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Critiques de Ulli Lust (62)
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Trop n'est pas assez

Autre BD que j'ai beaucoup appréciée, cette fois-ci encore dans le genre autobiographique.



Ce qui frappe vite dans cette BD, c'est l'histoire très crue de Uli Lust, et de sa "descente aux enfers" en compagnie de son amie Edi. Rien ne sera caché, et rien ne leur sera épargné. Je dirais "âme sensible s'abstenir".



Le dessin, sans être bon, permet de bien comprendre et retranscrit une atmosphère assez particulière, qui finalement colle assez bien au récit.



Et quel récit ! Une descente de l'Italie qui ressemble bien à une descente aux enfers, avec des péripéties de plus en plus incroyable, qui finissent par devenir franchement glauque, de plus en plus dangereuse, et qui se finit d'une manière tellement "simple" qu'on a presque du mal à croire que c'est la dernière page.



Le voyage de ces deux amies punk est curieusement prenant, et une sorte de suspense s'installe dans la lecture, on en vient à se demander comment elles peuvent encore continuer, comment elles peuvent être aussi simple d'esprit. Et surtout si elles y survivront.



Mais ce récit n'est pas seulement le voyage de deux jeunes "écervelées", c'est aussi la peinture des mœurs de l'Italie dans ces années, et de la condition de la femme. On est en fait happé par ce comportement presque révoltant d'une bonne partie des hommes qu'elles croiseront, avec une forte envie d'en étrangler une partie.



Finalement, ce livre fait ressortir de nombreuses choses : la découverte d'une Italie, la descente aux enfers des deux protagonistes, l'obstination (trop) acharnée d'un rêve...



On en ressort assez choqué, voir révolté ou indigné, ou peiné, mais en tout cas, on en tire des émotions assez violentes.



Une très bonne lecture, l'achat est recommandé et la lecture aussi, mais pour reprendre Bertrand Blier : "Faut reconnaitre, c'est du brutal".
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Voix de la nuit (BD)

La première fois que j'ai entendu parlé de Ulli Lust, c'était dans les pages de Télérama qui a finalement casé "Voix de la nuit" dans sa bédéthèque idéale.

Il faut reconnaitre que l’œuvre est pour le moins originale.

A souligner le merveilleux travail de recherche graphique pour représenter les effets acoustiques.

Reste à lire le roman dont elle est l'adaptation graphique.

A noter que la fin m'a renvoyé au film 'La chute" que je recommande vivement

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Trop n'est pas assez

Vienne, Autriche, été 1984. Ulli a 17 ans, fait la bringue nuit et jour avec ses amis punks dans son appart d'étudiante qui ne veut plus entendre parler d'études. Elle a envie d'aventures, de liberté, de découvertes. Alors elle va suivre Edi, une jeune fille décomplexée, mineure également, jusqu'en Italie pour y passer l'hiver, en stop, sans papiers, sans vêtements de rechange, sans prévenir ses parents, sans argent, et sans beaucoup de précautions.... Elles font du stop, longent les autoroutes, traversent les forêts frontalières, font la manche, quémandent auprès des mecs en vendant leur corps pour une bouchée de pain... Car tout n'est pas rose, c'est quand même la galère pendant ce road-trip punk-rock qu'elles n'ont d'autre choix que d'assumer. Au fil des rencontres, heureuses ou malheureuses, elles traversent l'Autriche, l'Italie du Nord et son bouillonnement, ses beaux gosses, ses immigrés africains reclus, puis l'Italie du Sud et ses tabous religieux et ses hommes affamés de sexe, enfin la Sicile, Palerme, ses milieux mafiosi, sa drogue bon marché et son machisme inhospitalier.





Quelle aventure ! Ulli tenait un journal intime tout au long de son périple et grand bien lui en a pris car cela nous permet de lire un véritable roman graphique réussi, réaliste, osant dévoiler une tranche de vie bohème, marginale avec une grande précision. Sans s'enorgueillir de leur culot et de leur courage, elle reste objective, et fait part aussi de ses déceptions et de ses doutes d'alors, doutes qui la prennent, contrairement à Edi qui n'a jamais eu aucun problème de conscience à devoir céder au désir de tous les hommes croisés en échange de menus services (hébergement, repas, clopes, douches...). Elle regrette amèrement les regards masculins avides posés sur son corps généreux d'adolescente, elle est écoeurée de leurs compliments surfaits et de leurs gestes appuyés et vulgaires, elle déplore l'évidence que tout est plus simple quand on s'y soumet. Hélas, on peut être une fille affirmée, courageuse, et ne pas échapper au viol.



