« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre fascinant mélangeant humour, érotisme et aventures trépidantes vécues par une héroïne attachante !
-Waaaah, super ! Comment ça s’appelle ?
-Le chapeau de Vermeer, de Timothy Brook. Avec un sous-titre : « Le XVIIe siècle à l’aube de la mondialisation. »
Or donc Timothy Brook nous propose un traité d’histoire économique en passant (littéralement) par certaines toiles de Vermeer, considérées comme des portes d’entrée vers un passé agité et mal connu. Par exemple, cet argent que pèse Catharina, d’où vient-il ? Et cette porcelaine ? Comment obtient-on des chapeaux en poil de castor ? Les perles de la jeune fille sont-elles vraies ?
-Mais… c’est pas du tout ce que tu annonces, comme bouquin !
-En effet. J’ai menti, sinon tu aurais disparu dès la deuxième ligne.
-J’peux toujours m’en aller maintenant ! J’ai horreur de l’économie, de l’histoire et de tout ce qui m’ennuie !
-Va-t’en si tu veux, mais tu auras tort. Honnêtement, je ne me sentais pas vraiment rassurée quand j’ai reçu ce bouquin. « Encore un tas de pages de connaissances super pointues auxquelles je ne vais rien comprendre parce que je suis trop bête et que ce sera écrit dans le plus pur style bloc de béton. »
Fort heureusement, M. Brook est un passionné déterminé à partager son savoir et ses recherches : il adopte donc un style fluide, clair et chaleureux. Il fait des efforts pour que son texte, en dépit de sa longueur, soit lu sans souffrance aucune et même avec plaisir.
Je dois reconnaître que ça marche : je ne me suis pas ennuyée, alors que l’histoire et l’économie ne représentent guère mes disciplines préférées. L’art comme machine à voyager dans le temps et l’espace, il fallait y penser !
-Et donc tu as accroché ?
-Sans hésiter, oui ! Je reprochais souvent aux cours d’histoire de ma jeunesse d’être trop abstraits. Avec ce livre, j’ai été plongée dans du concret : celui d’une œuvre géniale pour commencer, celui de vies authentiques pour continuer.
Je parlais au début d’aventures trépidantes, sur ce sujet j’ai dit la vérité : traverser les mers, rencontrer d’autres cultures, échafauder des plans, des stratagèmes pour gagner de l’argent, établir ses réseaux ne sont pas des occupations de tout repos. Et ce n’est pas tout ! L’histoire n’est pas seulement décortiquée du côté des Hollandais. Tu y trouves aussi le point de vue des Chinois, des Hurons, ainsi que les conséquences politiques et/ou culturelles qui suivirent l’arrivée des Européens.
Je compte bien relire ce livre : la masse d’information est telle qu’une seule lecture ne me suffira pas pour l’assimiler. Il m’a émue, tout en m’enseignant une nouvelle façon de voir les tableaux et en m’en apprenant plus sur un passé que je connaissais très mal. Enfin, sa conclusion humaniste mérite d’être méditée. »
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Voilà un livre original qui à partir essentiellement des toiles du peintre Vermeer, représentatif du XVIIe, et plus particulièrement d’un des objets mis en scène, ouvre sur les divers aspects de la société de l'époque, de ses échanges commerciaux et culturels. Car les hommes du XVIIe siècle voyagent pour acheter. Cette utilisation des peintures de Vermeer comme ouverture sur le monde est assez paradoxale dans la mesure où le peintre lui même n’a pas quitté Delft.
Dans un premier commentaire sur une Vue de Delft, Brook fait allusion, grâce à deux harenguiers, au refroidissement climatique qui a fait descendre les harengs vers ses mers et par les toits de la VOC à la Compagnie des Indes Orientales créée alors.
Puis l’auteur à propos du chapeau de feutre de L’officier et la jeune fille riant, fabriqué avec le sous poil des castors, nous mène au Canada avec Champlain au milieu des tribus autochtones. Outre le commerce des pauvres bêtes qui avait entraîné leur déclin en Europe, il devait trouver un passage vers la Chine.
