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Critiques de Timothé Le Boucher (697)
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Dans les vestiaires

Ah ! Une bande-dessinée avec un thème comme le harcèlement ne pouvait que m'intéresser ! Et que dire... je m'attendais à une histoire somme toute banale sur le sujet, qui nous montrerait un élève souffrant de harcèlement scolaire. Mais non, c'est bien plus profond que ça, et tellement réaliste. Dans ce huis-clos, nous suivons, semaine après semaine, des élèves qui, après le cours de sport, se rendent dans les vestiaires. Ces derniers ont récemment été changés, et les douches sont désormais communes. C'est un gros problème pour ces adolescents, pas forcément à l'aise avec leur corps... et ça l'est encore plus pour ceux qui ne sont pas populaires, voire qui sont les bouc-émissaires.



Comme je le disais plus haut, c'est très réaliste. On retrouve des situations qui arrivent malheureusement bien trop souvent, dans les vestiaires d'une salle de sport, loin du regard des profs. Au fur et à mesure des semaines, la violence se fait de plus en plus importante. La hiérarchie se retrouve bousculée, avec ces nouveaux vestiaires, tout est chamboulé.



Jusqu'à un final inattendu, totalement surprenant, qui nous laisse sans voix.



Une bande-dessinée très bien faite, réaliste, qui aborde avec justesse un sujet très grave.
Lien : http://leslecturesdanais.blo..
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Le Patient

Appelez cela comme vous voulez, une gifle, un coup de cœur voire un coup de foudre mais je ressors de cette lecture essorée mais ravie.

Tout d’abord une superbe couverture qui évoque la rue des corneilles, lieu du massacre mais qui est surtout riche en symbolisme. Nous ne le savons pas encore mais elle nous dit tout. Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler le célèbre film d’Hitchcock « les oiseaux ». Le corbeau et la corneille illustres charognards nous renvoyant à la mort sont des oiseaux rusés et profiteurs. Le fond rose nous rappelle la jeunesse de la victime mais évoque aussi la séduction moins propice à l’innocence. N’oublions pas le titre un patient s’appelle aussi dans la recherche médicale « un sujet ».

Une entrée en matière qui nous plonge dès le départ dans l’horreur avec le massacre d’une famille. Mais l’avidité du sensationnel passée, les habitants de la ville ont enterré l’histoire avec les morts. Au réveil du seul rescapé, seule Anna une psychologue marquée par le drame décide de s’occuper de Pierre. Il faut dire qu’elle a suivi la sœur présumée coupable des meurtres.

Un scénario machiavélique qui nous entraîne doucement dans le doute puis dans la folie douce jusqu’à nous sécher avec une fin aux multiples facettes. Qui est le corbeau finalement? Chacun fera son propre jugement.

C’est beau, c’est bon et on en redemande.
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47 cordes, tome 1

L'engouement autour de cette énorme BD, ne m'avait pas échappé et m'avait d'ailleurs donné envie de la lire.

Gâtée à l'occasion de mon anniversaire, je me suis plongée avec délectation dans cet ouvrage.



Mais oh surprise, je ne sais quoi en penser !

Je n'ai ni détesté, ni adoré.

Je dirais plutôt que j'ai été intriguée et, même si parfois j'ai trouvé certains passages un peu longs, j'ai eu envie de continuer pour connaître enfin l'épilogue.

Mais, c'est sans compter sur le sadisme de l'auteur, qui a décidé de ne pas tout révéler dans ce tome 1 (gros pavé d'environ 400 pages).



Alors, bien que ce ne soit pas un coup de coeur, je lirai la suite, histoire d'avoir des réponses à toutes mes questions qui sont sacrément nombreuses.



Donc, il vaut mieux être prévenu : si vous n'êtes pas patient, ceci n'est pas pour vous, car il faut accepter que l'auteur joue avec vos nerfs, ce qui parfois, peut susciter une certaine frustration.



Concernant l'histoire, on suit Ambroise, jeune harpiste virtuose qui va intégrer un nouvel orchestre.

Très introverti, il a du mal de créer des liens sociaux avec les autres et passe souvent inaperçu.

Mais, ces derniers temps, il est très souvent abordé par de nombreuses jeunes femmes. Et pour cause: une métamorphe (personne pouvant prendre n'importe quelle apparence) est tombée amoureuse de lui et prend différents traits pour l'approcher et attirer son attention.

