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Critiques de Thierry Dedieu (510)
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Un loup au paradis

L'histoire d'un loup qui rêve d'un vie paisible de mouton loin de la férocité de ses congénères.

Les illustrations grand format sont géniales (celle du loup mangeant des fleurs est ma préférée!).

Un tout léger bémol sur la fin qui aurait peut-être méritée une petite phrase pour une meilleure compréhension de la chute. Même le Papa a eu du mal à comprendre...
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Le pacificateur

Un petit garçon espère recevoir un robot destructeur. Mais, en ouvrant la boîte, c'est un ours en peluche ! Il le pose sur une étagère et reprend ses anciens jouets (monstres, dragons, robots, soldats) qui eux peuvent se faire la guerre. Pour Nours, cette vision est un cauchemar et il tente vainement d'instaurer la paix entre les jouets. Au lieu de ça, les autres jouets l'enrôlent. Nours ne supporte plus tout ça et déserte !
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Le Roman noir du jardin

: Encore un album autour de la chaine alimentaire des animaux.

Deux avantages:

- Aborder avec pédagogie ludique l'ordre naturel

- Inspirer le goût aux romans policiers jeunesse et même la BD.



Thierry Dedieu fera toujours preuve de créativité pour proposer un sujet moulte fois abordé et sous des angles originaux, même parfois artistiques: la Nature.

" Les sciences naturelles de Tatsu Nagata"(Syros), c'est lui.

Les carnets de nature de Marie-Louise Dumarais et Edmond De Garenne,c'est encore lui ("Carnet de voyage auprès de mon arbre", "Carnet de voyage autour de mon étang" - Seuil jeunesse - ). L'auteur-illustrateur racontant la nature avec humour et parfois noir comme ici, contournera les problèmes d'images artistiques et éditoriales en signant ses ouvrages d'un personnage fictif, pouvant aussi ainsi profiter de son goût pour l'éclectisme et varier les techniques à chaque projet.



" Le roman noir du jardin" transformera une aventure naturelle crue mais simple à raz du sol et chez les animaux en roman d'aventure noir plein de rebondissement (les insectes et les batraciens sautent beaucoup).

Les grands lecteurs souriront en reconnaissant l'habillage des romans polars noirs adultes des concurrents Gallimard. Bel hommage et une belle reconnaissance de leur notoriété très appréciée.



Le crime sera un crime en série mais pas commis par le même "assassin", simplement commis en chaine au même endroit.

Le jardin ne nous aura jamais paru aussi hostile, Dedieu ôtant la couleur et faisant correspondre le jeu d'ombre à la tension ambiante. Nous ne serons pas loin non plus des romans graphiques thrillers adultes en noir et blanc.

C'est l'action redescendue à hauteur d'insectes et de crapauds qui réservera le livre à un public d'enfants.

Tout commencera avec une pauvre libéllule qui poussera son dernier cri en haut d'une fleur. Tout se passera presque toujoursen ombres et à contre-jour.

Un Despérado du Far West vous conseillerait volontiers de vous méfier du contre-jour pour un duel au pistolet.



Le corps disparaitra rapidement avec l'équipe de nettoyeur des scènes de crime, les fourmis.

On le devinera, le groupe comptera sur le professionnalisme de chacun si il emprunte un autre chemin pour se rendre à la fourmilière. Mais cela sera sans compter sur la férocité des caïds du jardin, tâpis dans les herbes, camouflés dans les branches et l'on se dira volontiers que la vie du jardin n'est pas toujours de tout repos. Question d'angle de vue et de perspectives.



À tour de rôle, les petites bestioles vont se sauter dessus, annonçant à chaque fois et sereinement un animal plus gros, qui se fera gober à son tour.

Le serpent aura l'honneur de figurer sur la 1ère de couverture, il est le pire, il est à penser.

Le clin d'oeil final nous répondra que même si la dernière créature du livre

n'est pas celle le plus à redouter, qu'elle dort beaucoup, qu'il ne faudra pas la sous-estimer car elle ne le fera que d'un oeil. La coquine.
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La tirade du nez

Incontournable Album Théâtre Janvier 2024





C'est bien le premier album pour la section Théâtre jeunesse que je croise, et je flaire avec nostalgie un de mes passages préférés, la très comique et désormais connue "tirade du nez" de la pièce "Cyrano de Bergerac" d'Edmond Rostand. Avec ses délectables jeux de mots, ses figures de styles et son humour auto-dérisoire franc et assumé, ce passage est autant une ode au nez qu'un pied-de-nez à l'ignorance et au manque d'imagination. Non, mais si vous deviez insulter, de grâce faite-le avec panache, pour qu'au moins nous puissions en rire! Mais bon, idéalement, dans l'absolu, je vous invite quand même à préférer les compliments, c'est meilleur pour l'estime de soi. Bon, trêves de futilités!





