AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Tawni O`Dell (63)


L'inquiétude, ce sont les intérêts avant terme que l'on paie sur les ennuis.
P28
Commenter  J’apprécie          00
Ah si je pouvais mettre 6 étoiles !!!
A cheval entre l'Espagne et sa dévotion pour la corrida, et l'Amérique où l'argent est roi : un grand écart culturel.
C'est une histoire de passion et de drames, de secrets inavouables et de vies fracassées mais que d'émotion.
J'ai adoré ce livre.
Commenter  J’apprécie          00
Un bon mensonge est parfois meilleur qu'une mauvaise vérité.
Commenter  J’apprécie          00
Je suis maintenant au bord d'un précipice de souvenirs indésirables, et face à un constat tout aussi indésirable : le temps ne guérit pas toutes les blessures. Il a peut-être émoussé et terni la lame plongée dans la chair de mon âme mais elle est toujours là, rouillée, morne et éternelle. J'essaie de prononcer son prénom ; rien ne sort de ma bouche.
Commenter  J’apprécie          00
Les magasins des corons, les mineurs les appelaient des « embuscades », car les prix qu’ils pratiquaient étaient d’au moins un quart supérieurs à ceux rencontrés dans les villes avoisinantes. Mais si l’un d’eux était surpris en train de faire des achats ailleurs, il était aussitôt licencié et mis à l’index. Outre qu’il devait habiller et nourrir femme et enfants, un mineur était contraint de payer sur son maigre salaire ses propres outils, la dynamite et le combustible pour sa lampe. Comme les magasins des houillères faisaient crédit, les employés se retrouvaient vite endettés auprès de leurs patrons, jusqu’au point de ne plus jamais pouvoir quitter le pays minier. Et les arriérés ne les suivaient pas dans la tombe : leurs fils, puis leurs petits-fils devaient souvent les rembourser.
Commenter  J’apprécie          91
De même que les soldats expérimentés ne croient jamais leur commandant en chef lorsqu’il leur promet une guerre rapide et facile, les mineurs savaient que leur travail ne pourrait jamais être entièrement sûr. Les promesses prétendant le contraire étaient faites à un public de bonne foi – mais ignorant – par des dirigeants bien informés et tout aussi ignorants, s’agissant de questions qu’ils n’avaient jamais comprises et sur lesquelles ils ne voulaient surtout pas se pencher.
Ceux qui « savaient », comme mon père et ma mère, n’avaient d’autre choix que de s’étonner des petits jeux que ces gens confortablement éloignés des réalités jouaient avec leur oublieuse conscience, puis ils reprenaient leur travail, poursuivaient leur vie avec la certitude tacite qu’une mine sans risque n’existe pas plus qu’une guerre sans souffrance.
Commenter  J’apprécie          94
Bryan lui avait montré son manuscrit, son "magnum opus" intitulé Le dernier chauffeur de bus. " Eh bien, murmura poliment Martin en le rendant à Bryan, c'est vraiment différent. Vous savez écrire, ça ne fait pas l'ombre d'un doute." Il ne mentait pas, Bryan savait écrire, il savait prendre un stylo à encre turquoise et faire des lignes d'écriture, des grosses boucles, des jambages, des lettres bien liées, saupoudrer des verbes au hasard dans des phrases dont la moindre virgule, le moindre point d'exclamation annonçait en toutes lettres fou à lier. Mais Bryan savait où Martin habitait, alors il n'allait pas le contrarier.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai été un des premiers à être mis sur le carreau...Quand j'ai appris la nouvelle, je venais de faire le quart de nuit. Je n'ai pas réfléchi. Je suis rentré à la maison directement, sans me doucher, sans me changer, rien. Avec mon casque et mon ceinturon, mes genouillères....Brusquement, j'ai compris pourquoi je ne m'étais pas douché à la mine : j'avais peur de ne plus jamais avoir cette sensation qu'on a à la fin d'un quart. Ca paraît peut être aberrant mais la fatigue, la crasse, les frissons, la sueur, tout ça, c'est ce qui me permettait de savoir que j'étais toujours vivant.
Commenter  J’apprécie          40
Quand elle m' a donné une rapide accolade sur le pas de la porte, c'était comme si un papillon épuisé effleurait mon torse de ses ailes battantes. J'ai compris qu'elle n'en avait plus pour longtemps : elle avait parcouru toute la circonférence de sa vie, revenant à ce qu'elle avait été au commencement, une pulsation obstinée dans l'enveloppe insignifiante du corps humain.
Commenter  J’apprécie          50
Mais moi, je veux aller en Floride ! C'est vrai, quoi ! J'ai une allure dingue, en bikini ! Toutes les femmes qui peuvent se mettre en bikini devraient avoir le voyage payé en Floride ! Si tu veux mon avis, il faudrait que ce soit une condition pour y être acceptée, même !
Commenter  J’apprécie          20
La pauvreté qu'il redoutait le plus, m'a t-elle rapporté, était d'ordre spirituel. Ce qu'il craignait, c'était une vie sans réelle motivation. " On peut avoir le frigo plein, et tous les objets du monde, et même toutes les bombes du monde, avait-il dit à ma mère lors de l'un des derniers soirs qu'ils avaient passé ensemble, mais se sentir inutile, je ne vois pas qui peut résister à ça.
Commenter  J’apprécie          50
