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Critiques de Teresa Radice (236)
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Le port des marins perdus

J'ai grandement apprécié ma lecture de ce roman graphique et c'est avec joie que je lui octroie la note maximale.



Je suis obligée de commencer cette critique en parlant des dessins. Ces traits crayonnés volontairement brouillons possèdent un charme fou. Toutes les pages sont une réelle œuvre d'art.



Au niveau de scénario, rien à redire une fois de plus. Tout y est: mystère, aventure, véritable amour, fin en demi teinte plutôt qu'une happy enfin qui aurait enlevé a la beauté de l'intrigue.



Je ne peux que conseiller vivement cet ouvrage!
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L'île au trésor

• L’Ile au Trésor (Disney)

• Teresa Radice (Scénario) & Stefano Turconi (Dessin)

• Glénat



Depuis quelques temps, Disney réinterprète des classiques de la littérature avec ses personnages. Ainsi, Mickey, Donald ou encore Dingo, prennent la place de personnages dont la renommée n’est plus à faire pour nous raconter une version plus ou moins fidèle, facilement accessible pour un jeune lectorat de leurs histoires.

Pour cet exercice, l’un des premiers récits à avoir été choisi est l’Ile au Trésor, un roman dont tout le monde a déjà entendu parler, ne serait-ce que de nom.

Ainsi, Disney nous propose de suivre Jim Hawkins et Long John Silver, habilement renommés pour l’occasion, et je dois dire que cela fonctionne plutôt pas mal.

Si je ne suis pas un des plus grands fans de l’Ile au Trésor, je reconnais l’aura de cette œuvre et de ces personnages, et les voir ainsi adaptés est une bonne chose pour faire découvrir l’œuvre à un public nouveau.

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Le port des marins perdus

J’avais beaucoup apprécié « amour minuscule » du même duo d’auteurs.

Je me suis laissée tenter par leur précédant livre, conseillé par ma libraire.

Un joli titre qui incite à la rêverie, derrière une fenêtre bien au chaud, en contemplant la mer.

Le choix du crayonné est surprenant, mais je reconnais qu’il s’accorde avec le récit plutôt mélancolique, nous parlant de la Marine du XIXe siècle, et s’accordant avec l’aspect surnaturel de certains personnages.

Le croquis est joli, délicat parfois un peu enfantin, à la limite de l’illustration d’un conte de fée, et d’autres fois vigoureux pour nous représenter l’univers dangereux de la haute mer, le langage osé de l’équipage et les superstitions liés aux voyages fantastiques au bout du monde.

L’écriture est poétique,

(Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop à mon goût !) de références à des poèmes anglais pas toujours traduits … cela m’est devenu ennuyeux,

(Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop à mon goût !) de chants de marins anglais pas traduits … cela m’est devenu ennuyeux.

L’intrigue se traîne en longueur … je me suis ennuyée.

Les personnages sont très (trop nombreux ?) et ne m’ont guère inspirés de sympathie.

Je suis complètement passée à côté de ce roman graphique !
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Les filles des marins perdus

Ayant adoré le magnifique roman graphique qu'est "Le Port des marins perdus", j'ai replongé avec plaisir dans l'univers imaginé par Teresa Radice et Stefano Turconi.

Dans ce récit en 2 parties, on suit les aventures des prostituées du Pilar, un bordel pour marins de Plymouth, entre terre et mer. Les personnages rencontrés sont touchants.

C'est un mélange de tendresse, de drame, et d'aventure très agréable à lire !
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Le Beau Parleur

Club N°56 : BD sélectionnée

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Auteurs fameux des BD de fortes paginations comme "le port des marins perdus" et "la terre, le ciel , les corbeaux".



On s'attache ici à suivre les protagonistes de cette fable, véritable roman d'initiation.



Les auteurs doués nous forcent à adopter les personnages car c'est bien cela le sujet de leurs BD, les personnages et leur psychologie au-delà même d'un récit construit.



Le dessin à l'aquarelle contribue à faire de ce livre un très bel album.



Benoit

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Parfois la fascination que l'on a pour l'autre ne tient qu'à son récit, l'attachement que l'on éprouve n'est qu'une fiction à deux...



Et que reste-t-il quand tout s'écroule, que la confiance est rompue ?



Peut-être une leçon de vie et des illusions perdues...