L'album, qu'en est-il? Nous partons du moment où le vicomte de Valvert, avec son manque de verve et de créativité, lance à Cyrano une insulte d'une fadeur qui a de quoi faire froncer le nez, celui de notre amateur de Lettres le premier. Piqué non par l'intention ( qui est certes déplaisante) mais par la mollesse des propos, Cyrano se lance alors dans une énumération de divers façons de mettre en évidence le trait particulier de son organe olfactif si difficile à ignorer.

Voici:

" Ah! Non! c'est un peu court, jeune homme! On pouvait dire...Oh! Dieu!...bien des choses en somme...En variant le ton,-par exemple, tenez:"



"Agressif: Moi, monsieur, si j'avais un tel nez, Il faudrait sur-le-champ que je me l'amputasse! "

Oh, joie, du subjonctif imparfait, c’est savoureux!



Le très classique:

"Descriptif: C'est un roc!...c'est un pic...c'est un cap! Que dis-je, c'est un cap?...C'est une péninsule!"



Le très mignon ( et tout aussi parfaitement subjonctif) :

"Gracieux: Aimez-vous à ce point les oiseaux Que paternellement vous vous préoccupâtes De tendre ce perchoir à leur petites pattes?"



Celui-dont-j'ai-du-chercher-le-mot-dans-le-dictionnaire:

"Truculent ( Def: Haut en couleur, cocasse ): "Ça, monsieur, lorsque vous pétunez ( ohoho) , la vapeur du tabac vous sort-elle du nez Sans qu'un voisin ne crie au feu de cheminée"

Vous avez remarqué les trois "nez" dans cette réplique?



Bon, je ne peux pas tous les mettre, même si c'est tentant. Ils sont tous fort amusants, parce qu'exagérés, imagés ou encore fort bien associés. Pas étonnant que ce passage de la pièce soit aussi populaire encore de nos jours.





Et en parallèle, c'est une belle expression de la richesse de la langue française et des joies d'avoir autant de synonymes. La langue française est très imagée, en voici un bel exemple. Et à cela s'ajoute l'importance du "ton", qui change complètement l'approche de celui qui parle et la réception de celui qui reçoit ( en pleins dans le nez). Les émotions et les intentions prennent ici une part importante de l'effet comique. Certaine sont gentiment moqueuses, d'autres cinglantes, certaines attendrissantes et d'autres plus neutres en étant pratiques ou observatrices.





Côté illustrations, je n'ai pas assez de vocabulaire artistique pour définir en un mot ce genre de graphisme. Je dirais que ça ressemble à du collage de photos en assemblage avec de la géométrie et de grandes formes de couleurs homogènes. Il n'y a que cinq couleurs: Bleu ciel, rouge carmin, noir, blanc et ocre. Un peu abstrait et symbolique, on utilise les assemblages pour créer des scènes qui ont des éléments de rappel des textes et bien sur, le "nez", souvent représenté rouge avec un œil et son sourcil, rappel qu'il est la vedette, quand il ne change pas de forme pour devenir un bâtiment. Ah et il a une moustache! Comme Cyrano. Le nez est donc souvent son incarnation, restreint à un simple nez, mais après tout, quel nez! Autant qu'il prenne toute la place. Et je remarque le côté "granuleux" des zones de couleurs, ce qui lui donne l'air un peu vieillot et lui confère plus de texture. Si ce n'est pas dans ma palette de gout ce style graphique, je reconnais qu'il sert bien son sujet.





Donc, une belle trouvaille en ce début d'année, juste après avoir trouvé la version "album jeunesse" d'Antigone, quelle coïncidence. Compte tenu de la richesse des textes et de la réflexion que chaque "tons" implique, je pense que cet album sera pertinent surtout à un lectorat primaire plus vieux, les 10-12 ans au moins, mais les ados aussi constituent un beau lectorat pour ce prêter au défi de la plume de Rostand.





