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Critiques de Toshimitsu Matsubara (62)
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Valhallian the Black Iron, tome 1

Club N°53 : Manga non sélectionné

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Fait par une personne qui a travaillé sur Kingdom.



Le mélange en la culture nordique et japonaise est sympas.



Camille

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Graphiquement c'est très abouti dans l'esprit de Berserk.



Au niveau du scenario, faut voir la suite.



Série en 6 tomes car apparemment ça n'a pas bien marché au japon.



Aaricia

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Beau dessin.



Histoire qui attise la curiosité.



A voir la suite !



Anthony

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Rikudo, tome 2

Deuxième tome de ce nouveau manga, qui nous présente un jeune garçon, sans famille, sans attache, dont le seul but dans la vie est de pouvoir défendre les plus faibles. Après un excellent premier tome dans lequel j’avais été surpris de voir des scènes plutôt violentes et crues, celui-ci se calme un peu. Pas d’agression, pas de passage à tabac, juste de la boxe, enfin !



Et oui car notre jeune Riku est enfin devenu un boxeur professionnel, même s’il est encore tout en bas de l’échelle. Il va bien évidemment devoir gagner ses galons et se hisser parmi les meilleurs. Mais, vous vous en doutez, son parcours ne sera pas simple, sinon le titre n’aurait aucun intérêt. Alors, je vous vois déjà vous dire que c’est du déjà-vu, que des manga sur la boxe il y en a quelques-un et qu’ils sont plutôt réussis d’ailleurs. Je ne sais pas si Riku-Do a quelque chose en plus par rapport aux autres manga du genre, mais je sais que moi qui n’y connais rien à la boxe, et qui ne m’y intéresse pas, j’adore ce manga.



Pourquoi donc ? Comment le titre réussit-il cette prouesse ? C’est simple, grâce aux personnages qui sont humains, réalistes, et donc parfaitement crédibles. Après le premier tome, je craignais que la suite soit basique, avec un enchainement d’adversaires qui allaient obliger notre jeune Riku à dépasser ses limites pour les battre les uns après les autres. Alors il y a un peu de ça, mais c’est traité de manière plutôt habile, puisque, par exemple, avec le premier adversaire, Riku se trouve face à un problème qu’il n’avait pas envisagé. En effet, il doit battre un père de famille dont son fan numéro 1 est son jeune fils. J’ai beaucoup aimé voir Riku assez désemparé face à ce bambin auquel il pourrait causer de la peine s’il battait son père dans leur prochain combat.



Pour y parvenir, il va devoir trouver la motivation nécessaire et comprendre qu’il n’a pas besoin d’avoir une raison de sauver qui que se soit pour battre son adversaire. J’ai beaucoup aimé le parallèle entre Riku qui n’a pas de famille, et le jeune enfant qui voit son père combattre. Il est difficile pour notre pauvre Riku d’assumer son rôle de boxeur, lui qui ne veux pas faire de mal aux gens. Mais la boxe est un sport cruel et il ne peut y avoir qu’un vainqueur, et cela Riku va vite le comprendre.



Les autres personnages se développent également, notamment la jeune Naeshiro, qui réside dans le même foyer que Riku depuis plusieurs années. Cette dernière va de plus en plus s’intéresser à la boxe, sport qu’elle ne comprends pas. Pour cela, elle va faire la connaissance d’un autre boxeur qui se trouve être dans la même classe que Riku. J’ai trouvé que ce dernier semblait assez faux, et il ne m’étonnerait pas qu’il se serve de Naeshiro pour en savoir plus sur Riku. On pourrait avoir là une premier adversaire de taille.



Un autre personnage va faire son apparition, un certain Kaede Hyôdô, qui est un prodige de la boxe et se trouve être plus haut classé que Riku. Il va d’ailleurs proposer à notre jeune boxeur d’être son Sparring Partner, après avoir vu son premier combat. Les deux visant le même titre, il est clair qu’une rivalité va se dessiner très rapidement, mais contrairement à l’autre personnage, je pense qu’il va se dégager entre eux un respect mutuel. Un schéma classique mais efficace.



J’ai juste trouvé dommage qu’on ne voit pas assez Tokorozawa, l’ancien boxeur devenu mafieux, celui qui a lancé Riku sur la voie de la boxe. J’aurais aimé en apprendre plus sur lui, mais visiblement, il ne faut pas être trop pressé concernant ce personnage, le mystère l’entourant semble vraiment intéressant.



J’avais trouvé que le premier tome se lisait rapidement, et bien c’est le cas pour celui-ci également puisqu’il ne m’a fallu que 35 minutes pour le lire. Bon, il faut dire qu’il y avait bien plus de combats et comme ceux-ci sont parfaitement maitrisés et détaillés, cela ne ralentit pas la lecture. C’est toujours aussi limpide, et cela mérite d’être souligné.



Pour ce qui est de l’édition, Kazé fait une fois de plus un très bon travail, Riku-Do étant un seinen, on retrouve le format de la collection seinen, à savoir un taille un peu plus grande et un livre qui s’ouvre plus facilement et qui permet de mieux profiter des pleines pages. La traduction est toujours effectué par Arnaud Delage, à qui l’ont doit notamment Sun-Ken Rock, donc il n’y a rien à redire, il maitrise parfaitement les codes pour coller parfaitement à l’esprit urbain qui se dégage du titre.


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Rikudo, tome 1

Ce manga ne m'emballait pas spécialement, car la boxe n'est pas un sport qui m'intéresse vraiment. Mais il y a de nombreuses lectures dans lesquelles j'ai été agréablement surpris alors que la thématique ne me passionnait pourtant pas.





J'avais peur de tomber sur un Shonen classique, ce qui n'aurait en soi pas été une mauvaise chose, mais clairement je n'avais pas envie de me lancer dans un Shonen maintenant, et certainement pas sur la boxe. J'ai déjà énormément de titres (il faut savoir que les Shonen durent très très longtemps) et je ne peux pas forcément assurer le suivi de toutes les parutions mensuelles.





Et voilà que j'apprends que Riku-Do est en fait un Seinen, donc par conséquent qu'il sera plus court qu'un Shonen. (en général les Seinen dépassent rarement les 30 tomes, en tout cas ceux que j'ai lus.) J'ai commencé à m'intéresser au titre et je suis donc allé sur le site de Kazé pour lire le premier chapitre en ligne, et là, coup de coeur !





Effectivement, dès les premières pages, le ton est donné, c'est dur, c'est glauque, c'est cruel, c'est un Seinen ! On découvre le jeune Riku, boxant le cadavre de son père (qui s'est pendu), lui rendant les coups qu'il a reçu durant toute son enfance. Le ton est donc donné. Mais si vous pensez que c'est juste l'intro qui est trash, détrompez-vous, car la suite l'est bien plus. En effet, suite à la mort de son père, Riku va être placé chez sa mère, et là encore les choses vont mal tourner. Sa mère chez qui il avait vraiment envie de vivre n'est rien d'autre qu'une droguée qui se prostitue pour avoir sa dose. Il y a d'ailleurs une scène assez particulière qui montre toute la cruauté du titre, puisque Riku assiste impuissant à la soumission de sa mère, offrant des faveurs sexuelles pour son shoot quotidien. De là va s'en suivre une mini rébellion de Riku, qui le conduira suite à un accident à être placé en foyer d'accueil.





Ceci est donc l'amorce du premier chapitre, il n'y a pas vraiment de spoiler de ma part puisque vous pouvez le trouver gratuitement et légalement sur le site de Kazé.





