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Critiques de Toine Heijmans (96)
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En mer

"En mer" est un thriller psychologique dans lequel l’auteur m’a complètement menée en bateau (j'assume le mauvais jeu de mots).

D’emblée, on sent une certaine fébrilité chez Donald, le narrateur. En mer, il se sent libre, efficace et compétent. Son besoin de prouver ses qualités de père et de navigateur irrigue cependant ses monologues, créant une tension, de l'inquiétude voire de l'angoisse car on sent qu'il est fragile, ce qui ne pardonne pas lorsque les conditions en mer se compliquent.

Dans les vingt-trente dernières pages du roman, j'ai accéléré ma lecture car le suspense devenait insoutenable pour moi. Et là, bim, le twist que je n’avais absolument pas vu venir ! Pourtant, j’avais imaginé tout un tas de scénarios. L'auteur m’a bien eue, chapeau bas!
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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En mer

Après avoir lu "Dette d"oxygène" du même auteur et que j'ai beaucoup aimé, j'étais curieuse de voir comment l'univers de la mer était abordé par Toni Heijmans, car la mer, je connais bien.

Dès le début, j'ai aimé les descriptions, les bruits que fait un bateau, les termes marins. Et le personnage, énigmatique était sympathique. Emmené sa petite fille de sept ans à bord d'un tout petit voilier avec la bénédiction de son épouse m'a tout de même paru bien téméraire ou inconscient mais pourquoi pas puisque Maria connait bien les rudiments de la navigation (barrer, enrouler les bouts...).

Et puis, petit à petit, on se pose des questions. Attendre que le gros temps passe, alors que le port n'est pas loin...

Le marin qui a navigué tout seul se parle sans arrêt, se remémore sa vie, pourquoi il est là et .... C'est superbe. Quel talent, j'ai été bluffée. J'ai adoré !
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Dette d'oxygène

Je ne suis pas un fan de montagne. Mon univers est plutôt la mer, qui plus est, je suis fille de marin. Mais lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, je me suis laissée tenter par ce roman et bien m'en a pris.

L'histoire de Walter qui est initié à l'alpinisme par un concitoyen (habitant tous les deux un plat pays) est fabuleuse. Leur duo se transforme en grande amitié et Walter ne pourra plus jamais se passer de la montagne, alors que Lenny va tomber amoureux et restera dans son foyer.

Il faut dire que beaucoup d'alpinistes perdent la vie durant leurs ascensions.

Ce livre justement, à travers l'histoire de Walter et Lenny raconte l'histoire de l'alpinisme. C'est particulièrement intéressant et on comprend combien ce milieu, une fois qu'on y a goûté, peut-être addictif et entrainer les sportifs beaucoup trop loin, jusqu'à la mort...

J'ai vraiment beaucoup aimé. L'auteur cite de nombreux témoignages ou extraits de livres. C'est très intéressant et j'ai bien aimé la façon dont le livre est articulé (on passe de l'amitié des protagonistes, aux différentes ascensions=.
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Dette d'oxygène

Un bon roman sur l'alpinisme, où sont très bien analysés les rapports de l'homme à la montagne, à la nature. De belles descriptions de sorties sportives de haut niveau. Je recommande "En mer", du même auteur, qui change totalem,nt de cadre bien entendu...
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Pristina

Voici un roman étonnant, délicat et "cash" à la fois, autour des questions (brûlantes d'actualité) des réfugiés en temps de guerre.

L'histoire est centrée sur un fonctionnaire dont le rôle est de faire accepter l'expulsion à des réfugiés devenus illégaux, en toute discrétion (et dans la légalité, mais nous ne parlons pas d'humanité) parce qu'une médiatisation de leur intégration nuirait aux responsables politiques.

Les personnages, les lieux, les situations, sont extrêmement prenants, même si l'on n'est pas familiers des problématiques. Pas de jugement moral sur les camps d'accueil, juste la description de leur fonctionnement, en y ajoutant le ressenti des "accueillis", justement, rapportés dans leur quotidien et sans polémiques.