Et les profs de théâtre seront sans doute heureux d'avoir ENFIN un album jeunesse consacré à une œuvre de théâtre.



Nez-itez pas à ouvrir cet album et malme-nez quelque peu vos neurones, car vous n'avez plus à plonger le nez dans "Cyrano de Bergerac" en version intégrale pour apprécier la plume raffi-nez de Rostand et son humour autodérisoire toujours efficace. Nez-ce pas?





Pour un lectorat intermédiaire du 3e cycle primaire et adolescent, 12 ans+.
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Va t'en guerre

Les premières pages de cet album m'ont fait rire (ma fille, elle, n'a pas compris ce qui était drôle). La suite est totalement absurde. Un absurde de dénonciation de la guerre.

Le graphisme est percutant et dynamique. Trois couleurs : noir, rouge (pour le sang des soldats) et jaune (la couleur du roi guerrier)

Un album très rapide à lire. Peut-être trop.
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Une souris verte

Comptine universelle et intemporelle qui remonterait à la guerre de Vendée

son origine est incertaine, mais elle est apparue vers la fin du XVIIème siècle ou au début du XVIIIème siècle.

Historiquement, cette comptine est liée à la Guerre de Vendée (1793-1795) et représente un soldat vendéen qui aurait été traqué.



Une souris verte

Qui courait dans l'herbe,

Je l'attrape par la queue,

Je la montre à ses messieurs,

Ces messieurs me disent :

"Trempez-la dans l'huile,

Trempez-la dans l'eau,

Ca fera une escargot

Tout chaud !

Je la mets dans un tiroir,

Elle me dit

Qu'il fait trop noir,

Je la mets dans mon chapeau,

Elle me dit

Qu'il fait trop chaud.

Je la mets dans ma culotte,

Elle me fait trois petites crottes.



Toujours très appréciée du jeune public.



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La femme du potier

La femme du potier est restée dans l'ombre. Elle a observé le travail exécuté par son mari. Puis elle a saisi sa chance, lors de l'absence de celui-ci, pour essayer de dompter la matière. Même si la loi n'est pas respectée l'envie est trop forte de créer de beaux objets.

C'est comme ça que la femme du potier est devenue céramiste, c'est comme ça qu'elle a abandonné sa vie au service de son mari pour se mettre au service des objets qui sortaient comme par magie de ses mains.

Et le potier est devenu le mari de la céramiste, c'est lui qui accueille et sert les visiteurs et qui observe le travail de sa femme à travers la vitre. Il a fait contre mauvaise fortune bon coeur et se satisfait apparemment de son nouveau rôle. C'est une histoire édifiante pour parler de l'égalité des sexes même quand les règles ne sont pas respectées. L'art et la beauté arrivent à repousser les "lois" archaïques qui régissent une certaine société.

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Edmond de Garenne : Carnet de voyage auprès d..

📚Thierry Dedieu, auteur jeunesse, trouve dans un terrier le carnet d'un dénommé Edmond de Garenne.

Edmond est un lapin qui a exploré puis retranscrit, à travers une multitude de photographies et de croquis, l'écosystème qui transite autour de son arbre.



🖊 Comme son nom l'indique, Carnet de voyage auprès de mon arbre est un curieux objet décrivant, par le biais de photographies et de quelques croquis, la richesse d'une nature foisonnante et fascinante.



Thierry Dedieu, qui laisse la paternité au lapin Edmond de Garenne, propose un projet original, hybride entre l'album et le documentaire, qui émerveillera grands et petits.



Un ouvrage qui nous fait explorer l'environnement d'Edmond à hauteur de lapin.



🧔chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/carnet-..
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Edmond de Garenne : Carnet de voyage auprès d..

Très bel objet, et chouette idée que de dessiner et photographier à hauteur de lapin et de prêter la paternité du carnet au lapin lui-même ! Les pages sont parfois comiques, parfois poétiques, parfois documentaires. Les photos sont souvent magnifiques, parfois documentaires. Les textes parfois me touchent et me font rire, parfois bof. L'ouvrage est un peu inégal et très hétéroclite. Mais belle idée tout de même.
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Edmond de Garenne : Carnet de voyage auprès d..

