Citations de Tomi Ungerer (131)
Les enfants n’ont pas besoin de livres pour enfants, mais d’histoires bien racontées.
J’ai toujours craint de ne pas être à la hauteur. Sans doute par peur du vertige.
Il faudrait inventer une clé pour remonter le moral.
Je n'ai aucune chance de retomber en enfance, puisque j'y suis resté.
" Si j'ai conçu des livres d'enfants, c'était d'une part pour amuser l'enfant que je suis, et d'autre part pour choquer, pour faire sauter à la dynamique (sic) les tabous, mettre les normes à l'envers : brigands et ogres convertis, animaux de réputation contestable réhabilités...
Ce sont des livres subversifs, néanmoins positifs "
Il fait bon s’allonger à l’ombre d’un doute.
Entre le néant et le vide, je choisis le vide où il y a de quoi remplir.
Il faut prendre des risques pour jouir du péril.
Au secours, j'ai encore dit des conneries !
Chaque médaille a son revers, surtout si elle est militaire.
" Quand j'étais petit, on avait un album de Bécassine, où l'on voyait un cambrioleur avec une lampe sourde, et qui entrait dans la maison. A cinq ans, ça m'avait foutu une trouille terrible. J'ai gardé de cette trouille un si bon souvenir que j'ai voulu donner cela aux enfants. Je suis resté mon propre enfant, je fais mes livres pour moi. "
J'ai tellement faim ce matin
Que je ferais bien un festin
en mangeant cinq ou six gamins.
Craque et croque, si maintenant
Je rencontre quelques enfants
Je les dévore à belles dents !
Un jour, David arriva avec une étoile jaune sur sa veste.
Oskar demanda à sa maman : "Mutti, regarde l'étoile de David, est-ce que tu pourrais m'en faire une comme ça ?"
"C'est impossible," répondit-elle."Parce que tu n'es pas juif."
"C'est quoi être juif ?" Demanda Oskar.
"Les juifs sont différents, ils ont une autre religion, le gouvernement est contre eux et leur rend la vie très difficile. C'est injuste et très triste, on les oblige à porter cette étoile pour les reconnaître."
« Il n'y a pas d'antidote au préjugé, à la haine, à l'injustice, sinon la prise de conscience personnelle qui nous dicte nos devoirs. »
Ils faisaient peur à tout le monde. Lorsqu'ils apparaissaient, les femmes s'évanouissaient de frayeur, les chiens filaient ventre à terre, et les hommes les plus courageux prenaient eux-mêmes la fuite.
"Mais qu'est-ce que vous faîtes de ça ?" demanda-t-elle aux trois brigands. Ceux-ci se regardèrent tout étonnés : jamais ils ne s'étaient demandé ce qu'ils pourraient faire de toutes ces richesses !
Européen, éclairez-moi ! Je cherche dans la nuit. Les étoiles du drapeau sont un beau symbole, encore plus pertinent que je le pensais. Le problème, c'est que l'Europe d'aujourd'hui donne souvent l'impression de n'éclairer son chemin qu'à la bougie. On ne voit guère clair et guère loin avec des bougies. C'est peut-être pour cela que les Européens confondent parfois obscurité et obscurantisme.
Mais Emile avait la nostalgie de l'océan.
Il s'engagea comme sauveteur.
Il apprenait à nager aux enfants.
Il veillait à leur sécurité.
Mes tout premiers souvenirs sont assez douloureux.
J'étais dans un atelier et l'on me cousait les bras et les jambes pour m'assembler.
Quand mes yeux furent cousus à leur tour, j'eus mon premier aperçu d'un être humain. (...)
Le second visage dont je me souvienne est celui d'un petit garçon qui sourit en me serrant contre lui.
Je compris ensuite que ce garçon s'appelait David,
que c'était son anniversaire et que j'étais son cadeau. (p. 10-11)
Il était une fois trois vilains brigands, avec de grands manteaux noirs et de hauts chapeaux noirs.
Le premier avait un tromblon, le deuxième un soufflet qui lançait du poivre, et le troisième une grande hache rouge.
J'ai compris que j'étais vieux le jour où je me suis retrouvé dans la vitrine d'un antiquaire
On ne sera jamais ce que l'on est et l'hiver ne sera jamais ce qu'il a été.
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Le passé décomposé fertilise le futur.
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Le vice innocent est le comble de la vertu.