(........)
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Trop n'est pas assez

Plus de 400 pages de pur bonheur avec ce road comic strip autobiographique !

Du bonheur, oui, mais de lecture car pour la jeune Ulli, ce voyage improvisé en Italie n'a pas été tout le temps une partie de plaisir.



L'histoire de cette fille de 17 ans est vraie. Ulli, punkette autrichienne dans les années 80, est partie à pied en Italie sur un coup de tête, accompagnée d'Edi, une copine rencontrée quelques jours avant, également mineure, un peu cintrée et complètement nymphomane.

Une envie subite de changer d'air, de voir la mer, d'expérimenter la vie par ses propres moyens.

Tout plutôt que de retourner vivre chez ses parents et de se trouver un travail plan-plan !

Vivre à fond comme si c'était le dernier jour de notre vie, c'est le mantra d'Ulli, marquée dans sa jeunesse par le décès d'une petite sœur pendant son sommeil.

Le titre original de la BD, en allemand, signifie "Aujourd'hui est le dernier jour du reste de ta vie".



Elles sont parties sans un sous en poche, sans habits de rechange et sans passeport, clandestinement (pas encore de libre circulation à l'époque). L'aventure totale.





J'ai adoré les premières dizaines de pages retraçant le périple des deux filles, en stop et à pied dans la nature autrichienne, passant la frontière en douce. [...]







critique entière sur mon blog, merci


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Trop n'est pas assez

Malgré les thèmes évoqués (fugue, milieu punk) et la couv' (un peu flippante), j'ai eu la bonne surprise de trouver beaucoup de legereté et d'insouciance dans cet album. L'insouciance de l'adolescence, qui ne voit pas le danger, qui ne vit que dans le présent sans se poser de question.

RIEN N'EST GRAVE.

Pas de quoi manger? On va faire la manche...

Besoin de plus d'argent? Pourquoi ne pas faire un peu le tapin après tout...

Au jour le jour, toujours.



Trop n'est pas assez est un formidable portrait de l'Italie des années 80, notamment en ce qui concerne la Sicile et sa mafia et surtout un très beau portrait d'adolescentes, qui sonne parfaitement juste.
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Trop n'est pas assez

Vienne, 1984. Ulli est une jeune fille autrichienne de 17 ans, une gentille punkette qui passe son temps avec les copains à refaire le monde et à boire. Les chambres sont squattées par les uns et les autres. L'ambiance est plutôt libertaire et la famille assez loin. Un jour débarque Edi, une nana quelque peu délurée qui n'a pas froid aux yeux. Les deux sympathisent et décident de partir sur un coup de tête pour prendre la route, direction l'Italie. Mais le goût de l'aventure et de l'interdit les mèneront surement un peu plus loin qu'elles ne l'auraient souhaités.



Parties les mains dans la poche, sans passeport, sans bagage, sans argent et sans prévenir personne, Edi et Ulli sont pourtant bien décidés à franchir la frontière et à prendre du bon temps. En faisant du stop et en prenant des chemins détournés, elles débarquent en Italie, joyeuses et insouciantes. Pourtant sur place, elles rejoignent le milieu des marginaux et découvrent la nécessité de la survie : il faut trouver de l'argent de quelque manière que ce soit. Mendicité, vols et bientôt offres de gâteries diverses pour avoir à manger. La violence règne, les bastons sont récurrentes, la drogue fait aussi des ravages et la mafia n'est pas loin. Si Edi couche sans scrupules avec des hommes pour un simple repas ou par pur plaisir, Ulli a un peu plus de mal avec tout ce qui touche au sexe.



