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Critiques de Sylvie Lainé (73)
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Douze auteurs de l’imaginaire nous ouvrent la voie du plaisir.



Apres une mise en bouche qui donne envie de continuer, les plats se suivent et ne se ressemblent pas. Toutes les nouvelles sont appétissantes. Les auteurs ont su capter les aspects du mot « érotisme ». Je pourrais citer les douze, car elles valent toutes le coup.



J’ai été surpris par la nouvelle de Stéphane Beauverger. Un zeste d’imaginaire, une histoire dans l’Histoire. Il a réussi à me surprendre. Je pestais contre les personnages de Maïa Mazaurette, contre cette société qui veut que tout soit lisse, aseptisé. J’applaudis au texte de Daylon, malgré la noirceur du texte. Mélanie Fazi m’a laissé la gorge sèche. Un récit que j’ai trouvé tranchant. Une belle plume acérée.



Francis Berthelot me laisse coi. Tant de perversité dans son personnage, ca fait frémir. Mais l’érotisme c’est aussi le désir inassouvi. Sylvie Lainé me l’a fait souvenir. Pour Norbert Merjagnan, je suis à court de mots. Je reprend la dédicace qu’il m’a faite ; « Chair-matière, regard-lumière » qui exprime toute la clarté de sa nouvelle sans rien vous dire. Gudule m’a fait rire, avant que Charlotte Bousquet ne m’entraine dans la petite mort. Je pensais pouvoir respirer avec Jean-Marc Ligny. Ce fut par à coups. Son texte exprime la souffrance d’un être mais aussi l’amour de deux personnes. La descente de Virginie Betruger où quand la situation est désespérée, reste l’espoir de se libérer de ses inhibitions. Cette anthologie se clôt avec le récit de Joelle Wintrebert. Peut-être pas la plus interdite mais celle qui m’a chatouillé à tous les niveaux.



J’ai pris un tres agréable plaisir à toutes les lire. J’ai été pris au jeu des histoires. Bravo aussi à ceux qui ont rassemblés dans l’ordre les récits



69



Auteurs : collectif



Collection : les trois souhaits



Edition : ActuSF
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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69

Dans Eddy Merckx n’est jamais allé à Vérone de Stéphane Beauverger, une femme battue par son mari rêve de liberté dans l’ambiance d’une société patriarcale et arriérée.

Dans Saturnales de Maïa Mazaurette, la lune de miel dans le futur est programmée et assistée dans tous les détails grâce à la technologie. Paradoxalement la société est permissive dans ce cadre rigide et presque tout le monde a oublié la pratique sexuelle naturelle.

Dans Misvirginity de Daylon, une prostituée synthétique se raconte dans un futur pluvieux où la question androïde est omniprésente.

Dans Miroir de porcelaine de Mélanie Fazi, une danseuse qui crée des spectacles d’automates avec son compagnon voit ce dernier tomber amoureux de sa dernière création.

Dans LXIX de Francis Berthelot, le cinéma interactif permet à un homme obsédé par un personnage de péplum de modifier le scénario du film à sa guise.

Dans Toi que j’ai bue en quatre fois de Sylvie Lainé, il suffit d’ingurgiter quatre différents liquides pour vivre un fantasme et construire une histoire qui devient obsédante.

Dans Louise ionisée de Norbert Merjagnan, une chercheuse scientifique vit une symbiose avec un exorgane à base d’isotopie orgasmique.

Dans Sabbat de Gudule, une allégorie trash du mal, de la psychologie et du sexisme se déploie.

Dans Les métamorphoses d’une martyre de Charlotte Bousquet, une jeune femme violée par un peintre se venge dans une ambiance gothique.

Dans Vestiges de l’amour de Jean-Marc Ligny, incube et succube s’occupent d’un couple en difficulté.

Dans Descente de Virginie Bétruger, un astronaute raconte son retour sur une Terre dévastée par l’apocalypse nucléaire dans une nostalgie amoureuse.

Dans Camélions de Joëlle Wintrebert, des hommes insurgés sont abandonnés sur une planète inconnue et, parmi eux, une femme rencontre de grands papillons, s’accouple avec eux et ouvre la voie de l’adaptation.

