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Critiques de Véronique Pierron (37)
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Les miracles de l'Ourcq

Ils vivent là, le long du canal de l’Ourcq, dans une sorte de baraquement. Les plus chanceux vivent dans de vieilles caravanes comme le vieux, Bella la voyante et Juno le brésilien arrivé de sa favela pour une vie meilleure. Les autres dans des cabanes faites de carton, tôles et bâches, qu’ils appellent pompeusement des maisons. Tous rejetés par la vie, en marge de la société de consommation, en marge de tout et surtout de leurs congénères. Ils sont solidaires, partagent leurs maigres biens. Ils acceptent leurs différences, leurs failles ce que les gens normaux ne sont plus en capacité de faire malgré leurs talents, diplômes ou autres.



La vie devient plus difficile malgré leur bonne humeur et cette résilience certaine.



Un soir en rentrant Juno trouve le vieux affalé sur son tricot, sa passion, l’alcool du jour a été fatal, une autre passion. Cet homme sera préparé et veillé par cette communauté, par ses amis. Ils préviendront les enfants le lendemain. Les enfants du vieux seront les premiers à pénétrer dans le camp, puis il y aura Isabelle, cette écrivaine paraplégique dont Juno est tombé fou amoureux.



Depuis la mort du vieux, la vie s’améliore bizarrement. Ils ne se demandent même pas pourquoi, ils profitent, sans voir la convoitise des gens des autres camps, sans voir la méchanceté des gens normaux, juste en prenant le meilleur, histoire de rebondir et de reprendre une vie qui puisse leur convenir.



Oubliez vos préjugés et la normalité et plongez dans la vie de ce camp avec ces personnages si attachants.



Un grand merci à Masse critique de Babelio et aux Éditions Les presses de la Cité.
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Les miracles de l'Ourcq

Les miracles de l'Ourcq Véronique Pierron Les Presses de la Cité

#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance

Véronique Pierron signe ici un premier roman, un roman qui nous emmène sur les bords du canal de l'Ourcq , sur une rive 2 camps de fortune, celui des gens du voyage et un peu plus loin celui des Roms, sur l'autre rive un village atypique où vivent Le Vieux, Juno, Sandra, Sylvestre, Noury. Eux se sont en quelque sorte choisis, aucun lien de parenté juste et surtout amitié et entraide.

La vie est plus que difficile mais un beau jour l'extraordinaire se produit et le jour d'après également..

Un roman plein de bons sentiments, un roman qui peut faire rêver, un roman où fleurissent l'amour, l'entraide, la solidarité , n'est-ce pas là au final le miracle le plus stupéfiant?

Un grand merci aux éditions Les Presses de la Cité pour ce partage.
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Les miracles de l'Ourcq

Voici un roman dédié aux oubliés de la société, les exilés, les malades ... Tous vivent sur les bords du canal de l'Ourq, enfin il y a ceux qui vivent rive gauche et ceux vivant rive droite : les Roms et les voyageurs. Ils sont installés dans des caravanes ou des cabanes en bois bricolées.



On s'attache à toutes ces personnalités particulières : Juno arrivé du Brésil, " persuadé que ce pays était fait pour lui et lui pour ce pays ", Le Vieux, qui ayant perdu sa femme, a sombré dans l'alcoolisme délaissant deux enfants, Sandra victime d'une descente en enfer après une vie tout à fait ordinaire et qui souffre du syndrome Gilles de la Tourette....Bella la voyante, Cosmin, la jeune Anna.... Et Isabelle ! Qui est cette fameuse Isabelle ? C'est une jeune femme handicapée suite à un accident de la route, écrivaine.



Voilà je ne vais pas vous en dire davantage pour que comme moi vous soyez pleinement surpris par chacun de ces personnages de ce roman qui vivent ensemble ou vont se rencontrer !



Ces personnages qui parviennent à garder l'espoir, c'est incroyable comme ils sont beaux dans leur âme ces femmes et ces hommes, ces jeunes et ces vieux vivants ensemble et même ces morts. Oui car ils sont là eux aussi, entre le Vieux qui lui installé sur son nuage essaye d'aider ses amis...... en créant ces petits miracles, peut être d'ailleurs un peu trop farfelus, comme l'idée du Requin blanc, lui même a trouvé cette idée peut être exagérée car il a eu des conséquences tout de même dramatique et irréversibles, ce fantôme qui a tant aimé Bella et qui lui revient....



C'est étrange, moi qui aime les histoires, celles qui débordent d'imagination entre autre .... je ne sais pas pourquoi je n'ai pas été captivée totalement comme je l'avais imaginé être en lisant la quatrième de couverture.



