "humains", souvent sujets aux pires contradictions. Il s'agit certainement d'une des oeuvres de fantasy qui met le plus l'accent sur l'altérité, sur la différence entre les êtres et par là même sur le respect mutuel.
Une très importante saga qui prend de plus son temps pour se développer et installer un univers parfaitement cohérent.
Pour ne rien perdre de la force et de l'intérêt de l'oeuvre, il convient selon moi de lire à la suite les trois premiers tomes.
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Mon premier contact avec cet auteur se fit avec les 3 premiers tome de Thomas Covenant, qui m'avait laissé sur un sentiment mitigé de satisfaction et de frustration sans pouvoir expliquer pourquoi. L'écriture de l'auteur me semblait trop alambiqué... Avec ce premier tome, j'ai l'impression de lire un auteur à l'écriture plus fluide, plus claire. Je redécouvre avec plaisir le côté malsain de ces personnages, la manière qu'il a de bouleverser les codes, créer des événements inattendus et proposer des personnages très loin des archétypes. L'histoire tourne autour de trois protagonistes, et plus spécialement autour de l'un d'eux, présentés comme la crapule de service. L'auteur met en place son univers, fouille ses personnages, leur permet d'évoluer. Et puis il opère des renversements fulgurants, et comme il l'explique très bien dans la postface, les rôles sont inversés. Là où l'on attendait une crapule, on découvre finalement une victime, là où l'on attendait une victime l'on trouve un ange salvateur et là, et le héros se trouve finalement être la crapule....!! Le tout dans une ambiance malsaine, sordide, confinée ( cela m'a rappelé l'atmosphère de certains films huis clos tels que Alien, Pandorum, Abyss et tant d'autres...), dont l'auteur réussit sans difficultés à créer, et avec brio. L'on sent les parois moites du vaisseau, le froid intense de l'espace telle une prison. Le côté malsain est tellement poussé loin, notamment à travers la "relation" entre Morn et Angus qu'on se pose véritablement des questions quant à la santé mentale de Donaldson, sujet d'ailleurs qu'il aborde dans la postface ( qu'il faut lire absolument car elle donne des pistes de compréhension pour la suite et l'auteur explique de manière remarquable son processus d'écriture, et cela demeure passionnant en soi).
Bref Donaldson a ici posé les bases de son histoire, qui ne demande qu'à être développée.... En route donc pour le volume 2...
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Un ennui incommensurable guette l'inconscient à la lecture du 1er tome de ces chroniques.
Stephen R. Donaldson a élevé l'art du bâillement en rite littéraire avéré.
S'inspirant (copiant ?) de Tolkien, il nous propose un monde plein de promesses et de potentiel pour au final nous livrer un récit mou du genou et sans réel souffle épique.
Son lépreux de "héros" est un personnage antipathique, colérique et inintéressant au possible. Sans âme et sans grande aspérité.
Ce 1er tome n'enthousiasme guère. Espérons que le 2ème sera de meilleure facture. 1/5
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Quelle déception !
Sur le papier, le pitch est alléchant. Mais passé les 50 premières pages, on s'ennui ferme. Pire, on n'est tellement pas impliqué dans l'intrigue, si peu entraîner dans cet univers, qu'on n'a pas vraiment envie de savoir ce qu'il se passe dans le chapitre suivant, exception faite de quelques cliffhanger alléchant mais au final bien décevant.
Un personnage principal antipathique et atone, un univers sans doute très riche mais fort peu présenté, bref, tous les ingrédients pour ne pas aller au delà du premier volume. Et encore, avec peine et persévérance, tant la lecture s'apparente à un calvaire plus on avance dans les pages.
Un bien piètre récit de fantasy, largement dispensable.
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Une lecture pour laquelle je suis très mitigée...
Imaginez... Un jeune Élu au cœur pur propulsé dans un monde magique afin de le sauver du réveil d'un grand méchant millénaire. Hum. Sauf que l' Élu en question est un lépreux doublé d'un gros c*nnard égoïste. Ça promettait, pourtant !