Je ne vous spolierez donc pas la suite du tome (comme toujours dans mes critiques), mais sachez qu'il va y avoir encore un autre événement qui va finir de motiver Riku pour se mettre à la boxe. Il aura un sentiment d'impuissance face aux mauvaises personnes qui l'entourent et n'aura donc de cesse de vouloir s'entrainer pour devenir plus fort et défendre les autres.





C'est d'ailleurs la seconde moitié du manga qui lance véritablement la série. La première partie servait à poser les bases et à montrer à quel point la vie de Riku est dure. Il évolue dans un quartier pauvre, mal famé, où ma mafia règne en maitre. Il serait d'ailleurs fichu s'il n'avait pas fait la rencontre d'un ancien boxeur, le charismatique Tokorozawa, qui semble avoir abandonné la boxe alors qu'il était au sommet, et qui est aujourd'hui un mafieux. C'est ce dernier qui va aiguiller Riku et qui le conduira à son ancien entraineur car il a décelé en lui un grand potentiel.





Ce manga montre vraiment la volonté de la part de Riku, de ne pas se laisser faire, de vouloir se défendre. Il a, comme le titre l'indique, la rage au poings. De plus les personnages qui gravitent autour de lui sont très bien travaillés. Tokorozawa par exemple, semble cacher un lourd passé derrière lui, et j'ai vraiment hâte de découvrir ce qui est arrivé à ce personnage. Le coach est un peu un cliché,(alcoolique, avec une salle qui n'a plus aucun boxeur etc...)mais il est quand même bien traité pour que l'on comprenne le personnage. J'imagine que sa chute est en lien direct avec l'arrêt de la carrière de Tokorozawa.





On trouve aussi un peu de sentimentalisme avec un personnage féminin, Naeshiro, qui se trouve dans le même centre d'éducation que Riku. Elle est clairement attirée par lui, mais ne comprends pas pourquoi il se livre corps et âme dans cet étrange sport qu'est la boxe et ne s'intéresse à rien d'autre, pas même à elle. Je pense qu'elle se développera plus dans les tomes suivants et qu'elle apportera son regard extérieur dans ce milieu si particulier.





La lecture se fait assez rapidement, comptez à peu près 45 min, donc c'est plutôt correct, surtout que les dessins sont très clairs et très dynamiques. Pour ce premier tome il n'y a pas eu trop de combats de boxe, donc je ne sais pas encore ce que ça donnera, mais les quelques scènes de bagarres étaient très limpides quant à leurs compréhensions.





Pour la traduction on retrouve Arnaud Delage, qui a déjà officié sur Sun-Ken Rock, est qui respecte bien l'univers sombre du manga. Du coté de l'édition, Kazé nous offre un très bon travail, comme toujours. Dommage que la couverture n'ait pas un petit truc en plus comme pour Terra Formars ou Platinum End, mais bon, là c'est moi qui chipote ^^





Vous l'aurez compris, pas besoin d'aimer la boxe pour aimer ce manga, pas besoin d'y connaitre quelque chose non plus puisque pour ce premier tome, on n'apprends pas grand chose de technique sur la boxe. Je suis curieux de voir comment va évoluer la série, mais une chose est sure, Riku-Do frappe fort et on aime ça !




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Rikudo, tome 14

Alors que la fin de la série a été annoncé au japon et que le titre se terminera donc en 23 tomes, en France nous en sommes au tome 14, et c'est peut-être le tome le plus marquant depuis le début.



Je le dis et le répète à chaque fois, mais ce manga est juste exceptionnel. le combat qui opposait Riku à Kamishiro va trouver sa conclusion dans ce titre, mais il faut voir de quelle manière !! Celles et ceux qui l'ont lus savent sans doute de quoi je parle tant ce final était intense et fort en émotions.



Ce tome marque un tournant pour le futur de Riku qui ne serait plus jamais le même. Ici, ce combat lui fait franchir un cap, et on en vient à se demander s'il ne va pas allé trop loin dans ses prochains combats, quitte à y laisser sa peau. Plus le manga avance et plus je sens un destin tragique se préparer pour notre héros. Loin des standards des manga de sport traditionnels (qui sont pour la plupart des shonen), Rikudo se démarque de la concurrence avec un ton résolument adulte (après tout, c'est un seinen) et qui conduit les personnages dans leur heures les plus sombres.



Rikudo est sans doute l'un des meilleurs manga qui soit sur le marché actuellement !
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Valhallian the Black Iron, tome 4

Valhallian est et reste une série d’action qui ne perd pas de temps en fioriture et nous plonge dans un quotidien guerrier non-stop entre deux aspirations à la liberté. Rien de trop complexe mais de l’action à gogo qui vient nous percuter à chaque page sous le traité léché de Toshimitsu Matsubara.



Les premières pages du tome donnent le La de ce tome, ça tranche, ça tranche, ça tranche. Ce démarrage en pleine action tandis que Tetsujiro essaie de se sortir du coupe gorge des arènes aux côtés d’un Crixos enfin réveillé et que notre petit Khan organise la résistance en dehors, est particulièrement jouissif. C’est pour ça que je lis ce titre. Pas pour un pseudo débat philo ou de la réflexion approfondie, non pour l’action et le sang. Et c’est parfaitement réussi ! Le mangaka a un très beau coup de crayon, riche et vivant, qui rempli bien les pages et les anime à merveille, ce qui nous plonge littéralement en plein dans les combats et qu’on ressent la violence de ces derniers. J’adorerais le voir en animé !



Cependant, l’auteur a aussi eu des velléités de faire quelque chose de plus que de la castagne et alors que nous sommes à mi-chemin dans la série, il va venir en bouleverser le cadre avec un beau sentiment de vertige rebattant totalement les cartes. J’ai aimé cette petite surprise, pas réellement originale quand on connaît ce type d’univers et les mécanismes qui l’accompagnent, mais suffisamment impactante. Il utilise pour cela de manière astucieuse le credo de bien des mythologie, à savoir un personnage déchu qui se crée son monde, le fait croire réel, alors que ce n’est qu’une illusion cachant quelque chose de bien plus vaste. Classique mais efficace.



J’ai donc beaucoup aimé la dynamique de le seconde moitié de ce tome, qui bien qu’ayant une narration un peu brouillonne, a bien reflété la personnalité du personnage au coeur de ce passage, et a permis d’amorcer un sacré virage dans l’histoire, avec l’arrivée inattendue d’un personnage important proche du héros. C’était inattendu de voir le récit basculer ainsi à ce stade avec seulement 2 tomes encore devant lui. Cela donne envie d’aller au devant des nouvelles promesses qui sont faites dans l’aspiration à la liberté de chacun mais cela fait craindre des capacités matérielles pour y parvenir en si peu de temps. J’espère que ça ne donnera pas lieu à une frustration de ne pas avoir pu découvrir l’ensemble de l’univers désormais promis, car vraiment la dynamique relationnelle mise en avant, bien que classique, me plaît d’avance et l’univers mythologique annoncé également, même si je sais qu’on reste dans du pur divertissement mainstream et non dans quelque chose de fouillé.



Série toujours aussi explosive, toujours aussi bourrée d’action et toujours aussi noire, Valhallian prend un nouveau virage serré dans ce tome, envoyant valser les bases sur lesquelles elle reposait jusqu’à présent pour élargir drastiquement son univers et à la fois se rapprocher de l’intimité de son héros. C’est prometteur et cela me fait d’autant plus peur pour une suite qui ne compte plus que 2 tomes. Alors je sais que l’auteur va vite, qu’il ne perd pas de temps en circonvolutions et que c’est une série avant tout punchy et divertissante mais quand même. Affaire à suivre !
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Rikudo, tome 3

Et voici enfin le troisième tome de cet excellent manga ! Si vous avez lu mes deux critiques précédentes vous savez donc qu’avec notre cher Riku, tout n’est jamais simple ni très rose. Le mauvaise ambiance règne dans ce manga qui est vraiment très réaliste. Alors, certes on est dans un énième manga de sport, mais c’est bel et bien un seinen et non pas un shonen. Ici nous ne retrouvons pas un jeune garçon qui a des étoiles pleins les yeux et qui veux briller dans son sport.