Un jour, une célèbre cantatrice lui propose un pacte : une superbe harpe sera à lui lorsqu'il aura gagné 47 cordes au travers d'autant de défis. Ambroise accepte.



BD intriguante, parfois dérangeante avec un brin de fantastique et de suspens.

On explore les relations humaines, la fascination, le désir, l'influence psychologique, la domination...



Le tome 2 sera prometteur.

L'avez vous lu ?

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Ces jours qui disparaissent

Lubin Maréchal, équilibriste à la scène comme à la vie.

Le fil tenu de la raison lui échappe quand il s'aperçoit à 26 ans qu'un jour sur deux il ne sait pas ce qu'il a fait. Quelqu'un prendrait possession de son corps ? Est-il devenu fou ? Il n'a aucun souvenirs de ses absences qui pourraient l'aiguiller... jusqu'au jour où "son autre" lui laisse un message.



J'attendais de le lire avec impatience ! L'auteur aborde un pan psychique passionnant. Une bande dessinée qui nous plonge au cœur de la schizophrénie. L'histoire aurait pu être redondante mais pas du tout. On est en immersion avec ce jeune homme qui peu à peu s'efface... L'autre prenant toute la place, les jours s'écoulent et il ne reprend le dessus que quelques jours de-ci delà. La folie en images, le repli de soi, les méandres de l'esprit avec tout ce que notre cerveau peut insuffler... Incroyable !
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Le Patient

Attirée par le graphisme et le titre de cette BD, je l'ai empruntée à la médiathèque. C'était la première fois que je lisais un policier en BD et ça m'a plu.

Dramatique fait divers. Une jeune fille erre dans la rue, couverte de sang, un couteau à la main. Des policiers l'interpellent et découvrent les cadavres de plusieurs membres de sa famille à leur domicile. Son frère Pierre est le seul survivant. Grièvement blessé, il se réveille du coma 6 ans plus tard. Que s'est-il passé ? Anna Kieffer, psychologue spécialisée en criminologie et victimologie, le prend en charge et tente de lui faire retrouver la mémoire des faits. L'enquête est close.

Je trouve que le graphisme sert très bien la narration. L'angoisse monte au fil des pages. Dénouement à la fin.

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Le Patient

J’avais déjà bien apprécié le précédent album (« Ces jours qui disparaissent ») de ce scénariste-dessinateur et je suis tout autant emballée par ce thriller psychologique en images. Graphisme certes un peu distant, froid, mais pas dénué d’émotion(s), ni surtout de suspense et qui soutient parfaitement cette histoire glaçante sur l’identité, se situant entre analyse psy et enquête.

La relation qui s’établit entre les deux personnages principaux aux caractères complexes (le jeune Pierre, réchappé du massacre de sa famille, et Anna, la psychiatre dont le passé fait apparaître aussi des zones d’ombres) va progressivement dépasser le strict cadre de la rééducation psychanalytique... et la folie fait ensuite peut-être un peu trop abruptement son entrée... mais le rythme narratif reste irréprochablement maîtrisé et je suis restée captivée et fascinée jusqu’à la fin.

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Le Patient

J'avais beaucoup apprécié Ces jours qui disparaissent du même auteur. C'était avec curiosité que j'ai donc emprunté ce nouveau volume.

Le couverture ne transmet pas forcément l'atmosphère générale qui se dégage de cette BD. Sombre, angoissante et tortueuse est ce thriller psychologique.

On suit le jeune Pierre Grimaud, rescapé de ce que la presse a appelé le "massacre des corneilles". La quasi intégralité de l'histoire se passe à l'hôpital, où Pierre se remet doucement de ce traumatisme. Pour l'y aider, il est suivi par Ana, psychologue chargé par la police de ce cas. Le nœud se resserre doucement mais inexorablement vers ce basculement sinistre où les masques tombent...

Le rythme est proprement effarant et diaboliquement bien mené, les graphismes sont épurés mais les émotions sont très bien retranscrites. Les personnages très ambivalents sous d'une justesse qui donne des frissons.

Un vrai thriller tout en faux-semblants, angoissant à souhaits.
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Ces jours qui disparaissent

Bien qu'ayant lu l'édition spéciale qui nous donnent 16 pages supplémentaires de dessins inédits, en fin d'ouvrage (et donc que je recommande ce tirage unique et limité s'il est possible de le trouver), il me paraissait plus important de mettre un commentaire associé à l'album classique afin de le partager avec le plus grand nombre.

