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Citations de Tatiana de Rosnay (1555)


Je suis une actrice habituée à endosser des rôles. La personne extraordinaire, c'est vous. Sauf que vous ne le savez pas.
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C'était la mode hollywoodienne, en ces temps-là, d'avaler un somnifère ou deux pour mieux s'endormir, et des stimulants pour se réveiller, le tout sur fond d'alcool, et Marilyn en était devenue dépendante. Personne n'avait pris soin de la star; personne n'avait veillé sur elle. Jour après jour, on apaisait son mal-être en lui distribuant des cachets comme si c'étaient des confiseries, sans le moindre scrupule, ainsi qu'elle avait vu Paula Strasberg le faire de ses propres yeux.
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Sa vie entière, Colombe l'a distribuée aux autres comme une galette des Rois à l'Épiphanie.
À présent, elle se garde une part, celle qui contient la fève. Est-ce de l'égoïsme que de se réserver un jardin secret?

(p. 141 - Éd. Le Livre de Poche )
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Pourquoi Stéphane n'était-il pas plus souvent là ? Il pourrait s'occuper davantage des garçons. À leur âge, ils avaient besoin de I'autorité d'un père, de quelqu'un pour les « tenir ». Pourquoi Stéphane ne pensait-il qu'à son travail ? Les histoires de devoirs, d'école, le concernaient peu. C'était à la mère de s'occuper de tout ça. Lui, il gagnait de l'argent. C'était le chef de famille. Et comme il avait bien réussi, qu'ils ne manquaient de rien, Colombe se taisait.

(p. 29 - Éd. Le Livre de Poche)
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- Je suis sûre qu'ils me cachent quelque chose. Je veux savoir quoi.
- Soyez prudente, Julia (...) On ne joue pas impunément avec la boîte de Pandore. Parfois, il vaut mieux qu'elle reste fermée. Parfois, il vaut mieux ne rien savoir.
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Je n’ai jamais frappé mes enfants. Ni personne d’ailleurs. Est-ce que cela fait de moi une meilleure personne ? 
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Pourquoi nous attachons-nous tant aux maisons ? Pourquoi est-ce si douloureux d’en abandonner une ?
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Un premier roman est souvent maladroit, narcissique et habituellement autobiographique.
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Elle ne savait rien de ses amies. Elle ne connaissait que les détails futiles, les habitudes, le cercledes fréquentations, le nom des petits-enfants. Et en retour, elle ne se livrait pas non plus. Elle avait passé des décennies entières à tendre l'oreille, à sourire, à prendre la main, à tapoter les poignets, sans écouter vraiment. Sans se donner. Sans s'investir.
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Quitter « Mena ».Sortir du manoir pour la dernière fois , faire comme si elle allait se promener avec ses chiens sur la plage , se persuader que tout à l’heure, elle reviendrait sifflotante, elle prendrait une tasse de thé dans la bibliothèque, en lisant son courrier ou les journaux.Fermer la porte, entendre son grincement qu’elle distinguerait entre mille, sentir sous sa paume cette épaisse poignée qu’elle pourrait dessiner les yeux fermés, ne pas se retourner, surtout ne pas se retourner. Ne pas regarder la façade, s’éloigner à grands pas de ces murs où elle venait de passer vingt-six ans de sa vie , ces murs qui avaient donné naissance à tant de livres , qui avaient vu décéder Tommy. C’était ici, elle le savait , qu’elle avait été la plus heureuse .Quitter « Mena » c’était mourir un peu.
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Les mots jamais prononcés devinrent une réalité silencieuse entre nous.
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Et moi j'taime comme si je t'avais tricoté.
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Le sentiment de paix, de satisfaction, s’enroule autour de moi comme un chat qui ronronne.
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Il se lamentait de l'état de la mer de plus en plus polluée. Il avait raconté à Clarissa qu'en haute saison la baignade était souvent interdite à cause des eaux contaminées. Les vacanciers se faisaient plus rares, réduits à cuire sur la digue sans pouvoir mettre un pied dans l'eau. Chaque été, des poissons morts s'écoulaient sur les rochers. Leur puanteur, ajoutée à celle des impuretés, rendait l'atmosphère irrespirable. La plage de Guéthary et la plage voisine de Bidart n'existaient plus depuis une décennie.
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Je m'en fiche, Mais. Regarde dans quoi on vit ! Je n'ai pas besoin de te faire un dessin. Regarde la situation ! Regarde où on va ! Ça donne envie, tu crois ? Regarde notre planète. Regarde ce qu'on lui a fait. Regarde ce qu'il reste des forêts. Tu te rends compte que je n'ai vu la neige qu'une seule fois dans ma vie ?
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Sarah, elle ne me quittait jamais. Elle m’avait changée pour toujours. Son histoire, sa souffrance, je les portais en moi. J’avais la sensation de l’avoir connue. De l’avoir connue enfant, puis jeune fille, puis mère de famille de quarante ans suicidée contre un tronc d’arbre. Je voyais ses yeux verts amande, sa façon de se tenir. Ses mains. Son très rare sourire ; Oui, je la connaissais. J’aurais pu sans problème la reconnaître dans la foule, si elle avait été encore en vie.
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La tour Eiffel me manquait, surtout son scintillement de nuit qui, toutes les heures, la transformait en séductrice endiamantée. Me manquait le marché du samedi sur le boulevard Edgar Quinet, où le vendeur de fruits et légumes m’appelait : « ma petite dame » alors que j’étais sans doute sa cliente la plus grande. Moi aussi, d’une certaine manière, j’étais une «Frenchy », malgré mon sang américain.
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Non, Mamé ne pouvait pas nous quitter maintenant, j’avais besoin d’elle. C’était trop tôt. Je n’étais pas prête à la voir mourir. Je regardais autour de moi, ce salon où je l’avais rencontré pour la première fois. Et à nouveau, je me sentis submergée par le poids des évènements qui avaient eu lieu ici et qui revenaient sans cesse me hanter.
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Peu avant la naissance et juste avant d’emménager rue Saintonge, Bertrand pris son courage à deux mains pour m’avouer, enfin, qu’il aimait Amélie et voulait vivre avec elle dans son appartement du Trocadéro. Il déclara qu’il ne voulait plus mentir, ni à moi, ni à Zoë, qu’il faudrait divorcer, que cela serait simple et rapide. C’est à ce moment-là, en l’écoutant s’emmêler dans son interminable confession, alors qu’il faisait les cent pas les mains derrière le dos, les yeux rivés sur le plancher, que pour la première fois, l’idée de retourner en Amérique m’était venue. J’écoutais Bertrand jusqu’au bout. Il avait l’air lessivé, vidé, mais c’était fait. Il s’était montré honnête avec moi, enfin.
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J’avais hâte de rencontrer William. Il était là, tout près, dans cette Ville, peut-être même se promenait-il, en ce moment, via Fillungo. Allongée dans ma petite chambre où montaient par la fenêtre ouverte, des bribes de conversations, des rires, des pétarades de Vespa, la sonnette d’un vélo, je me sentais proche de Sarah, plus proche que jamais. J’allais rencontrer son fils, la chair de sa chair, le sang de son sang. Je ne serais jamais aussi proche de la petite fille à l’étoile jaune.
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