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Critiques de Véronique Pierron (37)
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Les miracles de l'Ourcq

J’aurais du me méfier de la couverture …



Quand Babélio et Les Presses de la cité m’ont proposé de participer à cette masse critique spéciale, la couverture m’a fait peur : c’est pas un peu trop tous ces dessins et ces couleurs ? Et puis la quatrième de couverture m’a tentée. Une journaliste, une histoire d’intégration, de tolérance, ça aurait du me plaire.



Ils sont nombreux, issus de différents pays et de coutumes variées à vivre dans ce camp sauvage construit le long des berges du canal de l’Ourq. Un vieil homme sage vient de mourir et depuis d’étranges événements tenant du miracle viennent illuminer le quotidien de ces familles exclues de la société vivant dans des conditions précaires.



J’ai eu beau m’accrocher, cette lecture me reste sur l’estomac. A l’image de la couverture, tout est dans l’excès : excès de bons sentiments excès de fantastique, excès d’expressions ampoulées … oup's c'est un peu lourd !



Je l’ai abandonné puis repris (oui, pour moi un engagement c'est sacré) et j’ai essayé de sortie de ma zone de confort en terme de lectures, je me suis imaginée dans un film de Kusturica ou de Tony Gatlif avec des scènes loufoques, un décor chamarré, la musique à fond et que la vie c’était ça aussi mais non, ça ne passait pas.



J’ai persisté. Le côté fantastique du roman a pris le dessus et ça a achevé de me dégoûter et définitivement c’était trop indigeste : trop de bons sentiments, trop d’humanité, trop de clichés (ou de contre-clichés).



Je ne m’attacherai pas au style beaucoup trop léger, des coquilles, des redites (mais où sont passés les correcteurs) ?



… désolée, je crois que ce livre était une énorme erreur de casting !

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Les miracles de l'Ourcq

J’ai commencé à lire « Les miracles de l’Ourcq » en dansant d’un pied sur l’autre ; ma perplexité était profonde… Où est-on? Où va-t-on ? D’où sortent ces personnages tous plus mal lotis les uns que les autres ? Le côté un peu mièvre de la narration m’a plutôt énervé. Puis, petit à petit, je suis rentré dans l’histoire, en me rappelant qu’il y avait le mot « miracle » dans le titre, et qu’en plus ce mot était écrit au pluriel. Comme je découvrais cet ouvrage dans le cadre de « masse critique », j’étais en quelque sorte un « chargé de mission », un explorateur. Je me devais d’aller jusqu’au bout ne serait-ce que pour exprimer le pourquoi de ma tiédeur. Et puis, bon an, mal an, je me suis adapté à l’ambiance du livre. Il faut dire qu’elle n’y va pas avec le dos de la cuillère question miracles !

Après tout, j’avais apprécié, en son temps, le charme « d’Amélie Poulain » au cinéma ; j’avais lu certains romans d’Arto Paasilinna (Les Mille et une gaffe de l’Ange gardien Ariel Auvinen, Le cantique de l’apocalypse joyeuse…)… Pourquoi jouer les lecteurs ronchons avec les écrits de Véronique Pierron, plutôt que d’accepter de les ranger dans la même case que les œuvres citées d’autres auteurs ? J’ai donc décidé de jouer le jeu, et j’ai continué ma lecture avec une sérénité renforcée ! J’ai trouvé plutôt amusant le personnage du « Vieux » en route pour le paradis, à cheval sur les nuages, occupant son temps à tricoter et à projeter de-ci de-là quelques petits coups de pouce pour aider les uns ou les autres.

Certains personnages me sont devenus sympathiques ; d’autres moins… Mais comme le dit « le Vieux », c’est facile d’apporter quelques améliorations sur le plan matériel, mais ce n’est pas évident de faire le bonheur des gens tant celui-ci suit parfois des cheminements compliqués.