Dans cette lecture j'ai trouvé des échos à ma dernière lecture de Mathias Malzieu avec Une sirène à Paris .... que j'avais adoré par ailleurs ... on retrouve aussi avec Sandra, un des personnages du dernier roman de Martine Sabine Roger : Harmonie, elle aussi victime du syndrome de Gilles de la Tourette.



En tous les cas, c'est un livre heureux malgré une ambiance pesante, un livre qui révèle la solidarité, l'amour, l'espoir et qui sous sa forme de fable, a une résonance avec tout ce qui se passe aujourd'hui. Oui ces gens aux abords de Paris, par exemple, ces gens appelés Migrants à ce jour sont des personnes à part entière, qui savent aussi vivre de trois fois rien, savent garder l'espoir, l'espoir de retrouver une vie meilleure dans ces conditions inhumaines.



Personne ne sait de quoi sera fait demain. Qui peut dire que moi je ne serais pas le prochain à la rue ? Voilà ce que l'auteure Véronique Pierron nous redit avec une plume très fantaisiste.





#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance
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Les miracles de l'Ourcq

Sur les bords du Canal de l’Ourq, dans un camp, vivent ceux qu’on ne regarde pas. Les maisons sont des plaques de tôle et des planches assemblées, le confort est plus que sommaire, et pourtant des personnes y habitent. Véronique Pierron leur donne la parole. Oh ! Pas pour faire saigner votre cœur ! Au contraire, pour y mettre du baume, de l’espoir et de l’amour.





Chaque personnage nous confie des bribes de son histoire et ses rêves.





Sandra est atteinte du Syndrome de la Tourette et seules ses clés la rattachent au passé. Noury est un virtuose du violon, victime d’un régime totalitaire. Le Vieux a choisi de vivre en marge de la société quand celle-ci lui est devenue insupportable. Il apprend à lire à Juno, le poète brésilien, amoureux d’une écrivaine au succès grandissant. Cosmin veille sur les autres. Etc.





Un événement est à l’origine d’une série de miracles qui changent la vie du camp. Quelqu’un semble tirer les ficelles. Et si tout n’était pas dû au hasard ? Si quelqu’un veillait sur nous ? Mais attention, un bonheur peut avoir son revers. Il peut attirer les jolies rencontres, mais aussi éveiller une attention non souhaitée.





Au fil du livre, les personnages se révèlent et ce roman, qui me paraissait un peu loufoque, au départ, prend une tournure émouvante. Chacun livre son passé, ses aspirations et son cœur. Tous ces êtres sont cabossés et pourtant, ils veulent donner le sourire à ceux qui les entourent. Ils leur montrent la voie pour voir la vie, telle qu’elle est, avec la beauté de ses détails.





Bien sûr, tout n’est pas rose : il y a des guerres de clans, la misère, les règlements de comptes, etc. Mais la poésie de Juno et la lumière dans ses yeux rendent le monde plus beau. Cet homme m’a touchée, il est d’un optimisme à toute épreuve, d’une humanité très grande et un transmetteur d’espérance. Par sa gentillesse, son abnégation et sa foi en l’humain, il est capable de miracles, mais il n’en a pas conscience. Grâce à lui, un personnage a trouvé la force de se battre et a changé de regard sur les habitants du camp. Cette évolution est à l’origine de scènes très touchantes et est un beau message sur l’acceptation de la différence. Et Sandra, quelle femme ![…]





La suite sur mon blog


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Les miracles de l'Ourcq

Le long des berges du canal de l'Ourcq , au milieu d'une friche industrielle fleurissent des campements de fortune dans lesquels vit un petit monde de gens du voyage, d'immigrés de tout horizons, de travailleurs pauvres et autres exclus.

Dans l'un de ces camps, un vieil homme vient de mourir et depuis d'étranges événements tels qu'une pêche miraculeuse, un fantôme, une statue de la Vierge qui pleure et autres mystères viennent perturber la tranquillité des lieux et des habitants. Tout ce joyeux bordel de prodiges entraîne le lecteur dans une comédie pétillante, un peu loufoque tout en restant ancrée dans la réalité. La petite faune du canal de l'Ourcq ne cède pas à la morosité malgré des conditions de vie précaires. La solidarité, l'appétit de vivre et un zeste de folie douce aident à tenir bon. Beaucoup de tendresse et plus si affinités dans cette histoire légère qui se lit toute seule avec en prime le sourire aux lèvres !



