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Citations de Steven Pressfield (53)


Ma fiancée afghane. Elle et ce pays sont une seule et même chose. Je l’aime et la crains, et ses secrets me sont tout aussi insaisissables que ces montagnes ocres ou ce ciel déchiré par l’orage.
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Bien que Dieu soit aveugle, il voit ; et bien qu’il soit sourd, il entend.
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Boxeur et Rouget ont attaché leurs montures à l'extérieur. D'ici peu, nous partirons à travers la plaine pour le camp des nomades pactyens. J'y rencontrerai le frère de ma promise et lui verserai une indemnité d'honneur pour qu'il n'ait pas à nous tuer, sa sœur et moi. Il m'en coûtera quatre années de solde et mon meilleur cheval.
Voilà comment est l'Afghanistan. Il n'y a qu'ici qu'un homme doive payer un frère pour le dispenser d'assassiner sa propre sœur. Le crime de Shinar, être ma compagne.
Je m'attends évidemment à une traîtrise ; c'est pourquoi je me suis armé. D'une certaine manière, je l'espère.
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Oublie tout le reste, Junah, mais rappelle-toi ceci : Tu n'es jamais seul. Tu as ton caddie. Tu m'as moi.

Plus aimant qu'une mère, plus fidèle qu'une maîtresse, toujours je t'accompagne et jamais je ne t'abandonnerai. Il n'est pas de péché, d'erreur, de crime si abominables que je te déserte et te témoigne autre chose que ma plus grande fidélité, mon plus grand amour.
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Mais l'ennemi refuse toute concession. Nous avons vu ses méthodes. Nous n'avons pas d'autre choix que de nous y adapter.
Le roi parle de volonté - la nôtre et celle de l'ennemi. Il n'a aucune chance de nous vaincre sur le terrain, mais il peut saper notre résolution par son obstination et son acharnement; s'il réussit à nous épouvanter par sa barbarie, alors il pourra, à défaut de nous battre, nous empêcher de le vaincre. Notre volonté doit surpasser celle de notre adversaire. Notre détermination doit aller au-delà de la sienne.
Le type d'opérations que nous sommes à présent contraints de conduire, nos méthodes de poursuite, de capture et d'interrogatoire, le traitement des soi-disant « non-belligérants » ; toutes les actions que nous entreprenons sur ce théâtre... constituent également des actes de guerre. Et vous êtes les guerriers qui exécuteront ces actions. Je ne suis pas insensible au fait que nombre d'entre vous ont des pères et des frères qui ont cherché et trouvé la gloire dans un tout autre genre de guerre, et vous n’avez peut-être pas l’estomac pour ce type de conflit, plus rude et moins illustre.
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Chaque nuit, la boisson emporte au moins un ou deux hommes, et leurs sergents doivent écrire à leurs veuves. Stephanos arrondit sa solde en imaginant des morts glorieuses pour ces hommes – on ne peut pas avouer à une épouse que son mari s’est grillé la cervelle avec du nass noir et ouvert le crâne en plongeant dans un fossé.
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Donc : nous devrions être en paix... Je doute qu'il y ait déjà eu un armistice attendu avec plus d'ardeur. Cette campagne, censée durer trois mois tout au plus, s'est prolongée durant près de trois années, dans une terreur et une brutalité constantes. Ceux d'entre nous qui ont quitté leurs foyers encore enfants sont, dans un premier temps, devenus des hommes, puis des créatures s'apparentant davantage à des bêtes ou à des diables. Les Afghans ont été plus éprouvés ; on évoque le chiffre de deux cent mille morts, et je n'ai aucun mal à le croire. Il n'est pas un village dans ce pays que nos soldats n'aient détruit, pas une cité que nous n'ayons démolie pierre par pierre.
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J'en suis venu à craindre ce dieu des Afghans. Et cela a fait de moi un guerrier, à leur image.
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Les dieux nous font aimer ceux que nous ne devrions pas, déclara Aretê, et repousser ceux que nous devrions aimer. Ils tuent ceux qui devraient vivre et épargnent ceux qui devraient mourir. IIs donnent d'une main et reprennent de l'autre, selon leurs propres lois mystérieuses.
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Seuls les dieux et les héros peuvent être braves quand ils sont seuls. Un homme ne peut avoir de courage que d'une seule manière, quand il est avec ses camarades d'armes, ceux de sa tribu et de sa ville. La plus misérable de toutes les situations est celle de l'homme solitaire, sans les dieux de son foyer et sans sa ville. Un homme sans cité n'est pas un homme. C'est une ombre, une coquille vide, une plaisanterie.