Vincent

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A travers ce roman graphique dans lequel se côtoient 2 frères, les questions sur le passage du mode de l'enfance à celui des adultes avec ses découverts, ses doutes, ses angoisses et ses désillusions.



Wild57

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Confiance, mensonges, désillusions...



Une belle BD, plaisante à lire.



Myriam

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le Beau Parleur

Une belle lecture !



D'abord je dois avouer que j'ai frémis tout le long du récit, très mouvementé, à l'idée que Pedro perde Choco son petit singe (#coeursensible).

L'histoire est émouvante, au moins autant que Pedro lui-même d'ailleurs.

J'ai été touchée par ce petit garçon qui perd un peu de son insouciance et de son innocence au fil de l'histoire. Lui qui idolâtre tant Cente son frère aîné, pour qui il va braver tous les dangers...quand ce dernier n'est que mensonges. Mais en début de livre se trouve cette dédicace qui pourrait être la parfaite conclusion de toute l'histoire: Aux " mauvais exemples" dont on tire toujours quelque chose.



Mon seul regret est qu'on ne clôture pas l'histoire au sujet de Tirésias.

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Amour minuscule

Iris et Ismail s’aiment et envisagent une vie commune. Elle est argentine, il est syrien mais leur foyer sera en Italie.

Mais on est loin de la bluette car Ismail entreprend un dernier voyage en Syrie pour régler certains problèmes (et notamment, en ce qui concerne sa famille). Nous sommes en 2013 et le pays qu’il va rejoindre s’enfonce dans une guerre civile qui le retiendra prisonnier. De son côté, Iris découvre qu’elle est enceinte. On suit alors leurs parcours respectifs, elle dans l’attente, entre espoir et découragement, lui obligé de traverser son pays en fuyant puis de reprendre le chemin des migrants, car dépossédé de ses papiers.

Le récit aborde également l’histoire de leur rencontre, les rapports complexes entre Iris et sa mère, fuyante, ceux beaucoup plus chaleureux entre elle et sa tante Tiz (qui est en fait la meilleure amie de sa mère, et par la même occasion sa mère de substitution). Et les rencontres au fil de leurs aventures, notamment celle avec un prêtre italien vivant en Syrie, un religieux qui a créé un lieu de rencontres, de paix et d’amour, un lieu ouvert à tous dans un pays où la liberté de culte et de pensée n’est pas forcément bien vue.

Une bande dessinée de 300 pages extrêmement dense, aux récits multiples, aux personnages nombreux et hors de tout stéréotype. Au scénario de Teresa Radice s’ajoute un dessin de Stefano Turconi dont je ne dirai jamais assez de bien : un style semi-réaliste (les auteurs ont signé de nombreuses bd jeunesse, notamment pour Disney) à la fois lisible, élégant et subtil. Ici, le dessinateur multiplie les variations graphiques en fonction des scènes et de leur atmosphère, ajoutant de la beauté et de la tendresse à une histoire qui peut parfois être dure.

Les deux auteurs, au fil des ans, construisent un ensemble d’œuvres riches et variées, tout en gardant une certaine cohérence, grâce notamment à leur empathie pour leurs personnages et l’humanisme de leurs récits.
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Le port des marins perdus

« On l’appelle « Le Port des Marins Perdus ». Il apparait et disparait dans la brume. Mais il n’est pas donné à tout le monde de le voir. Ceux qui l’ont atteint ne sont jamais revenus pour en parler. Parce que ce n’est pas toi qui choisis d’entrer dans le Port… C’est le Port qui te choisit »



L’escale italienne du tour du monde en romans graphiques entrepris par ma belle-sœur m’a permis de faire la fabuleuse rencontre de cet ouvrage dont il m’est impossible de ne pas parler ici.

Il faut le lire, il faut en parler tant il est Merveilleux:



ஜ 𝔏𝔢 𝔓𝔬𝔯𝔱 𝔡𝔢𝔰 𝔐𝔞𝔯𝔦𝔫𝔰 𝔓𝔢𝔯𝔡𝔲𝔰 ஜ 🖋#TeresaRadice 🖍#StefanoTurconi 🏚 @glenatbd 🎡Ado/Adul



⚓ Automne 1807. Un navire de Sa Majesté récupère au large du Siam un jeune naufragé qui ne se rappelle que de son prénom: Abel. Il est infatigable, volontaire, intelligent et connait mieux la mer plus qu’il ne le soupçonne lui-même. Rapidement, Abel se lie d’amitié avec le premier officier, capitaine du navire depuis que le commandant s’est enfui avec le trésor du bord.

