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Citations de Thich Nhat Hanh (519)


L'attention, voie unique
Ô moines, il existe une voie merveilleuse, unique
Qui aide les êtres à réaliser la purification,
À transcender le chagrin et la peine,
À détruire la douleur et l’anxiété,
À parcourir le juste chemin,
À atteindre le Nirvâna.
Cette voie,
ce sont les quatre établissements de l’attention.
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Ou non-attachement, non-discrimination, égalité d’esprit, lâcher-prise. Si votre amour contient de l’attachement, il n’est pas véritable.
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La joie envers soi-même et pour la personne aimée. C’est le bonheur que l’on ressent lorsque les autres sont heureux. C’est une joie faite de paix et de contentement. La joie est pour tout le monde.
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Ces techniques peuvent être résumées en cinq étapes :
Reconnaître. Si l’on est en colère, on dit : « Je sais que la colère est en moi ».
Accepter. Si l’on est en colère, on ne le nie pas. On accepte ce qui est présent.
Embrasser. On prend sa colère dans ses bras comme une mère prendrait son bébé en pleurs dans ses bras. Notre pleine conscience embrasse notre émotion et cela suffit déjà à calmer notre colère et à nous calmer.
Regarder profondément. Une fois notre calme retrouvé, nous pouvons regarder profondément ce qui a fait naître cette colère, ce qui a causé la gêne de notre bébé.
Pratiquer la vision profonde. Le fruit du regard profond est la compréhension des nombreuses causes et conditions, principales et secondaires, qui ont fait naître notre colère, qui ont fait pleurer notre bébé. Notre bébé a peut-être faim, à moins que sa couche ne soit trop serrée. Notre colère a été déclenchée par les paroles blessantes qu’un ami vient de nous dire, et soudain on se rappelle qu’il ne va pas très bien aujourd’hui parce que son père est sur le point de mourir. Nous continuons de pratiquer le regard profond jusqu’à commencer à comprendre ce qui a pu causer notre souffrance. Avec la vision profonde, nous savons ce qu’il faut faire et ne pas faire pour changer la situation.
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Pour prier il est essentiel que le corps, la parole et l'esprit soient harmonieusement présents.
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Nos mères et nos pères continuent en nous. Notre libération est leur libération. Tout ce que nous faisons pour notre transformation, nous le faisons aussi pour leur transformation, et pour nos enfants et leurs enfants.
p. 159
L'énergie de la compassion en vous transformera la vie et la rendra plus belle. La compassion est toujours née de la compréhension, et la compréhension est le fruit du regard profond.
Marchant avec joie dans la dimension ultime, marchez avec vos pieds, non pas avec votre tête. Si vous marchez avec votre tête, vous serez perdu.
p. 164
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« Cultiver l'esprit d'amour », Thich Nhat Hanh, Éditions Pocket (J.-C. Lattès) © mai 1997
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En pratiquant le regard profond, vipasyana, nous voyons la vraie nature de l'inter-être, et notre ignorance est transformée en sagesse. Si après avoir lu l'Avatamsaka-Sutra, vous allez faire une méditation marchée, le monde sera un peu plus radieux. Il y aura plus de lumière, plus d'espace, plus de fleurs et plus d'océans. Les oiseaux seront plus nombreux à chanter et vous aurez plus de temps pour écouter leurs chants. C'est aussi une production de l'esprit. Si nous continuons à pratiquer le regard profond ensemble, nous pourrons produire le monde de l'Avatamsaka immédiatement. C'est la meilleure façon de réduire la souffrance. Réduire la souffrance, c'est réduire la somme d'ignorance, notre principale affliction. Tout pénètre tout le reste. Nuire à quelqu'un, c'est nuire à nous-mêmes et à tout le monde en même temps. Soulager quelqu'un, c'est soulager tout le monde, y compris nous-mêmes. Comprendre cela permet le genre d'actions qui sont vraiment nécessaires, grandes actions accomplies par le bodhisattva Samantabhadra.
p. 156
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Si vous savez que la Terre est un organisme vivant, vous saurez comment la protéger, parce que protéger la Terre et l'air autour d'elle, c'est nous protéger nous-mêmes. Tout est lié à tout le reste. Sauver notre planète, c'est nous sauver nous-mêmes, nos enfants et nos petits-enfants. C'est une idée très profonde de l'enseignement du Bouddha.
p. 125
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La meilleure façon de pratiquer, selon l'esprit de la non-pratique, c'est de ne pas s'attacher aux formes. Supposons que vous pratiquiez très bien la méditation assise. Les gens vous regardent et voient que vous êtes un pratiquant assidu. Votre assise est parfaite et vous commencez à ressentir une certaine fierté. Pendant que les autres dorment encore et qu'ils arrivent en retard à la salle de méditation, vous êtes déjà installé, dans une position parfaite. Si vous voyez les choses ainsi, le bonheur qui résulte de votre pratique sera limité. Mais à partir du moment où vous comprenez que vous pratiquez pour tout le monde, même si toute la communauté dort encore et que vous êtes le seul à pratiquer la méditation assise, tout le monde en profitera et votre bonheur sera sans limites. C'est ainsi que nous devons pratiquer la méditation : sans forme, dans l'esprit de la non-pratique.
p. 93
Un bodhisattva pratique sans s'attacher aux formes ; c'est pourquoi sa pratique est une pratique de non-pratique. Vous pratiquez sans avoir l'air de pratiquer. C'est la forme de pratique la plus profonde qui soit.
p. 95
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L'impermanence est à considérer en termes de temps, le non-soi en termes d'espace.
p. 73
De nombreux érudits disent que le nirvana est une forme de nihilisme, l'anéantissement de toute chose, et que les bouddhistes aspirent au non-être. Ils ont été mordus par le serpent du nirvana. Le Bouddha a dit dans de nombreux soutras que les ascètes et les brahmanes décrivent à tort ses enseignements comme étant une forme de nihilisme. Le Bouddha nous offre le nirvana pour nous sauver de l'attachement aux notions d'impermanence et de non-soi.
p. 74
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Dans la philosophie occidentale, le terme « être en soi » est très proche du terme bouddhiste « ainsité », la réalité telle qu'elle est, libre de toute conception ou de tout préjugé. Vous ne pouvez pas la saisir, parce que saisir la réa-lité à l'aide de concepts et de notions, c'est comme vouloir attraper l'espace dans un filet. Il faut donc pénétrer la réalité d'une façon non conceptuelle et cesser d'utiliser des concepts et des notions. Le Bouddha nous a fourni un instrument pour nous en défaire et pour toucher la réalité directement. Si vous continuez à vous attacher à des notions et à des concepts bouddhistes, vous passerez à côté des choses. Vous portez le radeau sur vos épaules.
p. 63
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Dès lors qu'un bodhisattva s'attache à l'idée qu'un soi, une personne, un être vivant ou une durée de vie existent, cette personne n'est pas un authentique bodhisattva. Si nous sommes conscients qu'un soi est toujours fait d'éléments non-soi, nous ne serons jamais prisonniers de la notion de soi ou de non-soi et n'aurons jamais peur de l'utiliser. Si nous pensons que la notion de soi est mauvaise ou dangereuse, alors la notion de non-soi risque de se révéler plus dangereuse encore. Ce n'est peut-être pas bien de s'attacher à la notion de soi, mais c'est encore pire de s'attacher à la notion de non-soi.
p. 57
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Nous avons vu que notre notion du bonheur est quelque chose de dangereux, mais c'est aussi le cas de notre notion de Dieu, du nirvâna ou du Bouddha. Un jour, lors d'un enseignement sur le Dharma, un maître zen a employé le mot Bouddha. Comme il était en pleine conscience, il a voulu préciser : « Je n'aime pas utiliser le mot Bouddha ; je suis même allergique à ce mot. Chers amis, savez-vous que chaque fois que je prononce le mot Bouddha je dois aller aux toilettes me rincer la bouche au moins trois fois ? »
p. 76

