Thierry Dedieu

Le Bougni est un enfant. Un enfant intelligent, très intelligent. Pour les parents, c'est dur ! C'est dur de devoir répondre aux questions innombrables qu'il pose sans cesse.

Alors comme les mots se bousculent dans sa bouche, ses propos deviennent incompréhensibles, parce qu'ils sont tous collés à la suite.

Le Bougni se fabrique son propre langage, et ne communique qu'avec les choses. Jusqu'à sa rencontre avec Lola...

Ce merveilleux petit ouvrage traite de l'autisme et de la difficulté de ceux qui en sont atteints de communiquer avec les autres. C'est plein de poésie, c'est frais, ça parle de choses graves avec la "légèreté d'un papillon de nuit" qui laisse des messages odorants sur le rebord des fenêtres et sur les poignées de porte.

Magnifique grand album jeunesse aux illustrations d'une grande douceur et d'une beauté époustouflante.

Le texte rappelle les comptines aux ritournelles récurrentes dont les enfants raffolent qui leur permettent de se projeter dans l'histoire de ce petit bonhomme de neige dont la générosité sera récompensée.

Je vais le lire durant le mois de décembre dans le cadre de mon bénévolat Lire et faire lire avec un grand plaisir.
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"Un Noël pour le loup" nous invite à un repas de Noël pas comme les autres. Cette année, le loup est bien décidé à rompre sa solitude et tendre une main amicale à ses voisins en les invitant à un repas de Noël. Mais ces derniers vaincront ils leur peur ou laisseront ils les préjugés prendre le dessus ?



Le grand format de l'album permet d'apprécier plus pleinement les illustrations, particulièrement expressives. On pourrait croire qu'un album sur Noël est forcément joyeux. Ce n'est hélas pas le cas ici. J'ai eu le cœur brisé pour ce loup solitaire qui tente en vain de se rapprocher de ses voisins... Il semble tellement désireux de faire plaisir ! Quelle tristesse que ses voisins ne dépassent pas leur peur pour venir le retrouver... C'est donc un album de Noël certes beau mais empreint d'une pointe de tristesse et d'amertume que nous offre Dedieu.

L'été, la petite An-Ju se rend chez son grand-père sur une île de pêcheurs. Là-bas, il y a plein de choses à observer. La petite fille remarque un jour le tatouage de son grand-père. Plutôt observatrice, elle se rend compte qu'il n'est pas le seul villageois à avoir ce dessin sur la peau...



J'aime le parti pris des illustrations : des gros plans nous montrent des détails auxquels la petite accorde son attention et on ne voit pas les visages des personnages. Le texte est soigné et nous plonge dans l'atmosphère poétique de l'enfance. C'est également un voyage en Asie avec la fête des âmes, le chat porte-bonheur,... Et la puissance du secret du clan, ah quelle merveille indicible !



"Le secret du clan" est un très bel album, qui touche aussi les grands.

Alors que la Ministre de la Culture cherche une façon de convaincre ses collègues de l’importance de la culture, l’idée lui vient de décréter des journées sans culture: ni musique, ni musée, ni smartphone ou télévision, tout accès à la culture sera banni ses jours-là. Le temps fait son effet et bientôt, l’homme suffoque et manque d’oxygène, son quotidien devient un véritable enfer.

L’auteure souligne la nécessité vitale de la culture en utilisant une méthode de sensibilisation radicale et totalitaire. La culture est l’essence même de ce qui fait l’homme et lui est aussi nécessaire que l’air l’est à nos poumons pour respirer. Superbement illustré par Thierry Dedieu, le texte prend vie au travers du trait caricatural et terriblement expressif des personnages.

Si j’étais ministre de la culture est un album qui fait écho à notre situation actuelle et qu’il est important de lire et de faire lire à tous et peut-être encore plus aux sceptiques.
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Cette histoire de Kuro Jiki nous rappelera graphiquement dans sa touche épaisse et calligraphiée, les monochromiques contes de sagesse illustrés par Thierry Dedieu aussi édités chez Hongfei.



