Truman Capote

Premier roman lu de Truman Capote et par hasard, il s'agit d'une oeuvre de jeunesse non publiée du vivant de l'écrivain.



Grady Mc Neil, 17 ans, jeune fille d'un milieu aisé, a voulu rester seule à New-York pendant un été caniculaire, alors que sa famille partait pour l'Europe, et elle profite enfin de sa liberté pour rejoindre son amant, un gardien de parking, Clyde originaire d'une famille juive .



On retrouve le thème archi-classique d'amours impossibles sur fond de différence de milieu social mais traité avec un certain brio .



L'ambiance de ce court récit m'a immédiatement évoqué celle des films américains des années 50, comme le jeune Marlon Brando dans Un Tramway nommé désir : des étoiles qui brûlent au firmament d'un seul été !



En tout cas je vais continuer d'explorer l'oeuvre de Truman Capote .

Voilà ce qu'on pourrait désigner sans crainte comme un livre inclassable.



Sous la forme d'un roman d'investigation, on est dérouté par le rythme totalement décousu qu'a donné l'auteur à son récit. Chaque scène, chaque état d'esprit, est décrit avec justesse, rien n'est trop long ou trop court, avec de nombreux renvois, des rappels, pour ne pas trop se mélanger les pinceaux.



Ne pas tout mélanger car cette oeuvre est monumentale, de part sa forme (500 pages, 4 chapitres chacun de 130 pages environ, vraiment long pour les petits lecteurs comme moi), et de part le travail qui est derrière (on suit l'histoire pendant six ans, avec des flsh-back dans la jeunesse de certaines personnes importantes). On est subjugué devant la maîtrise de l'auteur. On ne s'ennuie pas une seconde, non pas que le suspense soit haletant. En effet, on sait dès le début qui a tué les Clutter (suffit de lire la 4eme de couverture pour s'en douter), un peu à la Colombo. Mais ici on est plus centré sur la psychologie des personnages et sans jamais tomber dans la psychologie de comptoir, (type intervenants psychologues dans les JT qui nous sortent des lieux-communs à la pelle).



C'est à chacun de faire son propre avis, et c'est là la force de ce chef d'oeuvre. On en ressort avec une autre vision de la peine de mort, encore plus fort, une vision nouvelle de la littérature.

Absolument Incontournable!!!!

J' ai adoré ce classique américain. L' écriture est fluide et plaisante à lire. Malgré son sujet difficile et glauque, Truman Capote ne tombe jamais dans le pathos ou le voyeurisme morbide. Ça se lit comme un recueil de témoignages, d' interviews et d'interrogatoires dans lequel l'auteur ne s'immisce jamais, c'est à nous, humbles lecteurs, de nous faire notre avis.

L' atmosphère de l' époque est incroyablement décrite, les personnages bien croqués, bref, c'est un roman fort et incroyable qui m'a beaucoup plu !

Le vieux Sam se gratte sa barbe naissante. Il n'a jamais mis les pieds à Holcomb, il n'a jamais côtoyé les Clutter, pas plus qu'il n'a fréquenté des truands comme ce Perry et ce Dick. Mais à présent, c'est tout comme.



Il a tout vu, tout entendu grâce à ce bouquin, jusqu'aux double craquements des nuques des condamnés à mort.



Dans ce sacré livre, il y a tant d'humanité qu'il aurait pu en chialer si ses parents lui avaient appris qu'un garçon peut le faire, mais c'est pas le cas. Il y a trouvé le mal, aussi. Le vrai, celui qui suinte des circonstances malheureuses et prend racine et s'épanouit pour peu qu'on l'arrose de frustrations et de violence.



Ouais, ce Truman Capote est vraiment fortiche, tellement que ça lui donne des frissons de penser qu'un type comme ça a existé, qu'il a vraiment été à Holcomb, lui, et qu'il a causé avec ce Perry et qu'il en est peut-être même tombé un peu amoureux.



Sam se dit qu'il y a pas beaucoup de bouquin qui lui ont fait cet effet-là, pour sûr.
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En novembre 1959, au fin fond du Kansas, une famille entière a été sauvagement assassinée dans sa maison : Herbett Clutter, fermier aisé, sa femme Bonnie, grande dépressive, ainsi que deux de leurs enfants y ont été retrouvés ligotés, une balle dans la tête. C’est la consternation dans le petit village de Holcomb : comment cet endroit paisible entouré de champs de blé et où tout le monde se connait a-t-il pu être le théâtre d’un tel drame ? Et surtout qui a pu commettre un telle horreur ?