Dans La liseuse à la fenêtre, c’est une jatte de fruits qui introduit un développement sur le commerce de la porcelaine chinoise et ses contrefaçons.
La toile Le géographe et plus particulièrement le globe est prétexte à disserter sur la nécessité de compléter les connaissances pour une navigation plus sûre.
Puis c’est une assiette hollandaise imitant la porcelaine chinoise qui initie au commerce du tabac. Et à son adoption par la Chine, avec de nombreuses règles.
Dans la femme à la balance, la pesée de l’argent, geste habituel, renvoie aux monnaies et à leur importance de plus en plus cruciale au XVIIe. La Chine en étant une des grandes destinations finales.
Le dernier tableau n’est pas de Vermeer mais d’un contemporain Hendrick van der Burch, Les joueurs de cartes. C’est à la présence d’un jeune domestique noir, qui fonde une réflexion sur les destins personnels de voyageurs.
Le dernier chapitre est une méditation sur un vers du poète et théologien anglais John Donne Aucun homme n’est une île.
Ce qui est frappant, c’est que tout objet mène en Chine, non seulement à partir de l’Europe mais aussi de l'Amérique du sud. Il faut dire que Timothy Brook est un spécialiste de la Chine impériale.
Il me semble que s’il y a quelque chose à retenir de ce livre c’est que contrairement à l’image que j’en avais pendant ma scolarité, si effectivement beaucoup de gens passaient leur vie là où ils étaient nés, il y avait aussi beaucoup d'échanges et beaucoup de voyageurs dès le XVIIe et même avant. Certains de gré ou de force finissaient leur vie dans un autre continent que celui où ils avaient vu le jour, africains en Europe, Européens en Asie… Et si l’on ne voyageait pas soi même, on avait des récits et des objets étranges et étrangers. Exemple, cet Écossais de naissance Boquet qui vient en France puis passe en Hollande sous le nom de Baquet pour s’embarquer pour la Corée où il changea encore probablement d’identité. Ou encore cette phrases des personnes âgées lorsque l’humidité réveillait leurs douleurs rhumatismales “Aujourd’hui il neige en Chine.”
Aujourd’hui où l'on parle de village planétaire, l’on peut encore sans être dans la dernière misère peu sortir de son propre pays et encore moins aller aux antipodes, mais on sait à peu près ce qui s’y passe. Ce qui est mon cas. Je trouve que cela remet un peu en cause l’image d’un début de XXIe siècle où tout un chacun parcours le monde tandis que deux ou trois cents ans plus tôt, l’on ne savait rien de ce qui se passait en dehors de son propre monde.
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Thimoty Brook, historien et sinologue, nous fait entrer dans les débuts du commerce international et de la mondialisation, en plein XVIIème Siècle.
Pour ce faire, il part du détail d'un tableau de Johannes Vermeer, ou d'une oeuvre de l'époque.
Dans chaque oeuvre se trouve un détail, qu'il appelle une porte par laquelle il nous entraîne dans les méandres du monde bouillonnant du Siècle de Vermeer.
A partir de ces portes, on voyage de la Hollande à la Chine, en passant par les Amériques et le simple chapeau de l'officier et la jeune fille riant nous apprend beaucoup sur les conquêtes territoriales destinées à assurer l'approvisionnement en peaux de castor.
L'auteur nous apprend ainsi que de nombreux échanges émaillaient déjà le monde : tabac, argent, porcelaine chinoise et même esclaves.
On constate aussi avec amusement qu'à cette époque, c'étaient les Chinois qui étaient victimes de contrefaçons de leur porcelaine si prisée en Hollande.
Ouvrage très intéressant qui aborde la matière économique sous un angle original.
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Chapeau l'artiste !