C’est un recueil très varié de nouvelles dans des styles et des genres très différents, à l’ambiance plus ou moins sombre.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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69

Cette anthologie était sur ma liste de lecture depuis des plombes ! Après être tombée dessus par hasard au salon du livre, je me suis décidé à tenter l'aventure de cette SF érotique (l’érotisme étant un sujet et non une forme, dans le cas présent) qui nous était proposé.



Comme dans tout recueil, il y a des nouvelles qu'on aime et d'autre moins. J'ai trouvé cette anthologie particulièrement inégale.



Pour ma part j'ai beaucoup apprécié l’hôtel-futuriste-à nuit-de-noce dépeint par Maya Mazaurette (Saturnales), les androïdes-à-fantasme luttant pour leurs droits proposé par Daylon (Mivirginity), l'orgie satanique et ses ficelles de Gudule (Sabbat), ainsi que la poignée de mutins abandonnés sur une nouvelle planète hostile -ou peut-ètre pas tant que ça- écrits par Joëlle Wintrebert.



Les autres nouvelles m'ont semblé plus simplistes voir un peu "baclées".



Il y en as un peu pour tous les gouts à vrai dire. Globalement, les histoires n'ont pas un ton très optimistes mais en Science fiction, c'est souvent le cas.



J'apprécie donc la démarche et suis contente des petites découvertes que j'ai pu faire, mais sans grande révélations pour autant.

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69

Daylon, Fazi, Wintrebert et Berthelot méritent ici votre détour !



Douze nouvelles de sexe, de poésie et d'imaginaire fortement teinté de SF... Mention spéciale, en passant, à la nouvelle de Daylon, aux accents du Dick de Blade Runner (mais les androïdes ont-ils le DROIT de rêver de moutons électriques ?), à celle de Mélanie Fazi, qui convoque E.T.A. Hoffmann et Prosper Mérimée, et à celle de Joëlle Wintrebert, qui sublime le P.J. Farmer de la grande époque... Une anthologie réussie !



NB : le condensé d'histoire romaine (l'année 69 après J.C.) réalisé par Francis Berthelot mérite aussi, presque à lui seul, le déplacement.

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69

Dans le cadre de ma participation au challenge, Je lis des nouvelles et des novellas, j’ai eu le grand plaisir de gagner un epub (merci!). Si je ne suis pas naturellement attirée vers le genre érotique, je ne résiste pas à la plume fascinante de Maïa Mazaurette, d’où mon choix pour l’une de ses nouvelles. Et j’en suis ravie.

Lire la suite :

http://www.bizzetmiel.com/2013/01/maia-mazaurette-saturnales.html
Lien : http://www.bizzetmiel.com/20..
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69



"69", anthologie érotique de SF, publiée chez ActuSF. A priori favorable pour cette petite maison d'édition, et pour le thème imposé de cet ouvrage.

Radotons immédiatement : "dans toute anthologie il est rare que tous les textes plaisent", néanmoins celle-ci ne restera pas un souvenir impérissable et ceci pour deux raisons, indépendantes malheureusement des questions de goûts. D'une part, dans trop de textes la SF ou le fantastique sont réduits à la portion congrue or ils formaient l'argument du livre ; d'autre part on trouve bien peu de joie dans ces nouvelles érotiques. Je garde, par comparaison, un souvenir ému de l'antédiluvienne anthologie "Histoires de sexe-fiction", publiée il y a très longtemps au "Livre de poche", qui avait l'amabilité de satisfaire le lecteur sur ces deux points.



Restent quelques textes agréables à lire et respectant le contrat de départ :
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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69

Ce n'est pas la première fois que les éditions ActuSF proposent aux lecteurs une anthologie de leur cru rassemblant certaines des plumes les plus en vogue du moment au sein des littératures de l'imaginaire, et c'est à cette initiative que l'on doit la parution de ce « 69 ». Un titre évocateur qui laisse peu de doute quant au thème abordé : la sexualité. A travers les récits de douze auteurs, l'ouvrage se propose donc de réveiller nos sens en nous dévoilant quelques unes des nombreuses facettes que peut prendre l'érotisme. L'idée est intéressante et si l'ensemble de l'anthologie se lit sans déplaisir on pourrait toutefois regretter la façon dont est abordé le thème par la plupart des auteurs. Car si la sexualité est certes omniprésente, elle apparaît rarement sous un jour favorable. Torture pour l’héroïne battue de Stéphane Beauverger (Eddy Merckx n'est jamais allé à Vérone), objet de dégoût pour celle de Daylon, utilisée en tant que sextoys (Misvirginity), ou encore simple moyen d'obtenir vengeance et réparation chez Charlotte Bousquet (Les métamorphoses d'une martyre), l'acte sexuel n'est guère présenté sous son meilleur aspect dans la plupart des nouvelles, ce qui malheureusement dessert un peu le propos de l'anthologie. Il n'y a guère que chez Joëlle Wintrebert et Virigine Bétruger que la sexualité acquière un rôle positif, que ce soit parce qu'elle contribue enfin à l'épanouissement (Camélions), ou parce que rien que le fait d'en parler permet de mettre la mort à distance (Descente).