Riku est aux antipodes des héros de shonen sportifs, lui, il s’est mis à la boxe un peu comme ça, parce c’est inné, et qu’avec la vie de misère qu’il a eu, il ne s’est pas trop posé la question. Dans ce troisième tome on continue donc avec ce qui a été fait dans les tomes précédents.



On retrouve donc un Riku toujours aussi sombre et pourtant très serviable quand il s’agit de sauver la veuve et l’orphelin. Le développement du personnage progresse au fil des tomes, et on commence à s’éloigner du petit enfant chétif qu’on avait au début. Riku gagne de plus en plus en maturité, grâce notamment aux combats de boxe. Le dur entrainement auquel il est soumis porte vraiment ses fruits, et on peut voir le résultat lors de son combat contre un camarade de classe.



Enfin, Tsubasa Misehaya n’est pas vraiment un camarade de classe de Riku, puisque ce dernier n’a pas vraiment d’amis. Disons qu’ils sont juste dans la même classe. Mais à l’inverse de Misehaya qui à la cote et bénéficie du soutien de ses amis, Riku, lui doit faire face seul. Enfin presque car il y a quand même la jeune Naeshiro, qui se fait de plus en plus présente auprès de celui qu’elle aime.



Les personnages gagnent donc en profondeur dans ce troisième tome et cela semble être une constante dans ce manga. Le titre ne se contente pas d’enchainer les combats pour le plaisir. Il y a de l’action, certes, mais il y a bien plus que cela.



On retrouve aussi Kyosuke que l’on avait peu vu dans le tome précédent et qui semble avoir un plan particulier pour interagir dans la vie de Riku. J’ai hâte de voir ce que cela va donner par la suite. On revoit également Hyodo qui a toujours autant de classe et de prestance. Avec un peu de chance, il devrait rapidement croiser la route de Riku pour un combat explosif.



Une fois de plus Riku-Do ne déçoit pas. Les dessins sont dynamiques, réalistes, les planches sont sublimes et les personnages sont charismatiques. Je pense que c’est sans doute l’une de mes meilleures séries manga de cette année 2017.


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Valhallian the Black Iron, tome 3

Cette suite est toujours aussi sombre et ne lésine pas sur les scènes gores dans lesquelles le sang coule à profusion. Le paradis des Vikings y est aussi dangereux que venimeux. Malheureusement, notre héros n’aura d’autre choix que de combattre s’il veut avoir une chance d’en sortir vivant et de retrouver son fils. Mais, c’est loin d’être gagné.



Le style graphique est toujours percutant. J’admets avoir un faible pour le coup de crayon de Toshimitsu Matsubara. Il est acéré, rude et ne fait pas dans la dentelle, c’est le moins que l’on puisse dire.



Niveau scénario, on reste sur une ligne narrative assez simple et classique avec sa profusion de scènes de combats très sanglantes. Durant ces épreuves, nous avons droit à un aperçu du passé de Tetsujiro et ses aspirations de grands guerriers. Les différentes mythologies s’affrontent et se confrontent dans un amas de soldats, et de corps qui pourrait paraitre brouillon, mais qui ne l’est pas. On y rencontre même le grand Spartacus devenu un tueur impitoyable sans conscience. J’ai bien aimé cette partie avec Crixos, une femme, guerrière dans l’âme, et qui a un passif avec le célèbre gladiateur.



Dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment de lecture dans cette histoire qui déconstruit les légendes ainsi que ses héros pour nous offrir une attraction trash, pleine de muscles et de scènes de combats aussi violentes que dérangeantes.



Je serai au rendez-vous pour le quatrième tome.
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Valhallian the Black Iron, tome 2

Divin et surtout divertissant patchwork guerrier, Valhallian poursuit son aventure totalement WTF avec des dimensions gigantesques humainement mais surtout très vague scénaristiquement...



Je prends du plaisir à suivre ce nouveau manga de Toshimitsu Matsubara, auteur de Rikudo, car il nous offre à nouveau des planches magnifiques grâce à son trait vif et léché qui sublime les combats des héros de tout poils invoqués ici. Mais en même temps, je trouve qu'on patauge un peu côté histoire. Elle est à la fois floue et classique, mélangeant beaucoup, peut-être trop d'influence, pour au final aboutir à un gloubiboulga assez vague.



Après un premier tome en solitaire, le héros va à la rencontre d'autres guerriers comme lui. Ami ou ennemi, le sort seul le dira. Si j'ai aimé découvrir de nouvelles figures guerrières et si j'en ai apprécié la diversité avec son grand guerrier chinois ou encore son ancien empereur mongol, je dois aussi reconnaître que l'auteur fait uniquement dans les clichés du genre. Il ne cherche pas à faire une série profonde, non, ici il est juste question d'un pur divertissement plein de testostérone, de sang et d'un peu d'humour graveleux. Pas déplaisant mais pas inoubliable.



La dynamique prend bien avec un héros tout feu tout flamme qui se lance dans tous les combats qu'il croise. C'est donc vif et entraînant. Il enchaîne en plus les belles passes d'arme, ce qui nous permet de nous régaler en les voyant, les armes et techniques étant diverses, l'auteur sachant très bien mettre en scène cela et réservant quelques surprises. Cela ne vole pas haut mais ce n'est pas le but. Entre les ennemis de mes ennemis sont mes amis et des adversaires bien fourbes qui tentent de les piéger, on a les archétypes du genre, et ça rend la lecture sympathique à lire.



Le hic, c'est que j'ai l'impression que l'univers, lui, est plutôt sous-exploité. Le seul petit apport ici et encore c'est le guerrier béni qu'ils combattent à deux reprises. Sinon, on est juste sur du relationnel avec Tetsujiro se trouvant de nouveaux alliés et rejoignant leur groupe afin d'avancer vers le tour d'Ivoire de nos dieux pour rentrer chez lui. On nous offre bien deux-trois petits souvenirs en mode séquence émotion pour nous sustenter mais ce n'est pas suffisant. Ok, il a un fils. Ok, il avait une belle relation d'homme à homme, ou plutôt de guerrier à guerrier avec son père face aux envahisseurs étrangers, mais c'est bien léger.



Je n'ai donc pas particulièrement d'attachement envers la quête de Tetsujiro et sa Valkyrie, ni envers les nouveaux guerriers qu'il croise. Tout reste en surface. On est vraiment juste sur une lecture plaisir, divertissante et superficielle. En même temps, dur dur de faire autrement en seulement 6 tomes avec l'univers invoqué par l'auteur.



J'aurais aimé voir la série prendre son envol. Ce ne sera pas le cas. Elle reste heureusement sympathique à lire, grâce à une narration pêchue, des dessins vifs et séduisants, et une ambiance guerrière bouillonnante. Le ton me plaît pour vivre un moment divertissant. Je n'aurais pas été contre un peu plus, mais je vais avec sans déplaisir, allant de rencontres en combats dans cet univers où la mort est à tous les tournants.
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Rikudo, tome 5

Déjà le cinquième tome de cet excellent manga et honnêtement, je l’ai dévoré tout aussi rapidement que les quatre précédents !