« De sang froid », de Truman Capote, décrit ce terrible fait divers : il nous présente les différents protagonistes, qu’ils soient victimes, policiers ou coupables ; l’enquête, laborieuse au début, et qui aboutit sur un coup de chance ; la traque des tueurs dans cette Amérique profonde des années 60 ; et enfin la fin des coupables au bout d’une corde après de longues années passées dans le couloir de la mort. On pourrait croire à une fiction rondement menée, mais le plus terrible ici est que tout est vrai. Truman Capote y a consacré des années, et présente les faits de manière magistrale, sans partie pris, dénonçant au passage la partialité de certains et toute l’horreur de la peine de mort. C’est intelligent, instructif, efficace, profond.

Bref, un très grand livre, reflet d’une époque, mais qui a entrainé son auteur avec lui.

Un jeune écrivain succombe au charme exubérant et excentrique d'une très jeune voisine, actrice sans cachets de seconds rôles. L'attachement platonique n'exclut pas la passion, et longtemps après son départ, il restera fidèle au souvenir de cette étoile filante de la nuit new-yorkaise.

Un Truman Capote plus mondain se dessine là, mais toujours aussi tendre.

Truman capote, un nom qui revenait souvent dans mes différentes recherches littéraires mais que je n'avais jamais lu.

C est tout naturellement qu'après un polar contemporain, je décidais d'entamer ce roman qui me lorgnait depuis un moment sur l'étagère de ma bibliothèque.

Un true crime des années 60, rien de tel.

Après un début qui a eu du mal à me captiver, il a fallu plus de 100 pages et les meurtres avant d'entrer dans le vif du sujet.

Mais... Là tout change...

La psychologie des meurtriers est décortiquée et on se prend même à se découvrir un certain attachement pour eux malgré l'ignoble crime qu'ils ont commis.

Ce livre fait incontestablement partie des grands pamphlets contre la peine de mort ccomme"le dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo ou encore "l'exécution" de Badinter.

C'est très souvent l'ignorance et l'obscurantisme qui mènent à des réactions émotionnelles de vengeance et de désir de peine de mort.

Alors je lis et me cultive avec une soif insatiable. Et je tombe sur ce genre de pépite qui me renforce dans l'idée que je suis un humain.

Buddy a 6 ans et doit passer cette année Noel avec son père qui vit à la Nouvelle Orléans. Il espère voir la neige mais supporte mal la séparation avec Sook, une lointaine vieille cousine qui veille sur lui est difficile. Bien sûr il n'y aura pas de neige, il y a aura une cruelle révélation sur le père noël mais il va découvrir un père et son sentiment sur lui. Sûrement inspiré de l'enfance de l'auteur, ce joli court récit est très plaisant à lire même pour un adulte. Il est suivi d'un Souvenir de Noël et là Buddy a 7 ans et il préfère passer son Noël auprès d'une femme d'une soixantaine d'année, également une lointaine vieille cousine (Sook ??) qui vit auprès d'un chien Queenie : c'est une femme un peu hors norme, originale, vivant très simplement et qui fait découvrir à Buddy qu'un beau Noël peut être fait avec des choses très simples, l'auteur en gardera un précieux souvenir. C'est la première fois que je lis du Truman Capote et je suis agréablement surpris (pas d'autre livre de lui à ma bibliothèque). C'est très bien écrit, très sensible, bien décrit mais sans lourdeur ni longueur. Je pense que je vais lire autre chose de lui, pour adulte.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..

Une oeuvre atypique, très près du documentaire , où cet auteur s'est impliqué dans une enquête et au delà de tout ce qui avait pu s'entreprendre jusque là sur l'autopsie littéraire du "crime et du châtiment", made in America.

Capote, pour l'anecdote, "épris" en quelque sorte de Perry, fut très ému par sa pendaison au point de retarder jusqu'à l'issue la publication de ce livre étrange et magnifique, terrible et tellement authentique dont on sort brisé et vaincu soi-même, glacé, pétrifié même par l'absurdité de ce qui est froidement relaté et nous laisse victimes plus que juges.



Un chef d'oeuvre qui a trouvé son équivalent au cinéma, d'une rare fidélité, c'est à souligner.