Certains textes valent malgré tout qu'on s'y intéresse. Parmi mes favoris figure sans surprise celui de Mélanie Fazi, auteur pour laquelle j'ai une affection toute particulière et dont j'apprécie toujours la poésie et la subtilité. « Miroir de porcelaine » ne fait pas exception à la règle et on retrouve là encore un thème cher à l'auteur : l'art. Une nouvelle pleine de mélancolie mais aussi de sensualité. Pari également réussi pour Jean-Marc Ligny qui choisit de mettre en scène dans « Vestiges de l'amour » une des créatures surnaturelles les plus érotiques qu'y soit : les succubes. Une histoire glaçante consacrée à la descente aux Enfers d'un jeune couple devenu la proie de l'une de ses sublimes mais terribles sangsues. Maïa Mazaurette nous propose elle aussi un très bon texte basé sur une idée originale (Saturnales). Le lecteur y découvre un univers futuriste dans lequel, tous les problèmes de l’humanité ayant été supprimé, le sexe est devenu la priorité. C'est notamment le cas pour les jeunes couples pour qui rien n'est plus important que de réussir leur nuit de noce et de rapporter à leur famille et amis la vidéo de leurs magnifiques ébats. Installés dans une suite de l'hôtel Honey Moon, deux amant vont toutefois décider de tenter l'expérience folle de se découvrir sans tous les artifices ou stimulateurs traditionnellement proposés et de faire « l'amour à l'ancienne ». Un récit tour à tour drôle ou nostalgique au ton très cru mais paradoxalement dépourvu de tout érotisme.



Avec « 69 » les éditions ActuSF nous offrent encore une fois une anthologie divertissante qui a le mérite de nous faire découvrir un bon nombre d'auteurs. Dommage toutefois que la majorité des nouvelles n'abordent pas le thème de l'érotisme ou de la sexualité de façon un peu plus variée et surtout plus enjouée.
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69

Publiée en 2009 pour fêter les quarante ans de la fameuse « année érotique », cette anthologie variée se relit agréablement dix ans plus tard, alors que les médias fêtent les victoires d’Eddy Merckx, l’été psychédélique, Woodstock, la libération sexuelle ou les premiers pas de l’Homme sur la lune. Sous une jolie couverture très pop typique des sixties, Charlotte Volper rassemble ici douze textes de l’imaginaire francophone teintés d’érotisme.

Stéphane Beauverger ouvre le bal avec un plaisant “Eddy Merckx n’est jamais allé à Vérone” qui revient sur cette fameuse année 1969. Pas de science-fiction dans ce récit de littérature générale néanmoins plaisant qui constitue en tout cas une belle introduction à ce recueil.

La suite est diverse avec quelques thématiques classiques mais plutôt bien menées. Evolution de la sexualité grâce à divers « améliorations » façon sex toys futuristes, androïdes de plaisir, cinéma interactif permettant de se replonger au temps de l’empire romain en l’an 69 (ou LXIX pour faire plus local), hantise, succube, vampirisme, sabbat, potion « magique », relations entre hommes et extraterrestres,…

A partir du thème classique du succube (y a t’il thématique plus banale pour un récit érotico fantastique ?), Jean-Marc Ligny livre ainsi un très efficace « Vestiges de l’amour ». Autre thème bateau, les lunettes magiques qui titillent la libido du savant fou du très référentiel et délicieusement désuet « Louise ionisée » de Norbert Merjagnan, auteur de la fameuse saga des TOURS DE SAMARANTE. Toujours délicate, Mélanie Fazi propose un texte de « dresseuse d’automate » subtil et réussi, lauréat du prix Masterton, « Miroir de porcelaine ».

