Citations de Terry Pratchett (3842)
Les substances, les températures et les tailles ne furent pas seules à changer lors des tout premiers instants de l'unviers. Les règles qui les dictaient se transformèrent elles aussi. Nous n'aimons pas cette façon de penser : nous voulons des lois immuables, les mêmes pour toujours. Alors nous cherchons plus profondémetn, en quête d'uatres lois gouvernant la mutation des règles. Peut-être des principes plus profonds gouvernent_ils effectivement l'univers. Mais peut-être invente-t-il simplement ses lois au fur et à mesure.
L'univers, mous dit Hubble, est en expansion.
Bien sûr, cela ne se produit pas au sein d'un ensemble plus vaste. C'est simplement l'espace continu dans l'univers qui est en expansion*.
*En effet, c'est un impeccable raisonnement disque-mondial d'affirmer que nonobstant la croissance de l'univers, il garde la même taille.
Il y a les petites questions, les questions moyennes et les grandes questions. Ensuite, il y a les questions plus grandes encore, les questions immenses, et les questions si vastes qu'il est même difficile d'imaginer quel type de réponse constituerait une solution.
– Je sens que j'dois quand même vous poser la question, monsieur Stibon... quelle chance on a de voir ce bidule exploser et détruire toute l'université ?"
Le découragement s'empara de Cogite. Il analysa mentalement la phrase et se réfugia dans la vérité. "Aucune, monsieur.
– Essayez d'être franc, monsieur Stibon." C'était ça l'ennui avec l'archichancelier. Il passait le plus clair de son temps à arpenter l'université en criant sur tout le monde, mais quand il prenait la peine d'ordonner ses neurones, il les dirigeait pile sur le point faible le plus proche.
Il est des questions qu'on ne devrait pas poser. Pourtant, il se trouve toujours quelqu'un pour le faire.
"Commentça marche?" demanda l'archichancelier Mstrum Ridculle, le patron de l'Université de l'Invisible.
Une question que Cogite Stibon détestait presque autant que "Combien ça va coûer?" Et ces deux questions comptaient parmi les plus difficiles auxquelles un chercheur devait faire face. En tant que chef de facto du développement magique de l'université, il s'efforçait tout particulièrement d'éviter les questions de finances à tout prix.
Ce qui fait marcher le Disque-monde est plus profond qu'une magie de circonstance et plus fort qu'une science insipide. Il s'agit des impératifs de narration, la puissance de l'histoire. Ils jouent un rôle similaire au phlogistique, une substance, ou principe, qu'on croyait autrefois présente dans les corps inflammables et responsables de leur combustion. De même, on trouve le narrativium dans l'univers du Disque-monde. Il est présent dans le spin de chaque atome, dans la dérive de chaque nuage. C'est grâce à lui que les choses sont ce qu'elles sont, que leur existence se perpétue et qu'elles prennent part au récit continuel du monde.
Sur le Globe-monde, les choses se produisent parce qu'elles le veulent*. Les souhaits des gens n'interviennent guère dans la marche des événements, et l'univers n'est pas là pour raconter une histoire.
* Façon de parler. Elles se produisent parce qu'elles obéissent aux règles de l'univers. Un caillou n'a pas d'avis mesurable sur la gravité.
Il y avait ne fois le Disque-monde. Il n'y a pas encore de rupture de stock.
Il s'agit de ce monde plat, porté par une tortue génate à travers l'espace, qui a – pour l'instant – donné naissance à vingt-sept romans, quatre cartes, une encyclopédie, deux séries animées, des tee-shirts, des écharpes, des figurines, des badges, une bière, des broderies, des stylos, des affiches et, certainement, quand ce livre sera publié, du talc et une eau de toilette (et si ce n'est pas le cas, ce n'est qu'une question de temps).
Bref, il a acquis une popularité immense.
- [...] Qu'est-ce que je vous répète toujours?