L'histoire.

Il y a un vieil adage déclarant que " Derrière chaque grand homme, il y a une femme".

Cela rendra hommage d'une façon générale à l'assistance féminine, à sa mission de soutien et de bon conseil rendu dans le couple. Le sens de l'adage ira même parfois encore plus loin, impûtant à ses femmes certaines grandes idées et une vraie tâche de muse de la sagesse.



Cela sera plus que ça ici, avec " La femme du potier". Le potier est un grand maître de l'Art et son élève secrète dépassera le maitre.

C'est l'histoire donc de l'épouse du potier.



La femme du potier est une épouse aimante et aimée.

Mais suivant une tradition, elle n'était pas autorisée à franchir le seuil de l'atelier du maître.

La curiosité de l'épouse la conduira à observer son époux pendant son travail, de la fenêtre extérieure.

Le reste sera surprenant.

Non pas parce que l'épouse brisera la règle et s'essaiera à imiter son mari en concevant des pots dans l'atelier, mais parce qu'elle trouvera une sensibilité artistique qui dépassera celle du mari, suivant certains critiques venus admirer l'oeuvre du maître.

Ce qui sera aussi étonnant, c'est que les spécialistes de la culture mettront de côté les traditions pour le seul bénéfice de l'art, surprenant la femme en train de créer.

L'auteur imaginera un conte où devant la critique, le mari cédera facilement aux exigenges de l'Art, supportant à son tour sa femme et la servant au final, comme elle le faisait de bon coeur.

N'est-ce pas le secret d'un mariage réussi?

Un album très étonnant et finalement réjouissant pour un jeune public féminin.



Au fait, chers jeunes lecteurs, Kuro Jiki est aussi le pseudonyme de Thierry Dedieu chez Hongfei ( clin d'oeil complice).

"Lis et passe à ton voisin!"...surtout s'il est ministre. Ce texte a été écrit à l'invitation du Conseil québécois du théâtre, à l'occasion de la campagne électorale québécoise de 2014. Je ne sais s'il en a influencé le résultat, mais il s'agit là d'un véritable manifeste.

Carole Fréchette s'est pliée au jeu du "si j'étais ministre de la Culture". Et comme souvent, ses autres collègues du gouvernement, malgré leur bienveillance, continuent d'affirmer qu'il faut privilégier les vraies urgences. Alors, notre nouvelle ministre instaure des "journées sans culture". Plus de musique, de danse, de spectacle de rue. Les objets de la vie quotidienne seraient désespérément uniformes et fonctionnels en l'absence d'arts appliqués. Des journées sans lecture! Vous imaginez cela...

Le livre est illustré par Thierry Dedieu. Ses caricatures grand format présentent avec humour ce monde devenu si triste. J'ai tellement de peine pour ce gardien de musée qui surveille des tableaux retournés!

Et finalement, cette histoire n'est pas si invraisemblable. En ces temps de pandémie, le texte traduit notre vie quotidienne. Les salles de cinéma, les musées, les théâtres, sont fermés. En Belgique, les librairies et les bibliothèques sont restées ouvertes, reconnues comme essentielles.

Ces "journées sans culture" devaient durer "le temps qu'ils cessent de me considérer comme ministre du superflu et qu'ils m'invitent à la table de l'essentiel, en tant que ministre de l'équilibre des âmes, du battement des cœurs, de la respiration. Ministre de l'oxygène. "

Puissions-nous tous bientôt respirer !

Un hommage avec une minute de silence, en appréciant ces superbes dessins, à la mémoire de nos arrières grands-pères courageux. En ce qui me concerne, il s'agit de mes grands-pères car si ce livre est classé en jeunesse, il convient à toutes les générations. Pas de textes, à part la lettre en fin d'album, mais les dessins suffisent, pas de besoin de mots pour ressentir la dureté de cette guerre.