Joel Wintrebert, avec le plus long « Camélions » développe en une vingtaine de pages un autre thème récurrent (au moins depuis PJ Farmer) de la « sexe-fiction » avec cette planète étrange et ces unions (contre nature ?) entre une jeune femme et des créatures extraterrestres.

Au final, cette anthologie (parue à la même époque que l’intéressante mais plus inégale COSMIC EROTICA) constitue une jolie réussite allant du fantastique à la science-fiction en passant par l’épouvante et la fantasy, tous les textes étant empreints d’un érotisme allant, pour sa part, du plus délicat au plus cru.

Conseillé.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Contrepoint

Contrepoint est une anthologie un peu bancale. Tous les textes n’ont pas fait leurs preuves. Si certains me sont plus sympathiques que d’autres, aucun, si ce n’est « Semaine Utopique » de Thomas Day pour son délire total, ne me restera en mémoire très longtemps. Est-ce une preuve qu’une bonne histoire a vraiment besoin de « conflit » pour être attrayante, ou au moins mémorable ? Je ne sais pas trop. Le sujet m’intéresse toujours et je vais probablement partir à la recherche d’autres ouvrages du même genre.



Critique complète sur lamagiedesmots.be
Lien : http://lamagiedesmots.be/con..
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Contrepoint

Le thème me paraît intéressant, même si j’imagine bien que tout le monde ne s’appelle pas Ursula le Guin ou H. P. Lovecraft et est capable de disserter pendant des pages et des pages sur la beauté des choses et la paix dans le monde sans profondément ennuyer ses lecteurs. D’ailleurs ces deux-là ne font pas l’unanimité non plus lorsqu’ils se lancent dans de tels textes, et je dois dire que moi aussi j’aime la baston et les conflits ! Pourtant quand je pense entre autres à la littérature jeunesse dans son ensemble je trouve que bien des excellentes histoires se déroulent sans heurts notables (sans plonger non plus dans la contemplation plus ou moins passive), ou en tous cas sans guerres de grande envergure. C’est précisément ce que développe Laurent Gidon dans sa préface : nul n’est besoin de violence ou d’affrontement pour construire une histoire au moins intéressante, voire palpitante.

(...)

Exception faite de la dernière nouvelle qui ne m’a pas emballée du tout, un recueil qui m’a tour à tour enchantée, fait rire et réfléchir, et que je conseille vivement, ne serait-ce que pour découvrir des auteurs francophones prometteurs.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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Contrepoint

Offerte pour l'achat de deux livres papier ou numériques ActuSF, Contrepoint est une anthologie originale qui prend donc le contre-pied de ce qui s'écrit généralement aujourd'hui. Cet ouvrage, dirigé par Laurent Gidon, nous présente neuf textes qui seraient sans violence ni conflit.

La suite sur le blog
Lien : http://unpapillondanslalune...
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Contrepoint

Laurent Gidon propose avec cette anthologie publiée sous sa direction une démarche originale : il s'agit de réunir des textes dans lesquels la narration conflictuelle serait absente. La plupart de ces textes ont été écrits par des auteurs qui sont des habitués de la narration conflictuelle (Thomas Day, Charlotte Bousquet, Stéphane Beauverger, ...). D'autres, moins nombreux, sont plus à l'aise avec ce type de narration (Sylvie Lainé, Timothée Rey). Tout ceci nous est expliqué dans la préface, en début de livre.



Cette anthologie est composée de 9 textes, assez courts. Les nouvelles m'ont parues dans l'ensemble peu mémorables. Pas déplaisantes non, bien écrites même (Nuit de visitation, Lionel Davoust), parfois poétiques (Mission Océane, Xavier Bruce), possiblement incompréhensibles (L'amour devant la mer en cage, Timothey Rey).



Trois nouvelles sortent cependant du lot :



Petits arrangements intergalactiques, Sylvie Lainé. Une panne de vaisseau amène le personnage sur une planète habitée par des êtres grotesques qui se font péter des pustules géantes par des sapins bleus (non je vous jure je n'ai pas fumé). J'ai bien aimé cette nouvelle de planète opera fantasque et loin de l'archétype conflictuel des rencontres d'extraterrestres. Une leçon de coopération entre espèces, écrite avec beaucoup d'humour.



