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Critiques de Véronique Pierron (37)
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Les miracles de l'Ourcq

Véronique PIERRON. Les miracles de l’Ourcq.



Non, ce roman ne se déroule pas dans les favellas des banlieues brésiliennes mais à Paris, sur les bords du canal de l’Ourcq. C’est une véritable cour des miracles qui subsiste sur ces friches industrielles, aux portes de la capitale. Quel univers surréaliste et quelle population : un véritable « melting pot ». Oui deux campements se sont installés, chacun sur leur rive, d’un côté les roms, tziganes, de l’autre, les pauvres, les blessés de la vie, ceux qui ont choisi ce style de vie. Dans ce « village » une grande solidarité existe. Et dans chaque camp, Vlad, règne sur sa communauté, les roms ; du côté des abandonnés, c’est le vieux qui fait office de dirigeant. Suite au décès de son épouse, il a sombré dans l’alcoolisme. Ces hommes, ces femmes vivent dans ces misérables caravanes, ces cabanes faites de bric et de broc, sans cesse rafistolées à l’aide de matériaux hétéroclites, de bâches, de bois. Parmi eux nous trouvons Juno, poète brésilien, qui a quitté les favellas de Sao Paulo et qui exerce, au noir, un poste de plongeur dans une brasserie du quartier de la Défense à Paris. Noury et son violon Kulik, fait la manche dans le métro. Sandra, atteinte du syndrome Gilles de Tourette se promène avec les clés de sa voiture. Anna, veuve de Zoli, le fils de Vlad, est également présente dans ce camp de fortune avec ses deux enfants. Son beau-père l’a bannie du campement des gens du voyage, suite à la mort de son époux. Bella la célèbre voyante, très sollicitée même par les nantis, Cosmin, celui qui veille sur tous, etc, … Toute cette population dépareillée vit sur les berges du canal.



Et Isabelle, écrivaine, enlevée par Juno va séjourner deux jours dans ce camp de fortune. Pourquoi a-t-elle été kidnappée? Quels sont les liens qui l’unissent à ces pauvres malheureux ? Handicapée suite à un accident de la route causée par une vitesse excessive, elle va connaître un destin incroyable. Le Vieux décède. Nous assistons à la veillée funèbre, à ses obsèques, Peu de temps après sa mort une pêche miraculeuse va se produire…. Les esturgeons , le caviar, vont produire des revenus à ces laissés pour compte…. Est-ce le Vieux qui depuis son nuage permet tous ces miracles ? Mais cette manne céleste fait des envieux. La guerre des clans est déclarée : chacun veut sa part de butin. Des évènements extraordinaires vont se produire en grand nombre !



Véronique PIERRON fait ici preuve d’une imagination débordante afin de nous narrer une belle histoire de solidarité, de partage, d’humanité, d’empathie, de liens sociaux, sous forme d’un conte. Beaucoup d’espoir, d’amour véritable. Tous ces migrants, cette population vivant, plus exactement tentant de survivre tant bien que mal, dans des conditions indignes nous émeut. Un peu de considération pour ces hommes, ces femmes, ces enfants, qui ne désirent obtenir qu’une vie meilleure avec le minimum de salubrité, un travail leur permettant d’obtenir un logement décent, un salaire. Un message d’amour, de droit à la différence, de reconnaissance des qualités de chaque être. Ouvrons les yeux et tentons de les aider, tendons leur la main…. Intégrons les dans la communauté, selon leur compétence, offrons leur du travail, vivons en harmonie…. Une belle leçon de vie !

( 29/08/2023).
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Les miracles de l'Ourcq

Nouvelle Cour des Miracles. Ce roman est tout sauf mièvre. Tous les personnages sont attachants. Je l'ai découvert par hasard. J'ai été attirée par le titre car c'est un coin de Paris que j'ai découvert il y a peu. En me plongeant dans ce roman, je tissais un lien invisible avec mon fils qui vit dans les environs du canal de l'Ourcq.
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Les miracles de l'Ourcq

Un grand Brésilien optimiste et amoureux, une femme en talon aiguilles atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette, un homme qui rêve d'être moine, un chef de village Rom... Ils sont tous voisins, dans un camp de fortune près de Paris. À la mort du "vieux", des miracles commencent à avoir lieu. C'est le vieux qui, du haut de son nuage, veut rendre ses amis enfin heureux...