Et pour moi, ça a fait flop. Covenant est un personnage très original et j'ai trouvé le traitement de sa maladie très crédible avec ses SVE et tout. Il y a des anti-héros qu'on adore ou qu'on adore détester, mais il n'entre dans aucune de ces catégories. À se plaindre sans arrêt, à tout nier, à n'avoir aucune réelle interaction avec les autres personnages, il devient juste très énervant. On n'a pas envie de le suivre.
Aucun personnage secondaire ne semble avoir la moindre substance et donc aucun n'est très attachant.
L'univers du Fief en lui-même est assez classique, mais je l'ai trouvé plutôt sympathique avec sa flore, sa magie. En revanche on subit rapidement de véritables cours d'histoire le concernant de la part des personnages autochtones à Covenant. Comme cela arrive dès les premiers chapitres et que rien de tout ce qui est soulevé nous évoque encore quelque chose, c'est juste très lourd et très long. C'est le premier élément qui m'a fait décrocher de ma lecture.
Le second ? Une intrigue des plus... convenues. Le héros s'entoure de compagnons et ensemble, ils suivent une quête qui les fera voyager d'un bout à l'autre du monde pour le sauver. Ça fait un peu ersatz pas très inspiré du Seigneur des Anneaux et je n'ai rien trouvé qui me fasse accrocher à ces pérégrinations.
Donc malgré quelques originalités et un monde qui m'a plu, le manque d'attachement aux personnages et une intrigue ennuyeuse m'ont complètement laissé sur la touche, jusqu'à finir ma lecture en diagonale (et en traînaillant malgré mon envie de m'en ''débarrasser'' au plus vite).
L'écriture en revanche était fluide et agréable.
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Une intrigue plutôt intéressante et originale, une fois qu’elle est installée. J'ai trouvé le début un peu laborieux, mais néanmoins instructif et utile pour la compréhension de l'univers dans lequel notre héroïne se trouve plongée.
Au niveau des personnages j'adore définitivement Geraden (il le faut bien sinon cela voudrait dire que je ne m'aime pas tant j'ai en commun avec lui - maladresse, obstination, loyauté infaillible ... et une propension hors du commun pour attirer les catastrophe en tout genre).
Mention spéciale aussi pour Myste qui me ressemble aussi beaucoup sur d'autre point de vue, et qui est tout bonnement adorable.
Par contre Terisa... j'ai une folle envie de la secouer comme un prunier à tout bout de champs. Elle se méfie de ce en qui elle devrait avoir confiance et inversement. Et elle se fait joliment manipuler de bout en bout par Emeris, que j'ai détesté immédiatement, et que je soupçonne franchement d'être bien autre chose que ce qu'il prétend.
Niveau suspense et péripéties, le début en manque légèrement, mais la fin est prometteuse...
Sinon en résumé j’ai passé un bon moment avec ce premier tome et j'espère que ça durera avec les suivants.
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Avec le tome précédent, l’on pensait naïvement avoir tout enduré de la folie dévastatrice de la lèpre et du Mépris. Las ! Convenant, imbu d’une détermination nouvelle, nous entraîne ici aux sources de sa maladie. Un long et douloureux pèlerinage en forme de thérapie, émaillé de quelques longueurs mais qui recèle une morale intéressante. Et clos de la plus belle des façons une première trilogie sombre, mature, atypique et, malgré les apparences, résolument tournée vers la vie.
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TOME 1
Un ennui incommensurable guette l'inconscient à la lecture du 1er tome de ces chroniques.
Stephen R. Donaldson a élevé l'art du bâillement en rite littéraire avéré.
S'inspirant (copiant ?) de Tolkien, il nous propose un monde plein de promesses et de potentiel pour au final nous livrer un récit mou du genou et sans réel souffle épique.
Son lépreux de "héros" est un personnage antipathique, colérique et inintéressant au possible. Sans âme et sans grande aspérité.