Permafrost, Stéphane Beauverger. Démonstration par a+b que le non conflictuel ne fonctionne pas. Si l'on est résolument pacifique jusqu'à tendre l'autre joue, on finit par disparaître. Donc au final c'est le conflit qui gagne. L'autre façon de comprendre cette nouvelle est qu'il vaut mieux se sacrifier pour quelques instants de paix, plutôt que de lutter pour sa survie. Bref, vous l'aurez compris, je ne suis pas convaincue par le mode de vie de la Grande Tribu. Mais la réflexion sur le sujet est très intéressante.



Semaine utopique, Thomas Day. Joli exercice de mise en abyme où l'auteur trouve le moyen d'être pareil à lui même sans pour autant transgresser la règle. Le résultat est assez drôle.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Contrepoint

Contrepoint, est un petit recueil -gratuit- qui rassemble quelques nouvelles " à contrainte" , soit la suivante : une intrigue sans conflits/violence.



Neuf écrivains ont tenté leur chance en interprétant la consigne de différente manière. On y trouve des histoires soit directement sur la paix, soit abordant des thématiques qui s'en éloigne (ex : exploration), soit carrément en détournant la consigne.

L'ensemble est très moyen. On sent l'exercice dans chacun des textes, qui sont trop courts pour provoquer une immersion et qui manquent d'enjeu.

Évidemment la question est donc renforcée : peut-on vraiment écrire quelque chose dénué de conflit tout en créant une tension narrative ? La réponse à l'air d’être "non" mais du coup, je trouve le sujet d'autant plus intéressant. A creuser ?



En fait il n'y a que deux textes qui ont un peu réveillé mon attention : Tammy tout le temps ( Laurent Queyssi) & Avril ( Charlotte Bousquet).



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Contrepoint

Bon, alors... visiblement, pour répondre à la question posée en présentation par Laurent Gidon, il semblerait que, pour beaucoup d'auteurs, ce soit "non" ! En effet, j'ai trouvé que beaucoup des nouvelles ici présentées ne répondaient pas bien à la contrainte. Heureusement que nous ne sommes pas à l'Éducation Nationale sinon ils auraient sûrement eu le droit à un beau HS en rouge dans la marge...

- L'amour devant la mer en cage de Timothée Rey : je suis restée totalement hermétique à cette nouvelle dans laquelle il ne se passe pas grand chose et où, en plus, les personnages sont sans aucun référent connu ni description pour s'en créer. Seule la dernière page a réussi à me parler à peu près. Mais, au moins, la contrainte d'écriture m'a semblé bien respectée.

- Le chercheur de vent de David Bry : une jolie description d'un premier envol. Le thème est respecté à mon avis dans cette nouvelle très courte.

- Petits arrangements intra-galactiques de Sylvie Lainé : j'ai déjà lu et critiqué cette nouvelle (ici) il y a peu puisqu'elle faisait partie de l'Opéra de Shaya (mon dernier coup de coeur soit dit en passant...).

- Nuit de visitation de Lionel Davoust : une nouvelle que j'ai trouvée très jolie mais qui ne m'a, encore une fois, pas semblé convenir au thème imposé puisqu'elle prend sa source dans un conflit.

- Tammy tout le temps de Laurent Queyssi : une nouvelle très courte afin un fond intéressant mais qui ne convient absolument pas au thème pour moi. Côté violence, c'est quand même le pompon avec une histoire de pédophilie...

- Avril de Charlotte Bousquet : j'ai beaucoup aimé cette nouvelle qui parle d'une rencontre entre deux femmes pas tout à fait humaines.

- Permafrost de Stéphane Beauverger : une nouvelle intéressante autour d'un débat entre plusieurs tribus primitives mais, encore une fois, hors sujet : ce n'est que conflit et il y a même un mort dans l'histoire !

- Mission océane de Xavier Bruce : le récit classique mais sympathique d'une rencontre entre deux espèces qui se fascinent mutuellement.

- Semaine utopique de Thomas Day : l'idée de mise en abîme était très intéressante mais j'avoue ne pas avoir réussi à adhérer.