Le mot Bouddha et la notion de Bouddha ont entraîné beaucoup de compréhensions erronées et même de souffrance. Avez-vous une notion du Bouddha ? Si tel est le cas, prenez garde ! Vous savez qu'il y a trois ans vous aviez une idée du Bouddha et que maintenant, après trois ans de pratique, vous en avez une autre. C'est peut-être une meilleure idée, mais cela reste une idée.
La vie est précieuse, trop précieuse pour qu'on la perde à cause de notions et de concepts. Très souvent on se nourrit de mots, de notions et de concepts, et pas seulement un jour ou deux mais toute notre vie. Des concepts tels que nirvâna, Bouddha, Terre pure, Royaume de Dieu et Jésus ne sont que des concepts. Il faut donc faire preuve de la plus grande prudence et ne pas déclarer une guerre ou détruire les autres à cause de nos concepts.
p. 77
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Une nation aussi peut avoir une idée du bonheur. Par exemple, un groupe de personnes est persuadé que le bonheur de ce pays dépend de la réalisation d'une idée, qu'il s'agisse d'une doctrine économique, théologique, ou encore d'une idéologie. Ces gens en sont tellement convaincus qu'ils vont tout faire pour défendre et promouvoir cette idée et s'opposer à toute autre notion du bonheur. C'est le début d'une approche totalitaire du bonheur. Un gouvernement ou un parti fera usage de sa force pour réaliser cette idée du bonheur. Ce pays mettra peut-être soixante-dix ans ou cent ans à essayer d'appliquer cette idée du bonheur, au prix de nombreuses...
p. 72

