AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Timothé Le Boucher (697)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dans les vestiaires

Je continue ma découverte de Timothé Le Boucher avec sa bd "Les vestiaires" qui traite du harcèlement en milieu scolaire. Nous sommes au premier cours de sport de l'année et les garçons découvrent leur nouveau vestiaire. Tout y est collectif des toilettes aux douches. Il n'y a plus de place à l'intimité et un endroit où de cacher du regard des autres. Les clans sont déjà définis et la hiérarchie entre élèves aussi. Et c'est Corentin qui sera le souffre douleur à cause de son poids. Au fil des semaines, nous découvrons les brimades mais aussi ceux qui le soutiennent, les plaisanteries et les défis entre garçons, l'espionnage du vestiaires des filles, ...

Mais un jour ce n'est plus Corentin le souffre douleur mais Gauthier son harceleur.



Comme dans toutes ses BD, Timothé Le Boucher joue avec son lecteur jusqu'au clap de fin et son rebondissement. Ici, à nous d'imaginer ce qu'il arrivera à ce groupe de garçons. La thématique du harceleur harcelé est bien traité et tout peut basculer en quelques secondes.
Commenter  J’apprécie          100
Le Patient

Le patient est un excellent thriller psychologique version BD. L'intrigue tient en haleine et l'univers hospitalier donne un ton particulier à l'histoire avec ses personnages meurtris par la vie.



Pierre est le seul survivant de la tuerie qui a décimé sa famille. Il se réveille 6 ans après les fait d'un long coma. Pour tout le monde, c'est Laura, la grande soeur de Pierre, qui aurait tué ses frères et soeur, ses parents et sa grand-mère.

Anna, psychologue, essaie de faire revenir les souvenirs de Pierre. Ce dernier lui confie qu'il voit un homme en noir.
Commenter  J’apprécie          100
Ces jours qui disparaissent

Lubin Maréchal est acrobate dans un groupe de de saltimbanques. Par ailleurs il travaille dans un supermarché mais après une chute sur la tête, une autre personne prend possession de son corps un jour sur deux. Au début, ils s'échangent où ils en sont, s'entraident et se préviennent de leur vie du jour. Mais très rapidement, la cohabitation devient difficile car ils n'ont pas du tout le mode de vie, ni le même goût en matière de fille et la 2e personnalité prend de plus en plus de temps dans la vie de Lubin, jusqu'à l'éclipser presque totalement.

Un récit glaçant et qui pousse à la réflexion sur sa perception de la vie, des choses importantes, de la quête d'identité et des différentes facettes que l'on montre aux autres.

Passionnant !
Commenter  J’apprécie          100
Ces jours qui disparaissent

Lubin Marechal a 26 ans , il est acrobate, généreux, un peu bordélique et profite de la vie et des ses amis. Avec ses potes, il monte un spectacle le soir, le jour il est magasinier avec son pote Léandre.



Cependant lors d'un spectacle, Lubin fait une chute sur la tête. Hasard, coïncidence , à partir du lendemain il se passe quelque chose d'étrange, Lubin ne vit plus sa vie qu'un jour sur deux.



Quelqu'un prend possession de son corps l'autre journée. Son sosie en fait, un Lubin froid, ordonné, qui va très vite devenir Businessman, bien gagner sa vie.



Il faut s'organiser au quotidien pour reprendre sa vie en main en alternance...



Bienvenue dans cet univers un peu "fantastique". Dédoublement de personnalité, folie, schizophrénie, quand est-il vraiment ?



Timothé Le Boucher nous entraîne avec brio dans son univers. Un dessin épuré, réaliste. C'est moderne, actuel, j'ai vraiment apprécié cette lecture.



Petit bémol vers la fin qui nous emmène dans un monde un peu trop futuriste...J'ai un peu perdu pied, c'est un peu trop pour moi mais je vous recommande ce superbe album graphique qui vaut la peine d'être découvert. Il est original, intriguant et secoue vos habitudes.



Ma note : 9/10
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          101
Ces jours qui disparaissent

Magnifique ! On ne sort pas indemne de la lecture de ce roman graphique de Timoté Le Boucher tant il fonctionne à plusieurs niveaux de lecture : Lubin , le héros, se rend compte qu’il n’est conscient qu’un jour sur deux : une autre personnalité prend sa place le reste du temps.