Au final, c'est très difficile pour moi de fixer une note pour ce livre (déjà qu'à la base, je n'aime pas plus que ça mettre des notes...) car cela dépend beaucoup des nouvelles !
Lien : http://jeanneselene.blogspot..
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Contrepoint

Le but de cette anthologie est de savoir s’il espossible d’écrire des textes sans violence au sens large (guerre, combats, menaces). Voilà un objectif plutôt difficile à réaliser quand on voit la qualité des textes proposés. Comme toute anthologie il y a une disparité dans les textes.



Malheureusement il y a bien plus de textes auxquels je n’ai pas accroché que de textes qu’il serait possible de retenir.



– L’amour devant la mer en cage, Timothée Rey : voilà une nouvelle où il ne se passe rien. Rey utilise un vocabulaire inventé et donc hermétique. c’est un récit qui est plutôt mal placé en tête de recueil car cela met le lecteur sur la touche d’entrée.



– Le chercheur du vent, David Bry : un récit purement descriptif et sans surprise. Comment un homme-oiseau apprend par lui-même à voler, je trouve qu’il y a peut-être plus enthousiasmant comme récit.



– Nuit de visitation, Lionel Davoust : voici le récit d’un homme au crépuscule de sa vie qui culpabilise au sujet de la relation avec un ami. Cet ami vient lui rendre visite sur son lit de mort alors qu’il avait disparu depuis 45 ans. C’est une nouvelle sombre et pas très enthousiasmante. La situation et les états d’âme du narrateur m’ont laissé de marbre.



– Tammy tout le temps, Laurent Queyssi : le narrateur se retrouve à utiliser une drogue lui permettant de revivre ses souvenirs de manière réaliste. L’expérience est sympa jusqu’au moment d’une soirée où un collègue de son père a abusé de lui étant enfant. Pour moi c’est une nouvelle qui ne rentre pas dans le cadre de l’anthologie. Il y a quand même un cas de violence sexuelle sur un enfant. Elle a au moins l’avantage d’être courte, ce qui n’est pas plus mal vue que sa structure est très répétitive pour une nouvelle de quelques pages.



Après les ratées il y en a deux moyennes à qui il manque quelque chose pour vraiment me plaire.



– Permafrost, Stéphane Beauverger : encore une nouvelle hors cadre. Des tribus d’hommes primitifs débattent de comment atteindre la plais autour de leur chaman. La violence est tout de même présente avec la mort du chaman, elle sert même de déclencheur de paix. C’est moins difficile que ce que j’ai déjà lu de Beauverger mais les questionnements de Cro-Magnon m’ont laissé de marbre.



– Mission océane, Xavier Bruce : Une plante étrange apparait dans la campagne française, un soldat va essayer d’entrer en contact avec elle. Ici on a droit au classique contact entre deux espèces dont l’une fascine l’autre et réussit à prendre possession d’elle. Ça m’a intéressé au début mais sa fin est abrupte, comme pour éviter de sortir du cadre de l’anthologie.



Heureusement il y a trois nouvelles qui sortent du lot.



– Petits arrangements intergalactiques, Sylvie Lainé : voici un space-opera sortant de l’ordinaire. Naufragé sur une planète le héros rencontre une sorte de gros mamifère rose se faisant piquer par des sapins bleus. Le héros va découvrir la signification bien utile de ce procédé. Sylvie Lainé traite sur un ton humoristique de l’interdépendance entre les espèces.



– Avril, Charlotte Bousquet : un cyborg femelle est chargé de fouilles archéologiques sur une Terre désertée depuis plusieurs années. Elle découvre une momie qui va reprendre vie et va se lier d’amitié avec. C’est sûrement une des nouvelles qui m’aura le plus touché. Au contact des deux êtres à qui on dénierait toute humanité, on découvre qu’ils sont capables d’éprouver des sentiments. elles sont touchantes dans leur relation. La description de la mort du chat de la momie a remué quelque chose en moi car par deux fois j’ai eu à être à côté d’un de mes chats en fin de vie.



– Semaine utopique, Thomas Day : l’écrivain essaie de répondre à l’appel à textes pour l’anthologie Contrepoint. Il ne faut pas de violence, pas de conflit mais pourquoi pas du sexe ? Il va passer en revue plusieurs idées loufoques, irrévérencieuse, marrantes. Il y a bien sûr de multiples références à la culture populaire. C’est sûrement l’une des plus réussie dans sa tonalité.