Les situations décrites sont un peu éloignées de nous dans le temps (on parle de la guerre en ex-Yougoslavie, 1999 et suivantes), mais me semblent totalement transposables dans les les conflits actuels - les caméras qui se détournent au bout d'un certain temps, laissant le champ libre, hors observations internationales, à des violences qui avaient été contrôlées dans un premier temps. La hideur de la guerre, de tous les conflits, est montrée, simplement, comme un élément structurant du récit.

La finesse du traitement de ce sujet est extraordinaire, des éléments d'intrigue sont amenés "en creux", les personnages sont intenses et clairs, et la difficulté de l'humain à faire la place au politique est profondément analysée à travers les personnages.

La guerre, les bombardements, les armes ne sont présentes que sur quelques pages, mais donnent une solide cohésion à ce qui était, en début de lecture, qu'une abstraction distante.

Le déroulement de la fin de l'histoire, plein d'ironie et d'espoir sur la résilience des humains face aux réglementations, m'a permis de sortir soulagée de ce voyage dans une forme d'enfer.
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En mer

En mer, l'angoisse monte graduellement lors d'une tempête et d'une disparition, au même titre que la mienne bien au sec sur le sol dur. Assurément, Toine Heijmans ne fait pas des noeuds qu'à l'intérieur d'un voilier, mais aussi à mon estomac qui subit les remous d'une pression qui fait son oeuvre, graduellement, page après page.

Je ne fais pas que suivre la traversée de Donald, je la vis, la vois, l'envie puis l'extrapole et la subis et c'est bien évidemment la force de son écriture qui en est l'entière responsable. Les mots prennent une dimension tantôt lumineuse tantôt de déluge à l'image de l'aurore rayonnante sur une mer d'huile ou de l'aube crépusculaire témoin de l'assaut des vagues acérées grandissantes. Deux mots pourtant martèlent mon esprit: quelle décision ?

Quelle decision va mener au drame ?

Reset!

Retour en arrière.



Loin d'un bureau aliénant à l'instar d'une société que Donald ne supporte plus se déroule, le temps d'un congé sabbatique de trois mois, cette traversée tant désirée. Trouver un sens à la vie, une liberté tordant le cou aux injonctions de la terre ferme, à l'esclavage consumériste qui matérialise chaque instant de vie.

Voguer, seul, vers une spiritualité que l'on reconquiert. Initier sa fille récupérée lors d'une escale durant deux jours et deux nuits sur une fin de voyage.

Remplir son contrat auprès d'une mère qui attend un retour.



Donald et Maria sillonnent les flots en fendant les vagues, de bâbord à tribord tout est calme, une luminosité de cristal, rien d'anormal au milieu des éléments changeants, l'échelle de confiance est au beau fixe.

Dernier jour de sérénité... Semble-t-il...



Toine Heijmans m'a absorbée de la première page à la dernière, de ses pensées au milieu de la catastrophe nait comme un flottement sombre et effrayant. Il nous offre une trame qui tient les flots et manœuvre son bateau littéraire avec brio au beau milieu d'un climat tourmenté.

Aucune demi mesure à émettre , plutôt un grand enthousiasme qui campe dans mon esprit peut-être encore un peu dans la cabine au milieu des flots, comme si j'y étais..



"En mer", un roman écrit par un talent indéniable.









































































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Dette d'oxygène

Thriller en haute montagne ? Le titre du roman pourrait le laisser à penser. De sommet en sommet, des Alpes à l’Himalaya, on attend l’accident fatal. Sans dévoiler l’intrigue, il est surtout question d’une amitié entre deux adolescents, Wagner et Lenny, partageant une même passion de l’alpinisme. Premières sensations sur les piles d’un pont au Pays-Bas puis départ pour les Alpes en voiture qu’ils sillonnent, enchaînant les sommets, à l’image de leurs aînés, Walter Bonatti, Tony Kurz, Alison Hargreaves… Devenus des alpinistes chevronnés, les deux amis s’attaquent aux 8 000 m de l’Himalaya dont l’incontournable Everest. Hélas, le temps des héros est terminé, le libéralisme est passé par là. La montagne est devenue un produit de consommation, un record à battre, un selfie à ajouter à sa collection. Le camp de base ressemble plus à un club Med qu’à une étape d’acclimatation vers le sommet ; les sherpas équipent le parcours de cordes pour faciliter la montée à des hordes de touristes dont certains n’atteindront jamais le sommet en raison des goulots d’étranglement qui ralentissent leur progression.