Réflexion sur le temps qui passe, sur la dualité et une forme de schizophrénie que chacun porte en soi, sur l’abandon de la jeunesse aussi ; bref, nous avons là un millefeuille existentiel, une métaphore peut-être, qui nous pousse à nous interroger mais aussi un thriller psychologique à la marge du fantastique.

Mon bé mol de départ va au dessin que j’ai commencé par trouver simpliste et froid mais, peu à peu, on finit par se rendre compte qu’il est plus subtil qu’il ne paraît au premier coup d’œil et que s’il est réalisé en couleurs informatiques, il correspond parfaitement à ce qu’il raconte. C’est une histoire moderne avec des jeunes gens de notre temps ne correspondant pas forcément aux critères médiatiques de la mode (on est loin des pubs Hollywood ou Coca !). Du coup, ils y gagnent en profondeur.

On quitte à regret ces quelques 200 pages qui sont passées très vite et ont chamboulé pour un temps au moins notre vision de l’avenir.

Commenter  J’apprécie          100
Le Patient

Mon premier Le Boucher, et j’ai beaucoup beaucoup aimé. Une famille est décimée. La suspecte, la jeune adolescente de la famille. Elle est un peu retardée, coupable idéale, puisqu’elle subissait les moqueries de la famille. Elle laissera une personne vivante, son frère. Il sera dans le coma pendant 6 ans. Il se réveille, et une psychologue décide de le suivre. Tente de faire le point sur l’affaire. Mais peu à peu, le jeune homme révèle une part de lui-même. Une histoire captivante, très bien menée. Et les dessins rendent justice à cette histoire. J’ai adoré cette ambiance un peu malsaine. Une excellente lecture.
Commenter  J’apprécie          90
Ces jours qui disparaissent

Hyper angoissante cette lecture… Une collègue adore cet auteur, et la façon dont elle en parle m’a toujours intriguée. Alors je me suis lancée, sachant un peu à quoi m’attendre en termes de ressenti (mais j’étais loin d’imaginer ça).



Je n'avais pas lu le résumé mais on se fait vite une idée du contenu dès les premières pages. Thimothé le Boucher pose rapidement les bases. Lubin, notre personnage principal, voit des jours disparaître, il passe du lundi au mercredi et ne sait pas où vont ses journées. Il se rend compte que quelqu’un d’autre les passe à sa place… Et c'est hyper angoissant, déjà quand on voit nos années et notre temps se réduire dans une temporalité normale… Ici, c'est pire, notre personnage ne vit qu’un jour sur deux (ou pas) et constate son vieillissement d'une manière accélérée. L'horreur, c'est toutes mes angoisses de vieillissement mais en amplifié ...





Une BD choc que je garderais en mémoire, ça c'est sûr (j'ai immédiatement envoyé un message à ma collègue après l'avoir lu haha) ! A ne pas lire quand vous êtes dans un mauvais mood xD
Commenter  J’apprécie          91
Le Patient

Après l’excellent "Ces jours qui disparaissent", Timothé Le Boucher explore à nouveau les troubles de la personnalités avec ce Patient.



Mais là ou le précédent album m’avait ébloui par son scénario, cet opus m’a semblé plus classique dans sa progression.



Reste une impressionnante maîtrise graphique qui, sous une apparence très classique – ligne claire, propose des planches d’une grande qualité.



Le patient : un polar psy de bonne facture avec des planches remarquables
Lien : https://www.noid.ch/le-patie..
Commenter  J’apprécie          90
Ces jours qui disparaissent

Quelle profondeur et quelle richesse! Une histoire qui commence de manière banale mais qui évolue doucement vers l'irrationnel (ou bien y a-t-il une explication médicale/psychiatrique ?). Je ne suis pas fan du fantastique mais pas opposée à une petite dose d'irrationnel lorsque ça sert un propos, et c'est le cas ici. Cette BD ouvre en effet sur une foule de questions existentielles qui me poursuivent des jours après ma lecture. On rencontre des personnages extrêmement attachants, que ce soit les amis de Léandre, sa famille, Tamara... que d'émotions ... Une histoire puissante et bouleversante!
Commenter  J’apprécie          95
47 cordes, tome 1