La route des deux hommes les ramène en Angleterre où Abel va faire la connaissance des trois filles déchues du fuyard.

Lorsque, peu à peu, la mémoire lui revient, il découvre quelque chose de profondément troublant sur lui-même et sur la véritable nature des personnes qui l’ont aidé.



⚓ Que c’est beau! Ce récit est intense, magique, impressionnant. Cette narration passionnante, bourrée de références littéraires et artistiques, est accompagnée d’un trait fin, sublime, presque aérien.



« Libre et infinie, cruelle et indifférente, elle se suffit à elle-même et ne se préoccupe de rien »



Quelle puissance dans la plume! Quelle délicatesse dans le crayon! Que d’émotions ressenties!

Insufflant un doux vent de poésie, ce roman graphique emmène son lecteur dans un espace hors du temps où se joue une douce complainte, où résonne de joyeux chants marins, où se déclame avec ravissement les œuvres de William Blake et Lord Byron.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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L'île au trésor

Une chouette revisite du roman de R. L. Stevenson, que nous avons pris énormément de plaisir à lire en famille !



C'est coloré, dynamique, efficace et accessible, même aux jeunes lecteurs (malgré la présence de quelques mots compliqués pour un bon lecteur de 8 ans).



La BD m'a donné très envie de me replonger dans le roman, dont la lecture remonte à près de vingt ans (l'adaptation est plutôt fidèle, quoiqu'édulcorée, par rapport aux souvenirs que je gardais de l'intrigue).
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Les filles des marins perdus, tome 2

Dans ce deuxième tome on suit les histoires de Tess et Cinamon, deux femmes prostituées dans un bordel de Plymouth en 1810. Entre poésie, amour et batailles en mer, ce roman graphique m'a, une fois de plus, beaucoup plu. Les personnages sont attachants et surtout, les dessins sont magnifiques !
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Le port des marins perdus

Que d'émotions ressenties à la lecture de ce roman graphique venu d'une autrice et d'un dessinateur Italiens.



Les 1er mots qui me viennent à l'esprit : merveille, onirisme, puissance, imaginaire, aventure et poésie.



Alors que je préfère usuellement commencer mes revues par une présentation du contexte et des auteurs ou autrices, la puissance de l'œuvre en a décidé autrement. Celle-ci a une sorte de pouvoir attractif qui aspire l'âme du lecteur pour la mettre au niveau des personnages, des lieux, du livre. Le tout est accentué par la mise en page avec sougent 8 cases sur une page simple, accompagnée d'un coup de crayon monochrome, simple mais si joli, si délicat. Cela rend le tout plus immersif, plus intimiste aussi. Ce sont d'ailleurs les deux qualificatifs qui resteront quand je parlerai de cette œuvre autour de moi : immersif et intimiste.



Pour le ressenti, c'est fait. Maintenant, place à l'autrice et au dessinateur, Teresa Radice et Stefano Turconi. Ils se rencontrent en 2004 (20 ans déjà mamamia!) et forment rapidement un couple professionnel puis amoureux; la vie est parfois bien faite ! Teresa Radice est fan ultime de Neil Geiman qui est une vraie légende pour elle, et tous deux adorent Cyril Pedrosa, l'auteur de BD Poitevin aux jolis cheveux poivres et sel 🧂



Ensemble, ils ont fait pas mal de trucs, je citerai uniquement Minuscule et La Terre, le ciel, les corbeaux, ce sont les deux œuvres qui me parlent le plus.



Il y a aussi une suite type spin-off au Port des marins perdus: les Filles des marins perdus (2 tomes déjà sortis) que je lirai volontiers si je les trouve en biblio !
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Le Beau Parleur

« Si grandir veut dire devenir dur, suspicieux et se méfier de la Terre entière… Alors je préfère rester petit ! »



Le couple italien revient avec un scénario haletant et touchant que je recommande fortement.



Lorsque Pedro aperçoit une barque arrivant sur la rive de son village perdu en pleine cœur de la forêt amazonienne : pas de doute, son frère Vicente est de retour de son voyage ! Pedro a hâte d’écouter l’histoire de son frère dont le retour n’est pas au goût de tout le monde.