Il y a une dimension que j’apprécie dans le roman de Véronique Pierron c’est l’esprit d’ouverture qui sous-tend son écriture. Ne pas s’arrêter aux apparences. Sous ce délire de rencontres improbables, de miracles tous plus miraculeux les uns que les autres, il y a autre chose : une réflexion profonde et qui attire toute ma sympathie. Nous sommes tous différents et cette différence ne peut qu’accroître la richesse de nos relations. Certains sont probablement plus cabossés que les autres par la vie qu’ils ont menée, par leurs imperfections physiques… mais tous ont une richesse qu’il ne faut pas ignorer. De telles théories font du bien et nous en avons besoin dans ce monde où fermeture d’esprit, repli sur soi, méfiance à l’égard des autres deviennent des règles de vie plus ou moins nauséabonde. Il y a belle lurette que l’idée du « aimons nous les uns les autres » a été reléguée dans des catéchismes poussiéreux.

En poussant un peu ma réflexion, j’ai compris ce qui m’avait braqué au départ dans ce livre… Il y a en ce moment une mode des livres « bisounours ». Il nous faut à tout prix voir la vie en rose, alors que les conditions d’existence d’une majorité des habitants de cette planète virent au noir profond. Le « développement personnel » est à la mode, mais ce n’est sûrement pas en contemplant son nombril ou en agitant une merveilleuse baguette magique que nous résoudrons les problèmes de notre société. Alors « miracles de l’Ourcq » de temps à autre, pourquoi pas… Mais n’abusons pas des sucreries, cela n’est pas bon pour notre cerveau, surtout en consommation excessive…

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Les miracles de l'Ourcq

On parle peu des couvertures de roman mais je ne peux m'empêcher de parler de celle que Constance Clavel a imaginée pour "les Miracles de l'Ourcq". Une illustration qui a elle toute seule dit beaucoup du roman.

On y remonte le canal de l'Ourcq sur les bords duquel s'érigent de petits villages faits de planches, de bâches ou de caravanes amochées. On y goûte les lumières de la vi(ll)e au son de musiques aussi variées que les origines des habitants de ces bidonvilles parisiens.

Des habitants dont Véronique Pierron nous dresse les portraits savoureux. Sandra et sa maladie, Bella et son don, Noury et son violon, Juno et son amoureuse ou Sylvestre et sa statue sont autant de personnages touchants dont le quotidien est aussi bancal que leurs taudis et qui vivotent dans une existence où leurs différences sont les notes d'une harmonie cabossée mais mélodieuse.

Et puis, il y a le Vieux, passionné de tricot dont la mort soudaine fait basculer le roman du réalisme doux et cruel au fantastique mystique et réjouissant. Le Vieux passe l'arme à gauche et le canal de la couverture devient écharpe, s'élevant vers les étoiles pour atteindre les nuages où ce Vieux, telle une Parque, se met à tricoter la vie des marginaux restés en bas, donnant quelques coups de pouce à leur destin, tissant une parenthèse enchantée qui s'ouvre dans les eaux de l'Ourcq et qui s'y fermera. A l'intérieur, une succession de miracles qui apporteront amour, argent, passion et foi, avec leurs revers.

Les Miracles de l'Ourcq est un premier roman et c'est une réussite. Chaque personnage est construit avec finesse et réalisme, chaque phrase est pesée, chaque image est travaillée mais l'œuvre n'est pas exempte de défauts : la redondance de certaines métaphores surprend et crispe (ainsi on a droit aux bras de la nuit, du soir, de l'air, du vent… Trop de bras tue le bras !), la multitude des personnages et les sonorités proches de leur prénoms (Anna, Sandra, Bella, Léna) demandent un temps d'adaptation, mais qu'à cela ne tienne, le roman est positif, lumineux et humaniste. On le referme avec l'espoir que l'auteure soit déjà en train de plancher sur son deuxième.

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Les miracles de l'Ourcq

L'histoire est celle de Juno et d'Isabelle, mais aussi celle de Bella, de Sandra, de Noury... Tous, ils ont en commun de vivre sur les bords du canal de l'Ourcq, dans des villages de bric et de broc. Soudain vont apparaître dans leurs vies des événements inattendus qui vont en perturber le cours...