En effet, ce dernier mérite d'être LU et RELU. Alors que Timothé Le Boucher a sorti un nouvel album, "Le Passeur," "Ces jours qui disparaissent" reste probablement, à date le plus fort tant pour son scénario que pour son dessin.

Je ne reviendrai pas sur l'histoire de Lubin Maréchal qui, du jour au lendemain, alors qu'il a une vingtaine d'années, va s'apercevoir qu'il ne vit plus qu'un jour sur deux! Plus exactement, il va découvrir que pendant ses absences, une autre personnalité prend possession de son corps.

Entre fantastique, folie, schizophrènie, cet album pose de vraies questions sur l'identité, le rapport aux autres, le lien entre le corps et l'esprit.

Le côté assez naïf mais précis du dessin tranche avec la force de l'histoire, sa complexité. Les couleurs jouent un rôle très important.

Probablement un album qui restera dans ma top liste de 2019
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Le Patient

Après " Ces jours qui disparaissent ", roman graphique particulièrement réussi et qui fut saluer par divers prix, autant dire que l'on attendait avec impatience un nouvel album de Timothé Le Boucher. Il a du bosser comme un malade puisque moins de deux ans après, voici qu'il nous propose ce "patient", thriller de presque 300 pages dont il a assuré le scénario et le dessin.

Pour ne pas gâcher la découverte, et compte tenu de la nature de cette histoire, je ne dévoilerai rien de l'intrigue, juste que le héros, Pierre, est le seul rescapé d'une tuerie au sein d'une famille. Sur son lit d'hôpital, il se réveille après six ans de coma...

La tension palpable d'une couverture hitchcockienne ( la blonde platine étant troquée ici par une grise métallique) nous plonge sans mollir dans un récit que l'on ne lâchera pas. Timothé Le Boucher sait écrire de bonnes histoires, prendre le temps de les raconter sans jamais nous ennuyer. Mais ce qui fait sans doute qu'il est en passe de devenir un des grands auteurs actuels, sont les nombreuses idées, qui, en filigrane, viennent enrichir une histoire diabolique, créant ainsi un univers bien particulier. Si l'on suit avec passion notre jeune héros hospitalisé en prise avec un passé déstabilisant et un futur inconnu ( on pourra déjà étudier l'importance du lit dans l'oeuvre de cet auteur), on perçoit aussi toute une réflexion sur le bien et le mal autant que sur les rapports entre les êtres, combinaisons à l'érotisme sous-jacent et à la sexualité tous azimuts. Bien sûr, le temps reste également un élément central tout comme les mystères du fonctionnement du cerveau, ici éclairés par l'hypnose et la manipulation psychologique.

Aidé par un dessin presque ligne claire, évidemment inspiré par le manga (avec cette façon de découper son histoire en appuyant sur les regards des protagonistes), cette sombre histoire joue également sur une palette de couleurs aux tons gris pastels qui contribuent encore plus à créer une ambiance angoissante.

Alors, encore une réussite pour Timothé Le Boucher ? La réponse est oui, un grand OUI, avec toutefois un très léger bémol. Non, ce n'est pas la fin, surprenante et plongeant le lecteur dans une vertigineuse réflexion qui déroute, mais plutôt ce virage à 180 degrés que prend le récit page 172, négocié d'une façon un peu abrupte mais qui, une fois l'effet de surprise passé, replace le récit dans une direction que l'on n'avait absolument pas vu venir. Ce n'est pas réellement un retournement de situation, mais plus un changement de tonalité, voire de narration qui aurait pu être amené plus subtilement.

Reste quand même, que " Le patient" tient la dragée haute à toute une multitude de thrillers de littérature, tant son montage (quasi) parfait tient en haleine et prouve que l'auteur possède une imagination formidable. Alors soyez impatients, foncez vous procurer ce " patient" vous passerez un moment de lecture qui laissera des traces. Jamais le roman graphique n'a aussi bien porté son nom !
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Ces jours qui disparaissent

voici une BD qui me laisse assez partagée...je l'ai beaucoup aimée par certains aspects et je reste fort déçue par d'autres.