Empreint de nostalgie, ce roman est un hommage à tous les alpinistes qui ont affronté la montagne à « mains nus » dans le respect de ce monde minéral où toute vie est absente et où l’homme n’est que de passage. Volonté de quitter les basses terres, soif de conquête et de célébrité, amour des cimes et des étendues vierges, leurs motivations sont diverses mais tous reviennent inlassablement vers ces sommets, prêts à risquer leur vie, et beaucoup ont péri, au prix parfois de grandes souffrances, pour revivre cette ivresse ineffable : dépasser ses limites et se sentir pleinement vivant.

Un livre intelligent et profond à mettre dans sa valise cet été ou à lire sur son canapé pendant les jours de canicule. Dépaysement garanti.

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Dette d'oxygène

Avec « Dette d’oxygène », le Néerlandais Toine Heijmans réussit un livre splendide sur la montagne, l’amitié et la condition humaine.
Lien : https://www.lesoir.be/519959..
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Dette d'oxygène

C'est un très bon livre mais pas le meilleur, selon moi, de Toine Heijmans : il n'arrive pas à la hauteur de "En mer". Mais c'est un excellent moment de lecture avec une bonne histoire qui soulève la question de la passion de l'alpinisme, de l'amitié, du vieillissement du corps et du renoncement. De la vie, quoi !

Avec en contrepoint, une découverte de l'alpinisme qui séduira même ceux qui ont le vertige debout sur une chaise, via l'évocation des grandes figures : Gaston Rébuffat, Messmer, Tom Ballard, etc .. mais aussi des grands sommets emblématiques : les Grandes Jorasses, les 8.000 mètres, l'Aiguille Bonatti. Bref, un excellent moment qu'on ne voudrait pas voir se terminer et qu'on peut d'ailleurs poursuivre grâce aux sources indiquées par l'auteur en fin d'ouvrage.

En parlant de fin, un conseil : lisez bien le début pour comprendre la fin et suivez bien les altitudes en début de chapitres !
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Dette d'oxygène

Ce livre s’ouvre et se referme sur le récit de l’ascension d’un 8000 m dans l'Himalaya par Walter Lennaert, alpiniste par défaut (il est né aux Pays Bas !), qui a découvert cette discipline par hasard en escaladant les piles d'un pont avec Lenny qui deviendra son ami et son compagnon de cordée pour une partie de sa vie et avec lequel il gravira les principaux sommets des Alpes puis des grands massifs du monde. L’évocation de ses souvenirs les plus spectaculaires est aussi l’occasion de parler des grands noms de l'alpinisme mondial que l'auteur admire, de leurs exploits qu’il connaît par cœur, mais aussi de leur fin souvent tragique. Walter nous parle également avec passion des techniques, du matériel, des conditions de vie des alpinistes en expéditions, de l’exaltation de la grimpe, mais aussi de la peur, la fatigue, la souffrance, de l’ennui des longues périodes d’attente du beau temps ou de l’acclimatation des corps à l’altitude, avec une pensée particulière pour le travail difficile des sherpas en Asie. Ce livre est éclairé par l’histoire de son amitié avec Lenny qui, même après son départ marche encore à ses côtés, amitié qui lui fait ressentir encore plus fortement sa solitude et la vanité de cette vie de grimpeur qui n’a plus rien à prouver : tous les grands sommets ont été vaincus, les plus jeunes ne pensent plus qu’a « performer » pour être sur YouTube, il faut un permis pour les grands expéditions organisées par des sociétés commerciales. Il ne se reconnaît plus dans cette montagne, il vieillit et son corps le lâche ! Il n’a donc plus qu’un souhait, arriver avant la foule au sommet pour son dernier 8000. Un livre passionnant, jamais ennuyeux que l’on referme avec regret et émotion, surtout quand on comprend le sens du dernier chapitre.
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Dette d'oxygène