Lorsque Cente disparaît au petit matin après avoir volé la barque de son frère aîné, Pedro décide de faire la lumière sur cet historie : Cente n’a pas pu volé la barque, ce n’est pas un voleur ! Pedro quitte alors son village pour la première fois directement la grande Ville !



Il va découvrir que son frère, qu’il adule tant n’est pas le grand aventurier qu’il prétend ! Ils vont être plongés dans une chasse à l’homme dont Cente en sera la proie.



👉 Aventure, famille, pardon : on s’ennuie pas une seconde. Les dessins sont sublimes. Bref allez-y !!
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Le Beau Parleur

Pedro qui vit dans un village en Amazonie voyage de deux façons : par les livres et grâce aux récits de son frère qui parcourt le monde. Pedro est un petit garçon vif, intelligent, imaginatif et joyeux. Et rien ne lui fait plus plaisir que le retour de Vicente, qui une fois de plus lui apporte un livre plein de voyages et d’aventures, Le magicien d’Oz. Mais l’attitude de Vicente est étrange et son départ précipité l’est plus encore. Sans même son carnet d’adresses (avec plein d’amis !). Pour le lui rapporter, Pedro décide à l’insu de tous de partir à la suite de son frère. Et c’est le début d’une grande aventure !

Où Pedro découvre vraiment le monde des adultes et où il devra s’adapter et se découvrir. Et où il découvre aussi que son frère n’est pas la personne qu’il imaginait. Ce jeune héros sympathique va connaitre bien des péripéties et des « premières fois ». Il y fera de nombreuses rencontres et découvertes. Racontée par Pedro lui-même, cette histoire fait des clins d’œil à de nombreux grands romans de la littérature jeunesse.

Un récit initiatique au cœur de l’Amazonie, signé Teresa Radice rehaussé par les magnifiques dessins de Stefano Turconi. Un duo qui avait déjà fait ses preuves avec entre autres Le port des marins perdus ou La terre, le ciel, les corbeaux. Superbe.
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La terre, le ciel, les corbeaux

1943. En pleine guerre mondiale, 2 prisonniers de guerre, un allemand et un italien, qui ne se connaissent pas et ne s'apprécient guère s'échappent d'un camp de prisonniers. Dans leur fuite, ils embarquent un soldat russe. Tous trois partent pour une expédition éprouvante, dans le froid et la neige, vers le sud, vers le salut qu'ils espèrent trouver. Un roman graphique à la fois doux et rude, un récit de survie, une ode à la vie, aux liens humains qui se créent malgré les haines. La complexité des relations qui se nouent entre chacun des protagonistes, leur force, leur fragilité sont au cœur de ce récit puissant.
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Le port des marins perdus

J’avoue que c’était une lecture un peu compliquée au début parce que c’est en noir et blanc, que le dessin ressemble parfois à une esquisse, comme s’il n’était pas tout à fait fini, parce que le format est tout petit. Mais bon... passé ces petits détails on entre dans l’histoire.

C’est un récit d’aventures maritimes oui, mais c’est bien plus que ça. C’est aussi un conte fantastique, une histoire d’amour, une chasse au trésor, une quête de vérité, le tout enrubanné de poésie, j’adore la poésie et là j’étais servie

Et finalement, le noir & blanc, les esquisses... on ne s’en aperçoit plus.

Un excellent roman graphique à conseiller

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Le Beau Parleur

Excellente conteuse, la scénariste Teresa Radice construit cette fois un thriller qui s’avère des plus haletants pour le plaisir du lecteur qui n’aura de cesse d’en connaître la conclusion.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Le Beau Parleur

el doce de leite



Fascinés par leur Port des Marins Perdus, leurs Filles des Marins Perdus ou La Terre, le Ciel, les Corbeaux, nous ne pouvions faire l’impasse sur le nouvel album des talentueux Teresa Radice et Stefano Turconi.