Ce 1er tome n'enthousiasme guère. Espérons que le 2ème sera de meilleure facture
TOME 2
Un second tome de meilleur aloi que le premier et plus agréable à la lecture. Des combats plus épiques, des sorts plus spectaculaires et une écriture moins noueuse. Les personnages sont moins caricaturaux, naïfs et inconsistants. L'auteur leur a ajouté une couche d'épaisseur, plus de profondeur et d'âme.
De plus l'ajout d'un nouvel humain dans le fief contrebalance le poids négatif du chouineur nommé Covenant toujours aussi inintéressant, égoïste et pleutre. Et c'est toujours là que le bât blesse.
Bon bah allez le 3ème volet now :-)
TOME 3
Et voilà la trilogie qui s'achève et le voyage de Covenant qui prend fin dans ce 3ème volet de ce cycle.
Beaucoup d'actions dans ce dernier opus et beaucoup de marche aussi. Il a raison de les faire autant marcher ses personnages, le père Donaldson, il paraît que les voyages forment la jeunesse.
Cependant, à lire ils sont très répétitifs et très nombreux, pauvre lecteur !
Au final, un cycle peu convaincant qui ne provoque ni émotions, ni plaisir en refermant cette trilogie. Une déception. 2/5
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Très déroutant comme livre, comme héros... pourtant je ne suis pas fan des héros tout lisses et irréprochables mais là... disons que je n'ai pas réussi à accrocher assez à l'histoire pour aller au delà de l'antipathie que m'a inspiré le personnage dès les premières lignes... dommage
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Thomas Covenant, écrivain à succès se trouve mystérieusement atteint de la lèpre. Il est alors délaissé par ses amis, sa famille. Il est rejeté par tous jusqu’au jour où il est happé par un monde parallèle : le Fief. Ce monde est menacé par le Rogue. Thomas Covenant est alors reconnu comme étant le sauveur, seul capable de mettre fin à l’emprise néfaste du Rogue, à moins que son destin ne soit de condamner ce monde. Porteur d’un message, il traverse le Fief jusqu’à la cité de Pierjoie. Sur la route, son corps se revigore. Sa force perdue à cause de la maladie revient en lui. Il n’est plus Thomas Covenant le lépreux, mais Thomas Covenant l’Incrédule, un homme nouveau au destin incroyable.
L’écriture très descriptive de l’auteur lui a valu d’être comparé à Tolkien .
Cette série écrite dans les années soixante-dix séduira les amateurs de fantasy.
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Livre sans intérêt, avec un violeur lépreux pour héros ... Tout simplement magique !
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Pour la suite de ce cycle, après avoir posé les jalons de son univers, Donaldson explore ses personnages, leur évolution, les conséquences de leur choix, et surtout dresse un portrait de la nature humaine négatif, morbide et très peu réjouissant. Les plaçant dans des situations extrêmes, il fait ressortir de ses personnages le pire qu'il puisse imaginer, semblant croire que l'être humain est voué au mal et à la destruction. Tout comme dans le premier tome, les rôles sont inversés, les stéréotypes bouleversés. Les personnages sont poussés dans leur extrême retranchement, aux confins de l'univers où ils sont prêts à tout pour survivre. Quand l'un subit des transformations physiques et physiologiques définitive contre son gré, l'autre révèle sa véritable personnalité, son vrai visage et le dernier est prêt à se sacrifier pour que vive son enfant.
Petit à petit, Donaldson construit son histoire: les éléments se mettent en place minutieusement, l'action est au rendez vous et il sait ménager son suspens pour nous amener au bout du livre sans que l'on ne s'ennuie un seul instant. Mais ce sont avant tout ses personnages qui font l'histoire et pas le contraire. Les évènements découlent des choix mêmes des personnages. L'introduction de nouveaux apportent des directions, des tournures différentes et renouvellent et rehaussent l'intérêt, car au delà de la nouveauté, Donaldson sait rendre chacun de ces personnages essentiels en leur laissant suffisamment de liberté pour évoluer.
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« Pour avoir mystérieusement contracté la lèpre, l’écrivain à succès Thomas Covenant est mis à l’écart par les habitants de sa petite ville, puis abandonné par les siens.