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Mes amis, si bref qu'ait été votre séjour dans les royaumes afghans, vous n'avez pas pu manquer de remarquer que nous livrons, ici, un nouveau genre de guerre. Certains d'entre vous peuvent se dire que ce n'est pas ce pour quoi vous avez signé. Ce ne sont pas les champs de gloire dont vous rêviez. Comprenez une chose : les actions que nous menons dans cette campagne sont aussi légitimes que celles menées dans n'importe quelle autre. Ce n'est pas une guerre conventionnelle. Elle ne l'est en rien. C'est pourquoi nous devons la mener de manière non conventionnelle.
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En compagnie des soldats, je n'ai pas à me justifier.
En compagnie des soldats, tout le monde me comprend.
En compagnie des soldats, je n'ai pas à faire semblant d'être celui que je ne suis pas
Ou à adopter la pose, aussi sincère soit-elle,
qu'attendent ceux qui ne m'ont pas connu soldat.
En compagnie des soldats, tous mes crimes sont absous Je suis à l'abri
Je suis entre amis
En compagnie des soldats,
Je suis chez moi.
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Nous versons des larmes aujourd'hui pour éviter de verser demain notre sang.
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L'ennemi de l'artiste est le petit Ego, qui engendre la résistance, qui est le dragon qui garde l'or. C'est pourquoi un artiste doit être un guerrier et, comme tous les guerriers, artistes au fil du temps acquièrent la modestie et humilité.
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Parfois, nous hésitons à nous lancer dans une entreprise parce que nous avons peur d'être seuls. Nous nous sentons à l'aise avec la tribu qui nous entoure; ça nous rend nerveux d'aller dans le bois par nous-mêmes.
Voici l'astuce: nous ne sommes jamais seuls. Dès que nous marchons en dehors de la lueur du feu de camp, notre muse s'allume sur notre épaule comme un papillon.
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J'offre l'expérience suivante:
J'ai déjà travaillé comme écrivain pour une grande agence de publicité new-yorkaise. Notre patron nous disait: Inventez une maladie. Venez avec disait-il, et nous pouvons vendre le remède.
Trouble déficitaire de l'attention, dépression saisonnière, trouble d'anxiété sociale. Ce ne sont pas des maladies, ce sont des stratagèmes de commercialisation. Les médecins ne les ont pas découverts, les rédacteurs
fait. Les services marketing l'ont imaginés. Les compagnies pharmaceutiques l'ont crées.
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Lucas et moi contemplons le périmètre avec horreur depuis notre position. Le plus effroyable est la clameur des femmes rassemblées dans le train des marchands d'esclaves. Elles hurlent comme des animaux, rien ne peut les faire taire. Leurs prières montent au ciel au milieu de tourbillons de poussière et de colonnes de fumée sombre. On mène les fugitifs comme du bétail. Ceux qui s'échappent, on les abandonne aux loups et aux corbeaux. Des mômes nous dévisagent bouche bée, les yeux exorbités et noirs comme la mort, tandis que des vieilles encapuchonnées de noir lèvent les paumes vers le Tout-puissant pour que sa malédiction s'abatte sur nous.
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Y a-t-il un acte plus impie que de dédaigner la clémence du ciel ?
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De Babylone sont venus des maîtres cerfs-volistes : leurs carpes de papier flottent haut dans le ciel afghan venteux. Longue vie à Alexandre et Roxane ! L'union du roi et de la princesse constituera le jour le plus glorieux du pays depuis la naissance de Zoroastre : les Masses jubilent à l'idée de mettre les voiles, les Afghans sont trop heureux de nous voir partir.
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Mais nous sommes arrivés trop tard. Quand ce jour est venu, l'armée d'Alexandre avait pénétré si loin en Asie et assimilé les troupes de tant de nations conquises que notre roi ne faisait plus venir d'escadrons de Macédoine, sauf pour remplacer les soldats tués, blessés ou libérés. Les unités montées étaient exclusivement composées de mercenaires : des Perses pour la plupart, mais aussi des Syriens, des Lydiens, des Cappadociens, ainsi que des cavaliers d'autres royaumes de l'Est assujettis. Aucun Masse ne pouvait en faire partie, eût-il réussi à voyager jusqu'en Asie - chose impossible - ou maîtrisé cette langue barbare - chose impensable.
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