Cette fois-ci, le combat entre Riku et Hyôdo va enfin avoir lieu et nous suivons donc les deux adversaires dans leurs entrainements respectifs. La première partie du tome s’axe sur la préparation du combat, et l’on voit comment chacun se prépare à cela. D’ailleurs, chose rare, le premier chapitre est entièrement dédié à Hyôdo, et à son parcours. On comprends mieux la psychologie du personnage, qui a lui aussi un rapport avec son père assez particulier. Il cherche sans cesse la reconnaissance de ce dernier qui est un ancien boxeur, et surtout il veut le surpasser.



C’est assez intéressant de suivre Hyôdo et de voir comment avec un chemin totalement différent que celui de Riku, l’un comme l’autre ont tout de même quelque chose à prouver. Si Hyôdo cherche l’attention de son père, c’est également le cas pour Riku qui aimerait que Kyosuke s’intéresse à lui. J’aime beaucoup ce manga, car on nous présente une nouvelle génération de boxeurs, mais surtout on creuse leur psychologie avec d’anciens boxeurs comme le père de Hyôdo ou Kyosuke. C’est amusant de voir comment les deux jeunes garçons veulent briller à leur yeux mais ne veulent pas pour autant être de simples copies de leurs modèles. C’est un aspect assez fort et très réaliste qui est mis en avant, et cela depuis le premier tome.



Par contre, j’ai de plus en plus de mal à adhérer au personnage de Kyosuke. Je ne le comprends pas vraiment. Il est empêtré dans deux univers que sont la Mafia et la boxe, et je le trouve particulièrement antipathique au fil des tomes. J’avais beaucoup cru en lui et en sa relation avec Riku, mais au final il le laisse se débrouiller, alors que ce pauvre Riku le voit comme le père qu’il n’a jamais eu. Sur ce point je préfère le coach de Riku, qui sous ses airs de vieux blasé est finalement très attachant.



La deuxième partie du manga est la plus rapide à lire puisque l’on assiste enfin au combat tant attendu ! Je ne vous dévoilerais pas l’issu du combat, mais une fois de plus c’est vif, dynamique, les dessins sont à couper le souffle et le combat est vraiment passionnant. J’aime beaucoup l’alternance du blanc et du noir suivant les situations, cela renforce l’immersion et facilite la lecture.



Le seul détail un peu bizarre de ce cinquième tome a été le délire de Hyôdo avec le miel. Honnêtement, je n’ai pas bien compris l’idée, mais bon, ce n’est pas trop grave, le personnage n’est pas très clair dans sa tête de toute façon ^^

Une fois de plus, ce manga est une valeur sûre. Une bombe que l’on n’attendait pas forcément et qui surprend tomes après tomes. Je le dis et le répète, il n’y pas besoin de connaitre ou d’aimer la boxe pour apprécier ce titre. Moi-même je n’y connais rien et ne m’y intéresse absolument pas, et pourtant j’adore Rikudo !


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Rikudo, tome 4

J’adore vraiment cette série, vous le savez sans doute si vous avez lu mes chroniques précédentes, mais je ne connais rien à la boxe, et cet univers ne m’intéresse pas du tout. Mais pourquoi lire Riku-Do alors ? Parce que Riku-Do ce n’est pas juste de la boxe, ce serait réducteur de dire cela. C’est avant tout l’histoire d’hommes et de femmes (bien qu’elles soient en minorité) qui cherchent leur place dans ce monde qui ne les épargnes pas. Chacun essaie de s’en sortir comme il le peut, et Riku le fait en boxant. Et il le fait plutôt bien !



Dans ce quatrième tome nous avons enfin l’affrontement entre Riku et Tsuwabuki, qui est très intense, très rythmé et parfaitement bien écrit et mis en scène. Sans aimer la boxe j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre ce combat dans lequel les deux protagonistes étaient investis à 200%.



Que ce soit Riku ou Tsuwabaki, ils ont tous deux de bonnes raisons de se battre et de vouloir gagner, et aucun d’eux ne mérite de perdre. C’est d’ailleurs quelque chose de récurent dans ce manga, car l’on s’attache toujours aux deux boxeurs qui s’affrontent et on fini toujours par avoir de la peine pour le perdant. Cela accentue le coté dur et réaliste du titre, et cela nous montre à quel point les personnages sont humains.



Une fois ce combat terminé, Riku doit se remettre et se reposer car pour la première fois de sa vie, il a des doutes sur sa capacité à boxer. Ce combat laisse des traces et le pauvre Riku semble assez désorienté. Par chance, son amie d’enfance, Yuki est toujours là pour le sortir un peu de sa routine sombre et apporter un peu de joie dans son triste monde.



J’ai adoré le chapitre centré sur eux deux, car cela permet de faire avancer la situation (une amourette plane depuis toujours sur leurs têtes) et cela nous a permis d’en apprendre un peu plus sur Yuki avec quelques pages flash-backs. J’ai beaucoup apprécié que l’on donne enfin un peu d’importance à ce personnage car jusque-là je trouvait qu’elle restait trop en retrait. Enfin elle prends les devants, quitte à souffrir ou être déçue, mais enfin elle agit, et ça c’est vraiment bien !



Comme les tomes précédents, ce quatrième volume se lit très vite, comptez tout juste une demi-heure puisqu’il fait la part belle au combat entre Riku et Tsuwabaki. Les dessins sont une fois de plus splendides, clairs et dynamiques. Un vrai régal pour les yeux. Pourquoi doit-on attendre aussi longtemps entre deux tomes alors qu’ils se lisent si vite ? C’est injuste, sachant que dans le prochain tome il y aura sans doute le combat entre Hyodo et Riku !!!



L’édition est une fois encore parfaite, avec un tome large et souple comme tous ceux de la collection Kazé seinen. La traduction est toujours assurée par Arnaud Delage qui retranscrit parfaitement bien l’univers urbain du titre et qui avait travaillé sur Sun-Ken Rock, donc la baston ça le connait xD


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Valhallian the Black Iron, tome 1

Je vais être honnête, quand j'ai vu l'annonce de Ki-Oon sur ce titre, j'ai cru qu'ils cherchaient à surfer sur la vague de Valkyrie Apocalypse avec un nouveau titre pulp et fun dans un univers nordique. Je ne m'attendais absolument pas à ce mélange bien plus épique de mythologie et d'esprit du bushido que j'ai eu et tellement apprécié !





Série courte en 6 tomes, Valhallian est la somme des envies et influences d'un jeune auteur passionné de combat, d'esprit guerrier et de récits de fantasy à forte construction historique. Ancien assistant de Yasuhisa Hara sur Kingdom, amateur de Game of thrones et de Berserk, il a pu y puiser tous les ingrédients nécessaires à la création et mise en scène de ce seinen mythologique guerrier jubilatoire, qui est prenant dès son premier tome.



En s'appuyant sur différentes influences : japonaises, nordiques mais aussi méditerranéennes, le mangaka nous offre un titre surprenant sous un trait en plus soigné et réaliste, plein de détails, qui rend de suite la lecture très immersive. Il installe d'abord celui-ci en nous emmenant à la rencontre du quotidien de son héros : ancien samouraï réputé et craint, Tetsujiro Soma vient désormais dans la plus grande précarité avec son jeune fils. C'est tout les jours un combat pour se nourrir et survivre sans abandonner le code d'honneur qui les définit, mais il lutte pour son fils qu'il a juré de protéger. Mais un jour tout bascule, il meurt soudainement et se retrouve propulsé dans un monde incroyable où tous ses sens sont bouleversés : ils est désormais au Valhalla, cette antichambre où les plus grands guerriers doivent se préparer à la lutte finale. Sauf que lui n'a rien demandé et il ne rêve que d'en partir !