" Même si je m'efforçais de jouer les dures à cuire, mes besoins érotiques étaient étonnamment innocents. Embrasser, des câlins, je trouvais ça super. La baise, je m'en fichais. "



Passant de Vérone à Rome puis s'enfonçant un peu plus vers le Sud et la Sicile, les 2 amies vont peu à peu découvrir que les italiens sont de plus en plus intéressées par les parties de jambes en l'air potentielles qu'elles représentent. Leurs regards se faits de plus en plus lourds et leurs demandes de plus en plus insistantes. Pour eux, une étrangère est une fille facile, voire une pute.



" Le pire, c’est d’être matée et pelotée sans arrêt, le viol mental. D’être traitée comme un petit toutou, qui par hasard sait parler. Mais ce que toutou dit, tout le monde s’en fiche. "



Le mode de vie des 2 punkettes basé sur la liberté commence à trouver ses limites et se fait de plus en plus inquiétant. A raison car le drame finit par arriver. Ulli perd le contact avec Edi mais continue malgré tout son voyage seule. Elle tombe de déchéance en déchéance et ses retrouvailles avec Edi n'y changeront rien.

Edi, inconsciente, les entraine dans les mains de mafieux sans scrupules avant d'abandonner son amie.

Les 2 mois de voyage se termineront abruptement. Ulli rentrera chez elle, seule, avec ses illusions perdues.



Récit autobiographique, "Trop n'est pas assez" est la chronique amère et violente d'un voyage initiatique qui conduira notre héroine sur la voie du désenchantement.

Exaltée par la liberté et les interdits bafoués, Ulli va pourtant découvrir la face noire des hommes.

L'idéal punk et ses idées libertaires sont bien mis à mal dans ce récit qui n'épargne pas non plus l'amitié et ses petites trahisons.

L'auteur décrit, sans complaisance aucune envers elle-même et avec beaucoup de recul et d'à-propos son expérience quelque peu borderline qui l'a emmené au-delà des limites qu'elle souhaitait. Cru et sans équivoque, elle évoque sans pudeur la sexualité, devenue un moyen de se protéger, de se nourrir plutôt que de se donner du plaisir.

Un récit toujours sur le fil mais qui ne tombe pas dans le glauque et sait se ménager des passages plus légers où l'humour affleure.

L'odyssée italienne d'Ulli est entrecoupée ici de passages textuels, extraits de son carnet de voyage, donnant ainsi une résonnance encore plus forte et réaliste de son périple.

Ce voyage en Italie restera indélébile pour Ulli, marquant d'une certaine manière la fin de l'enfance et de ses illusions. Découvrant la cruauté et l'oppression masculine, son regard sur le monde sera à jamais changé et laissera place à une vision plus féministe des choses.



On notera le graphisme, plutôt surprenant avec sa bichromie dans les tons verts, et son trait simple assez expressif qui sert bien le propos.



Prix révélation Angoulême 2011.
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Trop n'est pas assez

Dans ce gros road book, on suit les pérégrinations d’Ulli et Edi, deux punkettes autrichiennes encore mineures qui n’ont pas froid aux yeux et décident d’aller en Italie durant l’été 1984 par leur propres moyens, c’est-à-dire sans argent, sans passeport, sans connaître le pays et sans avoir rien prévu. Entre galères (les hommes lourds qui ne comprennent pas le mot « non », les bagarres de rues avec des skinheads, la faim, etc.), grands moments de joie (le concert des Clash),

la suite sur le blog : http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2011/02/trop-nest-pas-assez-de-ulli-lust-ca-et.html
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Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien

Une BD que j'avais bien envie de lire, puisqu'elle est la suite du fameux Trop n'est pas assez, que j'avais découvert il y a de cela pas mal de temps. L'auteur poursuivait ici son autobiographie, et bien que je ne considérais pas qu'une suite soit indispensable (sa précédente BD se suffisait à elle seule), j'ai été ravi de découvrir comment la jeune punk écervelée devenait progressivement auteure de BD.



Disons le tout de suite, Ulli Lust n'a pas peur de se mettre à nu. Et dans une autobiographie, c'est plutôt bienvenu. Elle va ici développer le moment charnière, entre l'affirmation de sa volonté de faire de l'art et le commencement de sa vie d'adulte. Entre relations libres et complexes, vie pas facile et enfant venu très tôt, ce n'est pas gagné !