Pour être honnête, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire. La multiplication des personnages et des histoires m'a été difficile à comprendre et à intégrer (j'ai longtemps confondu Sandra et Bella par exemple) et j'ai trouvé certaines descriptions un peu longues et pas vraiment palpitantes.



Pourtant, passé ces premiers écueils, j'ai fini par prendre un véritable plaisir à ma lecture. La plume enjouée de l'autrice, associée à l'attachement que l'on éprouve pour certains protagonistes tels que Juno ou Noury, m'ont donné envie d'en savoir plus, jusqu'à tourner les pages à tout vitesse pour ne rien rater!



Pour ne pas spoiler, je ne vous parlerai pas des miracles de l'Ourcq, ni de ce qu'ils engendreront, mais leur côté farfelu et inattendu m'a véritablement ravie, tout comme la petite incursion fantastique qui viendra dans l'histoire.



En conclusion, si vous avez ce livre entre les mains, ne vous laissez pas décourager par les cinquante premières pages, et plongez tout de même au cœur du canal. Vous ne le regretterez pas!


Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Les miracles de l'Ourcq

Besoin d’un peu de couleurs dans la grisaille ? Envie d’exotisme sans empreinte carbone ? Osez ce petit détour vers la littérature chamarrée, celle qui n’est ni blanche ni noire, celle qui parcourt les sentiers battus de notre hexagone sans avoir forcément les deux pieds dans le même sabot, celle qui, avec le Prix Jean Anglade du premier roman, ouvre ses pages à de nouvelles plumes intrépides prêtes à conquérir de nouveaux espaces, la littérature du Terroir au sens noble du terme. Car avec Véronique Pierron, première lauréate de ce tout jeune Prix, qui ouvre le ban avec Les miracles de l’Ourcq, c’est le dépaysement assuré aux portes de Paris grâce à une plume d’une rare inventivité !

Dans un roman plein de surprises et d’audace, Véronique Pierron donne vie à des personnages truculents, hauts en couleurs et très attachants qui, comme elles, osent tout : de la course poursuite en fauteuil roulant à la pêche miraculeuse, de la traversée des frontières à rencontre de mondes inaccessibles. Entre Roms, « Voyageurs » et petite troupe hétéroclite de quidams à la marge, c’est une drôle de société d’un genre nouveau qui s’épanouit et cohabite sur les berges du canal de l’Ourcq, à l’image de ses maisons, bizarre, de guingois, mais accueillante et pleine de lumière, vivant son humanité selon ses propres règles, ses propres croyances, ses rencontres surprenantes, voire inespérées. Il y a de la gaieté, de la chaleur et une imagination pleine de saveur dans ce premier roman dont on ne doute pas qu’il soit le premier d’une nouvelle vigoureuse lignée.

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Les miracles de l'Ourcq

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une Masse Critique Privilégiée et je remercie Babelio et l’éditeur pour cet envoi.



On me proposait d’entrer dans le monde des cabossés, des laissés pour compte, des oubliés. Rassemblés dans un campement de fortune aux bords de l’Ourcq. Le tout dans un univers qui ne serait pas sans rappeler Kusturica. Alors évidemment, moi, je plonge. Peut-être un peu trop vite...



En librairie, j’aurais certainement été un peu plus attentive à la couverture et à sa 4e qui sèment quelques indices sur le genre de ce roman. Le feel good n’est pas tout à fait mon rayon favori. Mais comme il n’y a que les imbéciles qui… , j’ai tenté une sortie en dehors de ma zone de confort. Durant 150 pages (le roman en compte un peu plus de 300).



J’y ai découvert une galerie de personnages fantaisistes, manquant cruellement de complexité. Trop de légèreté que pour parvenir à me happer, une trame narrative qui a du mal à se construire (ici, je plaide coupable, ayant abandonné ma lecture à mi-parcours, je ne suis certainement pas allée assez loin pour comprendre les liens entre leurs histoires mais j’estime aussi qu’à la moitié du livre, on y est ou on n’y est pas) malgré un style parfois touchant...



Mais je ne doute pas que ce roman saura transporter le lecteur amateur du genre dans son univers doux et bigarré.

