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Citations de Tess Gerritsen (498)


Retrouver notre homme ne se fera pas sur un claquement de doigts, je le crains. Je vous demande un peu de patience. Le loup finira bien par sortir de sa tanière.
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Elle ne portait qu’une simple robe vert tendre, négligemment serrée à la taille par une fine ceinture, mais un seul regard lui avait suffi pour deviner les courbes épanouies que dissimulait la texture soyeuse du tissu. Quant au visage qui surmontait ce corps délicieusement féminin, il n’était pas dépourvu de ces discrètes imperfections qui confèrent ce que l’on nomme le charme. L’épaisse chevelure acajou qui retombait sur ses épaules, associée à la ligne anguleuse du menton et à un front haut et intelligent, octroyait à la jeune femme une beauté singulière.
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Le loup se faisait agneau, ce qui ne le rendait que plus redoutable encore.
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Elle possédait ce je-ne-sais-quoi dans le regard, cette mâchoire volontaire de « Pasionaria »... Certes, elle était jolie malgré ses cheveux aubum en broussaille et son absence totale de maquillage. Et l’intensité qui émanait de son regard vert faisait oublier les petites imperfections de son visage, a fortiori aux yeux d’un homme.
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Lorsqu’une femme atteint un... certain âge, elle s’estime heureuse de pouvoir encore trouver un homme.
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Rien ne meurt jamais dans la mémoire des amants.
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— Par souci du politiquement correct, ironisa-t-elle, je demanderai à Bristol de se charger de l’autopsie d’Ingersoll.
Elle quitta Jane et se faufila sous le ruban jaune, dépassant l’unité de scène de crime. Au bout d’une centaine de mètres seulement, elle sentit la tension se relâcher dans sa nuque. Ça passera, avait dit Jane. Maura était loin de partager sa conviction. Les flics avaient une mémoire d’éléphant. Ils se souvenaient des moindres détails de leurs enquêtes et entretenaient des rancunes tenaces. Ils n’oubliaient jamais qui les avait soutenus ou s’était dressé contre eux. Dans vingt ans, songea-t-elle, je serai encore à leurs yeux celle qui a envoyé l’un des leurs en prison.
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Avec un soupir tremblant, Frost laissa errer ses yeux sur les toits de Chinatown.
— Je ne suis même pas sûr que c’était humain, avoua-t-il.
— Explique-toi !
Frost se leva lentement et regarda dans la direction où avait disparu la créature.
— Tout ce que je peux dire, c’est que ça se déplaçait trop vite pour un homme… ou une femme.
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— C’est bizarre, dit-il. Je ressens un déséquilibre…
— Parce qu’il ne s’agit pas d’une simple arme de cérémonie, mais d’un authentique dao, ou sabre chinois. On appelle ce modèle « feuille de saule », car la lame est courbée sur toute sa longueur. C’était l’arme ordinaire des soldats de la dynastie Ming.
— C’était quand ?
— Il y a environ six siècles. Zheng Yi a été forgée dans la province du Gansu en temps de guerre… Malheureusement, la Chine était presque toujours en guerre à l’époque.
— Elle a vraiment combattu, alors ?
— Oui. Quand je la tiens, j’entends l’écho des batailles anciennes dans le chant de sa lame.
— J’espère vous avoir à mes côtés le jour où je me ferai attaquer dans une ruelle, plaisante-t-il.
— Mais vous, vous possédez une arme à feu. Ce serait plutôt à vous de me protéger !
— Je vous crois parfaitement capable de vous défendre.
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— Doug, personne n’est venu nous secourir. Ça ne t’étonne pas ?
— On n’a pas encore remarqué notre disparition.
— A moins qu’il n’y ait plus personne dehors. Que tout le monde soit mort.
Arlo promena un regard effaré autour de la pièce, scrutant les ombres qui dansaient le long des murs.
— Les gens qui vivaient ici… Ce sont leurs fantômes que j’ai vus. Ils attendaient la fin du monde, la « Rapture ». Peut-être a-t-elle eu lieu à notre insu…
Doug éclata de rire.
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Les cris, tellement stridents qu’ils n’avaient presque plus rien d’humain, provenaient de Grace. Maura se retourna vers elle sans voir la cause de sa terreur. Les mains plaquées sur les joues, l’adolescente fermait les yeux en plissant les paupières, cherchant à se protéger d’un spectacle insoutenable.