J'ai beaucoup aimé la narration très percutante et immersive de l'auteur, qui parvient à nous faire passer d'un monde très réaliste et cru où la misère nous ravage, à celui complètement surréaliste et incroyable du Valhalla, ce lieu de la mythologie nordique qu'on ne rapprocherait pas du tout de l'esprit guerrier à la japonaise à première vue. C'est assez culotté ! Et pourtant, les deux se marient très bien. Comment a-t-il fait ? Il a imaginé un monde aux codes totalement nouveaux qui permettent de parfaitement allier les deux dans une aventure prenante, dure et pleine de morales également.



On sent bien au fil des pages, contrairement à nombre de séries, qu'on n'est pas dans de l'improvisation ici. L'auteur s'est nourri de l'Histoire de son pays mais aussi de celles des autres cultures qu'il met en scène pour imaginer un univers riche et cohérent où la guerre et l'esprit guerrier sont des moteurs importants, mais pas les seuls puisqu'il aime aussi dénoncer les ravages de la guerre sur les innocents. Valhallian est ainsi un titre où l'on retrouve aussi bien un samouraï que des légionnaires romains ou un général chinois sous l'égide de Valkyries. Cela peut sembler incohérent mais c'est tout l'inverse à la lecture. Dans ce monde fantastique dont les codes ont été pervertis, nos héros ont une vraie quête à mener qui est lancée ici et qui nous happe directement. 



J'ai ainsi pris beaucoup de plaisir à suivre Tetsujiro qui, sous son apparence frêle est en fait un guerrier surprenant, aux techniques incroyables et à l'esprit fier et farouche, mais plein de valeurs humanistes. Il ne se bat pas pour le plaisir mais pour un idéal, pour protéger son prochain. Son rapprochement avec la Valkyrie Hrist, qui cherche à rétablir l'ordre dans ce monde juste qui fut autrefois le sien mais qui a été perverti par une de ses soeurs, est donc tout à fait logique.



Même si ce n'est encore qu'une introduction, j'ai également apprécié d'avoir des vrais gros méchants dévoyés sous les traits de ces romains, dont certains ne nous sont pas inconnus et n'ont pas été choisis au hasard. C'est manichéen mais je n'ai rien contre car la vie peut l'être également et ici cela apporte un certain poids à l'histoire, contribuant à la rendre pesante et sombre, ce que j'ai apprécié.



Ce premier tome n'y va pas avec le dos de la cuillère. Il est cru, il est sombre, il est guerrier, il est brutal. L'auteur avec son trait vif et percutant, nous fait sentir la lourdeur des coups portés, la saleté du sang qui vient gicler et le drame que vivent ces victimes des guerres dont ils ne sont pas responsables. Nous ne sommes donc pas dans un titre pulp et fun à la Valkyrie Apocalypse où il s'agirait d'amuser le lecteur. Nous sommes plutôt dans un univers plus sombre qui vise à dénoncer les ravages de la guerre mais qui nous fait comprendre qu'il faut parfois se salir les mains pour obtenir ce qu'on veut. Mais chut, nous n'en sommes encore qu'aux prémices, on a encore de quoi voir venir.



Ne vous laissez donc pas saisir par vos préjugés, laissez-vous une chance de découvrir cette histoire riche et sombre où l'auteur de Riku-do a su allier le réalisme et la joliesse de son trait dans un univers mythologique aux influences multiples et assumées pour porter un message libérateur âpre mais nécessaire. Une surprise rudement enivrante !
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Valhallian the Black Iron, tome 1

Ce premier tome (sur 6) mélange habilement les mythes nordiques, l'histoire des invasions mongoles, la puissance de l'armée Romaine et les samouraïs.



Le personnage de Tetsujiro atterri au Valhalla sans comprendre les raisons et surtout complètement paniqué de ne savoir ce qui est arrivé à son fils.



J'ai beaucoup aimé cette introduction dans un univers riche, avec les valeurs du Bushido en fond et la force d'un père qui doit faire les bons choix entre sa conscience, son honneur et sa raison.



Les dessins sont dynamiques et retranscrivent parfaitement les phases d'action et la violence des combats.



Les pointes d'humour sont les bienvenues et rendent les personnages plus attachants.



Une réussite que ce premier tome prometteur dont la suite est attendue en avril.
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Valhallian the Black Iron, tome 3

A mi-chemin de cette aventure, je passe toujours un bon moment bien relevé entre action et réflexion sur la valeur de la vie et ses idéaux.



Valhallian est définitivement un titre divertissant aux allures de série B qui joue sur les codes du genre en reprenant plein d'éléments de la pop culture, mais ça fonctionne très bien. Certes, ça ne vole pas aussi haut qu'on aurait pu le souhaiter. Les valeurs défendues sont assez génériques, de même que les dialogues écrits pour les souligner ou les scènes choisies pour dynamiser tout ça, mais ça fait bien le job.



On prend plaisir dans ce tome à voir notre héros et la troupe qu'il a rassemblée autour de lui se rapprocher physiquement de leur objectif mais se retrouver aussi piégé par les Romains qui les attendaient de pieds fermes. L'auteur joue alors à merveille avec les clichés qu'on connaît sur la Rome antique pour nous proposer des points de tension visant à faire grandir le héros et tendre encore l'intrigue. C'est grossier mais bien joué car ça accroche l'oeil.



Il faut dire que les dessins de Toshimitsu Matsubara sont pulp et violent à souhait et savent bien accrocher le regard. On se plaît assez de sa vision très "bacchanale" de l'ancienne Rome dans un premier temps puis de sa vision très "gladiateurs" de la suite où Tetsujiro va se retrouver face à un héros d'autrefois, un peu comme dans Valkyries Apocalypse : Spartacus, le libérateur d'esclaves. L'intrigue change alors de dynamique et plutôt que de se retrouver dans une lutte frontale face à la chef du Valhalla, notre héros va se retrouver face à lui-même et ses souvenirs, un changement salvateur, car l'intrigue aurait pu vite tourner en rond. Cela permet en plus de rencontrer de nouveaux personnages autrement plus charismatiques que les antagonistes précédents.



Avec sa vision toujours terriblement sombre du Valhalla, Toshimitsu Matsubara nous entraîne dans une intrigue vive et sombre où la destinée des personnages est sans cesse remise sur le tapis, ceux-ci devant littéralement se battre contre eux-même pour sortir de ce marasme orgiaque tenu par les Romains. C'est barré, c'est punchy, c'est sombre. J'aime ce divertissement inattendu.
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Valhallian the Black Iron, tome 1

Les éditions Kioon ont d’abord attiser notre envie et curiosité en partageant quelques planches, et effectivement le graphisme est un gros point fort du titre, un plaisir de l’admirer, avec quelques effets doubles pages qui en ajoutent une couche.

Nous sommes également directement fixé car dès le départ nous la savons terminé en 6 tomes.

Le manga est réservé à un public mûr et averti, car il peut y avoir des scènes sanglantes et tranchantes. Elle n’est pas non plus dénuée d’un certain humour, et ce premier tome nous donne plutôt envie de continuer l’aventure et d’en savoir plus. Si par ailleurs, le code d’honneur des samouraï c’est quelque chose qui vous intéresse, que vous n’avez pas peur des combats mais également de mélanger les combattants de l’Histoire, alors vous pouvez vous pencher dessus.