Un livre réellement passionnant sur l'histoire de la mondialisation qui s'appuie de manière très subtile sur la peinture de Vermeer pour nous faire comprendre que ce que nous appelons mondialisation et pour nous semble avoir réellement commencé après 1945 est en fait plus ancien. La question n'est pas tant de savoir quand cela a vraiment commencé car là les débats entre historiens peuvent durer longtemps, mais surtout il s'agit ici de montrer que l'on a au 17-18ème siècle une mondialisation intense, complexe dans laquelle des produits font d'incroyables aller-retours. Jamais je n'aurait cru m'intéresser autant à un tapis ou à de la porcelaine. L'auteur est un brillant historien spécialiste de la Chine et l'on a vraiment envie de lire ses autres ouvrages. Par chance un nouveau vient de sortir. On s'en frotte les mains !
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Un peu confus...
J'avais beaucoup aimé un livre précédent du même auteur analysant la précocité de la mondialisation en partant de tableaux de Vermeer.
Il s'agit ici d'étudier les relations entre la Chine et le monde à partir en gros des 13-14ème siècles. Sujet que je trouve absolument passionnant et qui m'a fait acheter ce livre.
Mais T. Brrok s'est mis en tête qu'il était avant tout un conteur hors-pair et il intitule ses chapitres à la manière de fables De La Fontaine.
Et si chaque chapitre est sensé faire le point des relations entre la Chine et le monde à un moment précis, souvent c'est bien complexe, et à vrai dire un peu confus. Après trente pages sur tel ou tel thème, un peu difficiles à lire par ailleurs, on en ressort sans idées claires.
Il y a des passages passionnants, des récits captivants mais pas toujours, et souvent c'est un peu cher payé.
On ne demande pas ici un manuel scolaire, mais en ressortir de là avec quelques idées fortes clairement dites serait mieux !
Il me semble qu'il y a là un (relatif et léger !) problème éditorial, en ce sens qu'il aurait fallu éviter de pousser T. Brook dans ses vices de "conteur fou"et le cadrer un peu sur un plan historique...
Certainement pas le livre à lire pour une première approche du sujet. Mais intéressant tout de même.
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La peinture de Vermeer évoque un univers calme, retranché des tumultes du monde et de ses turpitudes. Ses scènes d’intérieur, qui montrent de jeunes femmes rêveuses s’adonnant à leurs travaux, ont été comprises comme des images de la sérénité du Siècle d’Or hollandais. La Vue de Delft, qui est pourtant un paysage fluvial et urbain, fut de même lue par Proust à la seule lumière d’un de ses détails : le petit pan de mur jaune, qui devient sous sa plume la quintessence de l’esthétique intimiste du peintre. Or, dans un ouvrage publié en 2008 et réédité plusieurs fois à cause de son grand succès, l’historien T. Brook a révélé un tout autre Vermeer. Spécialiste de l’Asie, il a replacé le peintre dans le milieu qui était le sien : celui de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, des voyages commerciaux en plein essor dans un siècle où les hommes et les objets circulaient sans cesse, celui d’une cartographie en mutation, se rééquilibrant à l’Ouest comme à l’Est pour fonder les prémices d’un monde globalisé. L’auteur n’oublie pourtant jamais les tableaux : il part toujours des objets décrits par Vermeer, plus complexes à cerner qu’on ne croirait. Le chapeau de L’Officier et la jeune fille riant de 1658, aujourd’hui à la Frick Collection de New York, est ainsi le point de départ d’un voyage au bord du lac Champlain, dans l’actuel Canada. Une carte est accrochée sur le mur au fond de la pièce, où se tiennent les deux personnages. Mais c’est le chapeau qui « ouvre le couloir menant au vaste monde » parce qu’il s’agit d’un chapeau en castor, extrêmement onéreux et luxueux et non d’un vulgaire couvre-chef de feutre. Il révèle à lui seul l’importance du commerce de fourrure dans le Nord de l’Amérique, la lutte des Européens pour le dominer, de même que l’intrusion dans la vie de Vermeer d’un ailleurs lointain. Le soldat ainsi coiffé révèle encore son raffinement, qui marque la nouvelle distinction sociale des membres de l’armée en Hollande. Chaque toile inspire à l’auteur un voyage similaire : la jatte en faïence de La Liseuse à la fenêtre nous entraîne dans la Chine des potiers pour mieux revenir à Delft, où l’on exposait les vaisselles chinoises comme autant de promesses de richesse ; la carte du géographe nous précipite dans un périple marin haletant, de Goa à Macao, en passant par Manille. Avec l’or pesé par la Femme à la balance, nous naviguons des mines de l’Amérique du Sud à la Chine, pour revenir à la pièce close peinte par Vermeer, en réalité ouverte sur un territoire immense. À dire vrai, on dévore d’abord ce livre comme un roman d’aventures. Stevenson n’est jamais loin dans les sept voyages composés par T. Clark, où se bousculent des artistes de l’Orient et de l’Occident, des militaires, des pirates impétueux et des marchands avides. Mais il est aussi un modèle d’essai historique et une leçon d’histoire de l’art. Grâce à lui, non seulement la peinture de Vermeer prend un relief nouveau, mais elle devient capable de rendre compte des grands bouleversements de son temps à travers un quotidien magnifié, dont l’immobilité n’est qu’apparence.