Dette d'oxygène s'ouvre sur l'ascension d'un 8000m himalayen pour Walter, mais sur cette voie maintes fois parcourue ce n'est pas un désir de conquête qui anime cet alpiniste aguerri. Usant ses forces déclinantes, le vieil homme emprunte un autre chemin, plus intérieur, pas forcément plus simple à accomplir la trajectoire se révélant parsemée d'ombres.

Celle de son ami Lenny, qui a marché une bonne partie de sa vie à ses côtés même s'ils n'ont pas réussi à poursuivre leur route ensemble, celle aussi des mythes et gloires passées qui ont façonné ses rêves, les Rebuffat, Tenzing, Bonatti, Messner, celle encore des tragédies qui ont laissé leur empreinte dans les montagnes.



Posant son ultime regard sur le paysage, c'est en quelque sorte un récit crépusculaire auquel se livre notre héros, un récit où l'émotion et la réflexion s'assistent réciproquement et dont il émane une grande solitude qui n'aura de cesse d'exprimer l'amertume.

C'est donc avec un sac un peu plus lourd, chargé du poids des années et d'un tas d'histoires que Walter nous offre de belles pages sur la mélancolie. Une tristesse muette nous envahit dans ce roman sur les choses qui ne sont plus mais dont le spectre demeure, sans toutefois nous enfermer dans un récit morose. D'abord parce que le chagrin peine à s'avouer et à s'exposer au grand jour. Mais surtout parce que la narration est vivifiée par une construction ancrée autant dans le réel que dans le méditatif : le roman brasse des figures héroïques lointaines, explore des crevasses intimes mais ne manque pas d'éprouver la conscience et l'assurance de Walter dans cette dernière ascension. On pourrait parler de justesse mais il semble que ce serait trop peu en dire avec un auteur ancien alpiniste, doté d'une écriture capable de décrire le geste de manière assurée et de saisir les pensées reculées, les histoires scellées au fond de gens passablement désenchantés.

Avec cette histoire habilement racontée, je redécouvre Toine Heijmans et ses héros de littérature que j'aime, toujours en quête de liberté. Son style a gagné en fermeté, son sens de la métaphore en résonance rendant le livre captivant jusqu'au point final, mais laisse désemparé dans les deux dernières pages.
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Dette d'oxygène

Si Toine Heijmans était un inconnu pour moi, il ne l'est pas pour les instances littéraires françaises car il est lauréat du prix Médicis étranger en 2013 pour son roman En mer publié chez Christian Bourgois. Pour ce roman-ci, Dette d'oxygène, il a reçu le Dutch Book Trade Award.



Ici, Toine Heijmans prend littéralement le contre-pied de ce roman primé par le prix Médicis : ce roman conte l'amour des hauteurs dans lesquelles Walter Welzenbach et Lenny, Lennaert Tichy, deux amis trouvent et construisent leur complicité. Mine de rien, c'est d'abord un roman ou la technique et la science et l'histoire de l'alpinisme sont aussi importants que la fiction. Nous en saurons le minimum sur les deux jeunes hommes, essentiellement leur rapport à la montagne et à l'escalade. Le roman est divisé en une multitude de chapitres aux titres numérique indiquant des altitudes diverses - 8 188 mètres, par exemple, pour le premier chapitre. Tout cela soulève donc plus de questions qu'il n'en apporte, c'est avec un intérêt certain que je me suis attaquée à la lecture de ce roman, témoin confortable des multiples ascensions dans les Alpes et l'Himalaya de Walter, le narrateur de Dette d'oxygène. 



