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Citations de Tom Sharpe (242)


- Tu dois te sentir libre, avait dit Sally. Libre de vivre... libre d'être...
- D'être quoi ? dit Eva.
- Toi-même, ma chérie, murmura Sally. Ton moi secret.
Et elle l'avait caressée tendrement en un endroit où Eva Wilt, si elle avait été moins soûle, aurait farouchement nié que puisse se trouver un moi quelconque.
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Sur le pont, Lockhart s'accouda à la rembarde et contempla la mer, le coeur rempli de sentiments aussi agités que le sillage du paquebot. Il venait de rencontrer la plus belle fille du monde, et, pour la première fois de sa vie, comprit que les femmes n'étaient pas seulement de rébarbatives créatures qui préparaient à dîner, balayaient les planchers et, après avoir fait les lits, s'y couchaient le soir avant d'émettre des ronflements sonores. Elles ne s'en tenaient pas qu'à cela, au demeurant, mais Lockhart, en ce domaine, ne pouvait guère que se faire de vagues conjectures.
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La nuit tombait à l'extérieur. Piper se glissa dans son lit et se mit à penser à l'avenir. Dans l'autre lit jumeau, Baby soupira.
-- C'est merveilleux d'être avec un homme qui ne fait pas pipi dans le lavabo, murmura-t-elle.
Piper n'eut aucun mal à résister à l'invitation.
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Le juge la regarda avec des yeux exorbités. Revoir ce sale petit connard? Elle était tombée sur la tête, cette bonne femme ! Qu'on lui donne seulement l'occasion de le revoir et il l'étranglerait de ses propres mains, oui, ce misérable salopard qui avait volé toutes les économies de sa tante. Le revoir !......
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— Est-ce que ça te manque de ne plus faire l’amour ? demanda-t-il à son grand copain.
— J’y ai renoncé voilà des années. C’est un passe-temps très surfait. Et puis tu devrais voir ma bourgeoise : un vrai remède contre le radada. Il faudrait être un obsédé sexuel pour avoir envie d’elle – et même si on l’était on le regretterait !
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- D'emblée, ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous étiez là ?
- Et moi donc, répondit Wilt. Je suis arrivé vendredi soir pour donner mon cours comme d'habitude et tout d'un coup, sans crier gare, on me gaze, on me fait des piqûres, on m'habille comme si on allait me passer sur le billard, on me trimballe à droite et à gauche avec une saloperie de couverture sur la tête et on me pose des tas de questions stupides sur du matériel de transformation dans ma voiture...
- Du matériel de transmission, précisa le colonel.
- Si vous voulez, continua Wilt, et on me dit que si je n'avoue pas que je suis un espion russe ou un fanatique chiite, on va me faire sauter la cervelle. Et ça n'est là qu'un hors-d'oeuvre. Parce que, après ça, je me retrouve dans une chambre à vomir, avec une bonne femme habillée comme une putain qui jette sa clé par la fenêtre, me fourre ses nénés dans la bouche, pour finir en tentant de m'étouffer avec son con, et vous voulez que je vous donne une explication ?
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Sur l'écran, on pouvait voir Wilt en train de crier quelque chose concernant la lutte pour la religion d'Allah et la mise à mort de tous les infidèles. Il fit ensuite des bruits très alarmants qui suggéraient l'idiot du village ayant avalé une arête, et il disparut dans la cuisine. Il y eut un moment de silence, puis il se mit à chantonner d'une voix atroce de fausset : "Les cloches de l'enfer font drelin drelin pour toi, pour toi mais pas pour moi !" Il réapparut armé d'un couteau de cuisine en hurlant :