Par Christine Gouzi, critique parue dans L'Objet d'Art 522, avril 2016
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La mondialisation au XVIIe siècle à partir des tableaux de Vermeer de Delft...Magistral et éclairant.
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Très plaisante lecture, même si l'accrochage aux peintures de Vermeer est un tantinet artificiel. L'auteur dit chercher des "portes" (par exemple le fameux chapeau) mais ce sont plutôt des prétextes. Toutefois, le lecteur se laisse faire sans protester car les excursions proposées dans la "mondialisation" sont aussi instructives qu'agréables à lire.
Un exemple: le fameux chapeau. Le point de départ est le tableau "cavalier et jeune fille riant". Le chapeau du cavalier n'attire notre oeil que par son extravagance mais c'est lui que l'auteur choisit. La bonne tenue du chapeau fait deviner qu'il est en feutre. Le bon feutre vient du sous-poil de castor. L'excès de chasse l'a fait disparaître d'Europe. On l'obtient en l'échangeant aux indiens du Canada. Dans ce but, Samuel Champlain s'introduit dans les réseaux d'échange préexistants où son mousquet provoque un bouleversement social. Mais le "business model" de Champlain est plus complexe: il cherche à financer par le castor la recherche d'une voie continentale vers la Chine à travers l'Amérique du Nord dont on rêvait à cette époque. Ainsi, partis d'un chapeau, en remontant la filière d'approvisionnement en matière première, nous arrivons à la géopolitique.
J'ai également beaucoup apprécié le chapitre sur la diffusion du tabac.
Bien sûr, la méthode "pointilliste" ne satisfait pas totalement l'historien qui s'interroge sur la représentativité et la signification des "cas" présentés (notamment dans le chapitre sur la circulation des hommes ("voyages"). Le lecteur, lui, ne boude pas son plaisir.
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Quelle magnifique façon d'écrire l'Histoire ! T. Brook emmène le lecteur dans les arcanes du contexte de quelques tableaux du XVIIème siècle hollandais, un peu comme on suivrait les volutes de fumée s'échappant d'une vieille pipe, chaque bouffée étant l'occasion de nouvelles découvertes...
Une pépite.
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Je ne sais pas en quelle circonstance j'ai mis ce livre dans un de mes nombreuses listes de livres à lire mais je suis content de l'avoir mis. Dans ce documentaire fort intéressant, l'auteur TImothy Brook nous invite dans une sorte de voyage dans le temps où il nous raconte les personnes qui ont touché de près ou de loin à cette carte. Son importance historique mais aussi qu'est-ce quelle est en réalité une maritime ou terrestre. Vers la fin du livre on apprend que c'est une carte maritime et que celui qui l'a dessiné n'a jamais eu d'apprenti donc son savoir a été perdu. De plus, on apprend que le compas a été une invention chinoise bien avant que les Perses ou d'autres européens l'utilisent pendant leurs voyages en mer. Que le premier chinois convertit au catholicisme avait vu le roi d'Angleterre et qu'à cette époque peu d'européens en avaient vu ou même entendu parler. Que John Selden était un polyglotte et qu'il parlait au moins six langues dont le chinois. J'ai trouvé ma lecture fort intéressante pour ceux qui veulent découvrir comment les européens ont découvert la Chine et le Japon bien avant le GPS.
