Deuxième tome de ce nouveau manga, qui nous présente un jeune garçon, sans famille, sans attache, dont le seul but dans la vie est de pouvoir défendre les plus faibles. Après un excellent premier tome dans lequel j'avais été surpris de voir des scènes plutôt violentes et crues, celui-ci se calme un peu. Pas d'agression, pas de passage à tabac, juste de la boxe, enfin !
Et oui car notre jeune Riku est enfin devenu un boxeur professionnel, même s'il est encore tout en bas de l'échelle. Il va bien évidemment devoir gagner ses galons et se hisser parmi les meilleurs. Mais, vous vous en doutez, son parcours ne sera pas simple, sinon le titre n'aurait aucun intérêt. Alors, je vous vois déjà vous dire que c'est du déjà-vu, que des manga sur la boxe il y en a quelques-un et qu'ils sont plutôt réussis d'ailleurs. Je ne sais pas si Riku-Do a quelque chose en plus par rapport aux autres manga du genre, mais je sais que moi qui n'y connais rien à la boxe, et qui ne m'y intéresse pas, j'adore ce manga.
Pourquoi donc ? Comment le titre réussit-il cette prouesse ? C'est simple, grâce aux personnages qui sont humains, réalistes, et donc parfaitement crédibles. Après le premier tome, je craignais que la suite soit basique, avec un enchainement d'adversaires qui allaient obliger notre jeune Riku à dépasser ses limites pour les battre les uns après les autres. Alors il y a un peu de ça, mais c'est traité de manière plutôt habile, puisque, par exemple, avec le premier adversaire, Riku se trouve face à un problème qu'il n'avait pas envisagé. En effet, il doit battre un père de famille dont son fan numéro 1 est son jeune fils. J'ai beaucoup aimé voir Riku assez désemparé face à ce bambin auquel il pourrait causer de la peine s'il battait son père dans leur prochain combat.
Pour y parvenir, il va devoir trouver la motivation nécessaire et comprendre qu'il n'a pas besoin d'avoir une raison de sauver qui que se soit pour battre son adversaire. J'ai beaucoup aimé le parallèle entre Riku qui n'a pas de famille, et le jeune enfant qui voit son père combattre. Il est difficile pour notre pauvre Riku d'assumer son rôle de boxeur, lui qui ne veux pas faire de mal aux gens. Mais la boxe est un sport cruel et il ne peut y avoir qu'un vainqueur, et cela Riku va vite le comprendre.
Les autres personnages se développent également, notamment la jeune Naeshiro, qui réside dans le même foyer que Riku depuis plusieurs années. Cette dernière va de plus en plus s'intéresser à la boxe, sport qu'elle ne comprends pas. Pour cela, elle va faire la connaissance d'un autre boxeur qui se trouve être dans la même classe que Riku. J'ai trouvé que ce dernier semblait assez faux, et il ne m'étonnerait pas qu'il se serve de Naeshiro pour en savoir plus sur Riku. On pourrait avoir là une premier adversaire de taille.
Un autre personnage va faire son apparition, un certain Kaede Hyôdô, qui est un prodige de la boxe et se trouve être plus haut classé que Riku. Il va d'ailleurs proposer à notre jeune boxeur d'être son Sparring Partner, après avoir vu son premier combat. Les deux visant le même titre, il est clair qu'une rivalité va se dessiner très rapidement, mais contrairement à l'autre personnage, je pense qu'il va se dégager entre eux un respect mutuel. Un schéma classique mais efficace.
J'ai juste trouvé dommage qu'on ne voit pas assez Tokorozawa, l'ancien boxeur devenu mafieux, celui qui a lancé Riku sur la voie de la boxe. J'aurais aimé en apprendre plus sur lui, mais visiblement, il ne faut pas être trop pressé concernant ce personnage, le mystère l'entourant semble vraiment intéressant.
J'avais trouvé que le premier tome se lisait rapidement, et bien c'est le cas pour celui-ci également puisqu'il ne m'a fallu que 35 minutes pour le lire. Bon, il faut dire qu'il y avait bien plus de combats et comme ceux-ci sont parfaitement maitrisés et détaillés, cela ne ralentit pas la lecture. C'est toujours aussi limpide, et cela mérite d'être souligné.
Pour ce qui est de l'édition, Kazé fait une fois de plus un très bon travail, Riku-Do étant un seinen, on retrouve le format de la collection seinen, à savoir un taille un peu plus grande et un livre qui s'ouvre plus facilement et qui permet de mieux profiter des pleines pages. La traduction est toujours effectué par
Arnaud Delage, à qui l'ont doit notamment Sun-Ken Rock, donc il n'y a rien à redire, il maitrise parfaitement les codes pour coller parfaitement à l'esprit urbain qui se dégage du titre.
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