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Critiques de Susana Fortes (44)
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En attendant Robert Capa

Il s'appelait André Friedman. Il a quitté la Hongrie pour venir s'installer à Paris dans les années 30. Il y rencontre alors Gerta Pohorylle, autre réfugiée, venue, elle, de Pologne.

Photographe passionné, André initie Gerta à son art. Ils cotoient les plus grands photographes comme Henri Cartier-Bresson. Bientôt il ne sera plus André Friedman et va devenir Robert Capa et sa compagne sera connue sous le nom de Gerta Taro. Ensemble, ils vont devenir deux des plus grands photographes de guerre du 20ème siècle, couvrant notamment la guerre civile espagnole qui va les rendre mondialement célèbres.

Un très beau portrait de ce couple aventureux, uni par la même passion pour la photographie et le risque.

L'auteur, Susanna Fortes, étant d'origine espagnole, le récit est centré sur le triste épisode de la guerre civile espagnole, dans toutes ses atrocités et ses déchirements.

Un tableau poignant et chargé d'Histoire...
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En attendant Robert Capa

Quand j’ai choisi ce livre dans la liste des ouvrages proposés par Babelio, le nom de Robert Capa ne m’était pas totalement inconnu. En revanche, je n’avais jamais entendu parler de Gerta Taro, sa jeune compagne. « En attendant Robert Capa » raconte leur rencontre et les courtes années qu’ils passent côte à côte, vivant à cent pour cent leur passion commune pour la photo. Le roman est centré sur la jeune Gerta, volontaire, courageuse et farouchement indépendante.



Quand ils se rencontrent à Paris, en 1935, ce sont deux jeunes réfugiés juifs épris de justice et de liberté. Rien de bien étonnant à ce qu’ils cherchent à apporter leur pierre à l’édifice de la lutte contre le fascisme. C’est la photographie de guerre qui va leur donner cette occasion. Robert va initier Gerta à l’art qui commence tout juste à le faire vivre. De son côté la jeune femme s’occupe de la carrière de son compagnon, trouvant notamment une astuce pour le faire connaître : un changement de patronyme, pour faire « américain ». Après avoir filmé, entre autres, le Front populaire, les deux jeunes gens partent pour l’Espagne, couvrir la guerre civile aux côtés des troupes républicaines. Ils s’engagent pour la cause anti-fasciste et n’hésitent pas à mettre leur vie en péril pour obtenir des clichés au plus près de l’action. Certaines photographies feront d’ailleurs l’objet de controverses, comme celle de "la mort soldat républicain".







Ce livre m’a passionnée, c’est une très belle réussite. Partant d’une histoire vraie, Susana Fortes met à profit son talent de romancière pour imaginer l’intimité des deux photographes et la passion charnelle qui les liait. Les passages évoquant leurs ébats amoureux sont particulièrement beaux. Pour le reste, la romancière s’est beaucoup documentée, elle nous explique sa démarche dans une courte postface. J’ai adoré vivre aux côtés de ces jeunes aventuriers passionnés l’espace de quelques heures. C’est toute la force d’un bon roman que de vous emporter là où vous n’irez jamais...




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En attendant Robert Capa

Ce livre est l’exemple parfait d’un roman réussi. Romanesque, l’histoire l’est, éminemment. Mais attention, c’est une partition écrite avec beaucoup de talent par un écrivain espagnol, Susana Fortes, déjà auteur de huit romans. Nous ne sommes pas dans ce romanesque de bas étage qui a produit un nombre incalculable de livres-kleenex au détriment de milliers d’arbres !
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En attendant Robert Capa

Une jeune femme et un jeune homme s’aiment passionnément dans le Paris engagé et politique d’avant la seconde guerre mondiale.

Tous deux juifs immigrés fuyant le nazisme, ils vivent dans la misère, unis par l’amour et la passion de la photographie, qu’il lui fera partager.