Ce premier roman de la journaliste Véronique Pierron a reçu le prix Jean Anglade, un tout nouveau prix créé par les éditions Presses de la cité pour récompenser l'oeuvre d'un primo-romancier qui incarne les valeurs d'humanisme et d'universalité chères à l'auteur. 
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Les miracles de l'Ourcq

Merci à Babélio, Les Presses de la cité pour cette masse critique spéciale.



Je tiens d'abord à souligner l'originalité de la couverture, qui attire l'oeil très rapidement et illustre parfaitement l'idée du livre.



Le roman quant à lui, est plutôt bien ficelé, touche le lecteur avec ses multitudes de personnages tous fragiles mais emplis d'humanité. En revanche, lorsqu’on tient plusieurs personnages, la difficulté est de pouvoir s'attacher à tous, et là il y a cette petite faiblesse ... quand on s'attache à l'un, ça passe à l'autre, on se retrouve dans un moment de frustration d'un côté mais on est ravi de voir avancer l'histoire d'un autre personnage.

C'est donc une lecture mitigée.



Le style est agréable, il y a de belles histoires, mêlées d'un peu de fantastique, qui donnent une grande place aux "miséreux" de Paris, et le tout pour en faire un fell-good recherché.

Rien n'est tout rose ou tout noir, la richesse est source de tracas. L'humanité se trouve plus facilement dans les personnes hors normes, sortis de la société de consommation et du paraître.
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Les miracles de l'Ourcq

Véronique PIERRON. Les miracles de l’Ourcq.



Non, ce roman ne se déroule pas dans les favellas des banlieues brésiliennes mais à Paris, sur les bords du canal de l’Ourcq. C’est une véritable cour des miracles qui subsiste sur ces friches industrielles, aux portes de la capitale. Quel univers surréaliste et quelle population : un véritable « melting pot ». Oui deux campements se sont installés, chacun sur leur rive, d’un côté les roms, tziganes, de l’autre, les pauvres, les blessés de la vie, ceux qui ont choisi ce style de vie. Dans ce « village » une grande solidarité existe. Et dans chaque camp, Vlad, règne sur sa communauté, les roms ; du côté des abandonnés, c’est le vieux qui fait office de dirigeant. Suite au décès de son épouse, il a sombré dans l’alcoolisme. Ces hommes, ces femmes vivent dans ces misérables caravanes, ces cabanes faites de bric et de broc, sans cesse rafistolées à l’aide de matériaux hétéroclites, de bâches, de bois. Parmi eux nous trouvons Juno, poète brésilien, qui a quitté les favellas de Sao Paulo et qui exerce, au noir, un poste de plongeur dans une brasserie du quartier de la Défense à Paris. Noury et son violon Kulik, fait la manche dans le métro. Sandra, atteinte du syndrome Gilles de Tourette se promène avec les clés de sa voiture. Anna, veuve de Zoli, le fils de Vlad, est également présente dans ce camp de fortune avec ses deux enfants. Son beau-père l’a bannie du campement des gens du voyage, suite à la mort de son époux. Bella la célèbre voyante, très sollicitée même par les nantis, Cosmin, celui qui veille sur tous, etc, … Toute cette population dépareillée vit sur les berges du canal.



Et Isabelle, écrivaine, enlevée par Juno va séjourner deux jours dans ce camp de fortune. Pourquoi a-t-elle été kidnappée? Quels sont les liens qui l’unissent à ces pauvres malheureux ? Handicapée suite à un accident de la route causée par une vitesse excessive, elle va connaître un destin incroyable. Le Vieux décède. Nous assistons à la veillée funèbre, à ses obsèques, Peu de temps après sa mort une pêche miraculeuse va se produire…. Les esturgeons , le caviar, vont produire des revenus à ces laissés pour compte…. Est-ce le Vieux qui depuis son nuage permet tous ces miracles ? Mais cette manne céleste fait des envieux. La guerre des clans est déclarée : chacun veut sa part de butin. Des évènements extraordinaires vont se produire en grand nombre !



Véronique PIERRON fait ici preuve d’une imagination débordante afin de nous narrer une belle histoire de solidarité, de partage, d’humanité, d’empathie, de liens sociaux, sous forme d’un conte. Beaucoup d’espoir, d’amour véritable. Tous ces migrants, cette population vivant, plus exactement tentant de survivre tant bien que mal, dans des conditions indignes nous émeut. Un peu de considération pour ces hommes, ces femmes, ces enfants, qui ne désirent obtenir qu’une vie meilleure avec le minimum de salubrité, un travail leur permettant d’obtenir un logement décent, un salaire. Un message d’amour, de droit à la différence, de reconnaissance des qualités de chaque être. Ouvrons les yeux et tentons de les aider, tendons leur la main…. Intégrons les dans la communauté, selon leur compétence, offrons leur du travail, vivons en harmonie…. Une belle leçon de vie !

