Thierry Dedieu

Marley offre un beau cadeau à Bob. C'est un tabouret. Mais Bob n'apprécie pas trop le cadeau et fait exprès de l'oublier partout.

Marley lui montre comment il pourrait s'en servir et Bob lui montre qu'il peut s'en passer.

Pourtant...



C'est une nouvel série, je pense qu'il y en aura d'autre. Tant mieux.

Tout est réussi. Déjà le nom des personnages m'a fait rire. Les petits ne comprendront pas la référence mais il faut un grand pour lire un album à un tout-petit pourquoi ne pas lui faire quelques clins d'œil.

Ensuite l'histoire est charmante. Bob veut tout faire comme s'il était grand. Marley tout calme attend, sûr que son cadeau est utile.

Le texte nous donne uniquement les dialogues, la narration est essentiellement dans les illustrations.

C'est l'illustration qui nous fait comprendre que Bob est bien décidé à ne pas utiliser le tabouret. C'est aussi l'illustration qui nous montre que Marley est tout de même déconcerté.

Les deux ours sont bien expressifs, tout mignons.

Je crois que c'est le début d'une super série. J'ai hâte de voir la suite.
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14-18 Une minute de silence pour nos arrières-grands-pères courageux



Très bel album, sans texte, mais les dessins n'ont pas besoin de texte pour être compris. Dans des couleurs de brun, marron, noir ils illustrent les horreurs de la première guerre mondiale.

A la fin de l'album dans une enveloppe une lettre, d'une femme désespérée et angoissée, à son mari quelque part sur le front et dont elle est sans nouvelle.

Aucune parole dans ce livre si ce n'est la phrase de Gustave, en exergue sur la première page. Mais un silence assourdissant, sous le coup des obus, des mitraillettes et du roulement des tanks. Une image au milieu du livre pour résumer des conditions de vie atroces: un poux. Et des visages de jeunes soldats sur le départ puis plus rien, des crânes en marche ou des gueules cassées. Un livre coup de point pour ces années de commémorations.

Quand il n’y a plus la parole, quand il n’y a plus les mots, quand il n’y a plus de souvenirs, restent le(s) mémoire(s), les sentiments, les écrits, les photographies.…



C’est ainsi que s’ouvre cet album, que l’on parcourt en silence, et pas seulement parce que son sous-titre nous le demande.



Il ne faut guère plus d’une minute pour le parcourir, saisir la fureur et les terreurs qui frappent les hommes, les animaux, la terre. Comprendre l’étonnant contraste entre ces pages silencieuses qui débordent de cris, de bruits, de cauchemars et vous plonge dans la Grande Guerre.



Un album impressionnant et magnifique, indispensable.

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Encore un carnet de curiosités extraordinaire!! Un plaisir pour les yeux aussi bien dans les illustrations que dans les écrits. Et quel bonheur de faire découvrir la science de manière aussi ludique aux plus jeunes.

Magnifique album qui associe à merveille l'univers des enfants avec la science. Toutes en finesse et en poésie, Thierry Dedieu ouvre la conscience et l'imagination des plus jeunes avec de très beau texte et de superbe illustrations. Sans oublier la pointe d'humour!!

Le roi des sables vit dans un château construit au bord des vagues. Il y jouit d'une vue magnifique et de couchers de soleil sans pareil mais doit reconstruire son palais très régulièrement à cause des marées qui l'engloutissent peu à peu. Un jour, son cousin du Nord, le roi des bois, vient lui rendre visite. Une fable sur la sagesse des hommes à accepter leur place dans le respect de la nature. Un gros livre cartonné dont le décor et tous les personnages sont en matériaux naturels (sable ou bois). Pour chaque page, un détail annonce la suivante : ce qui peut susciter un jeu d'observation. En tout cas et une fois de plus, un ouvrage original signé Thierry Dedieu qui ne cesse d'étonner avec sa multiple palette graphique, capable d'aborder pratiquement tous les genres de l'illustration. Un album empreint de philosophie.

Pour reconnaître une vraie princesse, il faut qu'elle passe au test des petits pois. Placés sous les matelas, aucune belle peau ne saura le supporter, et aucune belle peau ne saura être celle d'une princesse.

Cela me fait penser à une scène que j'ai vécu. Il y avait deux jeunes gens qui se disputaient. Chacun disait qu'il avait d'argent que l'autre. Autour d'eux des gens essayaient de les calmer sans succès. Puis est arrivé un homme d'une cinquantaine d'année qui, après avoir entendu leurs différents propos, dit tout calmement "Des gens qui ont de l'argent, on les reconnait facilement par leur peau". Et l'auditoire s'est mis à observé la peau des jeunes gens. Cela laissait tellement à désirer que la discussion a pris fin d'elle-même.

