Jonathan Gates fréquente le milieu des salles de cinéma underground. Au contact de Clare Swann il va enrichir sa culture cinématographique. Au cours d'une conversation le nom de Max Castle va être prononcé, un réalisateur oublié du public et qui a disparu pendant la seconde guerre mondiale dans le naufrage de son bateau. Par hasard Jonathan va tomber sur une bobine de Castle et ce qu'il va voir va le fasciner. A partir de ce moment là il va décider de faire des études de cinéma pour pouvoir partir à la recherche de l'œuvre perdue de Castle. Mais les films de Castle cachent un lourd secret.
J'ai lu découvert La Conspiration des ténèbres sur le blog de Cafards at home et la chronique enthousiaste m'a donné envie de le lire. Et je ne peux que partager le point de vue de M. K.
Le récit a une forme concentrique, on part du plus large pour se retrouver au cœur du complot. Une fois que l'on connait les objectifs des Orphelins on veut vraiment savoir s'ils vont en être empêches.
Le roman permet de réfléchir sur le cinéma et de ses effets sur les spectateurs, sur les manipulations qu'il peut engendrer.
Je suis quand même curieux en ce qui concerne les films, une envie de les voir pour comprendre le ressenti.
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Lecture plaisir …
Lire des romans qui parlent d’écrivains, j’adore, et se retrouver dans la tête de Daniel Silverman a été jubilatoire.
Daniel Silverman n’est pas un auteur à succès qu’on retrouve en tête des meilleures ventes, mais un écrivain pur et dur qui s’entête à écrire au stylo ce qui lui parait être de la littérature intrinsèque . Ses écrits ne répondent pas au marché commercial, son style est récurrent : reprendre des standards de la littératures en écrivant l’histoire sous l’angle d’un nouveau personnage . Exemple : Moby Dick du point de vue de la baleine ou bien Notre dame de Paris raconté par une gargouille…
Malheureusement Daniel Silverman n’est pas invité pour ses talents d’écrivain dans ce collège évangélique où il a plutôt l’impression de se retrouver dans la peau d’un anthropologue parachuté dans une tribu aux rites curieux qui semble lui réserver un sort pour le moins étonnant.
Silverman est un personnage déjanté, attachant, drôle et pertinent . Usant d’une dialectique savoureuse il fait vivre au lecteur une aventure sidérante dans une ambiance qui flirte allégrement avec l’angoisse, l’humour et le mysticisme.
Du suspens, du rire, de la réflexion bref un excellent moment de lecture que je recommande aux amateurs du genre.
L'éditeur classe ce roman "Thriller", à mon humble avis, même si l'ambiance est assez pesante, la reflexion et l'humour l'emportent sur le reste .
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j'ai dévoré ce livre....
L’argument de départ du roman est très simple. A la mort de Victor Frankenstein, Robert Walton est resté persuadé que la confession du démiurge demeurait incomplète. Selon lui, il manquait encore des éléments pour analyser et appréhender scientifiquement l’histoire de la déchéance de ce Prométhée moderne. Cette conviction le pousse donc à se rendre sur le continent afin de poursuivre son enquête sur les lieux mêmes de la tragédie. C’est après une âpre négociation qu’il obtient du dernier membre vivant de la famille Frankenstein des documents rédigés de la main d’Elizabeth, la demi-sœur et fiancée de Victor. Il est ainsi informé de la partie demeurée secrète de l’histoire.
sous couvert de la fiction, se livre est un livre à composante féministe et il est également une façon devoir les dérives des sciences et le danger du savoir absolu.
à découvrir !!
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Un livre qui pose énormément de questions aux lecteurs. Roszak a écrit ce livre à près de 75 ans et cet enfant de cristal, c'est un peu lui. Comment nos sociétés s'occupent-elles des gens âgés et pourquoi ? Société de consommation, progrès et manque de respect aux anciens sont les thèmes de ce roman
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Le plus drôle des romans de Roszak. Car c'est la satire qu'il a choisie pour dénoncer la montée du puritanisme religieux extrême aux Etats-Unis. Alors qu'ils sont souvent présentés comme le pays de la liberté individuel, les USA apparaissent là comme enfermés par des carcans moraux et religieux.
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Un livre pour les amateurs de cinéma, un hommage à Fritz Lang et un roman sur la peur, que dis-je, la terreur et comment la susciter grâce à l'image.
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Dans un style qui ne se prend pas au sérieux, l'auteur met en scène un écrivain moderne et tolérant et une communauté religieuse extrémiste, lesquels s’opposent dans de multiples débats. Drôlerie, suspense, angoisse, tendresse, réflexion : tous ces ingrédients se mêlent pour faire de ce roman une réussite.