Découvrir le monde à hauteur de lapin, c'est désormais possible grâce à ce carnet de voyage aussi beau que poétique. Thierry Dedieu se fait ici l’interprète de cet explorateur du quotidien, à l'affut des beautés que recèlent son milieu naturel. Armé d'un appareil photo, de crayons de couleur et d'une insatiable curiosité, notre aventurier de proximité récolte et immortalise les merveilles de la faune et de la flore. Un ouvrage ludique, artistique, magnifique en somme, à offrir à tous les amoureux de la nature
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14-18 : Une minute de silence à nos arrière-gra..

C’est un magnifique album illustré en couleur sépia, la teinte d’hier, celle des anciens albums de photographies. C’est en silence que se déploie le quotidien de la guerre de tranchées, la permanence de la mort. Le dessin occupe la pleine page comme le pou qui saute au visage. L’oeil ne se perd pas dans la quête de détails, il est happé par le sujet.
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Pinicho oinichba

Pour moi, c'est le ou un des meilleurs de la série. En guise d'entremet surprenant entre deux histoires plus longues ou alors utilisé en crèche pour ce qu'il est au départ : un livre pour bébés, avec des grandes images très expressives et un texte certes incompréhensible à cet âge-là mais attractif, plein d'alitérations et de rimes.
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Bob et Marley : Le Capitaine

Bob veut un bateau alors Marley le lui construit. Puis Bob ne veut pas ramer, il veut être capitaine alors Marley le laisse faire.

Mais Bob n'est pas un si bon capitaine...



Ok, je l'avoue, je suis de parti pris parce que j'aime beaucoup les albums de Bob & Marley. C'est toujours à la fois drôle et tendre et cet album ne fait pas exception.



On voit notre petit Bob s'obstiner dans sa petite promenade sur l'eau. Bob n'a jamais tort et c'est bien pour ça qu'il est drôle.




Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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Les oiseaux ont un Roi

Attention, texte savoureux.

Nous serons dans la fable animalière dans la tradition de Jean de La Fontaine.

C'est presque du théâtre de volatiles que vous proposera l'auteur-illustrateur Thierry Dedieu.



Deux mondes vont se rencontrer, celui du trivial volatile des dehors et celui du royal oiseau logé et nourri par l'homme.

Ce gros oiseau gras et richement décoré ( couronne, médaille sur le poitrail en plumes et perruque de monarque versaillais sur le coco) nous fera penser à un hibou.



C'est un peu excédé et les yeux cernés, que sa royale majesté en cage daignera accueillir un invité imprévu.

Le Roi des oiseaux, comme il se fait appeler, daignera accéder à la doléance du petit pinson de passage: c'est à dire le faire entrer dans sa cage dorée et lui parler de sa vie de privilégié.

Le petit oiseau, quoi qu'en apparence un peu béta, se montrera au contraire un peu clairvoyant, au fil de ses nombreuses questions, quand à l'ostentatoire chance du roi.



L'insistance du petit invité et le manque de patience de l'hôte feront le sel de la longue discussion qui montera en puissance.

"...- Pardon d'être si terre à terre, dit le petit.

- C'est le comble pour un oiseau! se moque le roi.

-Mais l'hiver, venez-vous à manquer?

-Je ne le supporterais pas.

- Quand la neige recouvre les grains? Quand les vers sont trop profondément enfouis sous terre? Quand les insectes sont encore en devenir?

- Mes grains sortent d'un sac à l'abri des intempéries. Quand aux insectes et aux vers, je n'en connais pas le goût.

- Quoi? Tu n'as jamais mangé de nos plats préférés?...

- Triste sir. Si vous n'êtes plus une bête, qu'êtes-vous?

-Ton roi! Faut-il que je te le rappelle!..."



Sans doute le faudra t-il car bien évidemment, le doute s'installera sérieusement. Nous comprendrons avec humour, mais aussi très finement, que l'oiseau du petit peuple aura bien du mal à considérer un roi des oiseaux dans celui qui ne connaitra pas le goût de sa propre vie libre et sauvage, qui ne mangera pas et ne voyagera pas comme lui vers d'autres horizons que sa cage.



Les fonctions et les avantages de l'animal domestique se confonderont astucieusement et le roi des oiseaux nous fera rire, persuadé d'infléchir la volonté de ses propriétaires humains, convaincu de gérer un gouvernement qui se trouverait tout autour de lui. Il est celui qui commande, maître de son destin.



L'auteur travaillera un beau texte autour de l'ironie du sort.