Tout le début, nous emmène au cœur de l’histoire japonaise au XIII ème siècle, juste après avoir échappé à l’invasion mongole, la situation fait réfléchir, car le pays n’a pas rendu justice à ses fiers combattants, c’est ainsi que nous trouvons Tetsujiro Soma en pleine opération de survie, sacrément mal en point, d’ailleurs une fois au Valhalla il est méconnaissable.

Celui-ci a un fils, Takemaru, il est question du style Soma aussi. Son fils, c’est sa raison de vivre, c’est aussi pour cela qu’une fois au Valhalla, il veut en sortir.

C’est un début qui fait réfléchir, qui touche, qui montre du désœuvrement, de l’injustice, qui glace le sang quand on y pense. Et quelque part, Testu n’est plus que l’ombre de lui-même, en perte de repères, mais son fils croit en lui.



Le graphisme est sublime et immersif, nous admirons les détails des paysages, la faune et la flore, nous voyons ce Japon ancien. Certains moments sont encore différents comme crayonnés.

Mais il dégage une de ses forces ! C’est très beau.



Quand Tetsu se réveille en pleine forêt complètement nu, non seulement on a du mal à croire que c’est la même personne, pleine de muscles, mais en plus le résultat est assez drôle, enfin nous conviendront certainement moins pour lui. Nous sommes alors aussi perdu que lui.

C’est Hirst, une valkyrie, qui l’a amené là-bas, une jeune femme volontaire, mais qui a aussi son histoire, ses faiblesses, c’est à travers elle que nous apprendrons qu’il est au Valhalla, ce qui est attendu de lui. La mythologie nordique nous emporte. C’est prenant, intéressant, et complètement décalé.



Imaginez, d’un coup vous voyez une armée de romains débarqués, se battre. Tetsu nous fait également bien plaisir car il suit un code d’honneur, quel plaisir de voir sa façon classe de se battre, et quelle force, on ne l’aurait pas imaginé à notre rencontre. Ca tranche sec, soyez prêt !

Mais ce ne sont pas les seules guerriers que nous allons rencontrés, l’Histoire ne cesse de se rappeler à nous, et pour notre plus grand plaisir le monde se développe.

Oh mais en fait, savez-vous ce qu’est le Valhalla ? « Un lieu qui rassemble les âmes des guerriers tombés au combat« . Du coup, non, vous ne voyez pas le problème ?

Malheureusement ce lieu lui-même est en perdition, et des valkyries en souffrance, car ceux nés dans ce monde lui appartiennent. Le cas des guerriers est totalement différent.



Mais je vous laisse le plaisir de découvrir les détails par vous-mêmes si cela vous intéresse.

Prêt à combattre pour le justice et la liberté ? Cela vous tente ?

Une belle et originale façon également de revisiter l’Histoire et les personnages qui l’ont faite.
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Valhallian the Black Iron, tome 1

Valhallian the black iron par le dessinateur de l'implacable manga de boxe Riku-do, Mr. Toshimitsu Matsubara , nous propulse en plein coeur du Valhalla , le fameux paradis des guerriers de la mythologie nordique à la différence près que nous ne partageons le point de vue d'un viking mort en plein champ de bataille mais celui d'un samourai valeureux déterminé à retrouver son fils.



C'est un parti pris interressant qui rappelle un peu ce mélange de cultures mythologiques que nous retrouvons dans le déjanté et ultra-fun Valkyrie Apocalypse où diverses divinités issues de différentes croyances combattent divers guerriers humains issus de différentes époques et cultures. On relève un peu ce melting-pot dans Valhallian the Black Iron où le Valhalla devient un monde réceptacle dans lequel combattent et s'entrainent indifiniment différentes armées de "guerriers de tous temps et de tous lieux" même si ici le point de vue est avant tout focalisé sur le personnage sur le personnage de Tetsujiro Soma, un redoutable bretteur samourai.



Valhallian possède d'emblée toutes les qualités d'un excellent seinen d'action combiné avec une bonne touche de drama mais ce qui fait la force de ce titre, c'est tout simplement le dessin de Mastubara qui vient nous éblouir la rétine.



Parfaitement mesurée et équilibré dans son encrage, une foison de détails que ce soit chez les personnages comme dans le décor , Valhallian est un titre d'action et de mouvement qui se tarde en plus de nous offrir un visuel parfois très complentatif. On tombe facilement sous le charme et entre deux combats enragés , on se surprend à admirer ici Yggdrassil le majestueux arbre-monde, ou encore un long aqueduc envahie par des lianes percé par la profondeur du dessin ou bien le soin apporté à la barbe d'un seigneur chinois ( si, si...). Une belle mention spéciale pour le chara-design avec son lot de costumes qui dénote chaque peuple comme les impitoyables soldats romains , le magnifique et impérial Guan Yu , la délicatesse des naturels Midgardiens, l'arme du héros qui surgit du bois... De nombreuses idées visuelles parsément et enrichissent ce premier tome.



La plongée dans le Vallhala est ici traitée avec le sérieux remarquable du mangaka qui nous offre un style graphique sculptural hérité de son manga Riku-do qu'il combine avec une bonne immersion tout en imaginaire et inspirations sincères de la mythologie et de l'Histoire.



Insistons encore un peu sur ce magnétisme visuel avec une belle multiplication des plans et des mouvements : contre-plongée, élancée aérienne autour des décapitations, vision calquée à travers l'oeil du héros... Le résultat est épique et généreux et redonne aussitôt goût à une bonne relecture.Pour un peu, on regretterait presque que l'intrigue de cette série soit prisonnière de l'unique point de vue du héros et de sa valkyrie comme le sentiment d'un plan un peu trop ressérrée qui n'élargit pas assez l'univers du Valhalla et de ses nombreuses âmes. Mais nous n'en sommes qu'au débutet déjà, cette série signe une entrée en matière visuellement magistrale.



Mais que serait la forme sans le fond ? Clairement, même si il est plus premier degrès que Valkyrie Apocalypse, la nouvelle série de Toshimitsu Matsubara annonce une intrigue un peu classique porté par un héros guidé par le soucis de protéger son fils et qui va enchainer des combats dans le but d'atteindre son objectif. Dans l'ensemble, l'intrigue ne promet rien de transcendant mais les personnages sont tout de mêmes bien écrits à commencer par Soma, ce redoutable guerrier samourai dont le côté bornée le rend parfois un peu trop individualiste. Son rapport avec son fils dégage une certaine bonté et apporte une quête plus humaine à ce titre.



On appréciera aussi le duo presque comique qu'il forme avec la petite valkyrie moitiée ailée, Hrist, un personnage bien décidée à aider les midgardiens et désespérée d'avoir choisi l'égoiste Soma en tant que guerrier. Dès ce premier tome, le mangaka enrichit la galerie avec des soldats romains brutaux et féroces menés par un glacial général et surtout le personnage de Guan Yu, un colosse charismatique à la barbe vaniteuse. A noter que nous avons affaire pour certains à de véritables personnages historiques. Les fans de Valkyrie Apocalypse seront peut-être ravis de retrouver Lièvre Rouge, un remarquable étalon de l'Histoire de Chine.



L'intrigue reste bien rythmée et c'est d'autant plus une qualité pour une série qui s'achève en six tomes. Les enjeux et les bad guy sont bien introduits ce qui ne peut être que prometteur pour la suite.



En résumé, Valhallian the Black Iron t.1 signe une entrée magistrale dans le seinen d'action porté par la générosité du melting-pot historique et mythologique. Ici, le Valhalla resplendit grâce au dessin particulièrement soignée de Toshimitsu Matsubara qui nous régale par sa généreuse maîtrise et son sens de la technique.