47 cordes. Pourquoi ce titre ? C'est le nombre de cordes d'une harpe. Et c'est aussi le nombre de défits donnés par une cantatrice à Ambroise, jeune harpiste pour avoir la harpe de ses rêves. Les dessins de Timothé Le Boucher sont, comme d'habitude, très beaux, expressifs, en mouvement, un régal pour les yeux. Par contre, j'ai eu du mal avec cette histoire de personne qui se métamorphose en autant d'êtres qu'elle veut, me posant sans cesse la question est-ce la même ou une autre ? Je l'ai lu jusqu'à la fin, mais en me traînant dessus.



Commenter  J’apprécie          90
Ces jours qui disparaissent

Si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez que je ne lis pas tellement de romans graphiques ou de bandes dessinées – je crois que le dernier était celui des Culottées. Mais il arrive parfois qu’on men recommande et que la curiosité l’emporte, comme ça s’est passé dernièrement avec Ces jours qui disparaissent. Ce fut pour moi, qui ne suis pas familière du genre, une vraie découverte et une superbe immersion dans l’univers de Timothé Le Boucher. Portée par un graphisme superbe, cette bande-dessinée somptueuse raconte l’histoire de Lubin, une jeune homme dont la vie se retrouve chamboulée par l’apparition d’une deuxième personnalité, laquelle prend petit à petit le dessus sur lui.



A travers l’histoire pour le moins inhabituelle de Lubin, c’est tout une réflexion sur l’identité, sur les liens entre le corps et l’esprit, sur l’amitié et l’amour, que nous propose l’auteur, n’hésitant pas à se passer de mots pour nous faire ressentir profondément les émotions qui agitent ses personnages. Pour moi qui ne suis pas habituée à ce type de livres, j’ai été très agréablement surprise par la densité de l’intrigue, par la complexité du propos, et par les différents niveaux de lecture que propose un roman graphique comme celui-ci. C’est un ouvrage d’une très grande richesse, et je suis ravie d’être sortie quelque peu de ma zone de confort pour le découvrir !



Emue par les personnages, j’ai dévoré ce livre en quelques heures, curieuse d’avoir le fin mot de l’histoire, priant intérieurement pour que Lubin retrouve sa place. Bravo à l’auteur pour le revirement de situation qu’il nous propose à la fin du récit ! Je ne vous en dit pas plus, mais il a réussi à m’arracher une petite larme…
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          90
47 cordes, tome 1

Une métamorphe tombe amoureuse d'Ambroise. Ce dernier n'est pas à l'aise en société et encore moins en compagnie des femmes. Lui son élément c'est la musique et sa harpe. La métamorphe va multiplier les rencontres pour le prendre dans ses filets.

Ambroise, inconscient de l'attention qu'on lui porte, intègre l'orchestre où joue sa sœur. Mais les relations entre les musiciens sont à couteaux tirés et deux clans s'en détachent. Bientôt il est mis dans la confidence d'un mystérieux corbeaux qui cherche à nuire à ses amis.

Ambroise va devoir jongler entre les désirs des femmes, ses amis, sa passion pour la musique mais aussi enquêter pour débusquer ce mystérieux corbeau.



Timothé Le Boucher nous entraîne dans une histoire encré dans notre temps avec une dose de fantastique et d'enquête nous immergeant dans des relations malsaines et des créatures quasiment sans foi ni loi. On retrouve la palette de couleurs employées dans Ces jours qui disparaissent et Le patient ainsi que son coup de crayon pour les personnages. Comme à chaque nouvelle BD c'est un plaisir de plonger dans une nouvelle histoire. Maintenant il ne reste plus qu'à être patiente pour pouvoir lire le second tome de cette histoire.
Commenter  J’apprécie          90
Ces jours qui disparaissent

Lubin, un jeune homme d'une vingtaine d'année, a une vie parfaitement "normale", une petite amie, une famille et des amis qui l'apprécie. Il travaille dans une supérette et comme acrobate dans une compagnie de cirque. Tout va pour le mieux, jusqu'au jour où il se réveille avec une perte de mémoire, il n'a aucun souvenir de la journée précédente. Lubin va alors vivre un jour sur deux. Lors des pertes de mémoires, Lubin se rend compte qu'une autre personnalité vit à travers son corps. Afin de cohabiter, ils décident de se parler par caméra interposée. Pour comprendre ce phénomène, Lubin va consulter un psy mais cet autre lui commence à devenir de plus en plus présent et envahissant...