Bientôt il leur apparait qu’ils ne peuvent rester inactifs et alors qu’une possibilité de partir pour couvrir la guerre que Franco mène contre son peuple, ils décident de s’y rendre pour couvrir les évènements tragiques et témoigner par leurs reportages photo de la réalité atroce de cette guerre civile qui, à ce moment, n’en porte pas le nom. Devenus Greta Taro et Robert Capa (co-fondateur de l’agence homonyme), leurs photographies vont longtemps éclairer le monde obscurci par la violence, la haine et la guerre.

J’ai été subjuguée de la première à la dernière ligne par le talent de l’autrice, Susana Fortes, autant que par le récit (véridique quoique romancé) des débuts des deux grands photographes de presse qu’ont été Gerda Taro et Robert Capa.

Les récits des affrontements entre les deux camps, les actes de courage et d’abnégation des jeunes hommes qui se sacrifient pour la liberté de leur pays, le rôle des photographes, qui ne sont là que pour témoigner au monde de la guerre et de ses atrocités, tout y est écrit sans misérabilisme ou accumulation larmoyante, et jusque’à la fin j’ai vibré sur leur vie incroyable et leur émouvant sacrifice.

C’est un très grand livre
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Le complot Médicis

Difficile de parler de ce roman, qui met en parallèle 2 époques et n'est pas, pour moi, un polar. Mais ce qui apparaît à la fin du livre est franchement très étonnant. La reconstitution des faits qui ont amené au massacre de Florence en 1478 est très intéressante. La partie contemporaine vaut par sa tension, son ambiguïté et par ce qui y est révélé. Et l'homme clé n'est pas le Magnifique, mais...
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En attendant Robert Capa

Susana Fortes est une très bonne écrivaine. On est vite propulsée dans l'histoire de ces deux personnages que sont Gerta et André (Gerta Taro et Robert Capa). Passionné de photographie on aime découvrir les circonstances où ont été prises les photos célèbres. Leur cercle d'ami, les intimes, la guerre, l'amour et la haine. Malheureusement, l'histoire part dans tous les sens, passé, présent, futur, par moment on est vraiment perdu. Le style est parfois un peu lourd et certaines situations paraissent fausses, exagérés, maladroites.

Je le conseil cependant comme un bon roman.
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En attendant Robert Capa

Evidemment c'est de la grande romance. Mais on s'y laisse prendre. Il faut dépasser le titre d'abord, c'est moins un roman sur Capa que sur sa compagne Gerda Taro. Sans concessions. Sur leurs tricheries par rapport à leur véritable identité et la raison d'en changer (faire jouer le rôle d'un américain à Capa tellement connu outre-Atlantique qu'ils triplent le prix de leurs négatifs), sur la polémique de la photo culte de Capa concernant la mort d'un soldat républicain en guerre d'Espagne, sur l'insouciance qui nimbait leur engagement. A lire même si le medium photo ne vous parle pas plus que cela.
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En attendant Robert Capa

J’ai été très intriguée par le titre en le voyant dans la liste de l’opération masse critique. Des images de Robert Capa, grand photographe de guerre, j’en avais en mémoire, en revanche, je connaissais peu sa vie et encore moins celle qui l’a aimé et suivi : Gerta Pohorylle. J’ai donc été ravie de me plonger dans la vie de cet homme et de cette femme à travers ce récit romancé.



Récit passionné et passionnant Susana Fortes publie ici un très beau roman. Parfaitement documentée, elle réussit à nous faire entrer au cœur de leur histoire d’amour et de leur soif de liberté. On parcourt les routes avec eux, vibrant à chaque instant et craignant pour leur vie souvent. C’est un roman vraiment riche en émotions, intense, où on en oublierait presque pendant quelques heures notre quotidien pour vivre cette fabuleuse histoire avec eux.



J’ai adoré ce roman où j’ai cru être propulsée dans cette époque, en train de sillonner les routes armée d’un appareil photo à l’affût de ce que l’on appelle l’ « instant décisif ». Il m’a donné aussi envie de me replonger dans l’œuvre photographique de Capa et d’en savoir un peu plus sur les clichés pris par Gerda, rien que pour ça ce roman est une vraie réussite !

Traduit en douze langues, il va bientôt être adapté au cinéma. Un best-seller, A lire !



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Le destin de Laura U.