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Rikudo, tome 13

Le tournoi du Strong Korakuen commence très fort avec un combat palpitant entre Riku et Mizuki. Je ne vais pas vous détailler le combat, car ce que j’ai trouvé plus intéressant, c’était la mise en lumière des entraineurs, des « corners » comme on dit dans le milieu. J’ai adoré voir les stratégies du coach Baba vraiment mise en avant. Avec ce combat, Riku passe un cap dans sa manière de se battre, mais aussi dans sa relation avec son coach car il comprend qu’il peut vraiment se fier à lui, même si sa tactique peu sembler étrange.



Nous allons également suivre le frère et la soeur Kashimiro, qui forment un duo détonnant. On va les voir évoluer sans aucun pitié pour leur adversaire, et c’est avec un certain enthousiasme que l’on assiste au face à face avec Riku qui nous laisse sur un super cliffangher en fin de tome 13.



Mais il n’y a pas que des combats dans Rikudo, et ce13 le prouve bien, car entre les matchs, on va suivre toutes les personnes qui gravitent autour de boxeur. La notion de famille, de clan, est vraiment très présente et même Riku va finir par s’en apercevoir, car il va gagner en notoriété. Un début de fan-club va se former à sa plus grande surprise, et cela va être l’occasion de revoir Nazuna et Mihara, eux aussi frères et soeurs, agrandissant ce sentiment de famille.



D’ailleurs, au cours de ces deux tomes, on va revoir d’ancien personnages et voir ce qu’ils sont devenus depuis qu’ils ont croisés la route de Riku. Il y a bien évidemment Hyodo, qui risque d’être le potentiel finaliste du Strong Korakuen, mais aussi, comme je vous le disait plus haut, Mihura. On va en apprendre plus sur ce dernier, car depuis que Riku l’avait laissé en piteux état on ne l’avait plus revu. Autant vous dire que cet affrontement a eu des répercussions sur Mihura et qu’il va se révéler être un compagnon idéal pour Riku, afin de lui faire prendre conscience de sa popularité croissante, et de ce que cela implique.



Les personnages féminins ne sont pas en reste non plus, et cela fait vraiment plaisir à voir. La coach Yukari est très présente mais l’on va aussi voir un confrontation assez particulière entre Nazuna et Naeshiro. Les douleurs, les non-dits et les craintes vont avoir leur importance, dans une nouvelle relation qui pourrait conduire à de solides amitiés que l’on avait pas vu venir.



Bref, je vais encore me répéter, mais Rikudo est toujours aussi excellent. C’est un titre que j’adore et qui se classe dans mon top seinen sans aucun soucis 😉
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Rikudo, tome 1

À première vue, je ne me serais pas jetée sur ce manga, mes préférences allant vers d'autres styles. Mais en le regardant de plus près, en le lisant, je ne regrette finalement pas, c'est une bonne surprise ! Toutefois, beaucoup de scènes ne sont pas conseillées aux plus jeunes... Il est d'ailleurs destiné aux plus de 16 ans, la violence n'étant qu'à peine voilée.



Riku a commencé la boxe très jeune, en tapant dans le corps de son père qui venait de son père. Il ne trouvait pas cette situation bizarre, il voulait simplement rendre les coups qu'il a reçus. Un ancien boxeur passe par là, venant récupérer ce que l'homme décédé lui devait, et lui donne un premier conseil avant de repartir. Ce conseil s'avère précieux par la suite, lorsque Riku décide de vouloir vivre chez sa mère et qu'il se rend compte que celle-ci est complètement dépendante de son dealer de compagnon ; un homme violent et sans aucun respect pour personne.

Riku demande alors à l'ancien boxeur de lui apprendre ce sport, pour qu'il puisse être plus fort. Celui-ci refuse mais le redirige vers son ancien entraîneur, qui le prend finalement sous son aile...



Cette série n'est clairement pas destinée aux plus jeunes tant la violence est présence. Entre les meurtres, la prostitution, les viols et toutes les bastons qui surgissent parce que c'est la vie du quartier où habite désormais Riku depuis qu'il est placé en foyer, ça ne s'arrête jamais. Et ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Riku veut savoir se débattre, il veut surtout savoir se défendre tant le malheur s'obstine à frapper à sa porte !

On s'attache très vite à ce petit bonhomme qui, on le sait très vite, on en a toujours vu de toutes les couleurs. Peu importe où il décide d'aller, la vie lui donne des coups et il est bien déterminé à les lui rendre. On ne suit pas Riku seulement lorsqu'il est enfant ; sept ans plus tard, on le découvre bien plus en forme, bien plus entrainé qu'au commencement de notre lecture. Plus solitaire aussi... Mais toujours aussi déterminé et fort, malgré ce qu'il croit.

Les scènes de violence en tous genres ne sont pas clairement explicites, pas les scènes de sexe du moins, mais on comprend tout de même très vite de quoi il retourne et ça peut heurter la sensibilité de certaines personnes, autant le savoir à l'avance ! Même en ayant été avertie, j'ai été certaines fois choquée ou dégoutée de ce que je comprenais voir. C'est un avantage car on se rend bien compte de la difficulté de la vie de Riku dès son plus jeune âge, et les images ne sont pas choquants, ce sont surtout les gestes, les situations que l'on comprend très bien. Mais il faut tout de même être prévenu.



J'ai beaucoup aimé les dessins, même s'il n'y a rien d'extraordinaire. Simplement, les personnages reflètent bien ce qu'ils ressentent et ils passent bien réels. Il n'y a pas encore eu vraiment des scènes de vrais combats de boxe mais, le peu que l'on voit des combats donnent envie d'en voir ; les dessins risquent d'être plaisant.



Un premier tome bien prometteur pour cette nouvelle série où il y a, certes, beaucoup de violences, mais également une vengeance sur la vie que porte un petit garçon qui a toujours été gravement amoché, tant physiquement que mentalement. C'est touchant et j'ai très envie de voir ce que nous réserve la suite.
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Valhallian the Black Iron, tome 2

Tetsujiro, le redoutable bretteur poursuit sa quête au cœur d'un Valhalla passée sous domination romaine. A ses cotés, il pourra compter sur l'aide de son invocatrice, la jeune valkyrie Hrist bien décidée à sauver le peuple des midgardiens et le légendaire général Guan Yu. Ce



Ce deuxième tome démarre par la rencontre avec d'autres guerriers errants menés sous l'autorité d'un puissant conquérant mongol. Quelques légères tensions éclatent alors que les rivalités terriennes refont leurs apparitions. Cependant, cela n'empêche pas la contre-attaque de s'organiser face au cruel général Crassus et la venimeuse valkyrie Kâra mais cette dernière possède un atout majeur dans sa manche : un terrible guerrier bénie par les dieux...



C'est avec un vrai plaisir que nous retrouvons ce concentré d'action épique qu'est Valhallian the Black Iron avec son mélange décapant de mythologie et de personnages historiques dont la présence de nouvelles têtes. Le Valhalla devient le théâtre d'un immense jeu de bataille toujours souligné par le trait de crayon ultra-précis de ToshimItsu Matsubara qui fournit un chara-design détaillé et un environnement acéré. De quoi apporter plus d'ardeur et de férocité aux combats haletants dans ce second volume où apparait un ennemi récurrent : le mystérieux dieu de la guerre à l'identité secrète.



Ce dernier, tout feu, tout flamme donnera du fil à retordre au samourai et ses compagnons tandis qu'en dehors des combats, Tetsujiro devra se confronter au tempérament d'un puissant conquérant mongol, Kubilai Khan dont le peuple est alors l'ennemi juré des japonais.