Alors pour vous donner une idée de mon sentiment assez mitigé après la lecture de cette courte anthologie, je laisse le dernier mot à Thomas Day : « Y a pas plus chiant qu’une histoire où le monde est beau de partout, où tout le monde est trop gentil. Quel ennui de vivre sans menace, sans imprévu désagréable.«
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L'avantage de faire sa rentrée littéraire chez les Editions Actu SF



Non seulement j'adore cette maison d'édition et des que je peux, je vais chercher ma came chez les Indés de l'Imaginaire, en gros. Mais, quand vous commandez pour la rentrée, vous avez un livre gratuit. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII. Moi, perso, dès qu'on m'offre un livre gratuit, je suis heureuse comme tout. Mais j'avoue que je ne savais pas trop comment j'allais le lire. Déjà parce que j'avais pas mal de Bifrost en retard, mais en prime, un recueil de nouvelles sans heurts ni violence alors qu'on Est dans la SF. Non mais Monsieur Gidon, ça va pas bien la tête quand même. Quant à la couverture un peu rétro, un peu de tout, un peu Actu SF, d'ailleurs. Certains la trouverons bizarre, moi je la trouve tellement mignonne. Je rêve d'une chambre avec pleins de posters des couvertures comme ça (et oui).



Bref, vous voyez, Actu SF me rend déjà bisounours avant même d'ouvrir le livre. C'est un comble. Mais je n'ai toujours rien lu. Et puis est arrivé le 13 Novembre où j'ai appris les attentats en revenant d'une soirée entre copines. J'encaisse le coup, je cherche les infos et quand je ne vais pas bien, j'ai tendance à me tourner vers la SF. Mais la Science Fiction, souvent, cela fait un futur très sombre. Et là, je me suis souvenue de Contrepoint et je me suis dit que franchement, c'était pile poil le bon moment de le lire, celui là (donc, si vous avez le moral en berne, vous savez quoi faire maintenant).





Un ensemble de nouvelles qui vous donneront la pêche ou pas.



En tous cas, cela vous fera bien réfléchir. Entre les divagations sur un bord de mer, un rite de passage, et pour couronner le tout, la semaine de Thomas Day, je me suis dit qu'écrire de la SF sans guerre, sans violence, sans rien. C'est pas simple. Déjà, il faut trouver l'histoire. Et une bien. Et un univers qui va avec. Et surtout, il faut susciter notre intérêt. Parce que bon. S'il n'y a pas du sexe, du sang et du rock'n roll, sauf si on est fan des romans à l'eau de rose, c'est pas facile de nous accrocher les loulous.



Et surtout, je me suis rendue compte (surtout avec Thomas Day) que ce n'est pas en mettant des choses de la guerre ou de la violence dans un récit que cela ne peut pas nous choquer, nous interroger sur nous même, nous faire violence en fait. Et c'est en cela que ce recueil est bien intelligent. C'est fou ce qu'on peut tirer sur nous même et sur les autres sur un si petit recueil. Alors, oui, c'est le moment de piocher une petite nouvelle ou deux et de faire une belle petite introspection. Comme ça pouf. Et pas seulement parce que dehors, c'est un peu le bordel. C'est juste parce que la nature humaine telle quelle peut nous inspirer tout ceci.



Alors, je n'ai qu'une hâte : être à la prochaine rentrée littéraire :D
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Avec Contrepoint, le lecteur est ...
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Une anthologie où le contrat est à moitié rempli mais qui se lit très vite et reste tout de même divertissante même si elle ne restera pas dans mes pensées très longtemps…
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Avec « Contrepoint », petite anthologie offerte suite à l'achat de deux ouvrages parus aux éditions Actu SF, Laurent Gidon nous propose de découvrir les textes inédits de neufs auteurs français parmi les plus réputés dans le monde des littératures de l'imaginaire. L'objectif : décrire des futurs utopiques et des ailleurs désirables, le tout sans jamais utiliser la violence ou le conflit en tant que ressort narratif. Autant dire que pour des auteurs tels que Thomas Day, Charlotte Bousquet, ou encore Stéphane Beauverger dont les écrits tournent pour la plupart autour de cet axe, le pari est loin d'être aisé. L'initiative est intéressante et si, comme dans toute anthologie, la qualité des textes varie évidemment d'un auteur à l'autre, je dois cependant avouer que rares sont les nouvelles de « Contrepoint » qui me laisseront un souvenir impérissable. La grande majorité d'entre elles ont en effet difficilement éveillé mon intérêt, que ce soit en raison du thème choisi (« L'amour devant la mer en cage » de Timothée Rey m'a notamment totalement laissé sur la touche du début à la fin), ou de la façon de l'aborder. Ni violence, ni combat, d'accord, mais est-ce pour cela qu'il ne doit rien se passer ?