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Décidément, cette manière de vulgariser est bien agréable à lire...
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Complètement différent des livres que j'ai pu lire jusque là, le chapeau de Vermeer s'inscrit parfaitement dans une démarche d'érudition et pédagogique. Il est pour autant accessible à tous ceux qui le souhaitent et s'en donnent la peine. Quelques détails parfois très précis viennent compromettre la fluidité du récit mais dans l'ensemble cet ouvrage est assez simple. Il nous permet d'en apprendre beaucoup et ceux qui aiment l'histoire comme moi ou bien qui aime seulement apprendre des choses utiles pour comprendre le temps présent ce livre de Timothy Brook est parfait pour vous !
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Du joli travail ! A partir de détails des tableaux intimistes du maître hollandais (un chapeau, un plat , une carte…) l’auteur nous entraîne à la découverte du grand large des débuts de la mondialisation du commerce au XVIIème siècle . Au fil de destins individuels ,parfois incroyables , sur les pas des marchands lancés à la conquête des bénéfices , de la petite Hollande à l’immense Chine se tisse notre propre présent . Passionnant !
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Le titre est original, tout comme son contenu.
Timothy Brook utilise un angle de vue intéressant pour faire un portrait de l'histoire mondiale de la Chine à travers 13 chapitres qui sont autant d'histoires qui servent de "prétextes" à raconter l'histoire de la Chine à travers des anecdotes. Principe assez déroutant mais au final plutôt agréable.
On peut regretter que certains chapitres ne soient pas plus développés car certains sont plus intéressants que d'autres, mais l'essentiel est là. Après, il faut se diriger vers des ouvrages plus spécialisés pour obtenir un complément d'informations.
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J'ai trouvé l'essai Le chapeau de Vermeer de Timothy Brook très intéressant. Par une approche originale, à partir de tableaux de Vermeer, l'auteur "ouvre des portes", selon son expression, pour décrire les relations commerciales entre l'Europe et le monde au XVIIe, et tout particulièrement la Chine, Brook étant sinologue. Avec une grande érudition, l'essayiste traite en détail toutes les facettes du commerce de nouveaux produits (chapeau de castor, tabac, or...) et explique les relations humaines sous-jacentes. Une manière vivante de raconter l'histoire, même s'il y a quelques digressions.
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Livre passionnant où l'auteur, à partir d'objets présents sur les toiles de Vermeer, nous fait voyager avec la Compagnie des Indes Hollandaises au XVII° siècle. C'est un livre documentaire mais qui nous fait aussi rêver en décryptant les tableaux de Vermeer. En fermant le livre, j'ai des envies de voyages à Delft pour flâner dans la ville à la recherche de son passé.
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Les destins d'hommes et de femmes pour comprendre celui d'une nation
« Quelle honte pour l’esprit humain que de petites nations pensent que la vérité n’est que pour elles et que le vaste empire de la Chine est livré à l’erreur ! » écrivait Voltaire.
Quel est le point commun entre Marco Polo, un marchand de chevaux coréen, une princesse perse ou encore la peste noire ? La Chine. Ou plutôt l'histoire de la Chine et de ses relations avec le reste du monde. Partant à chaque fois d'un tableau comme point de départ, ce livre vous présente en 13 chapitres une galerie de personnages tous encrés (encre de chine, jeu de mot, c’est rigolo) dans la réalité de leurs époques. Du 13ème siècle au 20ème (dommage de ne pas avoir débuté plus tôt), chaque chapitre est une plongée dans un moment important de la Chine au travers de la vie d'un ou plusieurs contemporains : du micro pour parler de macro, conter la petite Histoire pour comprendre la grande. Un livre agréable à lire, à mettre entre les mains des curieux.
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