... souffrances et tragédies. L'Union soviétique avait pris l'habitude d'interner en hôpital psychiatrique ceux qui n'avaient pas la même idée du bonheur, de sorte que beaucoup de gens et beaucoup de bonheur ont été sacrifiés.
Tous ces systèmes devront pourtant se réveiller un jour. Quand ils comprendront que cette idée n'est pas parfaite et qu'il y a de nombreux éléments qui ne correspondent pas à la réalité ni aux besoins et aux aspirations des gens, ils abandonneront cette idée du bonheur et le pays aura une nouvelle chance. C'est le cas par exemple quand un pays exige de ses habitants qu'ils soient des héros alors qu'ils n'en ont peut-être pas envie. Si les dirigeants ne tirent pas les leçons des souffrances du passé, ils répéteront exactement les mêmes erreurs avec une autre notion du bonheur. Et qui sait pour combien de temps encore ? Une notion est par conséquent toujours dangereuse.
p. 73
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Si vous êtes chrétien, vous sentez que Jésus-Christ est votre demeure. C'est très agréable de considérer Jésus comme votre maison. Si vous êtes bouddhiste, c'est très bon de penser au Bouddha comme votre maison. Votre maison est accessible ici et maintenant. Le Christ est là, le Bouddha est là. La pratique, c'est de savoir les toucher, de toucher votre chez-soi. Vous appelez le Christ « le Christ vivant », vous ne pouvez donc pas croire que le Christ est seulement quelqu'un qui a vécu dans le passé et qui n'est plus là.
p. 41
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La vague qui regarde profondément en elle s’aperçoit qu’elle est faite de toutes les autres vagues, si bien qu’elle ne se sent plus coupée du reste du monde. Elle sait reconnaître que les autres vagues sont aussi « chez elle ». Quand vous pratiquez la marche méditative, marchez de manière à reconnaître votre demeure, ici et maintenant. Voyez les arbres comme votre demeure, l’air comme votre demeure, le ciel bleu comme votre demeure et la terre sur laquelle vous marchez comme votre demeure.
p. 40
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Quand vous dites que l'humanité a été créée par Dieu, vous parlez de la relation entre l'eau et la vague. Dieu n'a pas créé l'homme de la même manière qu'un menuisier a créé une table. Tous nos amis chrétiens seront d'accord sur ce point. La manière dont Dieu a créé le cosmos est assez différente. On ne peut confondre les deux dimensions. On ne peut considérer Dieu comme une chose qui opère dans le monde des phénomènes. De nombreux théologiens ont pu le constater. Paul Tillich a dit que « Dieu est l'essence de l'être » ou le « fondement de l'être ». L'« essence de l'être » est l'aspect nouménal de la réalité. Dieu n'est pas un être dans le monde phénoménal. Il est l'essence de l'être. Je pense que les chrétiens comme les bouddhistes ne devraient pas avoir de mal à s'entendre sur ce point.
On peut parler du monde phénoménal mais il est très difficile de parler du monde nouménal. Nos concepts et nos mots ne peuvent décrire Dieu. Aucun des adjectifs et des noms utilisés pour décrire les vagues ne peut rendre compte de Dieu.
p. 12

On peut dire d'une vague qu'elle est grosse ou petite, belle ou laide, qu'elle s'élève ou s'abaisse ; mais aucune de ces notions ne peut être appliquée à l'eau. Dieu n'est ni gros ni petit. Dieu n'a ni commencement ni fin. Dieu n'est ni plus beau ni moins beau. Aucune idée permettant de décrire le monde phénoménal ne peut s'appliquer à Dieu. Mieux vaut par conséquent ne rien dire au sujet de Dieu. Pour moi, le vrai théologien est celui qui ne parle jamais de Dieu.
Le fait qu'on ne puisse pas parler de Dieu ne signifie pas que Dieu n'est pas accessible. Je suis d'accord avec André Gide quand il dit que « Dieu est présent vingt-quatre heures par jour ». La question est de savoir si l'on touche Dieu vingt-quatre heures par jour ou même une heure par jour.

Toucher Dieu, toucher le nirvâna

Dans la pratique chrétienne comme dans la pratique bouddhique, si vous n'êtes pas capable de toucher le monde phénoménal en profondeur, il vous sera très difficile voire impossible de toucher le monde nouménal — l'essence de l'être. Si vous êtes conscient de l'air pur que vous respirez, si vous pouvez le toucher profondément, le savourer pleinement, vous avez une chance de toucher l'essence de l'air pur. C'est comme pour la vague lorsqu'elle touche l'eau. Cette pratique qui consiste à toucher profondément les choses au niveau horizontal nous donne la capacité de toucher Dieu — de toucher le niveau nouménal de la dimension verticale.
p. 13
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