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Citations de Valérie Toranian (128)


Le fait que les Turcs refusent jusqu'à aujourd'hui de reconnaître le génocide des Arméniens rend fou. Ce serait comme dire aux descendants des Juifs dans une Europe où les nazis auraient gagné la guerre : il ne s'est rien passé... (p195)
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Je voudrais être juive parce que c'est comme être arménien avec la reconnaissance en plus
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Je voudrais être juive parce qu'on parle du génocide des Juifs dans les livres, dans les films et dans les débats des Dossiers de l'écran sur Antenne 2, et que c'est rassurant d'être une victime reconnue. Le fait que les Turcs refusent jusqu'à aujourd'hui de reconnaître le génocide des Arméniens rend fou. Ce serait comme dire aux descendants des Juifs dans une Europe où les nazis auraient gagné la guerre : il ne s'est rien passé, c'était la guerre et ses dommages collatéraux et vous avez émigré pour aller faire fortune ailleurs. Il y a presque autant de preuves du génocide arménien que de l'holocauste juif. Elles sont dans les archives turques (dont l'accès libre est refusé aux historiens), dans les archives allemandes (en accès libre), dans les archives américaines (en accès libre également). Mais la Turquie refuse, gouvernement après gouvernement, depuis Mustafa Kémal, de reconnaître ce crime de son passé et fait pression pour empêcher les Arméniens d'en faire état.
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L'entreprise d'extermination totale passe par la déshumanisation des victimes : faites-en des animaux, hagards, prêts à tout pour survivre ; ils oublieront qu'ils ont été des hommes et des femmes, ils perdront leur éducation, leurs valeurs, leur solidarité. Une fois qu'ils auront déserté l'espèce humaine, il n'y aura plus d'obstacle moral à les tuer tous. Vous ne vous attaquerez pas au genre humain. Vous ferez disparaître des bêtes rampantes. Ma grand-mère, drapée dans son admirable orgueil, son diplôme collé à la peau, refusait de devenir la bête qu'ils voulaient qu'elle devienne.
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Méliné a supplié le docteur Nazim, un ami de son mari, d'obtenir des renseignements dignes de foi auprès du commandement militaire de Sivas. Il lui a confirmé ce que la rumeur disait : tous les Arméniens arrêtés en mars ont bien été exécutés, sans procès. Quelques jours à peine après leur transfert.
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Un bébé, ça ne doit pas pleurer. Tu le berces jusqu'à ce qu'il dorme. Ou tu le prends dans tes bras. Il finira bien par s'endormir… C'est honteux de laisser pleurer un enfant comme ça. Je vais lui chanter une chanson. Tu devrais lui chanter des chansons.
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L'entreprise d'extermination totale passe par la déshumanisation des victimes : faites-en des animaux, hagards, prêts à tout pour survivre ; ils oublieront qu'ils ont été des hommes et des femmes, ils perdront leur éducation, leurs valeurs, leur solidarité. Une fois qu'ils auront déserté l'espèce humaine, il n'y aura plus d'obstacle moral à les tuer tous. Vous ne vous attaquerez pas au genre humain. Vous ferez disparaître des bêtes rampantes.
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Le seul document personnel en sa possession, qu'elle conservera jalousement jusqu'à sa mort, est un diplôme.
Il n'atteste pas de son identité. Il atteste de sa croyance. Sa croyance naïve en une civilisation où l'instruction et l'éducation pouvaient sauver le monde de ses haines recuites, de son obscurantisme, de sa bêtise. Un monde idéal, rêvé par son mari, où l'homme ne serait plus un loup pour l'homme. Où il serait impossible de se transformer en bêtes sauvages, puisqu'on serait éduqués.
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Les journaux, ça ne rapporte pas d'argent. Ton grand-père, ma fille, il faisait de la politique et il jouait aux cartes. Le jeu, c'est la main du diable.
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À l'époque, la vérité était une bataille dans laquelle on prenait des coups. Cent ans après le génocide, elle le reste encore.
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C'est facile de mépriser l'argent quand on n'a même pas idée du prix du lait, du riz et de la viande.
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Un intellectuel ne peut pas être un travailleur manuel. Mais, ici, il faut gagner son pain et arrêter de prendre des grands airs. On doit mériter la France. On nous a accueillis, c'est une chance. Il faut être discrets et montrer qu'on est courageux.
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On peut revenir de l'enfer, de la mort, de la faim qu'on trompe en mangeant de l'herbe accroupie comme une bête, on peut revenir de la malaria, du typhus, on ne se remet pas d'être une mauvaise femme.
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Certains hommes sont sensibles aux larmes des femmes.
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Lorsqu'on n'a plus rien, on est seulement riche de sa respectabilité et de son honneur.
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..le monde roule parce qu'on paye ce qu'il faut à qui il faut au bon moment. Ne pas verser de pourboire est non seulement une bêtise, mais une honte, car cela vous classe dans la catégorie des gueudzi (radins), la plus honteuse, juste après les putains..
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Pose des questions. Les hommes adorent qu'on leur pose des questions. Aie l'air intéressée par tout ce qu'ils racontent et baisse les yeux de temps en temps, ils ne doivent pas te prendre pour une effrontée.
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Mon père avait en ligne de mire la bretelle de mon soutien-gorge qui dépassait légèrement de l'encolure de mon pull. Ces trois centimètres de tissu élastique l'indisposaient tellement qu'il était non seulement perturbé dans son dîner, mais incapable de s'adresser à moi directement pour me faire rectifier la position de la bretelle. Prononcer le mot soutien-gorge à table était déjà une obscénité. Le dire à sa propre fille était une abomination.
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Si mon père regardait la télévision avec nous, la sanction pour un baiser était l'extinction immédiate du poste. Une véritable commission de censure. Combien de fois me suis-je surprise à espérer qu'aucune scène d'amour ne vienne se glisser dans le film, afin que nous ayons une chance de suivre l'intrigue jusqu'au bout ?
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La télévision est un personnage important de mon enfance pour la simple raison qu'elle était interdite par mon père.
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