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Mystère,magie,intrigue,tout est là! J'ai eu un tout petit peu de mal à démarrer le livre mais une fois dedans,on ne peut plus en sortir. Très bien écrit,ce roman nous plonge dans une ambiance particulière,assez sombre; mais loin d'être désagréable!
J'ai beaucoup aimé ce livre.
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Bon, 800 pages pour ça, j'en garde un goût amer dans la bouche ! C'est pas tellement que les aventures de ce Jonathan Gates ne sont pas intéressantes, ou que ce qu'il découvre n'est pas terriblement inquiétant, avec une touche de vérité dérangeante, c'est juste que... 800 pages pour ça, quand même ! Je ne suis pas du genre à me laisser impressionner par les pavés. J'ai lu le Ça de Stephen King en un week-end, j'avais 16 ans, j'ai lu des saga de 25 tomes en un rien de temps aussi. Mais là...
Sincèrement, j'ai trouvé ça pompeux, comme si l'auteur s'écoutait lire en même temps qu'il écrivait. Plus qu'une réflexion sur le pouvoir de l'image, ça commence comme un exposé barbant sur l'histoire du cinéma, pour ne prendre vie qu'au bout de 200 pages. Certes, Théodore Roszak sait faire preuve d'un art consommé dans le mélange des faits véridiques aux fruits de son imagination, mais ça n'a pas suffit à me transporter, loin de là ! Sans parler de cette fin, inespérée et d'autant plus décevante. Plus jamais !
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Roszac imagine l'initiation de Victor Frankenstein par sa mère ou comment serait-il devenu fou ... Une sorcière à l'oiseau bleu, un couple alchimique et la transmission d'un savoir mythique tissent la toile de ce fantastique roman atmosphérique ...
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Grande claque que ce livre, que je n'ai lu qu'une fois, quand les amis l'auront terminé et me l'auront rendu.
Je suis passionné de cinéma et de mystère (littéraire comme cinéma).
Ce livre embrase l'histoire du cinéma du 20eme siècle (avec une partie brillante qui met en scène notre "héros " face à Orson Welles) : magistral et jouissif!
Le mystère est celui des Cathares, dont le secret est farouchement (férocement ?) protégé !
Beaucoup d'érudition de la part de l'auteur, au service d'une histoire que j'ai trouvée passionnante, un style agréable (belle traduction) et une galerie de personnages tous plus intéressants les uns que les autres!
Pour le pitch, vous l'aurez sûrement lu dans le résumé de l'accueil ou dans les autres critiques!
Je vous recommande fortement sa lecture, en espérant que vous y trouverez autant de plaisirs que j'en ai eu!
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Petit essai historique sur les sources de la cyberculture, ce livre est la transposition d'un exposé écrit pour une conférence qui s'est tenue en... 1985. On y parle déjà d'intelligence artificielle, de l'arrivée prochaine de créatures cybernétiques, c'est à dire de machines capables de se contrôler elles-mêmes, et de penser.
Théodore Roszak essaie d'expliquer comment la contre-culture des années soixante et soixante-dix, celle de Woodstock, des slogans "Peace and love", des expériences LSD et autres manifs anti-guerre du Vietnam, a pu mener les Etats-Unis - et dans leur sillage, tout le reste de la planète - à une civilisation de plus en plus dominée par la technique.
Il est tristement ironique de constater que ceux-là même qui prônaient la vie simple, le retour à la terre, ceux que Roszak a baptisé "les réversionistes" étaient en même temps fascinés par les débuts de l'informatique et des technologies qu'elle a permis de développer. Quoi de plus contradictoire en effet que l'artisanat, le "do it yourself", des communautés hippies, avec la lourde infrastructure nécessaire pour produire les puces, ce cœur des micro-ordinateurs sans lesquels rien de tout cela n'aurait pu se concevoir? L'aura qui a entouré les fondateurs d'Apple, les deux Steve (Jobs et Wozniak) n'éclaire pas tout, et en particulier le coup de pouce déterminant que leur a donné Hewlett-Packard.
Comment passe t'on de la contre-culture à une société de plus en plus dominée par les machines, l'informatique, l'électronique? La thèse de Roszak consiste à démontrer qu'il n'y avait pas de contradiction.
Au départ, le micro-ordinateur est vu comme la machine qui va mettre le savoir à la portée de tous. Les hippies et les autres tenants de la contre-culture se méfient de l'État (syndrome toujours très présent dans l'idéologie américaine); ils pensent que l'Etat cache des choses, ou ment. Il s'agit de mettre la vérité à la portée de tous. En deux mots, d'éveiller les consciences.