Et quelle lecture ! L'auteure s'est nettement améliorée, donnant quelque chose d'encore plus lisible que le précédent opus, et très entrainant. On ne se rend pas compte du nombre de pages (pourtant conséquent) et tout s'enchaine sans temps mort.

L'auteure nous dévoile tout, de sa libido à sa vie de couple, de son travail à ses doutes, on découvre petit à petit comment elle reste à la fois libre et émancipée (avec une sacrée volonté, il faut bien le dire), tout en traversant la vie pas facile que sont ses vingt-trois ans.



J'aime beaucoup ce que l'auteure fait comme dessin, à la fois très vivant et expressif, avec plusieurs utilisations d'allégories. Les nuances de roses qui parsèment l’œuvre rajoutent à toute cette intimité dévoilée, et rendent les scènes de violence encore plus rudes.



Une bien belle BD, qui aborde sans tabous la vie de l'auteure, et qui sait nous captiver tout du long. Mine de rien, Ulli Lust aura connu des drôles de choses dans sa vie, et c'est toujours aussi intéressant à lire. Lecture recommandée !
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Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien

J'avais déjà parlé du "Trop n'est pas assez" de cette autrice allemande. On est ici quelques courtes années plus tard. Ulli a 23 ans, est une jeune femme indépendante en couple avec Georg de presque 20 ans de plus qu'elle. Celui-ci, ceux-ci sont ouverts d'esprit, et lorsqu'Ulli rencontre Kim, elle tombe sous le charme et ne peut plus s'en passer, trouve chez lui ce qu'elle ne trouve pas chez l'autre. Et vice versa. La relation avec Georg étant très spirituelle, comme une âme sœur, alors que la relation avec Kim est charnelle et sexuelle, s'entendant à merveille. Georg comprend et accepte sans problème, étant courageux face à cela, toutes situations confondues.

Alors que Kim ne comprend pas du tout cet état de fait.

On pense à un moment qu'il accepte pour ne pas perdre Ulli, mais la suite prouvera le contraire et même bien pire que cela, vu que la fin est quand même particulièrement triste. On parle quand même de violence domestique et d'agression, ce qui n'est pas anodin.



On suit également Ulli et ses pérégrinations pour subsister dans son domaine, l'illustration. Ses galères etc…

Une fois de plus, l'autrice nous propose un pavé de plus de 360 pages, dense, mais qui permet de bien comprendre l'histoire et tous les détails inhérents.

Une lecture intéressante, pas forcément "facile", qu'on prend le temps de dévorer, d'assimiler.

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Airpussy

Ce petit livre est une des premières créations de la dessinatrice Ulli Lust, avant ses récits autobiographiques plus conséquents. Il s'agit ici, sans dialogues et avec des suites de cases dessinées tout en délicatesse, de célébrer sans tabou le plaisir féminin. C'est tout à fait mignon et délicieux.
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Voix de la nuit (BD)

Ça me rappelle le film,la chute.
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Alors que j'essayais d'être quelqu'un de bien

Je n'ai pas du tout accroché ni au sujet traité ni au dessin de cette BD qui m'a laissée de marbre. On me l'avait pourtant recommandée mais je n'ai pas été touchée. Du coup, je ne suis pas allée au bout car je m'ennuyais en la lisant.

Dommage!
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Voix de la nuit (BD)

Ayant beaucoup aimé « Trop n’est pas assez » d’Ulli Lust, je n’ai pas longtemps hésité à m’attaquer à ce nouvel ouvrage, qui est une adaptation du roman éponyme de Marcel Beyer.



Le récit invite le lecteur au cœur du régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale, au moment où l’Europe est plongée dans une des pages les plus sombres de son Histoire. C’est au sein de cette longue nuit noire, que l’auteur donne la parole à deux voix, qui vont accompagner l’agonie du nazisme jusque dans le bunker d’Hitler en avril 1945.