( 29/08/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Les miracles de l'Ourcq

Bienvenue sur les rives de l’Ourcq. Ici, il y a un petit camp de personnes oubliées et en marge, qui rêvent d’une vie meilleure et de laisser derrière eux la pauvreté. Il y a Juno, Sandra, Noury, Cosmin, et bien d’autres personnes qui n’aspirent qu’a remettre du soleil dans leur quotidien, depuis qu’ils se sont malheureusement retrouvés sans domicile fixe, et ce pour diverses circonstances. C’est alors que va débuter une série de miracles au camp et les habitants vont ainsi pouvoir s’enrichir et s’en sortir.



Que d’originalité dans ce roman ! J’ai rarement lu un livre qui sorte autant du lot, de par son postulat de départ des plus originaux, mais surtout de par cette écriture et cette histoire colorée et remplie d’humanisme. L’auteure a touché ma corde sensible et j’avoue que j’ai quitté avec regret cet univers.



Véronique Pierron a créé une sorte de huis-clos littéraire, en faisant de ce camp une espèce de bulle protectrice et bienveillante. Les personnages sont tout simplement attachants, et leurs histoires respectives touchantes. C’est avec beaucoup d’émotions que je me replongeais à chaque fois dans ce microcosme qu’a su créer l’auteure. Je me suis sentie une spectatrice privilégiée de cet univers et de ces personnages évoluant bon gré mal gré au rythme de leurs réussites et de leurs déconvenues.



Ce roman fait la part belle à de magnifiques valeurs. En effet, ici, l’entraide sera de mise entre ces habitants, mais également la générosité, le partage, la loyauté. J’ai été en immersion totale avec ce camp. J’ai appris à connaître les personnages, je me suis émue avec leurs histoires, et j’ai été captivée par leurs aventures.



La plume est très particulière. Alors attention, il se peut que vous ayez un peu du mal au début, comme ce fut le cas pour moi, mais ne vous arrêtez pas à ce détail. Une fois que vous serez rentrés dans cette histoire, vous vous apercevrez que l’écriture est en totale adéquation. C’est en effet une plume poétique, colorée, avec des phrases ayant une résonance particulière que nous offre ici l’auteure. Il faut juste se laisser bercer.



Un très beau récit, où les valeurs se côtoient, telles que l’amitié, la loyauté, la générosité et l’entraide. Au travers d’un microcosme littéraire, l’auteure a su m’immerger totalement dans ce camp particulier et je me suis sentie privilégiée de pouvoir, l’espace de quelques pages, être spectatrice de ces personnages touchants. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Les miracles de l'Ourcq

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse critique privilégiée", organisée par Babelio.



Merci à Babelio et aux éditions "Presses de la Cité" pour la découverte  de ce premier roman de Véronique Pierron.



La très jolie couverture est de Constance Clavel.

L'histoire se déroule de nos jours, aux bords du canal de l'Ourcq, aux portes de Paris.



Plusieurs villages composés de "maisons" en tôle, carton, tissu, plastique et de vieilles caravanes cabossées se sont installés sur les bords du canal. Il y a le village de Vlad, le plus "cossu", celui de Cosmin et des roms, et celui des plus pauvres : immigrés, sans papier, sans domicile fixe, comme Juno, Noury et autres...



Les habitants de ces deux derniers villages, cabossés par la vie, gardent le sourire, l'espoir, la volonté de réaliser leurs rêves et s'entraident.



Juno, le grand noir, Brésilien ayant immigré en France pour échapper à sa favela de Sao-Paulo, écrit des chansons, danse la samba, travaille comme plongeur dans un restaurant, mais est illettré. Il rêve d'apprendre à lire et  de conquérir le coeur d'Isabelle, écrivain paraplégique.



Le Vieux, alcoolique, est passionné de tricot.



Sandra, belle, élégante et cultivée est handicapée par sa maladie, le syndrome de Gilles de La Tourette.



Noury est un violoniste talentueux et sans papier.



Sylvestre a installé et entretient une statue de Marie dans le village. Tous la vénèrent.



Bella, voyante et médium, a vécu des horreurs.



Le Vieux meurt et monte au ciel. Les miracles vont alors commencer, permettant à ces démunis de commencer à s'enrichir...



L'écriture est très poétique, les personnages sont bien brossés.



Le Vieux qui tricote, défaisant son ouvrage une fois terminé, pour réutiliser la laine m'a beaucoup plu, mais il meurt très vite, semant les miracles sur les villages.