Le mangaka s'amuse alors à créer des entraides imprévisibles entre ses personnages ce qui donne lieu à pas mal d'humour notamment de la part de Kubilai Khan dont les traits enfantins sont en adéquations avec son tempérament pervers et furieux. Ce second tome concentre pas mal d'humour de caractère avec des combats toujours épiques bien servis par le dessin puissant de Matsubara.



Mais on peut regretter que Valhallian the Black Iron ne se détache pas un peu plus du registre de l'action car il est vrai qu'au niveau dramatique et psychologique, ce seinen ne propose pas grand chose de plus si ce n'est quelques affrontements divins et un style graphique intense. Cela suffira t-il à faire de ce titre un manga mémorable ? Pas sûr, car pour l'heure, la quête personnelle de Tetsujiro qui veut retrouver son fils passe un peu au second plan dans ce tome. De plus, même si les personnages sont marquants sur le moment, peu d'entre eux s'avèrent véritablement attachant. Au final, malgré des échanges comiques, ils demeurent des guerriers prisonniers d'un vaste champ de bataille sans de véritables consistances que ce soit du côté des guerriers errants et la de la troupe romaine bien méchante comme il faut mais sans aucun relief.



Le spectacle est là mais, personnellement, j'attends davantage de surprises de la part de ce seinen dôté d'une grande forme physique mais un peu feignant d'un point de vue dramatique.
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Valhallian the Black Iron, tome 3

On est donc à la moitié de la série, et je trouve que c'est une vraie pépite !! L'histoire se déroule et d'autres personnages apparaissent, tout aussi intéressant que les premiers. Non vraiment, j'adore cette série ! Les dessins sont toujours aussi sublime et les combats sont vraiment le point fort de ce manga.
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Rikudo, tome 1

Toshimitsu Matsubara est un mangaka japonais dont Riku-Do, la rage au poings (Rikudou en VO) est le premier manga qu’il écrit et illustre. Pré-publié dans le magazine Young Jump de Shueisha, le titre intègre à la fois le monde du sport et les problèmes de société notamment en abordant l’adoption, l’injustice, le trafic de drogue et la violence. Les amateurs de boxe, en particulier les lecteurs du manga Ashita no Joe, auront vite fait de remarquer les points communs entre les deux séries. À noter que la série est toujours en cours au Japon, avec 14 tomes actuellement.



Lorsque débute le récit, on fait la connaissance d’un petit garçon âgé de dix ans prénommé Riku. Si vous pensez qu’à son âge Riku est devant sa télévision en train de regarder un dessin animé, détrompez-vous. Riku, est en train de boxer le corps pendu de son père alcoolique et violent. Ce dernier s’est simplement suicidé. Là arrive deux Yakusas, dont Kyôsuke Tokorozawa, chargé de venir récolter l’argent que Azami, père de Riku leur doit. Stupéfait face à la scène qu’il découvre, Tokorozawa va avoir comme réflexe de lui apprendre comment boxer grâce à un “jab”. Une technique qui viendra quelques jours après sauver la vie de Riku. Confié à sa mère, toxicomane et dépendante d’un lugubre dealer, Riku va très vite comprendre que dans la vie il faut savoir riposter si l’on veut survivre. Un jab plus tard (et un cendrier), Riku ayant la vie sauve décide qu’il veut apprendre la boxe et devenir un champion. Confié au soin de Mlle Ehara du foyer chargé de le recueillir, Riku se verra alors enseigner la boxe par l’ancien entraîneur de Tokorozawa…. ex-champion de boxe dans sa jeunesse !



Nul besoin de vous dire que ce manga n’a rien d’un long fleuve tranquille où gazouillent les oiseaux et fleurissent les fleurs dans la prairie. Pas de Laura Ingalls ici non, simplement la dure loi de la vie, de la rue et de la société. En choisissant d’explorer l’univers de la boxe, le mangaka Matsubara s’applique à brosser un tableau peu reluisant de l’injustice, du crime, de l’argent, du trafic et du sexe.Les personnages se présentent comme véritable fer de lance et ne sont pas simplement là pour vous faire tourner les pages. Non, que ce soit Riku, Tokorozawa, ou encore les enfants du foyer ils sont tous là pour avoir un impact sur la vie des uns et des autres mais aussi sur le lecteur.



N’ayant nullement envie de s’attarder sur la jeunesse de Riku (mais on a des flashbacks), on le retrouve sept ans plus tard. Adieu l’enfant apeuré dont la rage était à peine contenue, et bonjour au Riku froid en apparence avec un seul objectif en tête : devenir le meilleur dans le sport de la boxe, et dépasser celui qu’il voit comme un héros : Tokorozawa. Si la violence est très présente, le mangaka n’oublie pas d’y inclure de brefs moments plus tendres, notamment avec la présence de Mlle Ahera ou encore la petite fille – devenue une jeune femme maintenant – Naeshiro. Des personnages féminins qui contrastent avec les prostitués ou la mère junkie de Riku, pour apporter une humanité au titre. Ainsi, nous ne sommes pas complètement envahis de noirceur, et on distingue quelques petits faisceaux de lumière comme pour dire qu’au milieu de la cruauté de la vie, on peut encore y dénicher de bonnes choses, notamment des personnes avec du cœur. Mais pour cela il faudrait déjà que Riku s’en aperçoive. Fixé sur son objectif, Riku semble porter des œillères l’obligeant à toujours regarder devant et ne pas prendre le temps de vraiment vivre.



En introduction je vous parlais du titre Ashita no Joe, dont les différentes thématiques ici peuvent rappeler ce titre, ou encore Coq de Combat. Pourtant, Riku arrive à ne pas (trop) tomber dans la redit et offre une envie de s’affirmer. La partie sportive liée à la boxe se déroule plus en second plan pour le moment, mais présente déjà de très bons points notamment avec les quelques explications concernant les différentes catégories de combat. Cela est sympathique, surtout si vous n’y connaissait rien. Pas barbant pour un sou. Comme dit plus haut, les personnages sont un véritable atout puisqu’ils sont travaillés, et on s’attache très vite au jeune Riku devenu un jeune homme depuis.



Du côté des dessins nous sommes en présence d’une œuvre en accord avec son récit. C’est sombre, violent, et la représentation des quelques combats et dynamique, sanglante et percutante même. Les expressions des personnages, particulièrement au niveau des regards, sont très communicatives et on y lit facilement la peur, la déstresse, la violence ou encore le désarroi. Le visage de Riku est certainement le plus expressif de tous, et on voit très vite les changements que le temps a opéré sur ce petit garçon dont a froideur du regard à ses dix-sept ans est une véritable force. Les décors sont très bien travaillés et font ressortir le côté sordide des ruelles.



L’édition de Kazé est dans la lignée habituelle de sa collection Seinen, et ne présente aucune faute. Cependant, j’aurais espéré une ou deux pages couleurs en début de tome. Mais c’est du chipotage au vu de la qualité que peut représenter ce titre sur la durée. Attention, au vu du contenu Riku-Do n’est pas un manga destiné aux plus jeunes ou plus sensibles, d’ailleurs Kazé y a mis un avertissement.



En conclusion, le tome 1 de Riku-do, la rage aux poings de Toshimitsu Matsubara est un digne héritier et collègue des autres titres de boxe très peu présent sur le marché. Le récit est noir et réaliste dans ses nombreuses thématiques liées à la société actuelle. La rage et l’envie de Riku nous touchent, ainsi que sa sensibilité sous-jacente qu’il se garde dévoiler à présent. Un premier tome qui annonce une série percutante qui risque bien de mettre le lecteur K.O d’émotions après plusieurs rounds.
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