Alors qu’il croit mourir, il se retrouve projeté dans le Fief, un univers fantastique plongé dans le chaos. La population de cette contrée étrange le considère comme un héros détenteur d’un pouvoir incommensurable qui, à lui seul, pourrait briser la malédiction du Rogue.
Mais Thomas Covenant n’est pas davantage préparé à mener une existence de paria qu’il ne l’est à devenir le sauveur d’un monde dont il ignore tout. » (Elbakin.net)
Je vais commencer le début de ma critique par la fin du livre. Les amoureux du livre (s’il y en a) m’excuseront ma mémoire approximative du récit puisque cela fait un moment que j’ai lu ledit livre. Pour en revenir à la fin, elle est horrible. Horrible parce que le héros se tire d’une situation où il devrait être impossible de se sortir et cela, avec des pouvoirs surgis de nulle part. Je refuse. Je refuse d’être complice de la résolution d’une fuite avec un lapin qui sort du chapeau, comme ça, sans préavis, sans explication. Une histoire cohérence aurait glissé quelques indices ici et là pour nous laisser présager la possibilité, même mince, que le rapport de force se change aussi fortement. De plus, si mon souvenir est bon, tout cela se passe sans que le personnage principal le veuille ou plutôt, sans que le personnage soit conscient du processus. Pour bien faire saisir mon propos, c’est un peu l’équivalent de résoudre une intrigue policière, où il y avait plusieurs suspects durant l’enquête, par l’accusation d’une personne qui ne figurait même pas dans les suspects. Ou encore, dans un suspense, à nous expliquer à la fin que toute l’histoire était une supercherie, mais qu’à aucun moment, il y avait des indices et voir pire, où il y avait des indices vitaux qui nous étaient cachés et qui auraient dû nous être dévoilé si le personnage principal n’était pas un débile léger.
Exemple fictif : Le personnage principal va se faire tuer par une boule de feu quelconque, mais arrivé sur le personnage principal, elle ne lui fait rien. Et le personnage principal de répondre : « Ha oui, je ne vous l’avais pas dit, mais j’ai une amulette de résistance au feu ». Et bien sûr, cette amulette n’avait été jamais mentionnée nulle part dans l’histoire auparavant. De cela, j’en ai VRAIMENT marre et la fin de tome n’échappe pas à ce phénomène.
L’idée d’avoir un vrai anti-héros, c’est-à-dire pas un petit « bad boy »au cœur pur, était intéressante. Cela nous débarrassait du héros chevaleresque d’une certaine fantasy enfantine et du faux anti-héros. À cela, je réponds présent de tout mon être. Toutefois, le livre berce quand même dans une dichotomie bien \ mal. Pourtant, le personnage de Thomas Convenant aurait pu très bien s’inscrire dans une histoire exempte de cette dichotomie étant donné que lui-même est, d’une certaine façon, est une pourriture morale, mais destinée à faire le bien.
Voilà une autre idée qui commence à faire son temps. La destinée et la prophétie. Il me semble qu’il est possible de mettre en scène un conflit sans nous remâcher l’éternelle existence d’une prophétie. BORING!
Malheureusement, ces idées désagréables finissent par l’emporter sur la beauté de l’univers.
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🔥 Tout d'abord, ne vous fiez pas à la couverture car il n'y a aucun dragon dans cette saga ! Ce tome est plus mouvementé. Mordant sombre dans le chaos et ce troisième opus nous montre toute la puissance des Imageurs et de leurs miroirs. Térisa porte le poids du monde mais elle ne sait que faire. Elle est à un cheveu de comprendre et il lui faudra user de toutes ses ressources pour combattre aux côtés de Géraden.
‼️ AVERTISSEMENT DE CONTENU ‼️ Ma première lecture date de plusieurs années et j'avais donc presque tout oublié. Ce livre comporte : viol/tentative de viol.
✨ Hormis ce point désagréable, j'ai beaucoup aimé ma lecture car il y a plus d'action, beaucoup de choses se mettent en mouvement et on a enfin le fin de mot de l'histoire. La plume est agréable et addictive, L'Appel de Mordant se lit très facilement.
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