La fin nous offrira un choix entre le pouvoir du roi, avec ce qu'il implique de responsabilités et la liberté individuelle du citoyen lambda, peut-être plus souple.

Le roi des oiseaux continuera t-il d'envier sa situation?

À découvrir absolument.







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Les oiseaux ont un Roi

C'est une fable, oui. Qui commence doucement:

Le seigneur des oiseaux somnole paisiblement sur son royal perchoir.

Soudain vient se percher, sur la branche d'un arbre voisin, un pinson,

lequel a vue sur le château.

L'oiseau minuscule remarque aussitôt

les ors et les scintillements

auréolant l'oiseau couronné.

Sautant de branche en branche,

le petit se rapproche du gros jusqu'à l'interpeller...

S'ensuit alors une série de questions qui pourront faire réfléchir sur la propriété, l'hérédité, le respect... le petit va soumettre le roi à un interrogatoire en bonne et due forme on l'on comprendra qui est le plus asservi et que la liberté est la plus belle des "possessions". A n'en pas douter, un album de grande qualité.
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Histoire singulière du portrait en pied du go..

Une légende fine et intéressante sur l'image, le symbole.



Nous ne savons pas si les questionnements feront leur chemin chez les jeunes lecteurs en refermant le livre, ce conte somme toute simple est vraiment subtile, riche de la complexité et la singularité de la nature humaine.



Il y a ce que nous sommes et l'image que l'on souhaite maîtriser de sa personne, il n'est pas aisé de concilier les deux pour trouver l'harmonie.







Dans cette histoire, les partisans du gouverneur militaire de Mandchourie vivaient en paix ET POURTANT ils commencèrent à se disperser en ne sentant pas le "bâton de leur berger", personne n'avait jamais vu le gouverneur.



Sentir sa bonne protection ne suffisait donc pas.



Le désordre commença à s'installer dans les provinces sous sa responsabilité.







Il fallut au Gouverneur réaffirmer sa puissance et sa présence.



Non, il ne choisit pas de rencontrer le peuple dans une grande tournée, de saluer des mains, d'être à l'écoute, il offrit au peuple son image en pied sur un tableau. Il allait les satisfaire, il était là et il les avait entendu.



Nous sourions de l'astuce, du caractère paradoxal aussi, difficile de servir le peuple et de ne pas aimer le contact, un vrai souci.



Cet aspect est ajouté pour l'humour mais nous savons qu'il y a une part de vérité dans la manoeuvre du tableau pour les affaires diplomatiques, il était difficile de parcourir toutes ses provinces en abandonnant son siège aux brigands des mois et des mois.



À d'autres époques et dans d'autres cultures, les tableaux servaient à présenter les futurs fiancé(es) dans des mariages d'alliance pour suppléer au problème des kilomètres.







Autre souci, ceci mis à part, puisque l'image qui va voyager sera celle qui va s'implanter dans les esprits, il faudra la travailler, être au plus près des attentes du peuple dans sa représentation, sublimer le réel pour dégager de vraies qualités.



Le gouverneur borgne et boiteux sera t-il présenté le torse bombé d'orgueil ou le l'oeil féroce pour impressionner et soumettre les volontés?



Nous sommes l'air de rien dans les arcanes de la communication en politique avec les jeunes lecteurs et cela fait réfléchir.



Qu'y a t-il de plus important, les faits et actions réalisées ou l'impression que l'on donne pour le regard extérieur?



Nos actions parleront-elles juste pour nous? En étant dirigeant?



Et dans la peau d'un jeune lecteur?



Le Gouverneur militaire de Mandchourie se montrera très insatisfait de l'image que l'on donnera de lui sur les tableaux et cela fera sourire.



Comme l'on dit, on est peut-être mieux servi par soi-même.



Que voudra t-il inspiré à ses gens?



Ça sera aux jeunes lecteurs de le découvrir.
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Noël au printemps

Cet album nous amène à la rencontre d’animaux amis pour la vie qui partagent tout ensemble à une exception: Noël. Le hérisson de la bande est en effet toujours en pleine hibernation pendant cette fête et cela rend tous ses amis bien tristes. L’histoire pleine de tendresse nous réapprend les valeurs principales des fêtes de fin d’année, [...]



Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
Lien : https://yuyine.be/review/boo..
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Le mari de la mante religieuse a disparu !