Ces miracles m'ont paru un peu loufoques, mais j'ai apprécié l'entraide, la générosité des personnages, leur volonté de réaliser leurs rêves...
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Les miracles de l'Ourcq

Je soupçonne Véronique Pierron d'être elle-même violoniste tant son style, tantôt primesautier, tantôt mélancolique et romantique, évoque les sautillements et les plaintes d'un violon tzigane. Je ne sais pas s'il s'agit d'un Kulik, comme celui avec lequel le tzigane bulgare Noury enchante les auditeurs du métro puis des salles de concert . Mais on trouve toutes les émotions sous sa plume (j'allais dire son archet!), toutes les sensualités, toutes les évocations de mondes à la fois si proches et si lointains...



Des bords du canal de l'Ourcq, entre Bobigny et Pantin, aux rives des fleuves de Roumanie, de Pologne, de Bulgarie, nous côtoyons ces gens que, dans le métro parisien ou dans les rues, nous évitons soigneusement de regarder. Les Roms, les romanichels, les tziganes, ceux qui nous qualifient de « gadjos », ceux dont on se méfie - à juste titre parfois, foin d'angélisme ! - ceux qu'on ne plaint pas souvent, sauf, à la rigueur quand de petites mains, toutes petites, se tendent vers nous pour nous soutirer une pièce ou deux.



Véronique Pierron nous introduit dans un monde haut en couleurs, qui réunit les sans-abris, les nomades roms, les pêcheurs des bords du canal, les mafieux exploiteurs de mendiants par obligation. Dans ces cahutes dignes des favelas de Rio ou des bidonvilles d'autrefois de l'autre côté du périph', nous découvrons des hommes et des femmes hauts en couleurs qu'on adorerait voir sur l'écran, double-mètre brésilien noir amoureux d'une petite hémiplégique devenue auteure, secrétaire déchue en raison d'un syndrome Gilles de la Tourette qui lui fait prononcer des horreurs, une vieille gitane qui voit arriver les événements, un moine franciscain polonais qui n'a pas eu l'opportunité de revêtir la bure mais découvre une Vierge miraculeuse qui pleure de vraies larmes, un chef de village qui n'en peut plus des responsabilités, des enfants qui galopent, des mères qui les poursuivent : un vrai film !



Et soudain, des miracles viennent rendre la vie plus douce : de l'argent rentre, des rêves s'accomplissent, la vie devient apparemment plus facile. Rêve ou piège ? Chacun jugera...



Un livre un peu fou, déjanté, plein de fantaisie, de drôlerie, de réflexions judicieuses sans prétendre être d'une immense portée philosophique, un rythme qui emporte le lecteur comme les sambas de Juno, le grand brésilien amoureux d'une toute petite femme sans jambes.



Un très bon moment de lecture ! J'aurais juste aimé savoir comment l'auteure a réussi à pénétrer ce monde des Roms, pas si accessible, et comment elle connaît si bien le portugais. Mais ce ne sont que les questions d'une lectrice curieuse...



Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette découverte.

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Les miracles de l'Ourcq

Quelle belle et bonne surprise que ce roman, qui a eu un prix littéraire ce qui ne gâche rien.

Comme d'habitude, je ne dévoilerai nullement les intrigues, mais sachez que ce livre fait du bien. Alors Fell good ou pas, j'en redemande. Mais c'est le premier roman de Véronique Pierron, vivement son prochain !

J'ai ri, j'ai pleuré, fait le plein d'émotions positives.

C'est d'abord très original.

L'idée est que les cabossés de la vie se retrouvent dans des logements multiples et variés le long du canal de l'Ourq. Cela va de la tente à la maisonnette en bois. Une sorte de village bohème en somme.

Nous y trouvons des personnalités incroyables.

Bella la voyante, Noury le musicien, le Vieux et sa passion pour .... le tricot !

Mais aussi Sandra affublée du syndrome de Gilles de la Tourette, irrésistible.

C'est frais, drôle, mais pas que.

J'ai beaucoup aimé.

À lire sans hésitation.

Merci à Babélio, à Masse Critique et aux Éditions Presse de la Cité poir m'avoir fait découvrir ce beau livre.

Gageons que ce premier roman ne sera pas le seul de cette auteure douée.
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Les miracles de l'Ourcq

Le roman Les miracles de l'Ourcq est à la littérature ce qu'Intouchables est au cinéma : de la culture hors sol. Le thème abordé par Véronique Pierron n'est traité qu'au travers de situations artificielles et convenues qui enlèvent sa force à la démonstration malgré la bonne volonté des intentions. Peut-on traiter d'une question de société – que ce soit la condition des handicapés ou celle des sans-abri ou des sans-papiers – avec légèreté ? Sans doute, à partir du moment où cette légèreté n'occulte pas la complexité des questions abordées. Mais, selon moi, ni le roman ni le film ne sont parvenus à échapper à la caricature des bons sentiments.