La première voix est celle d’Hermann Karnau, un jeune acousticien allemand, responsable de la sonorisation des meetings politiques nazis et collectionneur obsessionnel d’enregistrements de sons en tout genre. Sa thèse selon laquelle la langue allemande est quelque chose d’innée trouve très vite un écho favorable auprès du pouvoir et le propulse dans les plus hautes sphères du régime. Echappant ainsi à son envoi sur le front russe, il se livre à des expérimentations scientifiques barbares pour le compte du IIIe Reich, qui lui permettent notamment de compléter sa lugubre collection de sons avec des gémissements de soldats agonisants sur le champ de bataille ou des râles de cobayes torturés sous sa supervision.



La seconde voix est celle d’Helga, l’aînée des six enfants de Joseph et Magda Goebbels, qui ont tous un prénom qui commence par la lettre H, en hommage au führer. Arrivée à l’âge de comprendre le drame qui se profile à l’horizon pour elle et ses proches, la jeune fille déchante au fil des pages, tout en se liant d’amitié avec Hermann Karnau.



Passant constamment d’une voix à l’autre, tout en variant son graphisme selon le narrateur, Ulli Lust narre la chute du IIIe Reich de façon inhabituelle. Si les passages en compagnie des enfants sont illustrés dans une bichromie aux tons plus doux, ceux avec Hermann Karnau sont pourvus de teintes beaucoup plus sombres. Cette alternance fonctionne à merveille, mais la grande force visuelle de cet ouvrage est la restitution des bruits et des sons au fil des pages. De la propagande nazi à travers les ondes aux derniers murmures des enfants Goebbels, ceux-ci jouent en effet un rôle crucial, voire beaucoup trop important, au sein de ce récit qui propose une approche très acoustique des évènements.



Si cette approche inédite de la fin tragique du régime nazi en général et de la famille Goebbels en particulier est louable, l’album n’est par contre jamais parvenu à m’accrocher. Il y a tout d’abord ce personnage central fictif, qui permet certes de donner un visage aux acteurs les plus ordinaires de cette barbarie, mais qui n’a jamais réussi à m’intéresser. Il y a ensuite cette construction beaucoup trop lente, qui se concentre principalement sur l’acoustique, au détriment d’un contexte historique qu’il faut trop souvent deviner. Si la destinée tragique des enfants de Goebbels a tout de même réussi à me toucher, celle-ci met cependant beaucoup trop de temps à se profiler et c’est tout de même un peu trop peu à se mettre sous la dent sur près de 400 pages.
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Voix de la nuit (BD)

Durant la deuxième guerre mondiale le jeune chercheur allemand Hermann Karnau, passionné par les sons et l'enregistrement, est contacté par l'armée allemande pour mener des expériences sur la voix humaine. Il se lie d'amitié avec l'une des filles de Goebbels.



Malgré des redondances et des longueurs dans sa première partie, les détails techniques sur la voix sont souvent superflus, l'histoire devient plus intéressante par la suite.



La chronique morbide des derniers jours de la guerre dans le bunker d'Hitler est la partie la plus réussit de ce récit sombre et complexe.



Cette BD, d'une grande dureté, qui pourra rebuter par son hermétisme, pose un regard clinique sur les mécaniques implacables d'un système totalitaire.


Lien : https://bibliotheque.brest-m..
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Trop n'est pas assez

On s'entend, les punks, c'est loin d'être mon truc ! Mais l'histoire de deux jeunes autrichiennes de 17 ans qui errent le temps d'un été en Italie, ça me plaisait d'avance parce que j'aime bien le vagabondage et j'aime beaucoup l'Italie ! Faut dire que mon séjour en Italie n'a rien à voir avec la galère d'Ulli par contre. Donc, j'ai décidé de passer outre le look d'Ulli et d'Edi et j'ai bien fait.



Ulli est un personnage que j'ai aimé accompagner dans son périple trash. Elle est une vraie anarchiste, aventurière et têtue (j'aurais rebroussé chemin bien avant) mais elle a quand même ses limites morales ce que ne semble pas posséder l'insouciante Edi. Cependant, en cavale, elle atteint vraiment le fond des bas-fonds ! Elle ne brosse pas un portrait avantageux des italiens mâles en général et avec raison car, ils la traitent très mal. Elle en vient à se considérer elle-même comme "un trou sur deux jambes avec des seins qui pendent en avant". Ça, c'est sans parler du fricotage avec la mafia ! Donc, non, ce n'est pas toujours joyeux ! Ce n'est pas souvent joyeux même. Mais, c'est bien fait.