Un roman graphique qui aborde le dédoublement de personnalité de façon originale et sans jugement. En plus, de l'aspect psychologique, l'auteur veut nous questionner sur le temps et ce que l'on en fait. Le tout servi par un dessin réaliste et un trait épuré.

Une œuvre qui restera longtemps en mémoire.
Commenter  J’apprécie          90
Le Patient

Entre deux sentiments.



Parce qu'au sortir de cette lecture je me sens aussi emballée que déçue. Aussi étourdie que abasourdie. Et je ne saurais dire si j'ai détesté ou adoré tant mes sentiments sont ambiguë.



Dans ce que j'ai adoré, il y les graphismes, la colorimétrie, la relation patient psy, les intrigues secondaires et aussi la part d'ombre qui plane sur ce roman.



Dans ce que j'ai détesté, il y a la fin totalement ouverte, la tournure que prends le récit et le destin de Pierre, qui sonne trop surjoué à partir d'un moment.



Je ressors donc de cette lecture quelque peu perdue, mais c'est aussi ça la lecture !



Belles lectures à tous.
Commenter  J’apprécie          90
Dans les vestiaires

Alors que "Dans les vestiaires" est une réédition 2020 mais qu'il s'agit d'une ancienne oeuvre de Timothé Le Boucher, je lis cette BD finalement après le patient et ceux qui disparaissent. L'auteur est toujours aussi fort pour créer des ambiances pesantes et cet atmosphère est exacerbé avec l'environnement huis-clos des vestiaires. A un âge où la pudeur et la puberté sont les seuls centres d'intérêt, les vestiaires des garçons emmagasinent un taux d'hormones qui amène à des scènes de moqueries, de violences, de harcèlements mais jusqu'à quel paroxysme allons-nous atteindre ? Le problème dans cette BD est qu'elle retranscrit extrêmement bien l'univers mauvais mais elle n'en donne pas des solutions : la prof d'EPS qui entend et qui voit tout ... certains garçons qui réagissent peu ou qui suivent la bande. Trop de situations violentes et de personnages malsains qui vous emmènent vers la dernière scène.
Commenter  J’apprécie          90
Ces jours qui disparaissent

Timothée Le Boucher est un auteur de BD dont j'ai noté le nom dans un coin de ma tête car son univers me plait et m'intrigue. Tout naturellement je me suis plongée dans la lecture de "Ce jours qui disparaissent" et je n'en suis pas déçue!

Je ne vais pas vous parler de l'intrigue, le résumé suffit amplement pour donner envie de découvrir ce roman graphique qui a su me séduire. Ou peut-être un tout petit peu quand même...

Lubin a un emploi, un hobby ,il a une copine, des amis, une vie ordinaire. Jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il ne se réveille qu'un jour tous les deux. Une autre personnalité vit le reste de sa vie. Il essaye de trouver un équilibre, de communiquer avec "l'autre", mais lentement, Lubin commence à se réveiller tous les trois, quatre, cinq jours, pour avoir de moins en moins de temps à vivre ...

Le sujet est très intéressant mais j'avoue que je n'étais pas très enthousiaste au départ. Mais une fois que j'ai ouvert le livre, j'ai été séduite par son histoire.

C'est une histoire qui raconte superbement la valeur des jours qui passent, la temporalité de la vie et le plaisir de vivre l'instant présent.

Elle m'a fait réfléchir longuement sur la vie, nos proches, la façon dont nous utilisons le temps, ces petits moments de bonheur que nous vivons avec les personnes que nous aimons, et surtout elle nous rappelle que la vie est un cadeau temporaire qui nous est offert .