Car "Satori" est un terme japonais qui signifie "compréhension", mais qui dans le cadre du bouddhisme, désigne l'état d'éveil parfait. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser au terme "woke", qui lui aussi signifie "éveillé". Quelle ironie sinistre, de voir que l'explosion des cyber-technologies nous a entraîné dans un déluge d'informations, qui ne nous a pas rendu beaucoup plus éveillés qu'avant, et pas vraiment zen! Mais bon, je ferme cette parenthèse...
Par ailleurs, sous l'influence du bouddhisme, il est assez logique d'imaginer un futur où l'esprit - l'essence de l'être humain - se débarrasse enfin de son enveloppe charnelle. Et parvienne enfin à ce vieux rêve toxique: l'immortalité...
Quoi de plus naturel donc que de viser à mettre l'intelligence et la connaissance dans une machine intelligente? Une machine qui, entre autres, ne connaîtrait pas l'ennui, et serait donc susceptible de s'endormir pendant les quelques millions d'années nécessaires pour aller trouver dans l'univers d'autres planètes accueillantes?
Comme l'analyse en postface le philosophe Aurélien Berlan, cette curieuse bouillie techno-primitiviste se retrouve encore aujourd'hui chez certains hackers anti-capitalistes, qui prônent à la fois une critique aiguë de la civilisation, le retour à des formes de vie nomades, vegan, ou tribales, et l'usage de technologies high-tech comme l'ordinateur, outil jugé indispensable au renversement du système, alors qu'il en est le pur produit... Une réflexion toujours actuelle, sur l'évolution de nos sociétés hyper-industrialisées.
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Un livre intéressant, voire passionnant même si sa longueur peut en rebuter certains. L'intrigue est prenante et le livre donne à réfléchir sur le cinéma, les faux semblants, etc. Un auteur que je ne connaissais pas du tout pour ma part, et je ne suis pas déçu de l'avoir trouvé!
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Un roman vraiment agréable que j’ai pris grand plaisir à lire. Séparé en quatre parties inégales tant dans la longueur que dans l’intérêt, il se lit facilement.
La construction du récit est assez inhabituelle et selon moi, mieux vaut avoir lu Frankenstein de Mary Shelley pour bien comprendre. Le livre, bien qu’étant les mémoires d’Elizabeth, est en fait le récit de Robert Walton, le capitaine qui avait recueilli les dernières paroles de Victor Frankenstein. De retour de son voyage en arctique, le capitaine se lance à la recherche de preuve du monstrueux récit et du rôle joué par Elizabeth, car il sent qu’elle n’a pas été qu’une pauvre victime dans cette affaire.
Entre alchimie, science et savoir matriarcal, le roman donne une vraie place aux personnages féminins. Et rappelle que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». On retrouve totalement les craintes de Mary Shelley dans ce livre et c’est vraiment bien joué. Je n’ai parfois pas adhéré à tout le roman, surtout la 2e partie qui est assez longue sur la tentative de création du Grand-Œuvre. Les deux dernières parties joue sur la crédibilité du lecteur qui avec les annotations de Robert Walton, nous jette le trouble.
La seule chose que je n’ai pas aimée, c’est que l’auteur a pris la liberté d’appeler la créature Adam… Certes c’est tout à fait logique, mais personnellement ça m’agace car c’est « trop facile ». Et pour moi cela fait perdre un élément clé du monstre : son absence de nom justement.
Je regrette aussi un peu toujours cette opposition homme/science VS femmes/Nature… Comme si les femmes ne pouvaient pas façonner le monde comme les hommes puisqu’elles sont « par nature » liées à la nature parce qu’elles donnent la vie. Mais dans le contexte de Frankenstein …bin c’est logique aussi d’inclure cette dichotomie.
Quoi qu’il en soit, c’était vraiment un super roman, prenant et plein de mystère qui nous mène vers le terrible dénouement que, hélas, nous connaissons.
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Selon le Washington Post "Emmenez ce livre le matin sur la plage et sachez que vous n'irez pas déjeuner, certainement pas dîner non plus. La conspiration des ténèbres est hypnotique. On a du mal à s'en relever ". Et bien, je crois que je n'ai pas lu le même livre. 760 pages dont les 300 premières sont vraiment inintéressantes car je m'intéresse peu au cinéma. J'avais l'impression de lire une thèse : style lourd avec très peu de dialogue. Puis le style universitaire se désagrège peu à peu pour enfin arriver à un style plus romanesque avec des dialogues. Mais que c'était dur d'être captivée par ce roman... J'ai persévéré ne comprenant pas pourquoi je ne suis pas plus intéressée. Enfin, les 100 à 200 dernières pages ont réussi à attirer mon attention.
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