Ce roman étonne et fait sourire. Tout en abordant des sujets sociaux sans tabou et parfois avec crudité, il est en même temps très tendre et plein d'espérance. Dernière lecture de 2020, ce livre reçu à Noël est une belle découverte.
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Les miracles de l'Ourcq

L'histoire est celle de Juno et d'Isabelle, mais aussi celle de Bella, de Sandra, de Noury... Tous, ils ont en commun de vivre sur les bords du canal de l'Ourcq, dans des villages de bric et de broc. Soudain vont apparaître dans leurs vies des événements inattendus qui vont en perturber le cours...



Pour être honnête, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire. La multiplication des personnages et des histoires m'a été difficile à comprendre et à intégrer (j'ai longtemps confondu Sandra et Bella par exemple) et j'ai trouvé certaines descriptions un peu longues et pas vraiment palpitantes.



Pourtant, passé ces premiers écueils, j'ai fini par prendre un véritable plaisir à ma lecture. La plume enjouée de l'autrice, associée à l'attachement que l'on éprouve pour certains protagonistes tels que Juno ou Noury, m'ont donné envie d'en savoir plus, jusqu'à tourner les pages à tout vitesse pour ne rien rater!



Pour ne pas spoiler, je ne vous parlerai pas des miracles de l'Ourcq, ni de ce qu'ils engendreront, mais leur côté farfelu et inattendu m'a véritablement ravie, tout comme la petite incursion fantastique qui viendra dans l'histoire.



En conclusion, si vous avez ce livre entre les mains, ne vous laissez pas décourager par les cinquante premières pages, et plongez tout de même au cœur du canal. Vous ne le regretterez pas!


Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Les miracles de l'Ourcq

Un bon roman qui m a fait passer un moment sympa en cette période ce qui n'est pas négligeable.

J'y est découvert à travers le monde des SDF et des ROMS ,

les paysages des bords du canal de l'Ourcq

Cette façon de vivre est bien déconcertante loin de tout confort.

C'es une vraie confrérie , ils vivent tous ensemble forment une mini société avec des heurts , des rencontres et des histoires d'Amour.

Je me suis prise à sourire devant les réactions de chacun.
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Les miracles de l'Ourcq

Personnages attachants. Un livre rempli de poesie.
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Les miracles de l'Ourcq

C’est un roman saisissant, d’une douceur et d’une générosité inouïes sur toutes ces personnes que l’on côtoie et que l’on ne voit pas, celles qui tissent notre paysage quotidien et qui ne sont pour nous que des anonymes, seulement des invisibles.



Véronique Pierron explore dans ce premier roman la vie de toute une population rejetée, celle qui survit en marge de ceux qui travaillent, ceux qui ont un appartement avec un loyer et des factures à payer, ces gens qui se bâtissent un monde à part ; ce monde se situe sur les bords du canal de l’Ourcq.

Ces lieux d’habitation de fortune se résument à des cases de carton, bricolées à partir de bâches, des caravanes, des roulottes, qui se font et se défont au gré des péripéties de vie.

Et pourtant, ceux qui y vivent sont des personnages hauts en couleurs, aux vies multiples et complexes, souvent victimes de leur orientation, de leurs choix, malchanceux et livrés à eux-mêmes.



Dès les premières pages, j’ai ressenti énormément d’affectation pour Juno, ce jeune homme Brésilien, analphabète débarqué en France en quête d’une vie meilleure, et qui tombe follement amoureux d’Isabelle après avoir seulement croisé son regard, elle est écrivaine au succès grandissant après la publication de son premier roman mais condamnée suite à un accident de la route à vivre en chaise roulante. Deux vies que tout oppose et pourtant leur histoire pourra s’écrire si elle le permet grâce à l’empathie, l’écoute de l’autre, l’optimisme et la bienveillance que l’amour exige.

Sandra est également un personnage atypique et très touchant, atteinte du syndrome Gilles de la Tourette, cette ex-assistante est toujours tirée à quatre épingles comme si elle allait ou revenait de son travail, rejetée par la société suite à une terrible descente aux enfers, elle n’a pas pu rebondir et partage son quotidien avec les habitants de l’Ourcq.



Ce livre est une fresque de destins brisés par la vie unis autour de valeurs essentielles de solidarité, d’entraide et où l’espoir brille toujours. Et tous ces désœuvrés de la vie ont bien raison d’espérer car un jour des miracles se succèdent et attirent les curieux avec son lot de surprises, de manne financière et bien sûr d’inévitables ennuis.