Vous l'aurez compris, la plupart de ces textes ne m'ont guère passionnée, même si bien sûr certains parviennent encore et toujours à tirer leur épingle du jeu. Avec « Nuit de visitation », Lionel Davoust nous offre ainsi une très belle nouvelle située dans le même univers que sa trilogie « Léviathan » et abordant des sujets aussi variés que la mort, la culpabilité ou le pardon, le tout avec beaucoup de poésie et d'émotion. Pari également réussi pour Stéphane Beauverger qui signe avec « Permafrost » un texte intéressant au jeu duquel on se laisse rapidement prendre, ainsi que pour Sylvie Lainé qui nous propose avec « Petits arrangements intra-galactiques » une nouvelle pleine d'humour basée sur une idée plutôt originale et prêtant à sourire. Enfin, Thomas Day (dont la présence dans cette anthologie a du en étonner plus d'un) parvient encore et toujours à surprendre grâce à une ingénieuse pirouette qui lui permet de rester fidèle à lui même (sexe, trash, vulgarité, cynisme..., tout est là), tout en respectant les contraintes imposés par Laurent Gidon (« Semaine utopique »).



Au final, cette anthologie « Contrepoint » n'est que trop rarement parvenue à m'emporter, aussi ne garderai-je probablement que peu de souvenir de cette lecture. L'initiative reste toutefois à saluer, d'autant plus qu'il s'agit là d'un ouvrage pour lequel vous n'aurez rien à débourser.
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Contrepoint

« L’amour devant la mer en cage » : j’ai largué les amarres au bout de trois pages, je suis totalement hermétique à ce type de texte…. « Le chercheur de vent » : très beau texte qui respecte très bien la charte de l’anthologie, les descriptions sont magiques, j’ai bien cru voler avec lui tant la narration est sublimement imagée. « Petits arrangement intra-galactiques » : un texte savoureux à consommer sans modération. « Nuit de visitation » : une nouvelle de Lionel Davoust qui se déroule dans l’univers de Léviathan, mais absolument accessible sans connaître le thriller. Je pense qu'avec ce texte, l'auteur pourra convaincre ceux qui ne s'y sont pas encore décidés à se précipiter acheter les deux premiers tomes de Léviathan. Une nouvelle qui traite avec pertinence du thème de la mort et du pardon. Un texte qui a su faire passer les émotions … « Tammy tout le temps » : j’avoue que je l’ai lu en entier, mais qu'il ne me reste rien, je suis passée à côté. « Avril » : pour moi la petite pépite de l’anthologie, cela fait déjà un moment que je me dis qu’il faut que je lise du Charlotte Bousquet. Et là je n’ai pas été déçu. Un texte post-apocalyptique cybernétique poétique où l’amour ne connaît aucune frontière. Etant une grande fan de Wall-E, d’une certaine manière j’y ai retrouvé les mêmes saveurs. « Permafrost » : même si cette nouvelle n’a pas retenu mon attention autant que d'autres, cela reste un texte fort qui dans son objectif se veut sans conflit mais qui n’en n’est pourtant pas exempt. « Mission océane » m’a fait penser aux amours des mantes religieuses. Ou quand un soldat ne devient pas forcement un gros bill écervelé devant l’inconnue. Encore un beau texte … « Semaine utopique » me laisse sans opinion … J’ai pris le choix de ne pas résumer chaque nouvelle, étant donné les 130 pages de l’anthologie, je ne voulais pas risquer de dévoiler trop de contenu. En conclusion, le bilan de cette anthologie s’avère de mon point e vue assez positif et c’est assez surprenant de lire une nouvelle en sachant dès le départ qu’il y aura absence de conflit. Il existe une vrai attente dans la manière dont l’auteur va mener son récit. Et s’il fallait faire un rapport qualité-prix de cet ouvrage, je dirais qu’il est presque inévitable de se le procurer si vous achetez des ouvrages aux éditions ActuSF.
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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