Ce pourrait être le récit d’une saga familiale, dans la tradition la plus convenue du genre : le récit d’une ascension sociale, ou d’une décadence provoquée par la génétique familiale .Il n’en est rien .Dès le début du roman, le docteur Ulloa, contracte mariage le 25 juillet 1917, conformément au souhait de son père, le comte de Gondomar, seigneur de Salvatierra.

Quelque temps plus tard, le frère aîné du docteur, Jacobo, part avec son épouse pour Cuba, dans le but d’y diriger une plantation que possède la famille Ulloa de Andrade dans la province de Camagüey. À Vilavedra, localité de Galice, dans le nord-ouest de la péninsule ibérique, Juana, domestique, est le témoin direct de la vie familiale des Ulloa.

Et c’est vers une plongée dans des univers passablement inquiétants et pervers que nous entraîne Susana Fortes. Le rôle de la peur, comme moteur de conduite, y est omniprésent ; il dicte maints comportements et attitudes des membres de la famille Ulloa : ainsi, Rafael Ulloa se souvient-il avec douleur, des sentiments que lui inspirait son père : « Mais le pire n'était pas le tonnerre de sa voix, qui finissait par se briser en quinte de toux sous le poids de son propre effort, c’était le spectacle du courroux biblique d’un père despotique, capable d’infecter comme un aiguillon l’âme innocente de n’importe quel enfant. »

D’autres sentiments troubles sont décrits : celui Du docteur Ulloa, en proie à un désir de plus en plus explicite, impérieux vis-à-vis de Laura, héritière de la ligne Ulloa : « Le docteur Ulloa resta un bon monnaie à la regarder, debout contre la vitre, le gilet défait, les manches de sa chemise attachées par des élastiques. Pour la première fois de sa vie, il entendit résonner à son oreille, clairement, nettement, le démon. »

Une autre supposition est glissée dans le récit, à l’occasion entre José, un autre domestique, et Juana : « Ainsi donc, Mademoiselle Laura est la fille du comte (…) Tu veux dire, José ? Que Mademoiselle Laura est la sœur de sang de don Jacobo et du docteur, c’est bien çà ? ».

Le roman de Susana Fortes plonge dans les ténèbres de l’âme humaine, il introduit souvent des descriptions de cauchemars faits par les personnages. La superstition y tient une grande place. On pense à l’ambiance des romans de Bernanos, tels que Sous le soleil de Satan, ou Mouchette, et aussi aux peintures terrifiantes de Jérôme Bosch, très représentatives de l’ambiance de ce roman, très bien écrit, magnifiquement traduit, au style dense, au vocabulaire précis. À découvrir.



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Le destin de Laura U.

C’est un conte ensorcelant et atypique que nous offre Susana Fortes dans son dernier roman : Une histoire de destins contrariés, d’amours interdits et de folie destructrice. Autant de thèmes qu’elle confronte subtilement, à travers une écriture très dense et une construction de son récit très réussi. Une oeuvre assez forte qui aurait peut-être mérité un développement, notamment de ses personnages, plus abouti. L’histoire met en effet un certain temps à se mettre en place et le lecteur est parfois déstabilisé par la construction du récit qui alterne les points de vue et suit des personnages, de différentes époques, toujours distincts. Malgré ces retenues, l’ensemble offre une belle vision de l’Espagne, de ses mythes et de ses démons. Une saga familiale plutôt bien menée, à l’ambiance fantomatique réussie, pour un auteur à découvrir.
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Le destin de Laura U.

Juana a été au service de la famille Ulloa durant des décennies, et au soir de sa vie, attentive aux présages, elle se remémore les souvenirs de cette maison, ces histoires dont elle a été le témoin, ces accouchements dans la douleur, ces disparitions accidentelles, cette folie contagieuse. Dans cette famille tous les membres semblent connaître une fin tragique.



A commencer par le comte de Gondomar, patriarche régnant sur sa maisonnée, de sa belle-soeur à sa belle-fille, qui choisit par testament de séparer son fils Rafael de son frère Jacobo, parti gérer les terres de la famille à Cuba.