Dans ce roman j’ai retrouvé énormément de couleurs, celles qui tissent la vie où l’amour trouve tout de même sa voie et l’humain prime sur tout le reste grâce à la valeur essentielle de la solidarité.
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Les miracles de l'Ourcq

Un premier roman plutôt sympathique, qui enchaîne les situations rocambolesques. Les personnages sont attachants, animés d'intentions pures. On passe un bon moment de lecture mais pas sûr qu'il en reste un souvenir impérissable.
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Les miracles de l'Ourcq

Les miracles de l'Ourcq Véronique Pierron Les Presses de la Cité

#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance

Véronique Pierron signe ici un premier roman, un roman qui nous emmène sur les bords du canal de l'Ourcq , sur une rive 2 camps de fortune, celui des gens du voyage et un peu plus loin celui des Roms, sur l'autre rive un village atypique où vivent Le Vieux, Juno, Sandra, Sylvestre, Noury. Eux se sont en quelque sorte choisis, aucun lien de parenté juste et surtout amitié et entraide.

La vie est plus que difficile mais un beau jour l'extraordinaire se produit et le jour d'après également..

Un roman plein de bons sentiments, un roman qui peut faire rêver, un roman où fleurissent l'amour, l'entraide, la solidarité , n'est-ce pas là au final le miracle le plus stupéfiant?

Un grand merci aux éditions Les Presses de la Cité pour ce partage.
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Les miracles de l'Ourcq

Tout d’abord merci à Netgalley et aux éditions Presse de la cité

J’avais sollicité ce livre car le résumé m’avait beaucoup plu

Un livre sur « les migrants »’ comme on les appelle aujourd’hui) qui s’annonçait irrésistible et touchant ? Le contrat est rempli !!

Je l’ai lu en 3 heures

Beaucoup de chaleur, de sentiments et de solidarité entre tous ces personnages cassés et meurtris par la vie

Je suis consciente que nous pouvons tous basculer « dans la rue » du jour au lendemain

Néanmoins ce livre est plein d’espoir et c’est ce que je garderai de ces quelques pages

Bonne lecture à tous

#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance
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Les miracles de l'Ourcq

J’ai passé un bon moment en compagnie de ce roman, même si je reste un peu sur ma réserve. J’ai bien aimé le fond, mais la forme m’a davantage gênée…



J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman, car je suis restée totalement hermétique à la plume de Véronique Pierron. Je ne critique pas sa plume, loin de là, celle-ci possédant une poésie remarquable. Mais je ne m’attendais pas à trouver ce genre de plume dans ce roman, que je voulais léger, et qui a alourdie ma lecture. Cette poésie s’est allégée au fil des chapitres, heureusement pour moi, car je ne sais pas si j’aurais été au bout de ma lecture. Mais je le répète : ce n’est pas parce que je n’ai pas apprécié que ce n’est une plume de qualité, au contraire !



J’ai par contre beaucoup apprécié l’histoire du roman. Il ne m’a jamais été donné de lire jusqu’ici un roman qui parle des roms, sans papiers et autres personnes dites « marginales », frappées par des accidents de la vie. Petit à petit, je me suis attachée à la plupart d’entre eux. En plus de constituer une galerie de personnages haute en couleurs, Véronique Pierron ajoute un aspect fantastique à son histoire, qui donne lieu à des scènes hautement improbables touchant au loufoque, mais qui sont très agréables à suivre.



Suivre ce genre de personnage pourrait laisser penser à un roman social dur; et bien c’est le contraire. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié dans ce livre : ne plus regarder ces personnages selon leur nationalité ou leur « statut » de marginal, mais les (re)connaitre en tant qu’individu, ce qu’on a tendance à ne pas faire. J’ai aimé ces personnages pour leur bienveillance collective, leur passion, leurs peurs et leur humanité. Evidemment, cela n’évite pas de parler de la violence et de la situation politique et sociale douteuse autour de ces personnages, mais ce n’est pas le propos principal du livre. Le rythme de l’histoire reste un peu lent, mais la conclusion était à la hauteur de mes attentes.