Thierry Dedieu réitère l'aventure humoristique de l'" Article 309: du code pénal du jardin", les autorités de la justice insecte avait mis sous les verrous une limace qui se prétendait escargot.

Escroquerie à la coquille, cela peut aller chercher loin avec le code pénal du jardin.

Cette fois Thierry Dedieu imagine un personnage récurrent sur une série d'enquêtes dans l'infiniment petit, une fourmi rouge au nom de code à l'identique de l'agent BOND 007, l'efficace Fourmi 7707.

Elle est assistée d'un acolyte, un escargot et le crime ne paiera pas.

Petit brin d'humour à la sauce Dedieu, l'escargot s'appelle Cruchod, à l'identique de notre célèbre gendarme de Saint-Tropez, personnage truculent du cinéma français d'humour, interprété par Louis de Funès.



Cette fois "Le mari de la Mante religieuse a disparu!".

L'auteur-illustrateur joue d'humour dès le départ, l'enquête est déja finie avant même d'avoir commencé car pour ceux qui connaissent la vie des Mante religieuse, l'identité du criminel ne fait pas un pli.

Mais avec humour nous nous y engageons tout de même, interrogeant l'épouse du disparu et d'autres témoins.

Ceux qui n'y entendent rien, saurons et seront estomaqués, ceux qui savaient rirons de nouveau de l'ironie de la chose.
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D'entre les ogres

Les jeunes lecteurs resteront peut-être arrêtés devant la première de couverture de "D'entre les ogres".



Comme si celle-ci pouvait les mordre à son contact.



Il y a une petite fille, mais nous ne voyons que le couteau qui ne devrait pas se trouver dans sa main.



Elle est à table, le bout de nez dépassant à peine de la table, devant une bonne part de gâteau.



L'image est recouverte d'une sorte de filtre noir de suie, la pâtisserie a-t-il un goût de charbon malgré la cerise sur le gâteau?



Thierry Dedieu, qui diversifie de nouveau son style et sa technique, mêle deux repères qui vont se contredirent, le tableau d'une petite fille devant une bonne part de gâteau, l'expression féroce de l'enfant et la crasse environnante.



Les auteurs joueront sur les apparences, partant d'une réalité ou d'une idée reçue, les ogres sont un peu négligés, peut-être un peu crasseux aussi.



Nous sommes chez les ogres, oui.







On nous interrogera autrement, tandis que nous nous demanderons si ceux-ci mangent aussi des enfants.



Y a t-il de l'amour logé dans un ogre?



Tandis qu'un adulte lecteur se désintéressera de la question, cette question étant déja classée et rangée dans un tiroir de sa tête avec sa réponse pré-remplie, les auteurs prendront le temps de répondre aux petits lecteurs.



Qu'il est doux de réfléchir.



L'ogre aime, ça nous le savons, avec des condiments, du sel et du poivre, du plus profond de son estomac, mais aime t-il du plus profond de son coeur...un ogre a t-il des sentiments?







L'auteur Gilles Baum vient imaginer une histoire et une contradiction chez un couple d'ogres.



Un jour, il trouve un bébé abandonné et ils tombent en pâmoison devant les petites chairs potelées qui gazouille, comme n'importe quel homme normalement constitué d'un coeur.







Et nous basculerons dans la tendresse avec la suite, avec deux géants qui élèveront cette petite fille comme leur propre chair et leur propre sang, qui la nourriront juste pour la faire grandir et non la faire grossir.







Malgré le filtre "crasseux", nous faisons fi de l'intérieur chiche du couple d'ogres.



Les scènes sont simplement adorables et ça, on ne peut le nier.







La fin nous fait revenir sur ce qui devait arriver, le moment où les ogres ne pourront plus subvenir aux questions de la petite fille sur ses vraies origines et sur, bien après, le regard des autres.







La fin reste plus ou moins ouverte, nous laissant, nous lecteurs, un peu interpréter encore une fois les faits, suivant nos repères incontournables et indéniables de l'humanité.







Alors, jeunes lecteurs, selon vous, les ogres ont-il un coeur? Tous?



Et les hommes ont-ils tous un coeur?



Tous?
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La femme du potier

Un chouette récit qui évoque non seulement la créativité mais aussi l'égalité homme - femme sous un angle original.
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Ça va être leur fête, aux pères !! 😄 😂

Ça commence bien ! Alors il faudrait "Tuer le père" ? 🎩

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