Magnifique parabole sur notre société de consommation qui se soucie plus des sondages, de l'argent que de la poésie et des livres. Beau plaidoyer donc pour le plaisir des mots, de la lecture.

La princesse Turandot est d'une grande beaute mais elle préserve sa liberté en faisant décapiter ses princes prétendants qui n'ont pas assez d'esprit pour résoudre les trois énigmes qu'elle leur pose. Jusqu'au jour ou...

Ce conte du XVIIIeme siècle adapte également en opéra à été fidèlement retranscrit par Thierry Dedieu. En le rendant accessible au jeune lecteur d'aujourd'hui, la force et la simplicité de ses illustrations rythme le récit au profit de la trame dramatique.

Banni de son royaume, le sage et valeureux prince de Perse, Calaf, suit son chemin et celui-ci le mène vers le Royaume de Chine. Les murs du palais du roi de Chine renferment le bien le plus précieux de ce dernier et son souci le plus grand aussi, sa fille Turandot. Belle et insaisissable comme un rêve, intelligente et exigeante comme la pensée en soif de savoirs, la princesse ne souhaite en aucun cas se marier. Aucun homme ne trouve grâce à ses yeux hélas. Les prétendants courageux et audacieux de réclamer sa main, éblouis par la divine beauté, devront passer le test des trois questions avec cette princesse rusée.

Trois bonnes réponses, faute de quoi les têtes vont tomber.

Impitoyable, Turandot trouvera pourtant un adversaire valable en la personne du Prince de Perse qui ne semble pas être effrayer de perdre son port de couronne après son royal pays.

Les deux âmes trouveront les chemins du cœur dans un joute d'énigmes redoutables mais Turandot payera le prix de sa cruauté fatale.



Cet album superbement adapté par Thierry Dedieu reprend un célèbre conte asiatique collecté au XVIII ème siècle par un auteur français François PETIS DE LA CROIX . Beaucoup s'en inspireront quelques années plus tard, de l'Italie à l'Allemagne. Cette histoire est placée sous le signe de la tragédie, un théâtre qui fit chanter l'opéra de Puccini du nom éponyme du conte, mettant en scène la passion d'un valeureux personnage désargenté et d'une beauté farouche et rebelle. Il y a duel pour saisir ou ne pas être saisi dans le jeu de l'amour, avec des énigmes dignes du Sphinx de la légende d'Oedipe. Ce personnage de Turandot est aussi cruelle qu'elle est belle, à la manière d'une Médée de la Toison D'or et à la différence d'une Atalante, qui se trouve obligée d'épouser son Hippomène par la ruse de celui-ci. Ici, c'est la jeune fille qui triche et contre toute attente changera d'avis, elle tombera sous le charme de cet homme droit et digne. Capturée par l'amour à sa grande surprise! Les passions ne peuvent pas vivre sans être contrariées, Turandot entendra que trop tard les conséquences de ses caprices.

Fort heureusement, en preux chevalier, Calaf emportera sa belle et trouvera en cette belle diablesse la force de reprendre ce qu'il a perdu, son honneur et ses terres.

Bref, un conte qui finit bien comme il se doit

Les illustrations de Dedieu sont épurées de décors, les personnages ont toute liberté de courir sur le fond blanc des double-pages et leurs formes tassées et arrondies à la manières de petits nains offrent une nuance de légèreté amusante.

A découvrir.

Les chiffres sont partout et on pris le pouvoir sur les mots. C'est sans compter sur les lettres qui décident de se rebeller et qui se révoltent pour retrouver leur véritable place !!!

Un album drôle et très riche tant au niveau du langage que des illustrations pleines de références culturelles...

Tombé en admiration devant une estampe, un riche mandarin passe commande à l'artiste qui lui demande une importante somme d'argent et un certain délai. Le jours passent et l'oeuvre ne vient pas. Excédé et convaincu de s'être fait avoir, le seigneur est sur le point de se venger du présumé malfaiteur jusqu'à ce que l'oeuvre arrive enfin! D'une grande beauté!

: Une belle histoire sur la patience, sur le temps de profiter des choses de la vie pour en saisir toute la beauté. Des esquisses de l'oeuvre du personnage sont joints à la fin du récit afin de nourrir l'idée de mois d'observation et de précision.

Un récit de Dedieu parfaitement dans l'esprit asiatique Zen et orienté vers ce qui fait l'essentiel et le sel de la vie!!!