Les miracles de l’Ourcq est un roman surprenant, qui a su me séduire par ses personnages attachants, même si la forme et le rythme m’ont moins convaincue…
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Les miracles de l'Ourcq

Au bord du canal de l’Ourcq, une ribambelle de personnages vivent dans des habitations de fortune faites de bric et de broc pour certains, dans des caravanes pour d’autres. Des marginaux ayant chacun une histoire, un passé qui les ont projetés ici, ensemble, aussi opposés de caractère et de personnalité que réunis dans la précarité. Ils vivent ensemble, se soutiennent et s’acceptent les uns les autres. Puis un jour, le vieux décède, emporté par l’alcool, et c’est le début des miracles.



Cet ouvrage marque particulièrement par sa galerie de personnages qui sont tous plus attachants les uns que les autres, des personnages individualisés, bien dépeints, peut-être légèrement caricaturés pour renforcer le message que l’auteure a souhaité transmettre à travers chacun d’entre eux. Ainsi, nous avons Juno originaire du Brésil, poétique et tombé amoureux de la France et d’une écrivaine, le Vieux, sombrant peu à peu dans l’alcoolisme devenu SDF après la perte de sa femme, Sandra, la jeune femme bien apprêtée aux allures de jeune cadre dynamique, atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette et se baladant partout avec son trousseau de clés rassurant, Bella la voyante qui a fui son succès passé, Isabelle, écrivaine et handicapée suite à un accident, et tant d’autres.



Au fil du roman, les miracles s’accumulent, la vie des uns et des autres semblent s’améliorer, cela sombre rapidement dans la comédie farfelue et autres joyeusetés du genre, le genre conte moderne bien ancré dans la réalité mais avec ses touches fantasques et fantastiques qui viennent rendre cette lecture un peu plus magique, sans pour autant en oublier le fond nettement moins joyeux de la vie de ces femmes et de ces hommes dans leur camp en marge de la société. L’auteure rend les choses plus légères, une façon intelligente et sensible d’aborder une multitude de thématiques souvent tabous ou finalement assez peu acceptés, pour mettre en lumière des valeurs humaines et humanistes avec des notions de bonté, d’entraide, de tolérance.



Le tout est écrit avec simplicité, pas de fioritures littéraires dans cet ouvrage, seulement beaucoup de sensibilité. Le seul bémol reste le fait que j’ai eu du mal à m’y plonger pleinement malgré le fond qui correspond à ce que j’apprécie en temps normal, une affaire de moment de lecture tout simplement je pense.



En bref, un roman aux thématiques sensibles et fortes et aux valeurs profondément humanistes mené tambour battant par une panoplie de personnages attachants et émouvants. Un joli premier titre !



Je remercie Babelio et son partenaire les éditions Presse de la cité pour ce partenariat.
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Les miracles de l'Ourcq

Bienvenue sur les rives de l’Ourcq. Ici, il y a un petit camp de personnes oubliées et en marge, qui rêvent d’une vie meilleure et de laisser derrière eux la pauvreté. Il y a Juno, Sandra, Noury, Cosmin, et bien d’autres personnes qui n’aspirent qu’a remettre du soleil dans leur quotidien, depuis qu’ils se sont malheureusement retrouvés sans domicile fixe, et ce pour diverses circonstances. C’est alors que va débuter une série de miracles au camp et les habitants vont ainsi pouvoir s’enrichir et s’en sortir.



Que d’originalité dans ce roman ! J’ai rarement lu un livre qui sorte autant du lot, de par son postulat de départ des plus originaux, mais surtout de par cette écriture et cette histoire colorée et remplie d’humanisme. L’auteure a touché ma corde sensible et j’avoue que j’ai quitté avec regret cet univers.



Véronique Pierron a créé une sorte de huis-clos littéraire, en faisant de ce camp une espèce de bulle protectrice et bienveillante. Les personnages sont tout simplement attachants, et leurs histoires respectives touchantes. C’est avec beaucoup d’émotions que je me replongeais à chaque fois dans ce microcosme qu’a su créer l’auteure. Je me suis sentie une spectatrice privilégiée de cet univers et de ces personnages évoluant bon gré mal gré au rythme de leurs réussites et de leurs déconvenues.



Ce roman fait la part belle à de magnifiques valeurs. En effet, ici, l’entraide sera de mise entre ces habitants, mais également la générosité, le partage, la loyauté. J’ai été en immersion totale avec ce camp. J’ai appris à connaître les personnages, je me suis émue avec leurs histoires, et j’ai été captivée par leurs aventures.