Maura sauta de la voiture. Du sang éclaboussait la neige, y traçant des sillons d’un rouge vif.
— Tiens-le ! ordonna Doug à Elaine. Nom de Dieu, empêche-le de bouger !
Les cris de Grace cédèrent la place à des sanglots étouffés.
Maura courut vers l’arrière de la Jeep.
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— C’est une route publique, non ? Un chasse-neige devrait bientôt rappliquer. On n’est quand même pas les seuls à l’avoir empruntée aujourd’hui !
— Tu as vu du monde, toi ? Regarde la couche de neige : elle fait pas loin de quarante centimètres, et il en tombe encore. S’ils avaient voulu la dégager, ils l’auraient déjà fait.
— Qu’est-ce que tu racontes, Arlo ?
— On est probablement sur une route saisonnière. C’est pour ça qu’elle ne figure pas sur la carte. Ce foutu GPS nous a fait suivre l’itinéraire le plus court : celui qui passe par le sommet de la montagne !
— Tôt ou tard, il viendra quelqu’un.
— Oui, au printemps. Tu te rappelles cette famille de l’Oregon, il y a quelques années ? Ils croyaient rouler sur une route fréquentée. Ils se sont retrouvés au milieu de nulle part, bloqués par la neige. Personne ne s’est inquiété d’eux. Au bout d’une semaine, le père a tenté de rejoindre la ville la plus proche à pied. Il est mort avant d’y arriver.
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Tandis que les voix s’éteignent, l’orgue attaque une fanfare. Tous se tournent alors vers le seuil où vient d’apparaître Katie Sheldon. Pétrifiée, la jeune fille fait face aux dizaines de regards fixés sur elle. La robe blanche lacée cousue par sa mère découvre à peine les pointes de ses mules en satin neuves. Elle est coiffée d’une couronne de roses. La congrégation attend qu’elle s’avance, mais tout son être s’y refuse.
Son père lui agrippe le bras, l’obligeant à faire le premier pas. Ses doigts fermement plantés dans sa chair ne lui laissent pas le choix. Ne me fais pas honte, lit-elle dans ses yeux.
Alors elle se met en marche ; ses pieds douloureux la portent malgré elle vers l’autel dressé au bout de l’allée, et vers l’homme que Dieu a désigné pour être son époux.
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De ses mains gantées, Jane souleva le hayon, libérant des exhalaisons proches du cuir pourri. Elle avait beau posséder une expérience certaine en matière d’odeurs de décomposition, celle-là n’avait rien à voir avec la putréfaction. Elle ne semblait même pas humaine. Et Jane n’avait jamais vu aucun être humain ressembler à ce qui gisait à présent tout recroquevillé dans le coffre de cette Honda.
Maura resta interdite, apparemment incapable d’émettre un son. Elle contempla en silence la masse de cheveux charbon emmêlés, le visage noirci aux couleurs de goudron. Le moindre repli de peau, la moindre ride du corps dénudé étaient parfaitement préservés, comme figés dans du bronze. Tout comme l’expression de la femme au moment de la mort : visage tordu et bouche béant sur un cri éternel.
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— Je rêve, ou on hérite de tous les dossiers tordus, toi et moi ? demanda Barry Frost.
Madame X relevait assurément du bizarre, songea Jane Rizzoli en longeant les fourgons télé avant de bifurquer vers le parking de l’institut médico-légal. Il n’était que huit heures du matin, mais les hyènes hurlaient déjà. Elles se montraient avides de détails sur cette affaire, véritable caricature d’un épisode de Cold Case, que Jane avait d’abord accueillie d’un rire sceptique lorsque Maura l’avait appelée, la veille au soir.
Il est peut-être temps de reprendre ton sérieux, se dit-elle. Venant d’une légiste qui manque singulièrement d’humour, il ne s’agissait sûrement pas d’une farce.
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1er août. Phase de la lune : pleine.