Le style de Véronique Pierron est assez alerte de prime abord, cependant c'est insuffisant pour donner une profondeur au roman. La galerie de ses personnages repose sur un échantillonnage de différentes situations conduisant à la rue et la précarité : Juno le Brésilien sans-papiers, Sylvestre le vieux tombé dans l'alcoolisme après la perte de sa femme, Sandra l'élégante frappée d'un syndrome de Tourette, Bella la voyante en fuite, Nouri le musicien persécuté pour ses convictions politiques, Cosmin le Rom, etc. Le cliché n'est jamais loin. L'auteure tente d'exploiter la veine du réalisme fantastique (statue de la Vierge qui verse des larmes, poisson monstrueux) mais le propos manque d'ampleur, de démesure pour utiliser les ressorts les plus invraisemblables.

Le happy end qui clôt le roman lui donne l'allure d'une pâtisserie indigeste tant sa créatrice a eu la main lourde sur les ingrédients.

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Les miracles de l'Ourcq

J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une opération Masse Critique de Babelio, et à ce titre étais dans l'obligation de le lire mais disons-le tout net, c'est une erreur de casting ! Je me suis révélée être totalement allergique au style de l'autrice. Je n'ai aucune intention de me montrer désobligeante et d'énumérer tout ce qui m'a déplu, quand, au fond, raconté autrement j'aurais sans doute pu adhérer à la fantaisie pétrie d'humanisme de son propos. Mais le fait est que dès les premières pages tout m'a hérissé et croyez-moi, c'est très (très) long un roman dans ce cas. J'avoue tout, je ne l'ai pas terminé, à un moment on jette l'éponge, toute appliquée que l'on soit.
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Les miracles de l'Ourcq

J’ai passé un bon moment en compagnie de ce roman, même si je reste un peu sur ma réserve. J’ai bien aimé le fond, mais la forme m’a davantage gênée…



J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman, car je suis restée totalement hermétique à la plume de Véronique Pierron. Je ne critique pas sa plume, loin de là, celle-ci possédant une poésie remarquable. Mais je ne m’attendais pas à trouver ce genre de plume dans ce roman, que je voulais léger, et qui a alourdie ma lecture. Cette poésie s’est allégée au fil des chapitres, heureusement pour moi, car je ne sais pas si j’aurais été au bout de ma lecture. Mais je le répète : ce n’est pas parce que je n’ai pas apprécié que ce n’est une plume de qualité, au contraire !



J’ai par contre beaucoup apprécié l’histoire du roman. Il ne m’a jamais été donné de lire jusqu’ici un roman qui parle des roms, sans papiers et autres personnes dites « marginales », frappées par des accidents de la vie. Petit à petit, je me suis attachée à la plupart d’entre eux. En plus de constituer une galerie de personnages haute en couleurs, Véronique Pierron ajoute un aspect fantastique à son histoire, qui donne lieu à des scènes hautement improbables touchant au loufoque, mais qui sont très agréables à suivre.



Suivre ce genre de personnage pourrait laisser penser à un roman social dur; et bien c’est le contraire. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié dans ce livre : ne plus regarder ces personnages selon leur nationalité ou leur « statut » de marginal, mais les (re)connaitre en tant qu’individu, ce qu’on a tendance à ne pas faire. J’ai aimé ces personnages pour leur bienveillance collective, leur passion, leurs peurs et leur humanité. Evidemment, cela n’évite pas de parler de la violence et de la situation politique et sociale douteuse autour de ces personnages, mais ce n’est pas le propos principal du livre. Le rythme de l’histoire reste un peu lent, mais la conclusion était à la hauteur de mes attentes.



Les miracles de l’Ourcq est un roman surprenant, qui a su me séduire par ses personnages attachants, même si la forme et le rythme m’ont moins convaincue…
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Les miracles de l'Ourcq

Un bon roman qui m a fait passer un moment sympa en cette période ce qui n'est pas négligeable.

J'y est découvert à travers le monde des SDF et des ROMS ,

les paysages des bords du canal de l'Ourcq

Cette façon de vivre est bien déconcertante loin de tout confort.

C'es une vraie confrérie , ils vivent tous ensemble forment une mini société avec des heurts , des rencontres et des histoires d'Amour.