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Les miracles de l'Ourcq

Un bon premier roman plein de poésie et de malice

Sur fond de décor du canal de l ourcq..

Un joli roman sur le thème de l entraide et la vie en communauté a travers les différences..
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Les miracles de l'Ourcq

Nouvelle Cour des Miracles. Ce roman est tout sauf mièvre. Tous les personnages sont attachants. Je l'ai découvert par hasard. J'ai été attirée par le titre car c'est un coin de Paris que j'ai découvert il y a peu. En me plongeant dans ce roman, je tissais un lien invisible avec mon fils qui vit dans les environs du canal de l'Ourcq.
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Les miracles de l'Ourcq

Un premier roman plutôt sympathique, qui enchaîne les situations rocambolesques. Les personnages sont attachants, animés d'intentions pures. On passe un bon moment de lecture mais pas sûr qu'il en reste un souvenir impérissable.
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Les miracles de l'Ourcq

Au bord du canal de l’Ourcq, une ribambelle de personnages vivent dans des habitations de fortune faites de bric et de broc pour certains, dans des caravanes pour d’autres. Des marginaux ayant chacun une histoire, un passé qui les ont projetés ici, ensemble, aussi opposés de caractère et de personnalité que réunis dans la précarité. Ils vivent ensemble, se soutiennent et s’acceptent les uns les autres. Puis un jour, le vieux décède, emporté par l’alcool, et c’est le début des miracles.



Cet ouvrage marque particulièrement par sa galerie de personnages qui sont tous plus attachants les uns que les autres, des personnages individualisés, bien dépeints, peut-être légèrement caricaturés pour renforcer le message que l’auteure a souhaité transmettre à travers chacun d’entre eux. Ainsi, nous avons Juno originaire du Brésil, poétique et tombé amoureux de la France et d’une écrivaine, le Vieux, sombrant peu à peu dans l’alcoolisme devenu SDF après la perte de sa femme, Sandra, la jeune femme bien apprêtée aux allures de jeune cadre dynamique, atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette et se baladant partout avec son trousseau de clés rassurant, Bella la voyante qui a fui son succès passé, Isabelle, écrivaine et handicapée suite à un accident, et tant d’autres.



Au fil du roman, les miracles s’accumulent, la vie des uns et des autres semblent s’améliorer, cela sombre rapidement dans la comédie farfelue et autres joyeusetés du genre, le genre conte moderne bien ancré dans la réalité mais avec ses touches fantasques et fantastiques qui viennent rendre cette lecture un peu plus magique, sans pour autant en oublier le fond nettement moins joyeux de la vie de ces femmes et de ces hommes dans leur camp en marge de la société. L’auteure rend les choses plus légères, une façon intelligente et sensible d’aborder une multitude de thématiques souvent tabous ou finalement assez peu acceptés, pour mettre en lumière des valeurs humaines et humanistes avec des notions de bonté, d’entraide, de tolérance.



Le tout est écrit avec simplicité, pas de fioritures littéraires dans cet ouvrage, seulement beaucoup de sensibilité. Le seul bémol reste le fait que j’ai eu du mal à m’y plonger pleinement malgré le fond qui correspond à ce que j’apprécie en temps normal, une affaire de moment de lecture tout simplement je pense.



En bref, un roman aux thématiques sensibles et fortes et aux valeurs profondément humanistes mené tambour battant par une panoplie de personnages attachants et émouvants. Un joli premier titre !



Je remercie Babelio et son partenaire les éditions Presse de la cité pour ce partenariat.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Les miracles de l'Ourcq

L’histoire commence avec Juno, qui arrive tout droit du Brésil et parle encore très mal le français. Il apprend à lire avec le Vieux, par amour pour une écrivaine en pleine ascension : Isabelle. Cette dernière soigne son image publique mais derrière les roues de son fauteuil roulant se cache bien plus qu’un handicap. Il y a aussi Noury, le violoniste prodige qui nous vient de l’Est. Les taches de vin qui lui mangent la moitié du visage ne l’aident pas à se faire une place, tout comme Sandra, à la rue malgré son tailleur et ses talons, dont les efforts sont régulièrement ruinés par son syndrome de Gilles de la Tourette. Les obscénités qu’elle ne cesse de hurler et ses brusques mouvements de tête la font passer pour une folle. Ils sont loin d’être les seuls à vivoter sur cette berge, privés de tout, traités comme des moins que rien. En face, de l’autre côté du canal, il y a les camps des gens du voyage, qui ont appris à s’adapter à cette vie d’errance et s’en tirent un peu mieux.