Tandis que Rafael, devenu docteur, fait un mariage sans amour avec Elvira, qui sombre vite dans la folie et finit par être internée, son frère meurt à Cuba, laissant seules son épouse Rebecca et sa fille Laura. Parti régler les affaires de la famille, il les convainc de revenir auprès de lui en Europe. Dès lors les fantômes de l’histoire semblent ressurgir et l’histoire se répéter.



Ce pourrait être un conte funeste avec des fantômes, des jeunes filles aux pouvoirs surnaturels, une maison à l’ambiance pesante, des amours interdites aux répercussions sans fin, jusqu’à former une étrange malédiction familiale entre deux terres, la Galice et Cuba, pétries de superstitions et de sorcellerie. C’est un livre fascinant une fois qu’on est entré dedans, avec une écriture transcrivant avec grand talent une atmosphère très particulière.
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Le destin de Laura U.

Juana, une vieille femme, se souvient de ses années au service de la famille Ulloa qu'elle a toujours pensée marquée par le destin. Ainsi, on entre dans l'histoire du comte et de la comtesse de Gondomar et de leur fils Rafael et Jacobo. Puis le récit quitte les souvenirs pour évoquer la mort de Jacobo qui avait quitté la Galice pour Cuba. Rafael décide de se rendre là-bas pour aider la femme de son frère, Rebeca et sa fille, Laura. Il revient de ce voyage troublé par sa rencontre avec l'enfant qui devient une jeune fille. Plus tard, Rebeca et Laura quittent Cuba et viennent s'installer auprès de Rafael. Le trouble suscité par Laura auprès de Rafael ne fait que grandir, et les fils du récit commencent à laisser voir la trame tissée par les secrets de la famille. Si l'ambiance devient de plus en plus lourde au cours du texte, le récit prend du sens et de la cohérence et, alors que le style recherché et le flou régnant sur les tenants et aboutissants du récit au début du roman rendent initialement la lecture pas des plus agréables, on se prend finalement à cette histoire de famille.
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Le destin de Laura U.

Juana se souvient, car Juana a passé sa vie au service de la famille Ulloa, dans la région de Galice empreinte de cette magie que procurent des paysages austères et rudes, dans ces familles où la passion est dévastatrice, lorsque les convenances et les obligations imposent une vie pas toujours choisie, où les apparences sont parfois trompeuses, même si elles règlent la vie de tous, chaque jour.

Dans la famille Ulloa, il y a d’abord le comte de Gondomar, le père de Rafael et Jacobo, patriarche tout puissant, homme autoritaire et volontaire, à qui nul ne résiste, ni sa belle-sœur, ni même Rebeca, sa belle-fille. Lorsque le comte meurt, l’héritage sépare inexorablement les deux frères : Rafael reste au domaine, Jacobo part gérer les terres de la famille à Cuba, dans cette ile où l’exotisme cède le pas aux croyances d’un autre temps, celles des indiens de caraïbes. Mais Jacobo vient de mourir, Rafael part à Cuba aider sa belle-sœur, régler la succession et organiser la vie du domaine, puis les deux femmes, Rebeca et sa fille Laura, retournent en Espagne. A partir de ce moment-là, les secrets inavouables, les amours clandestines et coupables, sont se révéler peu à peu, au coin du feu, dans le silence feutré des aveux et de la parole qui enfin se libèrent.

Il y a une véritable atmosphère dans ce roman, on imagine des images de contrées luxuriantes mais déroutantes pour ces émigrés contraints au départ, Cuba fait rêver, mais Cuba fait également peur, de par ses mystères et ses croyances. On y voit émerger les brumes du matin, surnaturelles et mystérieuses, dans cette région d’Espagne qui vit tournée vers l’autre côté de l’océan. Le cœur est en lutte avec la raison, emporté dans la tourmente d’un climat à l’unisson avec les esprits torturés des hommes.

