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Citations de Ted Conover (30)


La plupart semblent fuir des vies américaines plus conventionnelles qui sont devenues intenables, que ce soit à cause de l’accumulation des factures ou de celles des désillusions.
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Et j’aime la décontraction qui règne ici, où l’on est moins obsédé par l’idée de laisser une trace que dans mon cercle new-yorkais. C’est un monde magnifique, sauvage et mystérieux, un havre pour les presque fauchés.
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C’est dangereux, de se pointer comme ça chez les gens. Vous devez être soit courageux, soit un peu con.
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L’incarcération, la meilleure punition que nous ayons réussi à inventer, est devenue en elle-même un problème social. Une de ses conséquences inattendues est le développement de ce qu’on appelle une culture de la prison. La mode des pantalons baggy portés au niveau des hanches par les adolescents des ghettos (et par ceux des banlieues blanches) est sans doute issue des prisons, où les détenus se voient remettre des vêtements mal ajustés et doivent parfois renoncer à leur ceinture. Pareil pour le look “baskets sans lacets”, imposé au départ dans les unités psychiatriques des prisons. La réclusion est si répandue chez les grands frères des jeunes issus des minorités que je rencontre à New York qu’un séjour en prison semble pratiquement inévitable pour beaucoup, au point de devenir un rite de passage. Pour certains experts, l’influence qu’exercent les prisonniers sur le reste des citoyens n’est qu’un des indicateurs du fait que la prison a involontairement engendré sa propre culture de valorisation, une culture qui rend les détenus vindicatifs et hostiles aux objectifs “réformistes” que les autorités carcérales poursuivaient à l’origine et continuent d’afficher en façade.
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La crise fut rapidement réglée, mais c’était le genre de choses qui arrivait en permanence. Smitty, qui conduisait une Lexus aux vitres teintées, raconta qu’il se faisait arrêter au sud du comté de Westchester environ une fois par mois. En tant que jeune homme noir conduisant une belle voiture, il considérait comme allant de soi qu’il avait l’air suspect aux yeux de la police. “J’enlève même pas mes mains du volant jusqu’à ce que je puisse leur parler. Je regarde droit devant et je dis : ‘Monsieur l’agent, je suis gardien de la paix de l’État de New York, et vous trouverez mes papiers à côté de moi sur le siège.’ J’attends que ce soient eux qui me disent de bouger les mains, et puis je le fais trèèès doucement.
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Les représentants de commerce, les pilotes de ligne et les touristes parcouraient un paquet de kilomètres, mais ils n'appréhendaient pas la géographie de la même manière que les hobos. Tiny l'avait exprimé avec justesse : "Embarquer dans un wagon de marchandises, c'est être là. Tu regardes par la porte et c'est l'Amérique. Elle est là, devant toi, sans pare-brise ni panneau au milieu."
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« “C'est pas l'idée d'avoir un putain de boulot que j'aime pas, c'est tout ce délire autour.” Il entendait par là le processus consistant à louer et aménager un appartement, à acheter des vêtements, à chercher un emploi, à remplir des formulaires. […] Le travail était un écheveau d'obligations et d'attentes qu'il ne semblait pas du tout pressé de démêler. Sa réaction face au travail me rappelait la mienne vis-à-vis de l'école quand j'étais plus jeune : surtout après de longues vacances, la perspective de devoir rentrer de nouveau dans un système cadré avec un emploi du temps strict était assez terrifiante. »
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« Pour le hobo, les relations spatiales entre les lieux étaient davantage que deskilomètres sur une carte. Il jaugeait les distances en termes d'heures de train nécessaires, et perception du temps se trouvait colorée par tout ce qu'il avait vu ou senti en chemin. J'avais l'impression que le hobo comprenait la taille de l'Ouest comme personne ou presque. […] Au cours de ses centaines ou de ses milliers de voyages en train, le hobo apprenait à connaître son pays. Quelque part, la géographie américaine signifiait davantage pour le vagabond du rail. »
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« Pour comprendre les hobos, en d'autres termes, vous devez assimiler l'idée que les gens ne peuvent pas toujours faire ce qu'on leur demande. Peut-être vous dit-on de trouver un emploi, mais il n'y en a pas. Peut-être revenez-vous d'une guerre insensée pour que l'on vous dise de continuer comme si rien ne s'était jamais passé. Peut-être habitez-vous un petit réduit dans une petite pension et passez-vous vos journées à ne rien faire. Le découragement et le dégoût viennent alors facilement. Beaucoup de carrières de hobos ont commencé lorsqu'ils ont dit à la société : “Tu peux pas m'virer — je démissionne !” »
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Le monde des clandestins du rail a considérablement changé au cours des vingt ans qui ont suivi la première édition d'-Au fil du rail- (...)
Un autre terme "sans-abri", devenait de plus en plus fréquent à l'époque où j'ai écrit -Au fil du rail- ; au lieu de s'éteindre purement et simplement, semblait-il, les hobos allaient se fondre dans ce nouveau concept, qui ne désignait qu'un problème social et délaissait le charme romantique du monde du rail. Le plus fascinant avec les hobos, qui furent engendrés par la Grande Dépression, a toujours été leur manière de créer du romantisme à partir de la fatalité. (p. 10)
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