Formidables conteurs d’histoire, les deux auteurs italiens nous entraînent au cœur de la jungle amazonienne pour un récit initiatique plein de tendresse et d’humanité au cours duquel le jeune Pedro va abandonner peu à peu les rivages insouciants de l’enfance et découvrir la violence du monde des adultes…



Le scénario tendre, poétique et entraînant de Teresa Radice est superbement mis en image par les aquarelles subtiles et délicates de Stefano Turconi qui nous donnent à voir cette histoire à travers les yeux d’un gamin naïf et rêveur biberonné aux livres d’aventures et aux récits de voyages de son frère…



Le beau parleur est un petit chef d’œuvre de sensibilité et d’émotions qui vient compléter l’œuvre de deux auteurs italiens au sommet de leur art…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Le port des marins perdus

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Le Beau Parleur

Pedro est un jeune métis, de père italien et de mère indienne; Il vit avec ses frères et soeurs au coeur de la forêt amazonienne. Intelligent, il adore lire et écouter les histoires que lui raconte Vicente, son frère ainé, colporteur, qui voyage partout où l'aventure le mène. Le seul souci c'est qu'il ne le voit pas suffisamment souvent et que son second frère ainé, celui qui reste avec eux et qui ne part jamais, semble être excédé par Cente.

Mais lors de la dernière venue de Vicente, Pedro va découvrir que son frère a caché pas mal de chose, au point qu'il en vient à se demander, s'il a bien fait tous les voyages qu'il lui a décrit. Lors de son départ impromptu et sans adieux, il va découvrir qu'il a volé la barque de José, son seul gagne pain. Il va décider de découvrir ce qu'il se passe en suivant Vicente, le beau parleur.

Une histoire émouvante du passage vers l'adolescence d'un jeune garçon, qui découvre que les adultes peuvent mentir, avoir des obsessions, voire des addictions pour lesquelles ils sont prêts à voler leur propre famille.

Une jolie histoire profondément humaine alliée à un graphisme délicat. A lire!

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Amour minuscule

Album après album Teresa Radice et Stefano Turconi enfilent les chefs d’œuvres comme les perles sur un collier. Avec la même aisance mais sans jamais tomber dans la facilité, la redite ou la formule. Après la trilogie Violette autour du monde qui les a révélé en France et un passage par la jeunesse entre deux albums de leur univers de l’encensé Port des marins perdus, ils proposaient ce monstrueux Amour minuscule. Un projet gargantuesque dont le seul défaut sera la taille et la structure qui se rapproche plus d’un roman illustré que d’une BD. Entendons-nous bien: Amour minuscule est bien une BD, brillamment montée et mise en scène, magnifiquement illustrée par la technique impériale de Stefano Turconi. Seulement la verve de Teresa Radice, l’intimité du propos, la quantité de textes, rendent la lecture exigeante, demandant plusieurs sessions de lecture concentrée.



Construit en dix Livres illustrés par une calligraphie arabe et une citation, l’album pourrait presque faire penser par son ampleur et sa profondeur au monument Habibi. Débutant par la découverte de la grossesse et par l’enlèvement d’Ismaïl, le récit est ensuite agencé en une structure complexe passant par la jeunesse d’une mère terriblement absente, la rencontre entre les deux amants mais surtout celle du lieu central qui donna naissance à ce projet, le monastère Deir Mar Moussa al-Habachi qui vit à l’orée des années 2000 une communauté œcuménique y recréer un lieu de vie spirituelle sous la houlette du père Dall’Oglio. Comme le dit Teresa Radice en post-face, les histoires sont toujours un mélange de réalité et d’imaginaire qu’il n’est pas nécessaire de vouloir détricoter.



La trame double enchevêtre l’odyssée d’Ismaïl, qui permet d’aborder le drame des migrations et du cimetière méditerranéen depuis le Printemps arabe de 2011, avec l’itinéraire plus personnel d’Iris, entre sa grossesse seule, sa mère absente, son absence de racines et son amour disparu. La quantité de réflexions, tantôt pleinement philosophiques, tantôt humanistes sidère et demande une digestion lente. L’intelligence des propos, la finesse des textes répondent aux superbes pastelles d’un Stefano Turconi qui transpire le calme et la beauté intérieure.



Sur des sujets foncièrement durs on ne tombe jamais dans le pathos, même lors des passages les plus crus avec les migrants clandestins et une vraie émotion nous presse concernant ce destin tragique tant l’immersion émotionnelle est tissée.



En parvenant à allier les drames géopolitiques, les questionnements philosophiques sur la relation entre homme et divin et l’itinéraire psychologique d’une jeune femme enceinte à la recherche de ses racines familiales, le couple d’auteurs réussit un sacré tour de force qui semble réalisé avec une spontanéité déconcertante. Pas le plus facile de leurs albums mais peut-être le plus profond, Amour minuscule est un nouvelle illustration que Radice et Turconi sont le couple artistique le plus constant et le plus intéressant du moment.



Lire sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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