Le rythme est très dense, de belles descriptions, peu de dialogues, et cependant une histoire racontée avec force détails qui ont tous leur importance. Rien d’inutile ou de verbeux, il y a à la fois profusion et économie de mots, c’est assez étrange d’ailleurs, et l’on souhaite ardemment se blottir au coin du feu pour terminer cette lecture à la fois prenante et perturbante. Voilà une saga familiale où les mystères ont des répercussions sur plusieurs générations. Laura U est une héroïne qui plonge ses racines de chaque côté de l’atlantique, des brumes sombres de Galice aux paysages éclatants de Cuba, dans les secrets de famille les plus inavouables et les mieux gardés, témoin d’une époque et d’un statut social auquel elle ne pourra pas échapper.

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Le complot Médicis

Anna, jeune doctorante, fait une thèse en histoire de l’art à Florence et étudie les carnets de notes du peintre Pierpaolo Masoni. Nous sommes en 1478, date à laquelle Laurent de Médicis échappe à un attentat. Mais qui est derrière ce complot ? Anna apprend à "lire" des peintures citées par l’artiste et découvre le meurtrier sur l’un des tableaux. Mais la vérité ne plaît pas à tout le monde et la jeune chercheuse devient la cible d’une police parallèle. L’enquête est fascinante, les personnages si bien décrits et la toile de fond de Florence si réaliste que l’on s’y croirait. M.B.
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Le complot Médicis

Un postulat de départ prometteur qui se pose en ces termes : est-il possible de résoudre un crime vieux de cinq cent ans rien qu’en étudiant un tableau à la sulfureuse réputation (on se rappellera que cette possibilité était déjà présente dans le Da Vinci Code mais pour des enjeux différents) ?

Idée originale et passionnante, s’il en est !



L’histoire débute quelques mois avant la tentative de coup d’état sur les Médicis (La fameuse conjuration des Pazzi) et le roman alterne entre les passages qui se situent à l’époque moderne où l’héroïne Ana Sotomayor, jeune étudiante espagnole en histoire de l’art, poursuit ses investigations sur les traces des commanditaires de l’attentat contre les

Médicis, et ceux qui se déroulent à l’époque des faits : le Florence de 1478. Précisons, que j’ai préféré très largement ces derniers. Florence y est

merveilleusement restituée dans ses couleurs, ses parfums, ses lumières, ses mœurs, ses rivalités politiques….par les yeux et la voix de Luca di Credi, jeune apprenti de Masoni.

J’ai adoré pénétrer telle une petite souris dans l’atelier des artistes du Quattrocento.

Par comparaison, les passages avec Ana paraissent assez fades, et surtout trop bavards. Une impression accentuée par le fait qu’Ana n’est pas une héroïne très attachante. Elle est froide, prétentieuse, pédante. Elle m’a souvent agacée.

Dans les chapitres qui la concernent, j’ai souvent eu l’impression de faire du sur-place. L’enquête avance lentement, voire laborieusement, phagocytée par les digressions de l’auteure, les pensées intimes, les souvenirs et les monologues intérieurs d’Ana (dont on se fiche d’une force, mais d’une force!).

L’écriture de S. Cortes est fort plaisante à lire, malgré la volonté perpétuelle de l’auteure d’étaler son savoir à tout prix, ce qui donne un résultat souvent artificiel et des coq-à-l’âne parfois cocasses.

L’on devine à chaque page, la volonté qui anime S.Cortes de caser à tout prix ses connaissances sur Florence. À la longue, cela devient un peu lourd. Je l’imaginais, penchée sur son énorme pile de fiche de notes, en train de se dire : "Bon, comment je vais réussir à glisser cette anecdote ou ce vers de poésie dans mon récit ?".



En résumé, un roman policier historique sympathique mais lent et surtout assez bavard. L’intrigue est intéressante, le dépaysement temporel assuré. Cependant, le suspense n’est pas au rendez-vous.

Ne vous attendez surtout pas à un polar palpitant, vous seriez déçu. En revanche, l’érudition de l’auteure, bien qu’exprimée de manière maladroite, (car elle ralentit beaucoup l’action et le rythme du récit), nous permet d’apprendre beaucoup de choses sur le Quattrocento.