- Un crocodile il y a... dans le placard ma mère, qui mange ton manteau ! Vampires et lézards, bravant le blizzard, font tourner le monde.
Finalement, pris d'un fou rire, il s'allongea sur le canapé.
Flint se pencha par-dessus une route encaissée et éteignit le récepteur.
- Encore un peu et moi aussi je vais devenir maboul, murmura-t-il. Bon, vous avez assez vu et entendu cet abruti dans toute sa splendeur. Je veux connaître votre opinion sur le meilleur moyen de le manipuler.
- Vu sous l'angle d'une idéologie politique cohérente, dit le professeur Maerlis, je dois avouer qu'il est difficile de formuler une opinion.
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- La visite du Conseil national des habilitations a lieu vendredi, dit le Dr Mayfield (chef de Sociologie, vous vous souvenez ?). Il est peu probable qu'ils approuvent le nouveau diplôme conjoint dans les circonstances présentes.
- S'ils avaient deux sous de bon sens ils ne l'approuveraient en aucune circonstance, dit le Dr Board. Urbanisme et poésie médiévale. Rien que ça. Je sais bien que l'éclectisme est à la mode mais Helen Waddell et Lewis Mumford ne sont certainement pas le couple du siècle. De plus, je vous fais remarquer que ce diplôme manque de contenu...
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- Je dois vous rappeler que nous avons affaire à quelques-uns des tueurs les plus impitoyables d'Europe. Ils ne doivent à aucun prix s'échapper. En même temps nous souhaitons éviter, si possible, toute effusion de sang. Toutefois, compte tenu des circonstances, nous sommes en droit de tirer d'abord et de poser des questions ensuite, si la cible est encore capable de répondre. Je tiens cette autorisation du ministère même.
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- A quoi on joue ici ? Au scrabble ou au jeu de la vérité ?
- A toi, dit Sally
Gaskell ajouta G.O.D à un E
- Mâte un peu mignonne.
Mais Eva n'était pas d'accord.
- Il manque une lettre. Ça s'écrit G.O.D.E.T....
- Petite Eva en sucre, un gode n'est pas un récipient, enfin ça dépend des modèles. C'est un substitut pénien.
-Un quoi ?
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- Elle allait à ce cours qui s'appelait "Gardez la forme" à Bulham Village et elle a acheté ce foutu trampoline. Vous savez qu'elle a réussi à envoyer la vieille Mrs Portway à l'hôpital avec cet engin.
- Je savais qu'il s'était produit un accident mais Eva ne m'a jamais dit ce qui s'était passé, dit Betty.
- Evidemment. C'est un miracle que nous n'ayons pas été traînés en justice, dit Wilt. Mrs Portway est passée à travers le toit de la serre. Il y avait du verre plein le gazon et Mrs Portway ne s'est plus jamais bien portée.
- Elle avait de l'arthrite, non ?
Wilt, embarrassé, hocha la tête.
- Et deux balafres en croix sur le visage, dit-il. Ça c'était notre serre.
- Il y a quand même des endroits mieux faits pour les trampolines que les serres, dit Braintree. Et votre serre n'était pas bien grande.
- Ce n'était pas un bien grand trampoline non plus. Heureusement, dit Wilt. Sans ça elle serait sur orbite à l'heure qu'il est
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Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Et je ne vois aucun espoir.
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- Il faudra que tu ailles chez le coiffeur de bonne heure et...