Je me redresse, cherchant Art des yeux. J'ai besoin d'un autre verre. Je regarde des deux côtés du bar. J'ai l'impression de le découvrir enfin, mais son visage s'est bizzarement allongé et sa peau a pris une teinte brunâtre. Il me faut un moment pour me rendre compte que je suis entrain de fixer la tête de cerf empaillée au-dessus de la porte.
Commenter  J’apprécie          10
Un panneau délavé informe : BIENVENUE A CENTRESBURG. NOUS SOMMES AU CENTRE DE TOUT ! Je n'ai jamais très bien compris de quoi, pour ma part. La ville n'est certainement pas au centre de l'Etat, mais dans la partie sud-ouest. Ni au centre du comté, ni même de la circonscription. Le plus jeune fils de Jolene, Eb, pense que la formule signifie que nous nous trouvons au milieu de l'Univers. Il n'en démord pas, même quand Harrison, son frère plus âgé, lui explique que ce qui est infini ne peut avoir de centre. L'interprétation de Harrison, c'est que nous sommes au milieu d'un tas d'ordures.
Commenter  J’apprécie          30
Mineur depuis presque toujours, il comprenait, comme ses collègues, le langage du front de taille. Quand ça craquait, gémissait, soupirait, claquait, grinçait, grognait, gargouillait, chaque bruit avait sa signification : une fuite de méthane qui risquait de prendre feu, une source souterraine menaçant d'inonder une galerie, une partie de voûte près de céder....Répondant à la pelle qui ne faisait que l'effleurer, la paroi leur parlait. Quand elle a vu sa fin arriver, je suis sûr qu'elle a crié et tremblé, de sorte qu'ils ont tous compris.
Commenter  J’apprécie          30
Elle a cette expression rêveuse propre aux très jeunes ou aux très vieux lorsqu'ils semblent fascinés par un détail que tous les autres trouvent complètement anodin. On trouve cette réaction adorable, chez un bébé, car elle prouve qu'il est intrigué par chaque objet nouveau qui apparaît dans son univers. Quand il s'agit d'une personne âgée, on la met hâtivement sur le compte de la sénilité et on passe à autre chose, mais d'après moi c'est une erreur. Dans les deux cas, je crois, elle manifeste la capacité à voir chaque aspect de la réalité sous son jour le plus simple, le plus pur. Tout le savoir issu de l'expérience n'existe pas encore pour un enfant, et n'a plus d'importance pour une vieille dame. Quand on a sa vie entièrement devant soi, ou entièrement derrière, on voit le monde à peu près de la même manière.
Commenter  J’apprécie          142
Je sais qu’elle ne va pas me poser de questions à ce sujet. Elle trouve les détails fastidieux, un brouillage irritant de la vue générale des choses qu’elle balaie de côté comme un essuie-glaces les gouttes de pluie. (p. 182.)
Commenter  J’apprécie          10
Quand j'ai terminé un dessin ou une peinture, le montrer me fait la même impression que si on fouillait dans mes affaires. [...] Si je n'aime pas qu'on regarde ce que j'ai fait, c'est parce que je trouve que personne n'a le droit d'avoir une opinion, point final.
Commenter  J’apprécie          10
Je suis frappé par l'intensité de sa solitude, brusquement. Ce n'est pas un mur infranchissable et aveugle qui l'entoure, mais plutôt une brume à travers laquelle on la distingue sans vraiment pouvoir la trouver.
Commenter  J’apprécie          10
Je conduis un taxi dans une ville où personne n'en a les moyens mais où plein de gens en ont besoin. J'ai été payée avec des gratins, du gloss, des conseils pour la plomberie, des bières, des prières pour le salut de mon âme et des promesses de venir tondre ma pelouse, mais on ne m'avait encore jamais proposé un être vivant en échange de mes services.C'est une fille de onze ou douze ans mais qui a adopté, avec une vingtaine d'années d'avance, l'attitude désabusée et autodestructrice d'une femme ayant survécu à une litanie de rencontres malheureuses, de régimes abandonnés en cours de route et de flirts successifs avec la bouteille, ainsi qu'à la découverte que la vie n'est qu'un amas d'expériences douloureusement absurdes qui occupent le temps entre deux épisodes de son feuilleton télévisé favori.Sa tenue semble avoir été choisie par un pédophile affligé d'un penchant pour les petites péquenaudes, mais c'est sa mère qui a dû la lui acheter, à tous les coups : un short ultra-moulant en jean à bordure de dentelle, des chaussures à plate-forme en plastique transparent incrusté de paillettes argentées, un haut en bandana rouge qui laisse à découvert son ventre décoré d'une licorne, un tatouage que j'espère non permanent.Elle veut que je l'emmène de Jolly Mount au centre commercial et offre son frère âgé de quatre ans pour s'acquitter du prix de la course.
Commenter  J’apprécie          00
Une autre fois, on a éparpillé des billes sur les marches derrière la maison avant de lui crier de venir nous rejoindre au plus vite parce qu’on avait un sac de biscuits à la crème Little Debbie pour lui. Il est sorti en trombe mais au lieu de glisser dessus et de se rompre le cou il s’est arrêté net en voyant les billes et il s’est assis pour jouer avec.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Tawni O`Dell (242)Voir plus

Quiz Voir plus

A propos de Stephen King

Son premier roman publié

Christine
Cujo
Carrie
Ca

10 questions
140 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}