À réserver en priorité aux amoureux de l’histoire, et de la première Renaissance italienne en particulier, mais pas uniquement car la lecture du Complot Médicis reste agréable, notamment grâce à l’époque passionnante que S. Cortes met en scène et en perspective, même pour les plus néophytes d’entre nous, dont je fais partie.
Lien : http://ladelyrante.wordpress..
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Le complot Médicis

J’aime beaucoup l’Histoire et c’est avec plaisir que j’ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique.



Ana est une jeune chercheuse en histoire de l’art qui vient rédiger sa thèse à Florence. Son sujet: le peintre Pierpaolo Masoni qui vécut à l’époque de Laurent de Médicis. Lors de ses recherches, elle tombe sur les carnets du peintre. Dans ceux-ci, le peintre a consigné les événements de l’attentat contre Laurent de Médicis en 1478. Commence alors pour Ana une enquête pour comprendre cet attentat et trouver les instigateurs. Seulement elle ne sait pas à quoi elle s’attaque.



Le roman alterne les passages à l’époque moderne où Ana poursuit son enquête et les passages à l’époque de l’attentat.



J’ai largement préféré les passages en 1478. L’histoire débute quelques mois avant l’attentat et on suit Masoni jusqu’au moment fatidique. Susana Fortes nous propose une réelle plongée dans le Quattrocento. On a vraiment l’impression de se promener dans les rues de Florence. On y croise des personnages célèbres. Grâce aux descriptions, le royaume du Magnifique prend vie!



Du coup, les parties à l’époque moderne m’ont un peu moins intéressé. L’enquête avance doucement, on ne sait pas trop où on va et l’histoire est souvent parasitée par les sentiments d’Ana pour Giulio. Ana part souvent dans ses pensés et ses réflexions. Et je dois dire que par moment je m’en serais bien passée.



Mais rien que pour la partie en 1478, ce roman vaut le coup! J’ai adoré apprendre des choses sur cette période charnière de l’histoire de Florence. Pour tout les amoureux de l’histoire italienne et du Quattrocento, je vous recommande ce roman!

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En attendant Robert Capa

Biographie romancée du photographe Robert Capa et surtout de sa compagne Gerda Taro. Un récit intéressant, avec des passages réflexifs (sur le destin, le sens de la vie, l'indépendance) qui valent le détour, néanmoins il y a pas mal de longueurs. Peut-être que l'auteur manque de recul par rapport à ces protagonistes qu'elle admire fortement, peut-être aussi que la partie historique prend un peu trop le pas sur l'ensemble.
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En attendant Robert Capa

"Une étoile, c'est comme un souvenir : impossible de savoir si c'est quelque chose que tu possèdes ou que tu as perdu." (p. 244)

Dommage que tout ce roman espagnol ne soit pas rédigé à l’image de cette belle citation. Car le style (aggravé peut-être par la traduction ?) de Susana Fortes, auteur espagnole récompensée dans son pays pour ce livre, ne m’a pas complètement convaincue. Cela m’a gâché un peu l’intérêt de cette biographie romancée consacrée aux destins mêlés des célèbres photographes Gerda Taro et Robert Capa, depuis leur rencontre jusqu’au décès de la jolie jeune femme.

Le texte est pourtant très documenté (presque trop parfois, les listes de noms énumérés ayant le don de m’agacer) et constitue une bonne introduction à la vie de ces héros. Il m’a donné envie d’en savoir plus sur ces deux reporters, de découvrir leurs œuvres… Mais pour être vraiment intéressante, l’œuvre de Susana Fortes devrait comporter moins de longueurs.

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Le complot Médicis

quelle déception... pourquoi inventer un peintre alors qu'il suffisait de partir d'une œuvre existante de l'époque (même sans auteur connu) pour emmener le lecteur dans un roman certes mais crédible . Je me suis sentie trompée lorsque j'ai voulu retrouver cette œuvre avérée inexistante. Ce n'est pas un roman historique et sans un point de départ pictural réel, je ne peux pas me laisser ni embarquer ni séduire. Dommage
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Le destin de Laura U.

Entre Cuba et Galice, une saga familiale lyrique et enflammée par Susana Fortes, l'auteur d'En attendant Robert Capa.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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