Eva aurait continué si Wilt n'était intervenu:

- Ne dis pas coiffeur, mais barbier! C'est un mot un peu vieux jeu, mais il fait référence à des temps plus distingués où les hommes portaient la barbe et se faisaient raser chez le barbier.
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Au 35, Oakhurst Avenue vivait quelqu'un qui partageait les vues de Clarissa sur l'avantage de faire chambre à part : Henry Wilt.
D'abord, cela mettait un point final aux tentatives indésirables et spasmodiques d'Eva de l'exciter sexuellement par ce qu'elle appelait la "stimulation manuelle". Lors de ces séances, Wilt tentait de faire semblant de dormir, mais sans grand succès généralement. Eva avait consulté Mavis Mottram, qui lui avait conseillé une pression scrotale afin d'animer son mari.
-Je le fais toujours avec Patrick, et ça n'a jamais échoué.
Avec Wilt, si. Il appelait ça la "méthode casse-noisettes", et les rares fois où Eva avait utilisé ses deux mains, il s'était sauvé du lit en hurlant.
- Tu essaies de me châtrer? Si tu veux prouver que tu as de la force dans les mains, prends deux noix! cria t-il un soir en titubant jusqu'à la cuisine pour lui en rapporter. La réaction de Wilt avait eu l'effet escompté, au grand désespoir d'Eva. Ses cris avaient réveillé les quadruplettes qui, quand elles n'étaient pas au pensionnat, avaient l'habitude de bondir hors de leurs deux chambres à la moindre occasion.
-Il ne se passe rien du tout, leur avait affirmé Wilt ce soir-là, en remontant l'escalier, un bol de noix dans une main et son appareil urino-reproductif dans l'autre. C'est juste que maman a faim.
-Elle a envie de noix?
-Oui, vous savez comme elles sont bonnes pour la santé.
Au cours de cette nuit mémorable, Penelope avait demandé à son père :
-Alors, pourquoi tu es plié en deux?
-Parce qu'elle m'a pris pour un futur noyer! avait gémi Wilt en claquant la porte.
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Ce qui le dérangeait, en revanche, c'était la nouvelle détermination d'Eva à le dominer, un défaut majeur importé de l'Amérique impérialiste.
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Dans un monde incertain, nous pouvons toujours prendre consolation dans la vérité, l'éternelle vérité, qu'en définitive la mort nous frappe tous.
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ll venait de rencontrer plus belle fille du monde, et, pour la première fois de sa vie,comprit que les femmes n'étaient pas seulement de rébarbatives créatures qui préparaient à dîner, balayaient les planchers et, après avoir fait les lits, s'y couchaient le soir avant d'émettre des ronflements sonores.
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.il en était resté à Mme Sandicott un sentiment d'injustice, et la conviction que la mort prématurée de son mari- il n'avait que quarante-cinq ans- démontrait d'irréfutable façon qu'elle n'avait pas épousé un gentleman. Si c'eût été le cas, il eût quitté ce monde dix ans plus tôt, quand elle était encore d'âge à se remarier, ou, du moins, lui aurait laissé toute sa fortune. Une telle calamité avait amené Mme Sandicott à prendre la résolution suivante..son prochain époux serait un homme très riche, avec une espérance de vie aussi réduite que possible, l'idéal étant qu'il fût atteint d'une maladie mortelle
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- Je dînerai ici dans ma suite, dit-il au steward. La gamin soupera en haut. L'homme regarda "le gamin", et préféra s'abstenir de remarquer qu'il y avait beau temps que personne ne dînait plus dans sa cabine.

- Il y a un type de la vieille école au numéro 19! lança t-il plus tard à une de ses collègues. Et quand je dis la vieille c'est vraiment la vieille! Ca ne m'étonnerait pas qu'il se soit embarqué à bord du Titanic.

- Je croyais qu'ils s'étaient tous noyés, répondit la femme.

Mais le steward était renseigné :

-Pas tous! Le vieux rat a l'air d'un survivant, pas de doute là dessus, et son petit-fils semble sorti de l'Arche de Noé.
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Porterhouse est pauvre. Son revenu annuel ne dépasse pas 50 000 livres, et cette impécuniosité même lui a assuré une réputation durable de collège de le plus huppé de Cambridge. car si Porterhouse est pauvre, ses étudiants ne le sont pas. Alors que les autres collèges exigent de leurs candidats des dossiers scolaires époustouflants, Porterhouse ignore très démocratiquement les inégalités de l'intellect et se préoccupe exclusivement des signes extérieurs de richesse. Dives in Omnia. Telle est la devise du Collège, que les confrères appliquent à la lettre lorsqu'ils doivent examiner les dossiers de candidature. En retour, le collège fournit son cachet social et une nourriture divine.
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