Sylvie Baussier

- Tu le sais au fond de toi. Ton frère est en danger. Son collien vire au brun.
- Alors les colliens bruns existent vraiment ? Et mon frère en aurait un ?

- Le brun est un signe de volonté dominatrice.
Ouro va vouloir balayer tout ce qui lui résiste et mener le monde d'une main de fer. Tu sais que notre société ne peut accepter de telles tendances.
Nous ne voulons pas de tyrans. Les tyrans sont à proscrire.

C'était presque une frontière pour rire, une frontière pour faire peur juste une histoire pour enfants pas sages

Est-ce que les honneurs pourraient la remettre sur le chemin de la vie ? Marie ouvre encore le chemin aux femmes: la faculté des sciences lui offre de reprendre la chaire d'enseignement supérieure créée par Pierre. Elle devient la première femme professeur dans l'enseignement supérieur en France. Au prix de la mort de celui qu'elle aime... Alors comment attendre d'elle qu'elle se réjouisse? Elle accepte, espérant avoir la force d'enseigner.

Personne ne me regarde, moi je vois tout.

J'ai montré du courage, de la bravoure. Pas sur un champ de bataille, mais jour après jour: il m'a fallu tenir bon pour être une femme, une mère et une reine remarquables.

L'autisme: ce qu'il est, ce qu'il n'est pas

On n'en guérit pas, ce n'est pas une maladie. Ce n'est pas contagieux, on ne risque pas de l'attraper en s'approchant d'une personne autiste. C'est un handicap, c'est-à-dire une façon de fonctionner qui nécessite des compensations pour qu'il soit possible de vivre en société. L'enfant concerné naît autiste. Parfois les troubles se dévoilent plus tard, sans doute parce que la société, l'école, sont plus exigeants et que l'enfant n'arrive plus à compenser ses difficultés par d'énormes efforts pour jouer son rôle social.

Comment ça peut aller, d’après toi ? J’apprends que mon père est une ordure, que ma mère a été transformée en arbre, je ne peux pas sauter de joie ! Je suis seul au monde. pg 42

Aujourd'hui, mon regard transforme en pierre quiconque le croise.

- Comme elle est belle déjà ! complète mon père
- Elle ressemble à une perle nacrée.

"Elle rit à s'en décrocher les mâchoires, à faire pâlir la lune dans le ciel noir. Elle rit à perturber le sommeil des dieux perchés sur l'Olympe."
(page 21)

"Quel est le pire ? Vivre seul, ou bien avoir devant moi, jour après jour, l'image de ma métamorphose ?"
(page 19)

Poséidon m’entraîne au milieu des oliviers et des pins, nous grimpons une colline, en dévalons une autre.

Tandis que la nuit tombe, ses mots me bercent. Ils entrent dans ma tête et s'y gravent.

Sa beauté cause sa perte quelle que soit la version du mythe que l'on retienne.
...
Le point de vue moderne est en total désaccord, sur le point du droit des femmes, avec les récits de la Grève ancienne.
Dans toutes les versions, le résultat est le même : la belle jeune fille est transformée en monstre.
(page 90 - Le mythe de Méduse)

Cette fois, une femme a gagné sa liberté. Grâce à moi.
(page 83)

"... Il devra marcher et marcher encore pour trouver sa fin au fond de mes yeux."
(page 62)

"Poséidon me caresse la joue. Poséidon m'enlace la taille.
Il renverse ma tête et me vole un baiser. Maintenant, il me broie le corps, je peux à peine respirer. Son haleine salée est sur moi. Je le repousse, je me débats, mais il est aussi fort qu'un roc.

Là, dans ce sanctuaire, il ose s'attaquer à moi !

Il me traite en simple object de son désir. Je cache mes larmes et ma honte derrière l'épais rideaux de mes cheveux.
J'ai honte... Pourquoi donc ? Qui fait le mal ? Lui, pas moi !"
(page 40)

"... Je n'ai pas le droit de choisir qui j'épouserai, selon vous ? Un beau dieu, c'est très bien, même si mon coeur reste insensible devant lui ? ..."
(page 33)

"... Petite maligne, tu as bien compris que nous recevions un hôte important. Pas Zeus, non. Sois heureuse que le roi des dieux n'ait pas remarqué ta beauté. En général, son amour ne vaut rien aux femmes ! Elles en meurent ou se retrouvent métamorphosées ..."
(page 29)

- Le grand dieu, si sûr de lui tout à l’heure, a perdu sa contenance. Il m’abandonne là et s’enfuit comme un voleur pris en faute? Athéna reprend : Toi, Méduse, je te regarde depuis longtemps. Tu es fière de ta beauté, et tu refuses tous les hommes qui t’apportent leurs hommages.
- Mais…
- Tais-toi! Mon temple est souillé à cause de toi.
La déesse ose dire une chose pareille ? Comme si j’étais coupable de la violence de son oncle! Comme si ma beauté était une faute.