J'ai trouvé ingénieux que lorsqu'un personnage parle en italien, les mots sont mal écrits. L'écriture est illisible par endroit, si bien qu'on ne distingue que quelques mots dans une phrase ou quelques syllabes. C'est très représentatif de ce que comprennent Ulli et Edi qui n'ont qu'une base en italien au début de l'histoire.



Les annexes à la fin sont pertinentes et intéressantes. Bref, c'est un gros album (il fait 450 pages) de grande qualité ! Encore une bonne BD à se mettre sous la dent !
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Trop n'est pas assez

BD autobiographique, qui évoque le voyage de deux filles de l'Autriche vers l'Italie, sans passeport, sans bagages, sans argent.

J'ai trouvé ça à la fois très intéressant et bien glauque aussi, limite oppressant.



Pour en savoir plus : http://mustango.over-blog.com/article-trop-n-est-pas-assez-d-ulli-lust-103144288.html
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Trop n'est pas assez

Trop n'est pas assez est un roman graphique extrêmement fort et percutant, qui nous met face à l'insouciance de deux adolescentes en mal de sensations fortes. Un voyage initiatique vers les bas fonds de l'humanité, où sont pointés du doigt des hommes sans scrupules, prêts à tout pour assouvir leurs désirs. Vols, viols, prostitution, drogues sont donc au rendez-vous dans ce récit bouleversant et terriblement humain.
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Trop n'est pas assez

En Allemagne, deux copines punk décident de tout plaquer et de partir pour l'Italie sans papier. Ce qui au début semble amusant, sans danger s'avère rapidement plus compliqué. On découvre la dûreté de la vie en Sicile pour les femmes (harcelement, sexe, violence, drogue, prostitution). L'auteur qui est aussi l'héroine principale, voulait rompre ses chaines de jeune fille bourgeoise et aller à la rencontre d'elle même. Elle va se découvrir et tester ses limites à un âge où l'on aime parfois tester ses limites. Elle fait preuve d'une grande force de caractère malgré son insouciance des débuts. Au fur et à mesure, on ressent son dégoût, la violence des regards et des préjugés.

Un regard acide sur une société patriarcale où l'homme garde sa toute puissance et où l'individualisme prime.
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Trop n'est pas assez

En 1984, Ulli et Edi, deux punkettes autrichiennes de 16 ans, fuient leur pays pour aller visiter l'Italie. "Trop n'est pas assez" raconte leur périple.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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Voix de la nuit (BD)

Pas facile que de donner un avis sur un tel livre. Car il y a un peu de tout là-dedans.

Il y a des morceaux de ce livre qui sont à lire impérativement. Et d'autres, qui sont bien lourdingues et pour lesquels j'ai failli lâcher plusieurs fois la lecture de cet ouvrage.

Mais je me suis accroché et j'ai bien fait. Je pense même qu'une option serait de lire uniquement ce livre à partir de la page 230 jusqu'à la fin, soit la page 360. Ça laisse 130 pages à lire, et ça en ferait du coup un document choc bien comme il faut.

La première partie .. nous explique la vie de cet acousticien allemand, qui se retrouvera finalement dans le Bunker d'Hitler lors de ses derniers jours, ainsi que la vie de la famille Goebbels, qui se retrouvera également dans le "bunker final", avec la tragédie autour des 6 filles de cette famille.

Justement, la tragédie est le cœur de ces 130 dernières pages, à lire. Emouvant, poignant. Les superlatifs manquent.

La première partie part un peu dans tous les sens, on est mené de l'acousticien à la famille sans arrêt, on s'y perd un peu, on ne comprend pas tout, sauf que la folie est un peu partout. Ça m'a fait penser au fameux roman " Le Parfum" de Patrick Süskind, parlant de l'obsession jusqu'au-boutiste d'un des sens qui nous est donné.

Au final, dur de garder un avis sur l'ensemble, je pense surtout que je retiendrai ces excellents 130 dernières pages, et que le début n'est que la mise en abime avant d'en arriver là. Un travail de l'autrice qui a du quand même être assez éprouvant.
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