Walter retrace l'histoire d'amitié qui le lie à Lenny parallèlement à une histoire plus personnelle de solitude, malgré leur cordée en binôme, cette solitude face aux parois, au sommet, le dos tourné au vide. Au gré des montées et des descentes, Walter se rappelle son amitié avec son compagnon d'escalade, presque en fusion l'un avec l'autre, toujours reliés symboliquement par cette corde, Lenny le premier de cordée qui mène la danse, toujours à exiger de la corde, tirer, Walter le second de cordée. Je ne m'attendais pas à être aussi fascinée par l’austérité de ces murs de pierres dont l'auteur n'est pas avare en descriptions. Des descriptions qui se décomposent en voies d'accès, en sommets, en centaines de mètres, en kilomètres, en pression atmosphérique, en mal des montagnes, en hallucinations, en névés, en neige fraîche ou gelée, en mousquetons, en broches à glace et autres baudriers. Un peu comme ces marins, qui partent seuls avec leur embarcation, se frotter et défier l'immensité maritime, tenter de s'approprier un ou deux records, l'alpinisme est une autre façon de vivre, toujours sur la limite, juste au-dessus du vide, bien différente que la notre, nous qui avons les deux pieds ancrés bien à terre. Une folie que se partagent quelques initiés solitaires, dont fait partie Walter, initié par Lenny à l'obsession de ces hauteurs étourdissantes des parois montagneuses. 



Merci aux Éditions Belfond pour la découverte de cet auteur néerlandais : ce roman est le fruit d'un travail ardu de recherches, il ramène à la vie tous les fantômes de ces alpinistes morts là-haut, dont les corps de certains reposent encore, il reconstitue l'histoire même de l'alpinisme, il reconstitue des ascensions, pour un peu, on se prendrait pour un compagnon de cordée. C'est un portrait très ambivalent, entre fascination presque hypnotique pour la démesure des lieux et des conditions qu'acceptent les grimpeurs, qui mettent leur vie sur le contrat de départ, le courage qui naît de cette audace à toujours défier les sommets, ce magnétisme dans lequel ils sont totalement baignés réussi à atteindre le lecteur, et une peur presque primale de ce froid, cette glace, ces murs de pierre, le manque d'oxygène, tout un cortège de dangers qui peuvent vous prendre au piège à chaque instant. Je le disais, c'est un portrait assez réaliste, dans la mesure où l'activité recèle ses mauvais côtés, le recours à ces Sherpas, ces guides tibétains, qui ouvrent les routes, préparent les camps, comme un relent malodorant de colonialisme, de ces sommets exploités à l’excès par les agences de tourisme ou autres, ou on est arrivé au point ou les grimpeurs en sont à faire la queue pour pouvoir les atteindre. À la multitude de drapeaux qui mouchettent les sommets. Et de façon plus surprenante, à une forme extrême d'exploitation, notamment les employés chinois envoyés au casse-pipe afin de prouver - ou pas d'ailleurs - leur potentiel pour le poste à responsabilité qu'on leur fait miroiter.



Ce récit permet de mieux saisir la relation qu'entretiennent les alpinistes, ceux qui sont là pour aucun autre motif que celui de la passion de ces montagnes, avec les reliefs qu'ils escaladent, de saisir cette sorte de folie qui est la leur, qui surpassent leur propre vie personnelle, cette tentative d'atteindre l'indépassable et l'insaisissable, en est pour preuve Alison Hargreaves, morte au creux de ces parois, tout comme son fils Tom Ballard. On teste les mythes himalayens de 8 000 mètres, le K2 -, dont la très récente ascension de  Élisabeth Revol et Tomasz Mackiewicz d'où le polonais n'est jamais revenu - l'Annapurna. Petit clin d'œil, petite forfanterie sur le dos du lecteur, en une nœud de huit, l'ultime chapitre, vide, qui n'a de chapitre que par son titre, renvoie à un chapitre antérieur coiffé du même titre. Même pour cela, il faut lentement et consciencieusement cheminer jusqu'aux derniers chapitres aux côtés du narrateur. Dette d'oxygène est un roman d'alpiniste, sur cette passion dévorant jusqu'à l'asphyxie, c'est aussi le récit de Walter qui s'aventure dans LA grande ascension de sa vie.
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Dette d'oxygène