Six haïkus illustrés avec tendresse sont présentés dans ce grand et bel album pour ravir les sens des bébés. Thierry Dedieu a écrit ces haïkus en lien avec la saison automnale, inspirés probablement de ses balades dans la nature, qu'il décrit avec poésie et douceur. Il a par ailleurs fait l'expérience de la lecture de ses textes et de la présentation de ses illustrations à des touts-petits. Succès garanti ! Bébé adore car il peut observer les formes en noir et blanc sur un format très grand, ce qui laisse la place à l'exploration !

Les monstres et la peur qu’ils inspirent est un thème récurrent chez les tout petits, ce livre est parfait pour dédramatiser et aider les enfants à les surmonter à l’aide de Flaps à ouvrir pour voir ce qu’il y a chez chaque monstres. Un monstre par double page avec quelques lignes explicatives et une découverte pour chacun d’eux. C’est un album court, les illustrations sont simples mais efficaces et les enfants vont adorer se faire peur. Le format est pratique pour les petites mains, les flaps sont superbes mais un peu fragiles à replier. Les enfants alterneront rires et peurs et nul doute que vous passerez un bon moment.



Convient à des enfants de 6 ans .



ALORS ? CA VAUT LE COUP ?



Oui, c’est un sujet incontournable pour les tout petits et ce sera l’occasion d’échanges sympas.
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On dit que les plus courte sont les meilleures.

C’est vrai plus que jamais dans ce cas-ci (et en général dans cette collection « Petite Poche » de Thierry Magnier. De toute façon il n’y a pas besoin de plus de mots pour exprimer l’horreur de ces déracinements (idem pour les réquisitions – d’hommes et de bêtes – durant la guerre).

Je m’attendais à ce que l’histoire soit émotionnellement dure. Malgré tout j’ai pris la décision de la lire dans le bus ce matin. Mes larmes ont coulé toute seule alors que je me trouvais dans un lieu public (évidemment je connais et j’aime les chevaux). Mais heureusement Thierry Dedieu a pensé à nous et a écrit un « happy end » afin que nous puissions passer une bonne journée.

Cet ouvrage est bouleversant. C’est un incontournable ; oui je sais, il y a beaucoup d’incontournables. Par contre ce peut être une bonne manière d’amener les enfants à connaître cet aspect de notre histoire, les conditions de travail dans les mines, encore présentes dans bien des parties du globe, et de là, le départ à un nouveau questionnement/intérêt.

Une nuit d'orage, le totem du village se fait foudroyer, il faut donc en tailler un nouveau. Travail qui se révéler bien plus ardu que l'on aurait pu le penser. Chaque tentative se solde par un échec jusqu'à ...

Un album très rigolo qui traite simplement de l'orgueil. Y a-t-il un message caché pour les adultes ? On peut le penser. Un livre sans texte qui permet d'éveiller l'imagination des enfants qui se racontent leur propre histoire.

La couverture n'est pas trompeuse, pour une fois qu'un livre à toucher l'est pour de bonnes raisons ! Car en faisant de judicieuses guilis, le lecteur va pouvoir sauver des animaux de leurs prédateurs !

Illustrations très réussies, et un grand format que l'on adore !

Un album fantastique, prompt et habile qui expose une vérité acerbe quant à la perception et la conception de la culture aujourd’hui au sein d’une société telle que la nôtre. Les illustrations s’accompagnent avec justesse et participe au propos incisif, tout en rajoutant une plus value à l’ouvrage. À offrir à tous.tes celleux qui considèrent la culture comme facultative à la civilisation ! Top !