J'ai entendu plusieurs fois parler de cet ouvrage et c'est avec une certaine appréhension que j'ai démarré sa lecture d'autant plus que j'avais eu une petite déception avec un des livres de cet auteur, La traversée de l'été . Mais je peux vous dire en toute assurance : c'est une oeuvre magistrale qu'il faut lire une fois dans sa vie.

Ce n'est pas une histoire policière avec beaucoup de suspens puisque d'emblée on connaît les meurtriers. L'auteur s'attache plutôt à décrire les faits qui ont précédé et suivi leurs meurtres jusqu'à l'arrestation des deux criminels. On découvre d'abord les Clutter, des propriétaires terriens qui vivent dans une petite bourgade dans le Kansas : c'est une famille des plus ordinaires, avec une vie paisible et quelques problèmes ici et là mais sans grande importance. On s'attache à eux et on a l'impression de les côtoyer le temps de quelques pages…

Puis vient le meurtre et on suivra Dick et Perry dans leurs pérégrinations aux Etats-Unis jusqu'en Amérique du Sud. La qualité de cet ouvrage sera surtout cette restitution brute des faits et l'analyse psychologique détaillée des deux hommes. L'auteur fait des retours en arrière sur leur enfance plutôt malheureuse, leur adolescence difficile, les souvenirs qui les ont profondément affectés, leurs faits et gestes quotidiens et les raisons qui les ont poussés à commettre tel ou tel acte.

Je me suis posée beaucoup de questions en lisant cet ouvrage : s'ils avaient vécu dans une situation familiale différente et qu'ils avaient eu une enfance et une adolescence plus heureuse, auraient-ils commis ce meurtre ? Ou bien, le mal était-il réellement en eux et les circonstances malheureuses de leur vie ont exacerbées ce qui était déjà là ?

Personnellement je n'arrive toujours pas à répondre à ses questions même en ayant terminé le livre car, même si j'ai pu comprendre et ressentir un peu de compassion pour ces deux meurtriers, je considère que leur acte était totalement abjecte et au-delà de l'idée que je me suis faite sur la nature et la raison humaine. Je pense également que la peine de mort est un châtiment trop sévère malgré la gravité du crime.

Le style d'écriture est limpide : les mots coulent tous seuls. Dès qu'on commence la première page, impossible de s'arrêter ! le livre est composé essentiellement de descriptions mais ce n'est absolument lassant car l'auteur alterne les points de vue entre les nombreux protagonistes.

Pour conclure, un chef-d'oeuvre que je vous recommande !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..

Effroyable.



Truman Capote nous relate à la manière d'un roman, l'histoire de ces deux "errants" qui ont abattu, décimé une famille de 4 personnes, un soir de novembre 1959.

L'auteur décortique sans état d'âme, dans un style limpide et précis et une parfaite maîtrise, le déroulement des événements. Il nous entraîne dans le road trip mortel de Dick et Perry. Leurs enfances, leurs petits boulots, leurs 4 meurtres, leurs virées, leurs arrestations... et leurs procès.

4 meurtres entres deux virées.

Et le talent de Capote est là. Une longue liste de faits, et l'impensable arrive et les faits se poursuivent. C'est effrayant cette simplicité, ce sang froid.

Mon premier livre de cet auteur ,grâce d'ailleurs aux critiques de babelio;c'est un très grand écrivain

style épuré mais précis,intelligence des mots ,très grande finesse psychologique

mais j'ai ete dérouté et ne s'est trop quoi en penser:c'est donc l'histoire d'un meurtre d'une famille du Kansas commis par deux voyous.



Ce que j'ai moins aimé:

-certaines longueurs dans la description des victimes et de leur environnement

-le coté angélique des victimes:le père, la mère, les deux enfants sont quasiment parfaits(je n'ai jamais rencontré des gens aussi bien !)



Ce que j'ai beaucoup aime

-la description des tueurs qui, elle, est tout en nuance

-l'absurdité du crime et de la vie en général

-la réflexion sur la peine de mort

-qu'il n'est pas facile de surmonter les blessures de son enfance



en résume:un grand livre qui ne peut laisser indifférent

Un monument de Truman Capote que j’ai dévoré cet été. Tiré d’une histoire vraie de la fin des années 50, ce qui glace le sang lorsqu’on y songe...

On alterne en permanence entre les deux protagonistes criminels et les policiers enquêteurs tout le long du récit. Une alternance bien dosée qui donne corps à l’histoire.

Le roman est en trois parties : avant le passage à l’acte, la fuite des coupables puis l’arrestation, le procès et la chute.