Côté graphique, j'ai retrouvé avec plaisir le coup de crayon de Timothé Le Boucher ,mais je dois reconnaître que j'ai préféré l'univers de l'autre BD que j'ai lu, "Le patient" .







Commenter  J’apprécie          90
Le Patient

J'avais adoré Ces jours qui disparaissent de l'auteur, Timothé le Boucher et conseille toujours de le lire.

Le ressenti, la prise de plaisir ont été moindre avec Le patient.

Oui l'histoire est soutenu par un bon rythme malgré les 290 pages

Oui le suspens est présent et nous entrons dans le sujet dès le début : le massacre de la famille Grimmaud dont seuls sont sortis "vivant", la fille avec un couteau ensanglanté à la main et l'un de ses frère, Pierre, retrouvé gravement blessé et qui va se réveillé après un coma de 6 ans.

Qu'est ce qui a changé durant toutes ces années : sa soeur est morte, elle s'est suicidée en prison, l'inspecteur en charge de l'enquête va arrivée à la retraite, Pierre est devenu un jeune adulte, Anna Kieffer psychiatre qui s'était occupée de se soeur demande à suivre Pierre.

Pourquoi.... nous l'apprendrons à mi-parcours...

Dans cette sorte de huis-clos, qui se passe principalement dans un hôpital, nous allons suivre Pierre dans son retour à la vie mais surtout découvrir un personnage très particulier, sensible, attirant, gentil, perturbé mais perturbant.

Vrai thriller psychologique où une relation particulière va se nouer entre le patient et son médecin.

Mais oui assez classique comme histoire

J'ai aimé le dessin, toujours aussi reconnaissable de Le Boucher. J'ai apprécié la couverture.

Je reste un peu moins convaincu par l'album, probablement car je ne peux m'empécher de penser au précédent.

Alors soit vous êtes fan de l'artiste, et alors tentez votre chance, soit vous voulez découvrir Timothé Le Boucher alors pas indispensable.



Commenter  J’apprécie          90
Le Patient

J'attendais avec impatience de pouvoir lire cette BD, ayant beaucoup aimé le premier titre de l'auteur, Ces jours qui disparaissent (je me rends compte que je ne l'avais pas chroniqué, mince...) et lisant à droite à gauche que celle-ci était assez dérangeante. De quoi titiller encore plus ma curiosité !



Dérangeante, cette BD l'est en effet, ou du mois, elle met mal à l'aise. Déjà, pour le point de départ de l'histoire : un fait divers dans lequel toute une famille a été massacrée et sur lequel s'ouvre le récit. Seuls rescapés, Pierre, le héros, plongé dans le coma depuis 6 ans, et sa soeur, Laura, disparue depuis. Tout semble accuser la jeune fille, attardée mentale, trouvée un couteau à la main le soir du meurtre. On se doute donc que la vérité ne sera pas si évidente à trouver...



J'ai d'abord regretté d'avoir deviné assez vite la chute, ce qui, sur le coup, m'a déçue car je l'ai trouvée un peu trop facile. Mais finalement, ce n'est pas le plus important dans cette BD. Ce qui compte, c'est la noirceur et la complexité des personnages que l'on va rencontrer. Personne n'est lisse ou prévisible, ni le patient, ni sa psychologue, ni les personnages secondaires évoluant dans l'hôpital, et l'ambiance de huis-clos qui s'installe, associé à une découpe des plans lente, nous plonge peu à peu dans un vrai thriller psychologique.



Avec du recul, c'est le souvenir que je garderai de cette lecture qui, comme Ces jours qui disparaissent, m'aura surprise avec son scénario et ses personnages peu conventionnels, et séduite avec ses illustrations au style réaliste (je trouve d'ailleurs la couverture magnifique !)
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          90
Le Patient

Cette bande-dessinée volumineuse est un thriller psychologique d’une rare intensité. L’histoire débute sur l’image d’une jeune fille hagarde, en sang, qui déambule dans les rues d’une banlieue résidentielle. Suivra l’effroyable découverte : l’assassinat d’une famille entière dont un seul membre a survécu : Pierre. Le drame, qui a eu lieu dans des circonstances mystérieuses, a intrigué la psychologue Anna Kieffer. Aussi, lorsque Pierre se réveille, elle décide d’être à son chevet pour recueillir ses souvenirs, malgré l’amnésie partielle dont il est atteint.