C’est toute cette France oubliée que Véronique Pierron met en scène dans son roman, avec justesse, sensibilité et humour, le tout en savant équilibre. Elle vogue d’un personnage à l’autre au cœur d’un même chapitre pour nous exposer des tranches de vie et nous donner une vision plus globale de la situation. Quand certains vont à Paris jouer dans les couloirs du métro pour gagner de quoi manger, on découvre également la vision du reste de la population sur ces sans-abris et on est irrémédiablement amenés à se poser des questions. Notamment, la fameuse : « Si j’avais été dans cette situation, avec ce personnage en face, comment aurais-je réagi ? ». Le moment venu, on espère tous se montrer humains et accueillants, loin de tout préjugé, loin de ce qu’on peut lire, à coller des étiquettes de fou ou de cas désespéré, d’idiot ou de voleur. L’œuvre de Véronique Pierron nous pousse ainsi à aller au-delà des apparences et à ne pas tirer de conclusions hâtives, car chacun de ses petits démunis offre des trésors dans son parcours de vie et dans son potentiel. Elle nous prouve que non, on ne vit pas dans la rue par choix mais plutôt par de malheureux concours de circonstances.



C’est d’ailleurs l’une d’entre elles qui va ébranler le quotidien des deux rives. C’est là que le texte se drape d’un soupçon de fantastique auquel je ne m’attendais pas et qui va bousculer l’ordre établi. Pour le meilleur et pour le pire. J’ai d’abord été surprise par ce revirement, et finalement, comme pour les personnages, j’ai décidé d’accepter le récit tel que l’autrice l’avait pensé et je n’ai pas été déçue du voyage. Cette touche extraordinaire amène souvent des sourires sur le visage des lecteurs et fait grandit ces héros du quotidien. Elle va en pousser certains dans leurs derniers retranchements, soulevant dilemmes et conflits, pour leur permettre de comprendre qui ils sont au fond d’eux-mêmes, loin de l’image qu’on leur donne, et agir en conséquence pour une vie meilleure.



Je pensais, en entamant cette lecture, avoir affaire à un nouveau roman feel-good mais il n’est pas que ça. Au-delà des codes de ce style contemporain, j’ai trouvé une narration unique dans son genre, qui papillonne d’un personnage à l’autre sans s’alourdir sur les transitions. Une voix omniprésente pleine de bonnes intentions, d’accents chantants et de remises en question. Qui oscille entre un ton brut et léger. Véronique Pierron sait comment parler des pires épreuves de la vie sans tomber dans le pathos. La forme m’a déstabilisée dans un premier temps pour mieux me saisir ensuite, et cette aventure humaine, que l’on croise au quotidien sans vraiment la regarder, vaut clairement le détour.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Les miracles de l'Ourcq

Comme indiqué dans le quatrième de couverture, "le droit à la différence" est le cœur de ce roman. En effet, on observe une histoire un peu semblable à ce que serait "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" version 2019, mais surtout version ultra-inclusive. C'est à dire : un noir, un slave, un homme défiguré, une femme en fauteuil roulant, une autre atteinte d'une maladie neuronale, un cancéreux, des pauvres, des roms, etc. Tous ces représentants des minorités forment ici la norme, et le reste, les gens ordinaires, normaux, sont pratiquement absents du roman. C'est une expérience assez intéressante, je trouve, même si elle n'est pas forcément réussie.