L’auteur essaie de nous faire rentrer dans la tête des deux meurtriers, leur passé désespérant, leurs tristes motivations... On ressent toute la passion qui a entouré l’affaire au niveau local et la force qu’ont mis les enquêteurs du KBI à résoudre ce meurtre sanglant et incompréhensible. J’ai vraiment apprécié cette lecture, un roman que je conseille aux amateurs de littérature américaine et aux enquêtes policières.

Comment critiquer un tel livre... Pour moi un coup de poing droit dans le cœur, l'écriture est tellement limpide et détaillée que le récit de ce terrible fait divers ne souffre d'aucune lenteur. J'ai lu ce livre d'une traite et me suis même surprise à espérer de toutes mes forces que la fin en soit différente, que cette famille puisse être épargnée jusqu'au moment ou l'auteur nous narre la nuit du drame, le 15 Novembre 1959, dans une ferme d'Holcomb dans le Kansas et alors tous mes espoirs s'effondre car il est impossible de retourner le sablier... tout ça c'est déjà passé c'est réel et c'est glaçant . Un roman de non-fiction dont j'ai trouvé la lecture très éprouvante sachant que tous les protagonistes de cette épouvantable nuit d'horreur ont vraiment existé et que leur destin aurait pu être tout autre si ce prisonnier n'avait pas mentionné leur nom. La fatalité nous laisse vraiment sans mots. L'injustice subit par cette famille accompagne un sentiment d'impuissance totale durant la lecture de leur quadruple assassinat. Mentalement je me suis sentie extrêmement proche d'eux car l'auteur nous à fait partager des moments de leur quotidien, de leur vie de famille, de leur passions.. Ils ne nous sont donc plus étrangers, il n'y a plus de distance, se sont nos voisins, nos camarades de classe des personnes que l'on aurait pu côtoyer dans nos vies respectives. Se sont des personnes innocentes dont on va en l'espace d'une nuit détruire tous les rêves, la promesse d'un avenir brillant, un amour naissant.. Se sont des anges aux ailes brisées en plein vol pour qui la fin aura été des plus cruelle et inhumaine.

Je suis encore chamboulée par cette lecture car j'arrive à mettre de la distance quand je lis un polar quelque chose de fictif mais là, l'horreur à dépasser la fiction et ce genre de lecture laisse un profond sentiment d'amertume. Je ne perdrais pas de temps à parler des auteurs des faits car même si leur profils psychologiques et leur vies respectives sont très bien expliqués dans le livre je ne peut décemment pas parler de ces deux meurtriers ou leur accorder le moindre espace dans cette critique ils ont eu le sort qu'il méritait pendu à la potence et leur existence n'a pour moi plus de place dans le monde des vivants .

à lire...

Un classique ! Et pourquoi pas ? Surtout quand c’est celui-ci !

Une enquête menée au microscope. Un True crime dans les règles de l’art. Que du bon sur cette lecture.



L’histoire est en elle-même passionnante et les interventions de tous les acteurs de cette tragédie le sont également.



L’écriture est efficace et le roman est difficile à poser.



Le seul point négatif : des nuits blanches en perspective !