Je me suis prise à sourire devant les réactions de chacun.
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Les miracles de l'Ourcq

Véronique Pierron donne la parole a tous les oubliés, les écorchés de la vie. Au bord d’un canal, ils se sont créé une existence de tôle, carton et toiles… Certains par choix, d’autres par nécessité.

Chacun avec son existence singulière, porte les stigmates d’un dérapage mais aussi d’une vie passée avec ces valeurs et ses moments heureux.



« Pour être libre, faut avoir rien à perdre » s’illustre ici par des valeurs élémentaires et pourtant loin des préoccupations de la société consumériste : solidarité, l'amour, l'espoir, respect et amitié sont au centre de cette communauté d’Oubliés, le long des berges du Canal de l'Ourq.

Au fil du récit, on apprend à connaître un peu mieux Juno, le Vieux, Sandra, Isabelle, et tous ces anonymisés par la rue. Prendre le temps de s’assoir au bord du trottoir, dépasser la crainte du « Bordel de clés », apprendre à partager ensemble un moment d’humanité… C’est ce que propose ce premier roman aussi surprenant que positif. Car si les situations amènent inévitablement à une réflexion difficile sur notre société, elles montrent aussi qu’un retour à l’essentiel est possible et que ce sont eux qui y parviennent le mieux.



J’ai ressenti beaucoup de force, de courage et de possible au travers de ces destins. J’ai également beaucoup aimé les clins d’œil humoristiques et la manière de ficeler le roman. J’ai été un peu plus gênée par la dimension fantastique. Je ne m’attendais pas à ce genre en choisissant ce roman.



Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour cette découverte !

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Les miracles de l'Ourcq

Ce roman raconte la vie de plusieurs personnes vivant dans les difficultés mais avec courage et tout en gardant le sourire malgré l'adversité. En effet, nous allons suivre des personnages de sdf et de roms installés dans ce qui ressemble à un campement et un bidonville le long du canal de l'Ourcq. La plupart du temps la vie y est paisible, comme partout ailleurs les Hommes connaissent l'amitié, l'amour, la jalousie, la joie d'avoir des enfants mais aussi la violence parfois à cause des conflits avec un autre camp de roms. Puis des miracles se mettent à advenir dans ce village, guidés par la main du « vieux » et si certains permettent un temps de vivre plus confortablement, ils attisent aussi la convoitise, la cupidité et son lot de problèmes. A côté de ça, des histoires d'amour se mettent en place avec des personnes extérieures au bidonville et qui découvrent un nouveau monde après avoir dépassé plusieurs préjugés, des histoires d'amitié aussi.

L'histoire n'est pas déplaisante mais je n'ai pas réussi à vraiment apprécier cette lecture. Des éléments ne sont pas assez crédibles (je ne parle pas des miracles qui sont du domaine du merveilleux et donc acceptés comme tels mais par exemple du fait que Sandra ne puisse se payer de médicaments pour traiter son syndrome alors que la CMU existe, que Juno soit toujours heureux même dans de pareilles conditions de vie, qu'Isabelle soit délaissée de tous ses amis à partir du moment où elle est en chaise roulante…). Et surtout, l'écriture est pour moi trop dans l'emphase, ampoulée, précieuse je n'ai pas senti derrière des ressentis assez authentiques mais plutôt, souvent, un désir d'éloquence avec trop d'envolées lyriques pas toujours à propos. Il y a de belles pages sur la musique malgré tout où là, on sent que le langage poétique est plus sincère et justifié.

Je remercie toutefois Babelio et les éditions « Les Presses de la Cité » pour cette opération masse critique privilégiée et je pense que d'autres personnes pourront aimer ce roman.
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Les miracles de l'Ourcq

Je qualifierai Les miracles de L'Ourcq, de feel-good book. Mais un bon feel-good book.

D'une part, parce qu'il se situe dans un environnement que l'on croise, que l'on voit souvent, mais sur lequel on ne s'attarde peu ou pas. C'est celui des habitations de Roms au bord du canal de l'Ourcq. Ce sont les habitants de ces cases qui sont les héros ordinaires de Véronique Pierron.

D'autre part, parce qu'avec sa touche de fantastique assumée, cela facilite les péripéties heureuses et autres miracles.

Les personnages sont nombreux,hauts en couleurs et tous sont attachants. Que ce soit Sylvestre, le moins, Cosmin le chef, ou Bella la voyante.

Les amateurs de ce genre de littérature passeront un bon moment de lecture. Pour ceux qui n'en sont pas friands, alors ils peuvent passer leur chemin.