- Euh... euh... Ne jamais faire confiance à personne, monsieur?
- Non, pas ça.
- Euh... euh... Tout le monde est coupable de quelque chose, monsieur?
- Pas ça non plus.
- Euh... euh... Ce n'est pas parce qu'on appartient à une minorité ethnique qu'on n'est pas un petit salopard borné, monsieur?
- N... Quand est-ce que j'ai dit ça?
- La semaine dernière, monsieur. Après la visite de la Campagne pour l'égalité des tailles, monsieur.
- Bon, ce n'est pas ça. Je veux dire... je suis à peu près sûr de toujours répéter autre chose de parfaitement adapté à la situation actuelle. Une remarque piquante sur le travail de la police.
- Je ne me souviens de rien pour l'instant, monsieur.
- Bon, je vais trouver quelque chose et me mettre à le répéter à partir d'aujourd'hui.
D'accord, peut-être trois verres. Mais des bouts de pomme flottaient dedans. Une boisson avec des bouts de pomme à flotter dedans, ça peut pas être bien méchant.
Ensuite il y avait la circulation. Les charrettes qu'on avait bloquées aux portes de la ville tâchaient de gagner leur destination avant que les oeufs éclosent ou que le lait soit avancé au point de finir le trajet tout seul à pied. Si Ankh-Morpork avait eu un plan de circulation, on aurait parlé d'engorgement. Comme elle n'en avait pas, il s'agissait, selon les termes du sergent Côlon d'« un cas où personne peut bouger à cause des autres ». Il faut reconnaître que l'expression, pour juste qu'elle fût, n'avait pas le même impact.
- [...] Vous savez, mes recherches seront vaines tant que je n'aurai pas obtenu de cadavre à disséquer.
- N'y pensez même pas.
- Je vous prierai de ne pas me dicter ma pensée. Je pense, donc je suis ; c'est mon métier.
- [...] Oh ! que ne donnerais-je pour un cadavre à disséquer ! Enfin, à défaut, je ferai de mon mieux, c'est-à-dire l'impossible.
Henry éclata de rire.
- La modestie n'est pas votre fort, n'est-ce pas, monsieur Lobsang ?
- Absolument pas, Henry. La modestie, c'est de l'arrogance déguisée.
Et les gens ? Ils disparaissaient par-ci, par-là, partout. Bien souvent, ils n'avaient pas tant envie d'aller quelque part que de s'enfuir de là où ils n'avaient aucun intention de rester.
- Voilà. J'ai fini d'étudier les règles de la boxe, déclara Lobsang en se levant. Ça m'a pris deux millionièmes de seconde. Pardon... avez-vous vu là de l'arrogance ?
Josué soupira.
- À vrai dire, j'avais plutôt pris cela pour de l'exagération à des fins humoristiques.
- Bien ! Telle était précisément mon intention.
- Ça, c'était de l'arrogance.
La valeur d'un cadeau n'a que peu à voir avec son prix.
Oui, il était bizarre. Cela dit, d'après les religieuses, le monde entier l'était de plus en plus aussi.
Peut-être la seule différence significative entre une simulation très subtile et un homme résidait-elle dans le bruit émis quand on lui donnait un coup de poing.
Josué eut du mal à dissimuler sa gène.
- Si vous avez vérifié tout cela, vous savez sûrement que j'ai fait dans mon froc pendant l'affrontement.
- Devriez-vous baisser dans mon estime pour autant ? Dans l'ensemble du règne animal, il a toujours relevé du bon sens de lâcher du lest en cas de danger. Tous les champs de bataille le prouvent.
- Ainsi vous êtes devenu un héros. Vous portiez une cape ?
Josué n'aimait pas les sarcasmes.
- Plutôt un ciré les jours de pluie.
- C'était une plaisanterie...
- Je sais.
- Où sommes-nous ?
- Ailleurs, j'imagine. Tu sais... un genre de Narnia.