Avec ce conte aux origines asiatiques, TD montre la diversité dont il est capable en matière d’illustrations. L’album a des dimensions peu communes : 34 x 17 cm. Tout en longueur, le texte prend peu de place (en bas à gauche) alors que les gravures (je ne suis pas sûre du terme que j’emploie, mea culpa) prennent le reste de la double page, parfois à cheval, parfois sur une moitié, parfois sur un quart. En noir et blanc sur fond gris, elles correspondent vraiment à l’atmosphère asiatique du texte, lui conférant une certaine quiétude. En l’ouvrant, on a l’impression de découvrir un ouvrage de sage.



Un magnifique travail que je vous recommande de découvrir si ce n’est pas encore fait.
Lien : http://boumabib.fr/2010/06/0..

Quel bel album , cela m'a fait un peu pensé à un fable de La Fontaine , version 21 ième siècle .

Mine de rien , cet album , nous fait réfléchir sur nos rapports avec la nature .

Le Roi des Sables reçoit son cousin , le Roi des Bois et lui fait visiter son château , le roi des bois propose diverses solutions pour dompter la nature ; mais le Roi des Sables

, est un grand sage , lui qui vit en contact permanent avec la nature , sait bien que celle-ci à toujours le dessus .

Coup de coeur , tout est parfait dans cet album plein de poésie .

C'est simple : j'adore!

Magnus Philodolphe Pépin est curieux de tout, et surtout du spectacle de la nature et du comportement animal. Unjour il a un déclic : "et si lui aussi s'essayait à voler?". Et le voilà parti dans des observations/expérimentations/conclusions pour la conquête du ciel, toutes farfelues, drôles et réussies (quelque soit le résultat!).

Le personnage de Magnus est une parfaite réussite : entre le scientifique fou et le lepprechaun (?) irlandais. Chapeau haut de forme, lunettes à grosse monture, foulard en cravate, costume aux couleurs vives : tout y est! et son petit côté aventurier casse-cou génial!

La présentation de l'album est à elle seule un petit chef d'oeuvre pour moi. L'alternance entre crayonnés et aquarelles, humour et annotations scientifiques, loufoqueries et réalisme photographique fait merveille. Entre carnet de naturaliste et succession de gags, un album qui ne prend son lecteur ni au sérieux, ni pour un idiot.

Attention, on pourrait s'y méprendre vu qu'il est tout cartonné, mais cet album n'est pas pour les tout-petits. Sa sensibilité et son vocabulaire s'adressent à des enfants un peu plus grands. Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé les illustrations, qui ne sont pas dessinées, mais sculptées : le roi des sables est taillé dans la pierre, le roi des bois dans...du bois ! Et les décors sont naturels : constructions de sable et la mer en fond. Il est plutôt exceptionnel de voir des personnages taillés dans des matériaux solides et bruts être aussi expressifs et finalement aussi "mouvants" - j'ai ainsi été particulièrement émue lorsqu'une (vraie) larme coule sur la joue de pierre du roi des sables... Ensuite, le message est très beau : les édifices de bois et de pierre sont bien sûr plus solides, mais rien ne peut surpasser la beauté fragile de l'éphémère... Et on peut construire autant de digues et de barrières qu'on voudra, on ne peut rien contre les forces de la nature... Un bel album atypique qui a dû demander un énorme travail de la part de Thierry Dedieu, l'auteur !
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J’ai été émerveillée par les illustrations, mettant en valeur une nature magnifique et toute puissante. Le mouvement régulier des vagues soulignant le temps qui passe, le château de sable au bord des vagues, la lumière dorée du jour déclinant…que c’est beau, que c’est beau !
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Le Bougni est un enfant. Un enfant intelligent, très intelligent. Pour les parents, c'est dur ! C'est dur de devoir répondre aux questions innombrables qu'il pose sans cesse.

Alors comme les mots se bousculent dans sa bouche, ses propos deviennent incompréhensibles, parce qu'ils sont tous collés à la suite.

Le Bougni se fabrique son propre langage, et ne communique qu'avec les choses. Jusqu'à sa rencontre avec Lola...

Ce merveilleux petit ouvrage traite de l'autisme et de la difficulté de ceux qui en sont atteints de communiquer avec les autres. C'est plein de poésie, c'est frais, ça parle de choses graves avec la "légèreté d'un papillon de nuit" qui laisse des messages odorants sur le rebord des fenêtres et sur les poignées de porte.

Magnifique grand album jeunesse aux illustrations d'une grande douceur et d'une beauté époustouflante.

Le texte rappelle les comptines aux ritournelles récurrentes dont les enfants raffolent qui leur permettent de se projeter dans l'histoire de ce petit bonhomme de neige dont la générosité sera récompensée.

Je vais le lire durant le mois de décembre dans le cadre de mon bénévolat Lire et faire lire avec un grand plaisir.
Lien : https://www.emmacollages.com..