Pour terminer, il faut souligner la qualité de l'édition. Une très belle couverture et un toucher agréable, forment un tout très soigné.

Merci aux éditions des Presses de la Cité et à Babelio pour ses opérations Masse Critique.
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Les miracles de l'Ourcq

Un village bohème aux portes de Paris, le long du canal de l'Ourcq. Une communauté bigarrée, insolente de vie malgré les coups durs, qui cherche un sens à la vie. Et l'amour...

Un premier roman irrésistible, écrit d'une plume virtuose, qui parle au cœur et où il est question d'humanité, d'espoir, du droit à la différence. De nous, de l'autre...



Sur les bords du canal de l'Ourcq à Paris, toute une population en marge a construit des villages avec des maisons de fortune en carton recouvertes de bâches en plastique. On y rencontre le Vieux, qui, après un naufrage personnel, s'adonne dans sa petite caravane à sa passion du tricot ; Sandra, atteinte du syndrome de Gilles de La Tourette ; Bella, qui est voyante, ou encore Noury le musicien. Il y a aussi Juno, le Brésilien poète illettré, fou amoureux d'une écrivaine infirme au succès grandissant. Cette population de cabossés aurait bien besoin d'un

coup de pouce du destin. Jusqu'au jour où surgissent les miracles de l'Ourcq...



J'ai reçu ce livre via la Masse critique de Babelio et au début, j'ai été un peu sceptique. Mais rapidement je me suis laissée emporter par ce conte moderne qui, contrairement au titre, ne laisse pas trop la place à la tristesse et à la misère. Ce livre est gonflé d'optimisme, d'humanité et de beauté.

J'ai bien aimé suivre les histoires et parcours de vie de ces hommes et femmes déracinées de leur pays qui espèrent avoir une vie meilleure en France, et qui atterrissent sur les bords du canal. mais dans ces villages règnent les sentiments et émotions existant dans une famille. Néanmoins, certains passages m'ont paru un peu longs, mais dans l'ensemble, la plume est belle et entraînante (au rythme du violon de Noury et des sambas de Juno)

Les miracles agissent tels des rayons de soleil inondant la vie de chacun d'eux. Un beau moment de lecture.
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Les miracles de l'Ourcq

C’est un roman saisissant, d’une douceur et d’une générosité inouïes sur toutes ces personnes que l’on côtoie et que l’on ne voit pas, celles qui tissent notre paysage quotidien et qui ne sont pour nous que des anonymes, seulement des invisibles.



Véronique Pierron explore dans ce premier roman la vie de toute une population rejetée, celle qui survit en marge de ceux qui travaillent, ceux qui ont un appartement avec un loyer et des factures à payer, ces gens qui se bâtissent un monde à part ; ce monde se situe sur les bords du canal de l’Ourcq.

Ces lieux d’habitation de fortune se résument à des cases de carton, bricolées à partir de bâches, des caravanes, des roulottes, qui se font et se défont au gré des péripéties de vie.

Et pourtant, ceux qui y vivent sont des personnages hauts en couleurs, aux vies multiples et complexes, souvent victimes de leur orientation, de leurs choix, malchanceux et livrés à eux-mêmes.



Dès les premières pages, j’ai ressenti énormément d’affectation pour Juno, ce jeune homme Brésilien, analphabète débarqué en France en quête d’une vie meilleure, et qui tombe follement amoureux d’Isabelle après avoir seulement croisé son regard, elle est écrivaine au succès grandissant après la publication de son premier roman mais condamnée suite à un accident de la route à vivre en chaise roulante. Deux vies que tout oppose et pourtant leur histoire pourra s’écrire si elle le permet grâce à l’empathie, l’écoute de l’autre, l’optimisme et la bienveillance que l’amour exige.

Sandra est également un personnage atypique et très touchant, atteinte du syndrome Gilles de la Tourette, cette ex-assistante est toujours tirée à quatre épingles comme si elle allait ou revenait de son travail, rejetée par la société suite à une terrible descente aux enfers, elle n’a pas pu rebondir et partage son quotidien avec les habitants de l’Ourcq.



Ce livre est une fresque de destins brisés par la vie unis autour de valeurs essentielles de solidarité, d’entraide et où l’espoir brille toujours. Et tous ces désœuvrés de la vie ont bien raison d’espérer car un jour des miracles se succèdent et attirent les curieux avec son lot de surprises, de manne financière et bien sûr d’inévitables ennuis.

Dans ce roman j’ai retrouvé énormément de couleurs, celles qui tissent la vie où l’amour trouve tout de même sa voie et l’humain prime sur tout le reste grâce à la valeur essentielle de la solidarité.
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