Le Patient est une bande-dessinée qui nous plonge dans une atmosphère sombre et pesante. Le récit raconte à la fois le quotidien de Pierre à l’hôpital et ses souvenirs avant le drame familial, qu’il retrouve au cours de ses rencontres avec Anna Kieffer. La tension monte petit à petit. La prouesse de Timothé Le Boucher est de maintenir le suspense tout au long de sa bande-dessinée. Le lecteur cherche à élucider la vérité autour de l’assassinat de cette famille mais c’est surtout la psychologie des personnages qui fascine : le côté mystérieux et la dualité de Pierre qui le rendent si insaisissable, la distance froide d’Anna Kieffer, le rapport parfois trop intime entre les deux personnages au fil des échanges… Et puis il y a les souvenirs de Pierre qui jouent sur la confusion…

Timothé Le Boucher accorde autant d’importance aux dialogues entre les personnages, qu’à la narration implicite et silencieuse de ses nombreuses planches, sans texte, qui font aussi monter le suspense et donne à cette BD son ambiance si singulière. Le retournement de situation qui se produit au 2/3 de la bande-dessinée, donne à Le Patient une nouvelle dynamique. Le lecteur se sent déboussolé, un peu plus mal à l’aise face à ces personnages qu’il n’arrive pas à saisir. La complexité psychologique du récit fait toute la saveur de cette lecture et il est impossible de refermer Le Patient sans en avoir atteint la fin. Mais la conclusion apporte t-elle elle-même toutes les réponses ?
Lien : http://www.lirado.fr/patient..
Commenter  J’apprécie          90
Le Patient

J’avais apprécié Ces jours qui disparaissent mais avais trouvé les dessins trop sages par rapport au thème traité.



Avec ce roman graphique, on ne sait pas où l’on met les pieds. Il nous emmène sur une piste et tout à coup, sans prévenir opère un virage à 180 degrés. Magistral. J’adore être brinquebalée par un auteur.



D’une direction à l’autre, Timothé Le Boucher nous malmène et nous enchante, nous effraie et nous questionne pour finalement nous laisser comme deux ronds de flan, avec la toute dernière planche et ses questions qui restent en suspens. Ou plutôt avec cette autre question qui émerge… et l’on revient en arrière, on surprend une vignette qui pourrait nous donner un indice, mais non, elle nous aveugle davantage. Bref !



Mais où avais-je la tête ? A force de ne rien révéler des livres que je lis, j’en oublie parfois d’en donner n’en serait-ce qu’un aperçu.



Premières vignettes : la nuit, une jeune femme dans les rues, un couteau plein de sang à la main. Quelques pages plus loin, un jeune homme se réveille du coma dans lequel il est plongé depuis six ans suite à un tragique événement survenu dans sa famille.



Contrairement à sa précédente BD, cette fois j’ai beaucoup aimé le dessin, et notamment les yeux de ses personnages, tour à tour, inquiets, inquiétants, mais aussi vitreux comme ceux de la fille des premières vignettes. Tout ce que les personnages veulent faire passer, ils le font avec leur regard. Le doute chez l’inspecteur de police. Le mystère chez la psychologue. La duplicité. La manipulation. On me souffle à l’oreille que cette manière de donner de l’importance au regard est typique des mangas. Peut-être… Je n’y connais rien. Je n’en lis pas. Il serait peut-être temps que je m’y mette d’ailleurs.



Pour conclure, ce roman graphique est très réussi, mais il m’a laissé dubitative dans les dernières pages, je me suis soudain sentie très bête, avec cette impression de ne pas comprendre quelque chose d’essentiel.



Je m’en vais le relire de ce pas !
Lien : https://krolfranca.wordpress..
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Timothé Le Boucher Voir plus

Quiz Voir plus

VOCABULAIRE DE L'ASTRONOMIE I

Sans doute le mot le plus courant de l’astronomie, Planète. Mais quelle est son étymologie ? Ce mot a pour origine :

Vagabond
Plaine
Rond

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}