Par contre, curieusement, les idées de fond sont ultra-stéréotypées et un peu bateau : "L'amour triomphe toujours", "l'amour est la seule chose qui compte vraiment", "l'amour fait soulever des montagnes", "L'argent fait le malheur", "il faut savoir voir au-delà des apparences"... j'en passe car le livre entier n'est constitué que de ça. Pas de nuances, pas de complexité, aucun cas de conscience ni pour les personnages ni pour le lecteur : il y a les gentils d'un côté, et le malheur de l'autre, avec quelques antagonistes insipides pour donner un peu de piment. Point, fin de l'histoire.

Du coup, la naïveté du récit m'a fort déçue, c'est vraiment dommage. D'autant plus car l'auteur s'est permise tant de libéralité sur la non-normalité de ses personnages...
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Les miracles de l'Ourcq

Sur les bords du canal de l'Ourcq, dans l'est parisien, il est un monde qui vit dans un bidonville, une population très diverse d'accidentés de la vie et de migrants qui survivent au milieu de la pauvreté et des conflits. Il y a Noury le violoniste virtuose, Cosmin le rom, la voyante Bella, Sandra, cette femme atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette qui profère des insultes de manière incontrôlée, le Vieux, seul, qui tricote, et Juno, le brésilien qui tombe amoureux d'Isabelle, une écrivaine handicapée qu'il a croisée. Quand le Vieux meurt le deuil sur le canal fait place à la stupéfaction de voir des miracles se produire, à commencer par les pêches miraculeuses…





Les miracles de l'Ourcq se lit comme un conte, une fable moderne autour d'une famille cosmopolite qui vit à la marge de la sérénité de la capitale. Laissés à la dérive par la société, elle n'en n'est pas moins humaine et l'auteure met la lumière sur ces femmes et ces hommes cabossés mais réunis.

Le roman s'articule autour des doyens mais aussi de Juno qui est une lumière dans le quartier, qui permet de ponctuer les chapitres par des vers de poésie brésilienne et de saudade colorée. L'histoire fait vivre tout ce monde durant quelques semaines, quelques mois, le temps de miracles, de déceptions aussi, de drames et de rencontres. Pour le lecteur, c'est un roman qui peut être agréable à lire, mais qui aura du mal à convaincre par sa construction, ses miracles peu crédibles qui nous laissent vraiment dans la fable légère.
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Les miracles de l'Ourcq

Un grand Brésilien optimiste et amoureux, une femme en talon aiguilles atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette, un homme qui rêve d'être moine, un chef de village Rom... Ils sont tous voisins, dans un camp de fortune près de Paris. À la mort du "vieux", des miracles commencent à avoir lieu. C'est le vieux qui, du haut de son nuage, veut rendre ses amis enfin heureux...

Ce roman étonne et fait sourire. Tout en abordant des sujets sociaux sans tabou et parfois avec crudité, il est en même temps très tendre et plein d'espérance. Dernière lecture de 2020, ce livre reçu à Noël est une belle découverte.
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Les miracles de l'Ourcq

Personnages attachants. Un livre rempli de poesie.
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Les miracles de l'Ourcq

Tout d’abord merci à Netgalley et aux éditions Presse de la cité

J’avais sollicité ce livre car le résumé m’avait beaucoup plu

Un livre sur « les migrants »’ comme on les appelle aujourd’hui) qui s’annonçait irrésistible et touchant ? Le contrat est rempli !!

Je l’ai lu en 3 heures

Beaucoup de chaleur, de sentiments et de solidarité entre tous ces personnages cassés et meurtris par la vie

Je suis consciente que nous pouvons tous basculer « dans la rue » du jour au lendemain

Néanmoins ce livre est plein d’espoir et c’est ce que je garderai de ces quelques pages

Bonne lecture à tous

#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance
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Les miracles de l'Ourcq

C'est le quotidien des oubliés de la société. Ils vivent le long du canal de l'Ourcq. Mais aussi en fonction d'un système egalement , selon s'ils sont roms, seuls, étrangers... on s'attache à ces personnages, surout le brésilien Juno, qui insuffle une joie de vivre durant tout le roman. Assez courte, l'histoire se tient même si parfois le changement de point de vue peut déstabiliser les lecteurs. Belle découverte.
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