« De sang-froid » de Truman Capote se trouvait dans ma bibliothèque depuis quelques années. Je n’ai pas vu l’adaptation cinématographique de Richard Brook datant de 1967. Truman Capote évoque la genèse et la dure réalité de l’écriture de ce récit dans ses lettres (Un plaisir trop bref), comme une sorte de fascination maléfique. Truman Capote retrace un fait divers qui se déroula en novembre 1959 dans une petite ville du Kansas (Holcomb). C’est un subtil équilibre entre la réalité des faits et des évènements, les confidences des meurtriers et de l’entourage des victimes et des coupables. C’est un roman qui ressuscite les morts. Il permet de voyager dans l’espace et le temps. C’est poignant et haletant. Grâce à la narration et à la neutralité de l’auteur, le lecteur est tenu en haleine, suspendu au sort de ces deux jeunes délinquants ayant assassiné toute une famille (le mari, la femme et leurs deux plus jeunes enfants adolescents). Ce roman a été un tsunami émotionnel. A chaque page tournée, j’espérais connaître les motivations des coupables. « Pourquoi ? Pourquoi cette colère déraisonnable à la vue de ceux qui sont heureux ou satisfaits, ce mépris croissant pour les gens et ce désir de les blesser ? Très bien, tu crois que ce sont des idiots, tu les détestes à cause de leur morale, leur bonheur est la source de ta frustration et de ton ressentiment. Mais ce sont là de terribles ennemis que tu portes en toi », témoigne l’un des deux jeunes hommes. L’époque est violente. La Seconde guerre mondiale s’est close depuis presque quinze ans et a accouché de la Guerre Froide entre les Etats-Unis et l’URSS. Les mœurs sont encore conventionnelles et la ségrégation raciale est prégnante. Dick et Perry, les deux délinquants ont un parcours semblable. Une existence sans racines réelles, sans structure familiale sécurisante. C’est une histoire d’errance, de violence et de haine. La famille Clutter est prospère, pieuse et très investie dans la communauté. Deux univers qui s’entrechoquent. Nous faisons connaissance avec l’équipe d’enquêteurs du KBI (Kansas Bureau of Investigation). Alvin Adams Dewey est l’agent responsable. Truman Capote souligne les défis qu’occasionnent les investigations dans la durée et comment elles affectent l’ensemble des protagonistes. Les sentiments et les émotions sont aussi dévoilés. Ils contribuent à la tension, à la menace. Une tension dont l’apogée est racontée lors de la comparution des deux assassins devant la justice et une menace qui se dissipe à l’énoncé du verdict. Je plébiscite. J’en suis encore toute étourdie.

Premier roman de l'année 2022.

Capote nous livre ici un récit a glacer le sang ; c'est qu'il s'est inspiré d'un fait divers sordide qui s'est déroulé dans le Kansas. Une famille de 4 personnes, tuée froidement par deux repris de justice... Une histoire qui démontre, encore une fois, combien l'esprit humain peut-être parfois une pure folie. Ce livre est également le moment pour Capote de tenir un réquisitoire contre la peine de mort, même si, parfois, il est difficile ne pas la clamer quand on lit l'horreur perpétrée. Mais bon, derrière la folie, se cache des Hommes, avec leur histoire. Un récit qui ne donne pas toutes les réponses, mais qui amène de belles réflexions... Une lecture glaçante, mais oh combien captivante.

En 1959 dans le Kansas, deux marginaux, Dick et Perry, assassinent un riche exploitant, connu pour sa gentillesse, son épouse et ses deux enfants. Et repartent avec 40 dollars. Christophe Hondelatte n’a rien inventé : dernières heures des victimes, cheminement et passé des meurtriers, traque et procès, emprisonnement et exécution des deux hommes, Truman Capote écrit avec talent ce qu’on appelle aujourd’hui un « true crime ». Brillant et glaçant

Je suis très partagée au moment d’écrire cette critique et de noter ce roman car deux sentiments contradictoires m’habitent. D’un côté, je ne peux contester les qualités littéraires et le travail journalistique effectué par l’auteur. Il nous propose un genre nouveau, celui de la non-fiction mais néanmoins écrit à la manière d’une enquête policière. La personnalité des deux meurtriers est très bien retranscrite et largement analysée notamment grâce à leurs pérégrinations suite au crime. L’intéressant réside bien évidemment dans la partie d’échecs qui se joue entre eux et les enquêteurs. L’impact de ce quadruple assassinat sur la population locale est également bien retranscrit. Bref, tous les éléments sont réunis pour faire de ce récit un roman captivant.

Malheureusement, cela n’a pas été le cas pour moi. La violence des meurtres, leur caractère hautement absurde ainsi que la désinvolture des coupables m’a fait ressentir un profond malaise qui l’a emporté sur le plaisir de la lecture. Savoir que cette histoire est vraie n’a fait qu'amplifier le sordide du récit.

J’ai totalement conscience qu’il s’agit d’une œuvre majeure de la littérature américaine et je suis très contente de l’avoir lue mais il n’en reste pas moins qu’elle n’était pas vraiment faite pour moi ou que ce n’était peut-être pas le bon moment pour la lire. Dommage...

Un court roman dans le genre thriller, dont l'écriture et la composition en font une oeuvre parfaite : précision du style à la fois nerveux et poétique, belles images, construction impeccable, personnages attachants. L'héroïne en est une rivière...



C'est le genre de livre dans lequel on progresse à regret, en comptant avec désarroi le nombre de pages qui restent à lire et qui va en diminuant, comme de juste.



On le termine à regret. Capote n'a pas noyé son histoire dans 600 pages : les formes courtes sont si percutantes...