Côté scénario, l'idée est bonne, très bonne même. Le principe du dédoublement de personnalité est bien exploité dans l'ensemble et les deux Lubin sont clairement identifiables. Même si le second Lubin est plus présent par ouïe-dire, sa personnalité est clairement tranchée et les deux personnages sont bien pensés même si ils m'ont semblé, tous deux, absolument insupportables.

Les seconds rôles sont par contre tous très attachants et sympathiques.

J'ai bien aimé le rythme de la BD, assez lente au début mais dont le tempo s'accélère à mesure que les périodes de conscience de Lubin 1 se raccourcissent. La perte de repères liée au décrochement technologique est également judicieuse.

Mais je dois dire que je suis restée assez hermétique aux humeurs des Lubin qui m'ont vite fait perdre patience.

Mais, surtout, je n'ai pas du tout aimé le dessin. Je n'accroche vraiment pas à ce style hyper informatisé, avec des lignes très nettes se détachant sur un fond flou, qui rappelle les anciens albums de BD issus de dessins-animés dont les cases étaient des captures du film. Je trouve ça froid, impersonnel et sans âme.

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Ces jours qui disparaissent

Une histoire intrigante avec, au début, la disparition pour un jeune homme d’un jour sur deux. Lecture agréable, mais presque à la fin je me suis demandée si je n’avais pas changé de livre. BD sur le dédoublement de personnalité et dont les réflexions ne sont pas fermées. Belle illustration, original, style moderne. Pour un public jeune, je pense.

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Dans les vestiaires

Seconde rencontre avec Timothé Le Boucher après "Ces jours qui disparaissent".



Cette fois-ci, l'histoire se déroule au collège avec la réception des nouveaux vestiaires. Les collégiens découvrent les nouveaux lieux : verres opaques pour empêcher de voir de l'extérieur, nouveaux vestiaires, nouvelles douches, nouveaux WC.



Timothé Leboucher va nous entraîner dans une histoire de harcèlement. Il nous livre tous les ingrédients : les adolescents ne sont pas satisfaits de leurs nouvelles douches qui sont collectives (imaginez, il va falloir se déshabiller devant les autres pour aller se doucher) mais ils retrouvent des points d'eau propres et non souillés par les autres. Les adolescents ne se font pas de cadeaux entre eux, ils sont "mâles" en devenir dans toute leur splendeur et leur bêtise. Comparaison et remarques sur le physiques, recherche d'un bouc émissaire, être capable de raconter ce qui va impressionner les autres, on a vraiment la sensation d'être au cœur des vestiaires.



Le collège est monde difficile à vivre pour beaucoup d'adolescents. C'est le lieu où commencent les différences : différences physiques, différence de maturité, différence de centre d'intérêt, exacerbation des différences sociales, bref c'est l'âge bête disent certains. C'est surtout l'âge de la cruauté sans que les auteurs en aient réellement conscience.



Nos braves adolescents, certains du moins, sont "travaillés" par leur puberté. Et regarder les filles, à travers une grille d'aération, va devenir une activité, une source d'excitation voire une source de conflit. ET en plus, leur professeur d'éducation physique est une femme, au visage ingrat mais au corps tentant, selon certains élèves.



Timothé Le boucher nous livre tous les jeux de ces collégiens dans le lieu de non droit que sont les vestiaires. Les adultes n'y entrent que sous certaines conditions car il faut veiller à préserver l'intimité des élèves c'est pourquoi ce sont souvent des lieux d'exaction, d'humiliation, de violence. Les élèves le savent et les plus violents s'en servent.



Timothé Le boucher aborde les différents mécanismes du harcèlement où souvent le harceleur a lui-même était victime de harcèlement. Il y a les harceleurs, il y a les témoins passifs qui n'approuvent pas mais ne disent rien, ne préviennent pas, ne protègent pas la ou les victimes. REt il y a les victimes qui n'osent parler et s'enferment dans leur solitude ou qui comme Corentin vont choisir de passer du côté des harceleurs, de devenir harceleurs à son tour.



Cette histoire est violente mais le harcèlement est violent. Cette histoire est cruelle mais les ados sont cruels entre eux. Et encore l'auteur ne montre que des relations entre garçons. L'auteur aborde le phénomène des jeux violents qui peuvent dégénérer et la capacité des ados à se lancer des défis ou accepter des défis pouvant mal tourner.



L'histoire est prenante, voire très prenante. Le graphisme simple permet de se centrer sur le cœur de l’histoire. Peu d'éléments de décor, des gros plans sur les visages, des scènes de lutte.



