Sans être excessif, lorsque j'analyse les choix majeurs effectués par Laurent Fabius je suis tenté de conclure : "Lui c'est lui et moi c'est moi." Ce n'est pas sans une certaine tristesse que je le regarde achever son parcours l'air désabusé, cultivant par souci d'opposition l'élégance surannée de sa pochette immaculée aux côté d'un Président boudiné dans des costumes trop étroits, à la cravate folle et à la braguette béante. Il a pris sur lui et s'est résigné à clore son cycle dans les palais gouvernementaux en dispensant des cours de rattrapage à "Fraise des bois" afin de lui expliquer que les affaires de la planète sont plus complexes que les dossiers du conseil départemental de la Corrèze. Désormais, il va pouvoir, dans l'aile Montpensier du Palais-Royal, au Conseil constitutionnel, somnoler sans être traqué par les objectifs. Fais de beaux rêves, "Sleepy Fabius" !
"-J'ai toujours vécu dans un monde d'hommes. Les seules règles que je connaisse sont celles qui leur sont appliquées. Je les ai transposées sur toi. En les adoucissant, je n'avais pas d'autres références. J'ignore comment tu as perçu cela."
"Tout est de ma faute. Je suis le seul responsable, le seul coupable... C'est pourquoi j'ai pris la relève, mais je t'ai dressée en garçon. Je te prie de bien vouloir m'en excuser."
"J'aurais dû tout te raconter quand je t'ai parlé de tes origines..."
"Lentement, très lentement, sans même en avoir conscience, elle bascule vers l'avant. Un pied s'avance afin de la maintenir en équilibre, puis le second. Il la regarde. Encore deux pas et elle sera sur lui. Il ne bouge pas, simplement les mains ont quitté les accoudoirs et les bras s'offrent. Alors elle y bascule. Elle sent son souffle sur son cou et une main, légère, si légère, qui lui caresse les cheveux."
"Elle sait désormais qu'il ne peut y avoir de paix de l'âme. La réconciliation, qu'elle soit sociale ou intérieure, doit emprunter d'autres chemins, des voies plus profondes, encore mystérieuses. Le pont de l'Ame peut-être."
Il faisait confiance au temps qui légitime les fortunes les plus douteuses et transforme, en une génération, une fieffée crapule en gestionnaire de génie
"-Suzanna, il y a tant à dire. Je ne sais par où commencer. Avant toute chose, il faut que tu saches que je t'aime. Que je t'aime comme ma fille. J'aurais sans doute dû te le dire plus tôt, dans d'autres circonstances, mais je n'ai pas été élevé d'une manière qui rende ces épanchements naturels. Je le regrette... "
Un président de gauche ne peut suffire à dissimuler une France de droite.
Il est des victoires qui avilissent le vainqueur.
L’apparence est la seule réalité du pouvoir