Citations de Thomas Scotto (125)
- Alors, c'est comment un "grand recycle âge" ?
- C'est comme une grosse machine, une moissonneuse-batteuse. T'as déjà vu une grosse batteuse ? [...] T'as une machine pour les bouteilles, une autre pour le papier des publicités et une pour les mamies âgées.
" Bon la gare de Lyon, c'est sûr, c'est une grande gare. ils l'ont mis à Paris à cause du Monopoly. Pour équilibrer les cases. Moi, j'aurais été le maire du vrai Lyon, j'aurais fait une crise que tu t'en serais souvenu !"
Cette fois c'est la dentriste…
Avec ses grattoirs, ses fraises, ses fouloirs, ses excavateurs, ses pilons, ses spatules à ciment, ses tire-nerfs, ses meules, ses seringues et tout ce qui fait grincer les dents !
Et moi j’étouffe, j’étouffe, maudit corset, maudit siècle. Je ne me mettrai pas à genoux !
Moi, je ne pleure jamais.
Sauf si j'ai du sable dans l’œil,
bien sûr.
Au fait,
je fais tout ce que tu m'as dit :
je soigne les fleurs du jardin
et je fais bien attention de rire un peu
tous les matins.
L'autre jour,
Je suis allé voir si ton mur de pierres
tenait encore debout.
Un peu penché,
planté en plein désert,
les deux pierres dans le sable
et la poussière vers les étoiles.
C'est très solide, un mur de pierres.
Je me suis assis dessus.
Et je t'ai attendu.
Parce qu'au collège, le plus dur, ce n'est pas de trouver son identité, c'est justement de garder la sienne.
"Petit à petit,
mes dessins retrouvent leur mur.
Mes draps retrouvent le lit et, sûr de sûr,
je ne veux pas qu'on me dise où rêver.
Alors pour nous sauver,
je donne à Mary cette fleur qui nous ressemble.
Unique."
Mes parents sont parfaits. De la plante des pieds jusqu'aux racines des cheveux, rien d'horrible qui dépasse.
Alors, comme j'étais en colère contre toi,
oui, contre toi,
j'ai gratté le sable toute la journée,
je l'ai poussé pour que ça fasse une montagne
encore plus haute que ton mur.
J'ai pensé, quand on ne voit plus les choses, on les oublie.
[.......]
Un peu de sable est entré dans mon œil,
c'est juste pour ça que j'ai pleuré.
Qu’importe un prénom effrité et des chemins de hasard, le Roi comprendrait sûrement que l’on est parfois trop fragile pour aller au bout d’une rencontre.
"Les papas migrateurs sont de drôles d'oiseaux.
Toi, il ne te faut pas grand-chose pour que tu prennes le courant d'air suivant."
Mon père et ma mère, c'est bien deux ensembles séparés, voilà, y a que moi qui suis dans leur centre du milieu.
Partout, les médecins sauvent ce qu'ils peuvent.
Et je suis sûre que maman pense le contraire, que le barrage qui retient sa colère contre le monde n'a pas plus d'épaisseur qu'un papier à cigarettes. Elle pourrait sortir en trombe, envahir le bâtiment par toutes les fissures de ses indignations, comme font les gens qu'on questionne pour un micro-trottoir. "Et vous trouvez ça normal, vous, que cet avion ne décolle pas, au prix que nous coûte le billet ?". Elle pourrait se saisir des instruments chirurgicaux, dire "Je m'en charge", "Je savais pour ses angines, pour la moindre fièvre, je m'en charge", "Une mère sait ce qu'il faut pour son fils"...
Et tout en parlant, je me lève. Il y a longtemps que je n'ai pas donné à manger à mon poisson-clown. Cadeau d'un 16 en maths inespéré, il y a trois ans. Curieusement, ce soir il fait la planche. Ventre à l'air. Je le pousse un peu du doigt, il ne rigole même pas. Ce poisson n'est pas chatouilleux, il n'a même plus d'humour, il est juste mort.
Pourtant,
je n'ai pas demandé les serrures.
Je n'ai pas réclamé les portes interdites,
les tours vertigineuses, les balcons étroits, ni aucune chambre secrète.
Celles où l'on m'a si souvent parquée, pour mon bien.
Celles qui fabriquent toutes les curiosités dangereuses.
En suivant cette rue unique, il ne risquerait pas de se perdre et trouverait rapidement le Roi pensant de la Cité. Ce Roi. Le seul à pouvoir lui redonner ce qu’il avait étrangement oublié sur ses années de chemin : le goût de son prénom, la place de sa tête sur ses épaules et la bonne direction à prendre pour avancer.
A chaque fois, elle me rapporte un livre de la librairie où elle travaille. C'est pour me faire la plus grande bibliothèque du monde. Ce qui est bête, c'est que j'aime pas lire. Tant pis, je fais des super échanges avec les copains. Un Daniel Picouly contre Tomb Raider III, c'est correct. Bien sûr; j'en garde quelques-uns quand même pour faire intelligent.
Le deal du crocodile
Crocodile
cherche bien de famille
recherche pour pas cher
un ancien sac à main
en peau de sa grand-mère
Elle gardait un trésor que beaucoup ignorait :
Des objets fabuleux,
La mission d'une vie.
Des objets fabuleux que nous conterons ici...
Mais,
Chaque mot en son temps,
La patience est un jeu.