Cette BD ne peut pas laisser indifférent, elle brasse au plus profond surtout du fait de sa conclusion qui est inattendue. À donner à lire en éducation morale et civique ou dans d'autres cours pour favoriser la réflexion de nos ados, pour réussir à créer de l'empathie. celle-ci ne se décrète pas mais elle doit se construire et c'est un vaste chantier.



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Le Patient

Encore et toujours Timothé !



Une bande dessinée simple et efficace, glauque comme on les aime et qui nous laisse avec des tonnes de questions à la fin.



Elle tient en un tome, c'est encore une fois un très bon thriller qui tient en haleine. Les situations sont bien développés, les personnages sont complets et (parfois) attachants.



Je pense avoir préféré « 47 cordes » et « Ces jours qui disparaissent », mais j'ai quand même dévoré la BD (eh ouais, j'ai lu à 23h sans m'endormir, c'est pour dire !).
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Le Patient

« Le patient », de Timothé Le Boucher, raconte la tragique histoire de Pierre, unique survivant du massacre de sa famille. Plongé adolescent dans le coma suite à ce drame, il se réveille six ans plus tard à l’hôpital, cette fois-ci dans le corps d’un adulte. Sans aucun souvenir de ce qui s’est passé la nuit du drame, il doit cependant affronter de terribles cauchemars…

Ce roman graphique m’a tenue en haleine pendant une longue soirée grâce à ses personnages singuliers et à son scénario machiavélique : qui donc a bien pu massacrer la famille de Pierre ? C’est cette enquête que nous menons à travers le personnage de sa psychologue, tout en suivant la reconstruction du jeune homme. Le tout avec quelques rebondissements… ! J’ai adoré cette histoire au suspense impeccable, et au graphisme certes pas incroyable mais terriblement efficace. Je recommande chaudement !
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Le Patient

Pierre Grimaud est l'unique survivant d'un massacre familial, après que sa sœur suspecte se soit suicidée. Six ans après le drame, voilà qu'il sort du coma alors qu'il a à présent 21 ans. Toujours paralysé et hospitalisé, il va entamer une lourde rééducation, ainsi qu'un suivi avec le docteur Anna Kieffer, une psychologue spécialisée sur les questions de criminologie et de victimologie. Cette dernière semble l'inquiéter mais aussi l'attirer et le fasciner.



Le Patient est un roman graphique fleuve, un thriller psychologique qui nous fait passer du temps auprès de ce jeune homme et sa thérapeute. Il y a le temps présent, ce huis clos hospitalier, avec les jalousies et les encouragements entre patients, les progrès qu'on ne fait pas assez vite. Il y a le temps passé aussi, le drame duquel on est rescapé, et ce fantôme tout de noir vêtu que Pierre voit dès qu'il ferme les yeux ou les rouvre. Mais après on sait moins. On est moins sûr.

La victime peut aussi se jouer de nous, être coupable ou coupable à demi, et provoquer un malaise chez Anna comme chez nous. Le charme opère mais il inquiète aussi. Un joli jeu d'ambiances, et des dessins assez épurés.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Ces jours qui disparaissent

J'ai découvert l'auteur avec " dans les vestiaires".



Cette histoire est rocambolesque mais l'auteur nous mène par le bout du nez dans la double vie de Lubin.



Suite à une chute sur la tête, il a la sensation de perdre des jours entiers de sa vie.



Ne l'a-t-on pas déjà tous vécu une fois?



Mais lui, c'est juste une impression...



Je ne suis pas du tout fan de SF. Mais ici, je ne sais pas pourquoi, je me suis sentie complètement absorbée par l'histoire. Compatissant avec le personnage principal et avec ses proches.



J'ai décroché un moment, c'est un peu comme un film, tiré en longueurs inutiles: mais où veut en venir l'auteur?



Malgré tout très bonne lecture et superbes dessins....



Du tout tout bon roman graphique.
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Dans les vestiaires

Avec « Le patient », Timothée Le Boucher m'avait enfermée dans les manipulations bien retorses de deux êtres particulièrement machiavéliques. Cet album m'entraîne dans un endroit que je ne connais pas : les vestiaires des garçons.