L’écriture de Toine Heijmans a la puissance lyrique des épopées. Elle donne à ressentir au plus près la férocité des tempêtes, la lumière singulière des paysages en noir et blanc, mais aussi l’inéluctable détresse du corps vieilli, les terrifiantes hantises de la peur.
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En mer

Un bateau pris dans la tempête, un homme usé par la lassitude de son travail et par les obligations de sa vie de famille, dont on se rend compte au fil du récit qu'il n'est peut-être pas le père idéal qu'il veut paraître. Pourtant, malgré ses fragilités, malgré ses doutes, l'homme est très touchant, tant son envie de faire plaisir à sa fille, de prouver ce dont il est capable, est sincère. Mais rien n'est jamais sûr dans ce roman, et le lecteur est balloté entre réalité et impressions du héros, il souffre et espère avec lui. Un texte qui m'a happé dès les premières pages, porté par une écriture magnifique.
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En mer

Un livre que j'ai lu d'une traite avec une histoire qui me m'a pas semble trés intéressante mais relatée avec une écriture trés oppressante qui fait qu'on ne s'ennuie pas.

C'est un peu un huit clos en mer avec un homme qui part 3 mois seul sur un bâteau pour cogiter sur sa vie et lui redonner un sens aprés un revers professionnel. Et là tout s'entreméle la réalite et les visions hallucinatoires : sa fille est elle à bord ou pas? Est-elle tombée à l'eau ou pas ou est ce le reflet de ses angoisses émotionnelles exprimées de cette façon?

Un livre à lire pour se faire une opinion.
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En mer

Livre bref mais assez intense, qui touche à pas mal de questionnements assez actuels, sur la pression d'un travail insignifiant, sur la place et le rôle de père, tout cela face à la mer qui ne veut rien, qui est. Simplement. Et un constat douloureux qu'un père ne (équi-)vaudra jamais (à) une mère.

La narration est prenante, avec ce point de vue subjectif du père avec qui on est de bout en bout, et dont on suit l'aventure avec ses rebondissements accrocheurs.

Ce qui est troublant, c'est que quasi en parallèle, je regardais des épisodes de The Office dans lesquels un personnage quitte temporairement son job de bureau pour trois mois d'escapade en voilier pour réfléchir entre autre à sa condition d'homme, avec la distance qui se met avec sa copine, même si nettement plus déconnant, il est intéressant de constater ces résonances ou ces synchronicités... Soit, je dérive.

Bon livre, touché-pas-coulé. Et bonne surprise.

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En mer

J'ai relu "en mer" de Toine HEIJMANS dernièrement. Des années plus tard, je réitère ce que j'ai pensé : c'est un bon livre qui permet de "naviguer" dans tous les sens du terme. Une réelle évasion, qui inquiète parfois... Une expérience comme nous en rencontrons peu.
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En mer

Très beau livre qui mèle une touche d'aventure en mer et de psychologique. Le fin est surprenante et très distabilisante. J'ai dévoré ce petit livre en quelques heures ne sachant pas bien où l'auteur voulez nous amener. Très belle surpise et découverte de l'auteur. Je recommande !

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En mer

Voilà, Enfin une journée pas trop belle qui me permet de lire un peu.

Un court roman, mais assez fort en émotions. J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur. Le roman va et viens au fil des souvenirs. Malheureusement, je n’ai pas aimé le personnage principal que j’ai trouvé beaucoup trop orgueilleux. Et puis j’avais deviné la fin, dès les premières pages. Je ne sais pas si c’est parce que j’ai lu beaucoup de livres de ce genre, mais voilà j’avais deviné. Ce n’est pas non plus super grave, j’ai quand même passé un bon moment.

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En mer

Que dire de ce roman qui ne m'a absolument pas passionné ni même interpellé ; j'ai réussi à lire jusqu'à la dernière page mais je me suis singulièrement ennuyée du début jusqu'à la fin.

L'histoire a du sens certes ; cette histoire aurait pû être pigmentée et pleine d'adrénaline au vie du récit mais non.
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