Hier soir, ma mère m’a parlé en rêve. Elle me grondait, me rappelait que j’avais manqué de discipline. « Pourquoi ai-je perdu mon temps à t’enseigner les rituels antiques si tu ne t’en sers pas ? N’oublie pas qui tu es. Tu es l’Élu. »
Je n’ai pas oublié. Comment le pourrais-je ? Dès ma plus tendre enfance, elle m’a raconté les récits de nos ancêtres à propos desquels Manéthon de Sebennytos écrivait : « Ils ont mis nos villes à feu et à sang. Ils ont fait subir au peuple les pires brutalités. Ils ont mené des guerres dans le but d’exterminer la race. »
Dans mes veines coule le sang sacré des chasseurs.
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Jane s’arrêta sur le seuil d’une pièce et lança un regard d’avertissement à Maura par-dessus son épaule.
— C’est ici que ça se corse.
Comme si la main coupée ne suffisait pas.
Jane s’effaça pour la laisser regarder dans la chambre. Maura n’aperçut pas la victime, elle ne vit que du sang. Un corps humain en contient en moyenne cinq litres. Le même volume en peinture rouge projeté dans une petite pièce suffirait amplement à éclabousser les moindres surfaces. Partout où son regard se posait, de longues gerbes rouge vif zébraient les murs blancs tels de grands serpentins lancés par-dessus les meubles et le lit.
— C’est du sang artériel, annonça Rizzoli.
Maura se contenta d’acquiescer, silencieuse. Son regard suivait les arcs tracés par les giclures, lisant l’histoire d’épouvante écrite en rouge sur ces murs.
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— Mais justement, j’ai décidé de venir chez vous.
Elle marqua un temps d’arrêt, prise de court. Puis son visage s’illumina et elle grimpa les marches quatre à quatre pour le prendre dans ses bras. Elle sentait le savon à l’amande douce et le shampooing à la pomme verte. Elle était tellement ordinaire… Son oncle donna une tape sur l’épaule de l’adolescent, un grand sourire aux lèvres, sa manière d’accueillir un nouveau fils. Leur bonheur était poisseux comme de la barbe à papa, l’engluant dans leur univers d’amour, de lumière et de rires.
— Les enfants seront tellement contents quand on leur annoncera que tu rentres avec nous !
Il lança un regard vers le palier. Lily avait disparu. Ses parents n’avaient rien vu.
Celle-là, il va falloir que je la tienne à l’œil. Parce que, elle, elle me surveille déjà.
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Il lui prit le visage entre ses mains, lui déposa des baisers sur le front, les cheveux.
— Tout va bien, chérie. Ça va aller.
— Tu n’as jamais rien fait d’aussi stupide.
Il sourit.
— Je n’ai pas inventé l’eau chaude, tu le savais en m’épousant.
— Qu’est-ce qui t’est passé par la tête ?
— Toi. Toi et rien d’autre.
— Agent Dean ? fit Joe.
Lentement, Gabriel se redressa. Jane s’était souvent dit en regardant son mari qu’elle était vraiment bénie, mais jamais ça ne lui avait paru aussi vrai qu’à cet instant. Il avait beau être désarmé et n’avoir strictement aucun atout dans sa manche, il respirait la détermination tranquille quand il se retourna vers Joe.
— Me voilà. Vous allez relâcher ma femme ?
— Quand on aura parlé. Quand vous nous aurez entendus.
— J’écoute.
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Maura songea aux crimes pour lesquels Amalthea Lank avait été condamnée. À quoi pensait-elle quand elle avait pris les deux sœurs en stop ? Avait-elle été parcourue d’un frisson de plaisir anticipé ? Avait-elle senti une bouffée enivrante de pouvoir ?
— Le simple fait qu’elle lui rend visite devrait te faire comprendre quelque chose, dit Rizzoli.
— Quoi ?
— O’Donnell ne perd pas son temps avec le tout-venant des meurtriers. Elle ne s’intéresse pas au type qui descend la caissière d’un Seven-Eleven pendant un braquage. Ni au mari qui pique une colère contre sa femme et la pousse dans l’escalier. Non, elle passe son temps avec les dingues qui tuent pour le plaisir. Ceux qui remuent le couteau dans la plaie parce qu’ils aiment la façon dont la lame grince sur l’os. Elle passe son temps avec les cas spéciaux. Avec les monstres.
Ma mère, pensa Maura. Est-elle un monstre, elle aussi ?
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