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Citations de Valérie Toranian (128)


Je devais incarner la réserve,la retenue et la bienséance dés le premier coup d’œil.Surtout pas une tordue capable de tuer un homme au couteau.
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Pourquoi certaines personnes se sentaient-elles autorisées à penser et répondre à ma place?Charlotte,Sarah, Sibel...Cela devait être dû à mon ramollissement physique et cérébral.
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L'optimiste regarde la rose et ne veut pas voir les épines...
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Redevenue sérieuse, elle dit:
- Tu connais la fable du savetier et du financier?
- Oui. Le savetier est heureux et chante dans son établi du matin au soir jusqu'à ce que le financier lui confie de l'argent. Le savetier perd l'appétit, le sommeil, la joie de vivre. Finalement, il rend au financier son argent pour retrouver le goût du bonheur. C'est très moralisateur.
- Non, ma chérie, c'est lumineux. Il faut toujours se méfier des objets qu'on te confie. Où est ton financier?
- Pardon?
- Qui t'a confié ce cahier? Et pourquoi trente ans après? Dans quel intérêt, quel but? Qui est cette Louise qui sort du passé comme un diable de sa boîte et qui attire les mauvais esprits? Tu dois lui rendre le cahier. Ou alors brûle le.
Surprenant son regard posé sur le cahier vert, j'avais tonné, scandalisée:
- Si tu le brûles, je ne te parle plus!
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— Tu l’aimais ?
Comme les enfants qui ne se lassent pas d’entendre la scène augurale de l’histoire d’amour entre leurs parents, je rêve d’un chapitre romanesque pour ma grand-mere, un épisode qui la détache du tragique. Je voudrais équilibrer les émotions de la spectatrice que je suis. Je voudrais qu’au cœur du malheur surgisse une scène d’amour kitsch et rassurante : un coucher de soleil sur le Bosphore.
— Je me suis mariée avec lui parce que Kémal arrivait et qu’il fallait partir. Partir seule pour une femme, c’etait Impossible. Il me tournait autour...
Je vois mon coucher de soleil sur le Bosphore se perdre en mer, torpillé par le pragmatisme de ma grand-mère. Je ne m’y résous pas complètement.
— Mais on dit qu’il était brillant, intelligent, que c’etait Un grand orateur...
Elle consent du bout des lèvres :
— Oui, il parlait bien...
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"T'es insensée. Tu crois sérieusement que j'allais interviewer des primatologues ?"
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Je voudrais être juive parce que c'est comme être arménien avec la reconnaissance en plus.
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Valérie Toranian
« On tente de faire passer la
laïcité et le féminisme pour
des concepts occidentaux,
racistes, néocolonialistes.
Alors que c’est l’inverse : c’est
lorsqu’on assigne une identité
qu’on fait du racisme. »
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Lorsqu'on n'a plus rien, on est seulement riche de sa respectabilité et de son honneur.
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Je lis beaucoup, très vite et tout ce qui me tombe sur la main. La lecture ne comble pas ma solitude, elle me bouleverse. J'accède à l'immense famille humaine.
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L'entreprise d'extermination totale passe par la déshumanisation des victimes : faites en des animaux, hagards, prêts à tout pour survivre; ils oublieront qu'ils ont été des hommes et des femmes, ils perdront leur éducation, leurs valeurs, leur solidarité. Une fois qu'ils auront déserté l'espèce humaine, il n'y aura plus d'obstacle moral à les tuer tous. Vous ne vous attaquerez pas au genre humain. Vous ferez disparaître des bêtes rampantes.
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L'entreprise d'extermination totale passe par la déshumanisation des victimes : faites en des animaux, hagards, prêts à tout pour survivre; ils oublieront qu'ils ont été des hommes et des femmes, ils perdront leur éducation, leurs valeurs, leur solidarité. Une fois qu'ils auront déserté l'espèce humaine, il n'y aura plus d'obstacle moral à les tuer tous. Vous ne vous attaquerez pas au genre humain. Vous ferez disparaître des bêtes rampantes.
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Ma grand-mère guette ce mot, tire-bouchon, qui la met toujours en joie, dispose amoureusement les biscuits dans une assiette et m'installe dans son petit salon. Son corps lourd, calé dans son fauteuil rouge, elle me grignote du coin de l'œil en savourant sa victoire.
Mange, mon tout-petit, mange. Dans chaque bouchée que tu enfournes, il y a des tonnes d'amour que j'ai gardées au chaud entre mes deux gros seins, et je t'attache à moi par tes papilles, par ta salive, par ta langue, par ton petit ventre d'enfant qui n'a jamais connu la faim, Dieu t'en préserve, et tous ces gâteaux, c'est ma revanche sur la vie, ou plutôt sur la mort.
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Dieu t'a fait un cadeau immense, Aravni, c'est de ne pas encore avoir d'enfant. Tu n'as pas eu à choisir entre le donner ou risquer de le voir crever dans tes bras. Alors, arrête de juger. Tu n'as pas plus de cœur que nos bourreaux si tu parles comme ça.
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Je lis beaucoup, très vite et tout ce qui me tombe sous la main. La lecture ne comble pas ma solitude, elle me bouleverse. J'accède à l'immense famille humaine. Je suis aux premières loges du théâtre de la vie, peuplé de figures grandioses, mesquines, drôles, haïssables. Je découvre, soulagée, que nous partageons tous les mêmes défauts inavouables et honteux. Je ne suis plus la seule à être envieuse, menteuse, jalouse, hypocrite, chapardeuse. Nous sommes une armée !
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Ma grand-mère est une rescapée du "génocide". Ces trois mots la définissent, la contiennent et l'isolent du reste de l'espèce. Son drame se confond avec elle : c'est une identité et une fin en soi. A mes camarades j'explique d'un ton grave que ma grand-mère "a perdu sa famille, massacrée par les Turcs, alors qu'elle était très jeune, c'était horrible, elle a beaucoup souffert".
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Je suis de la lignée des boucles drues, des yeux sombres et des paupières qui tombent
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« Il ne faut pas penser à la vie d'avant, c'est du poison. Méliné disait toujours : « N'en parle pas, n'y pense pas et, à force, ta mémoire se fatiguera et tu ne t'en souviendras plus…  »
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« Elle n'a pas d'âge, pense Aravni, comme tant de femmes qui ont échoué ici après les massacres. Elles sont vieilles avant d'avoir été jeunes, elles flottent dans leur vie comme dans des vêtements trop grands, chaque jour est un cadeau empoisonné, un piège à souvenirs ; même la fièvre de Marseille, tour de Babel pleine à craquer d'exilés, de voyageurs, d'escrocs et d'aventuriers de toutes les couleurs, ne réussit pas à les distraire de la maladie de leur âme trop pleine du vide de ceux qui manquent.
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Le matricule à cinq chiffres, tatoué sur la peau des déportés d’Auschwitz. Je savais parfaitement de quoi il s’agissait : ma connaissance de la déportation juive était infiniment supérieure à celle des marches de la mort arméniennes. Je regardais le tatouage en silence. Je me disais que Mathilde avait de la chance. Sa grand-mère, contrairement à la mienne, avait une preuve.
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