La classe d'Hugo, Gauthier, Bastien et les autres se presse contre les vitres dépolies : ils vont avoir droit aux nouveaux vestiaires. C'est beau, c'est propre et fonctionnel. Une seule chose manque : l'intimité. Pas de séparation entre les urinoirs, douches communes. Se mettre nu devant les autres ? Pas question !

En revanche, une découverte intéressante : là, en haut du mur, une bouche d'aération permet de voir du côté des filles.

Toute l'histoire se déroule dans un huis clos inquiétant. La professeure de sport étant une femme, elle laisse les jeunes gens seuls pour enfiler leur tenue ou se doucher après l'effort. Mais le lecteur, lui, a un droit de regard, qui le place, en réalité, dans la situation qu'il trouvait malsaine de la part des jeunes : celle du voyeur.

Très vite, on est plongé dans les rivalités : il y a ceux qui veulent s'imposer, ceux qui écrasent les autres, ce sont les plus âgés, « les intellos », les « boloss » et puis, le pauvre Corentin, dont l'embonpoint fait une cible toute désignée pour les moqueries et les brimades.

Mais si, au début, on éprouve de la compassion pour ce malheureux petit rondouillard, on s'aperçoit bien vite qu'il n'est pas un saint, lui non plus et qu'il a bien compris une chose : pour ne pas être un souffre-douleur, il suffit d'en débusquer un autre.

L'histoire se déroule de jeudi en jeudi, car c'est le jour de sport, et elle va crescendo jusqu'à l'innommable. Il y a un terrible décalage entre les couleurs douces choisies par Timothée Le Boucher et le sadisme, la cruauté des jeunes gens, pourtant sympathiques, sans doute, pris individuellement et changés en monstres par l'effet de groupe.

Cette bande dessinée m'a paru très réaliste, très bien traitée, mais elle m'a mise très mal à l'aise.
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Skins Party

C'est le genre de soirée où je n'aimerais pas y voir mon fils où boire et se droguer voir se donner est la règle pour se faire remarquer. Cela fait franchement peur en ma qualité de parent. Je n'ai jamais connu cela pourtant l'alcool coulait également à flot. Bref, il y avait des limites.



Cette bd est intéressante dans la mesure où elle nous fait découvrir les skins party. J'ignorais tout de ce phénomène glauque venu du Royaume-Uni. L'auteur n'y va pas par 4 chemins. C'est cru à souhait avec un dessin précis. C'est surtout une immersion dans un monde de jeunes immature. Le drame est quasi inévitable quand il y a tant de bêtises...



Une oeuvre puissante et provocante pour marquer les esprits. Une descente aux enfers réussi !
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Le Patient

Captivant, une fois qu'on a ouvert la BD, on est emporté dans ce thriller où "on sait mais on n'est pas sûr" ! C'est ce sentiment qui a rythmé ma lecture. Pierre est le seul rescapé d'un fait macabre : le massacre de toute sa famille six ans plus tôt. A son réveil, le jeune ado est un homme dont la vie s'est arrêtée ce fameux jour, il est donc suivi par la sublime Dr Kieffer qui semble obsédée par ce cas et cette histoire. Au fur et à mesure où l'on déroule l'histoire, Pierre nous trouble, perturbe par sa manière d'être. Dr Kieffer, plus professionnelle, reste froide mais ne nous laisse pas indifférent car tout est soupçonneux dans la manière de conter de Timothé Le Boucher. Qui est le plus manipulateur entre les deux personnages ? Qui a donc fait quoi ? Ce sont des questions qui restent bien ancrées jusqu'à la dernière page. Palpitant et je répète, captivant.
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Le Patient

Je me suis rapidement plongée dans cette intrigue aussi prenante que les dessins étaient jolis. Je dois avouer que normalement, je n’aime pas ce qui se rapproche aux romans policiers, mais j’ai beaucoup aimé cette lecture, sans doute grâce au format du roman graphique, et parce que la psychologie des personnages était bien développée en général. J’ai donc été agréablement surprise, et j’ai même réussi à être happée par le suspens prenant qui se dégage de cette mystérieuse histoire. D’un autre côté, je n’ai pas vraiment aimé la fin, que j’ai trouvé quelque peu prévisible, et un tout petit peu trop rapide à mon goût.

En bref, il manquait un petit quelque chose à cette histoire, ce qui fait que ce n’est pas un gros coup de cœur. Ça n’en reste pas moins une bonne découverte, que je vous conseille !
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