Lorsque le roi des bois rend visite à son cousin le roi des sables, il ne tarit pas d’éloges à l’égard de ce royaume sur la plage et de la superbe vue qu’il a sur la mer du haut de ses tours de sable fin. Malheureusement, le roi des sables, tout heureux de ses compliments, est tout de même triste. Le lendemain, c’est le jour de l’équinoxe et comme chaque année, ce jour est funeste pour son royaume : la mer monte au plus haut et vient détruire son château. Cependant il s’y est résolu, depuis tant d’années. Il sait que la nature « se laisse admirer mais jamais dompter ».



On a ici un superbe album cartonné, avec des illustrations qui sont peu communes à notre auteur/illustrateur. Ce sont de vrais décors façonnés avec du sable, pris ensuite en photos. De très beaux effets, qui appuient la poésie et l’émotion du texte.



Pour découvrir d'autres albums avec comme personnage principal un roi, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..

Cet album est généralement plus grand que ses petits lecteurs. Son format et sa musicalité en fond un outil parfait pour les « heures du conte ». L’auteur reprend des phrases de la météo. Elles ne sont pas courantes. Aujourd’hui, vous aurez moins de chance de les entendre à la télévision qu’il y a vingt ans. Le texte est complexe pour un adulte, car il y a des noms de vents peu usités, des échelles de valeurs… La musique et le rythme des mots captivent les touts petits. Le fort contraste des illustrations en noir sur blanc plait aussi.

J’ai remarqué que plus je lisais de livre avec des mots compliqués, plus les enfants essayaient de dire des mots longs. Ils ne comprennent pas tout, mais absorbent plus d’informations qu’on pourrait croire. Ils remarqueront quand les illustrations sont drôles, avec ou sans rapport avec le bulletin météo qu’on leur raconte. C’est une agréable surprise.

c'est un très bon livre a lire, c'est une belle histoire entre un jeune africain, Yakouba et son meilleur ami lion kibwe

N'hésitez pas à lire la suite de leurs aventures du même auteur

Les dessins de Thierry Dedieu sont toujours aussi incroyables et forts. Voilà encore un ouvrage qui pousse à se demander si la beauté et l'émotion les plus puissantes ne naissent pas avant tout des images et des textes qui semblent (semblent seulement!) les plus simples, tant ils vont à l'essentiel. Il y a là évidemment matière à débat et il s'agit d'un ressenti purement personnel mais ce type d'album merveilleux invite à se poser la question.

Permettez-moi de donner tord au célèbre PEDIATRE ET PSYCHANALYSTE de son ETAT, Aldo NAOURI, qui nous expliquai que "RIEN N'EST GRATUIT" Or précisément cet album pour bambin explique que précisément, JE DONNE POUR RIEN, saperlipopette! SI quand je donne, je reçois un sourire, et ça c'est la meilleur explication à délivrer à tous les Consommateurs qui font que cela va mal!

A MON AVIS IL FAUT EN FINIR AVEC LE COMMERCE QUI RAPPORTE? QUELQUE QU'IL SOIT!

Le petit bonhomme de neige décide de partir « à la recherche du Père Noël », avant de partir, le petit bonhomme prend un baluchon, y ajoute des cookies pour lui et un cadeau pour le Père Noël .La route est longue jusqu’à la Laponie. Il ne connaît pas le chemin. Il va solliciter l’aide des animaux qu’il va croiser sur sa route. Chacun lui demande quelque chose afin de le satisfaire, à chaque fois « c’est le prix à payer pour aller plus loin ».

Il arrive un moment où le petit bonhomme de neige n’a plus rien du tout, plus de nez, plus de chapeau, plus d’écharpe, plus de baluchon, et même plus le cadeau pour le Père Noël.

Il rencontre alors l’ours, qui se met en colère quand il lui annonce qu’il n’a plus rien. Il chante une comptine, et l’ours aime et en redemande…

Quelle route semée d’embûches , il a parcouru mais enfin il est arrivé près du traîneau du Père Noël. Et maintenant il n’a plus rien à donner.

La fin de l’histoire est adorable, ce livre est attachant et attendrissant par le message qu’il délivre. Les illustrations sont de toute beauté.
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