La plume est très particulière. Alors attention, il se peut que vous ayez un peu du mal au début, comme ce fut le cas pour moi, mais ne vous arrêtez pas à ce détail. Une fois que vous serez rentrés dans cette histoire, vous vous apercevrez que l’écriture est en totale adéquation. C’est en effet une plume poétique, colorée, avec des phrases ayant une résonance particulière que nous offre ici l’auteure. Il faut juste se laisser bercer.



Un très beau récit, où les valeurs se côtoient, telles que l’amitié, la loyauté, la générosité et l’entraide. Au travers d’un microcosme littéraire, l’auteure a su m’immerger totalement dans ce camp particulier et je me suis sentie privilégiée de pouvoir, l’espace de quelques pages, être spectatrice de ces personnages touchants. À découvrir.
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Les miracles de l'Ourcq

Véronique Pierron donne la parole a tous les oubliés, les écorchés de la vie. Au bord d’un canal, ils se sont créé une existence de tôle, carton et toiles… Certains par choix, d’autres par nécessité.

Chacun avec son existence singulière, porte les stigmates d’un dérapage mais aussi d’une vie passée avec ces valeurs et ses moments heureux.



« Pour être libre, faut avoir rien à perdre » s’illustre ici par des valeurs élémentaires et pourtant loin des préoccupations de la société consumériste : solidarité, l'amour, l'espoir, respect et amitié sont au centre de cette communauté d’Oubliés, le long des berges du Canal de l'Ourq.

Au fil du récit, on apprend à connaître un peu mieux Juno, le Vieux, Sandra, Isabelle, et tous ces anonymisés par la rue. Prendre le temps de s’assoir au bord du trottoir, dépasser la crainte du « Bordel de clés », apprendre à partager ensemble un moment d’humanité… C’est ce que propose ce premier roman aussi surprenant que positif. Car si les situations amènent inévitablement à une réflexion difficile sur notre société, elles montrent aussi qu’un retour à l’essentiel est possible et que ce sont eux qui y parviennent le mieux.



J’ai ressenti beaucoup de force, de courage et de possible au travers de ces destins. J’ai également beaucoup aimé les clins d’œil humoristiques et la manière de ficeler le roman. J’ai été un peu plus gênée par la dimension fantastique. Je ne m’attendais pas à ce genre en choisissant ce roman.



Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité pour cette découverte !

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Les miracles de l'Ourcq

Besoin d’un peu de couleurs dans la grisaille ? Envie d’exotisme sans empreinte carbone ? Osez ce petit détour vers la littérature chamarrée, celle qui n’est ni blanche ni noire, celle qui parcourt les sentiers battus de notre hexagone sans avoir forcément les deux pieds dans le même sabot, celle qui, avec le Prix Jean Anglade du premier roman, ouvre ses pages à de nouvelles plumes intrépides prêtes à conquérir de nouveaux espaces, la littérature du Terroir au sens noble du terme. Car avec Véronique Pierron, première lauréate de ce tout jeune Prix, qui ouvre le ban avec Les miracles de l’Ourcq, c’est le dépaysement assuré aux portes de Paris grâce à une plume d’une rare inventivité !

Dans un roman plein de surprises et d’audace, Véronique Pierron donne vie à des personnages truculents, hauts en couleurs et très attachants qui, comme elles, osent tout : de la course poursuite en fauteuil roulant à la pêche miraculeuse, de la traversée des frontières à rencontre de mondes inaccessibles. Entre Roms, « Voyageurs » et petite troupe hétéroclite de quidams à la marge, c’est une drôle de société d’un genre nouveau qui s’épanouit et cohabite sur les berges du canal de l’Ourcq, à l’image de ses maisons, bizarre, de guingois, mais accueillante et pleine de lumière, vivant son humanité selon ses propres règles, ses propres croyances, ses rencontres surprenantes, voire inespérées. Il y a de la gaieté, de la chaleur et une imagination pleine de saveur dans ce premier roman dont on ne doute pas qu’il soit le premier d’une nouvelle vigoureuse lignée.

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Les miracles de l'Ourcq

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une Masse Critique Privilégiée et je remercie Babelio et l’éditeur pour cet envoi.



On me proposait d’entrer dans le monde des cabossés, des laissés pour compte, des oubliés. Rassemblés dans un campement de fortune aux bords de l’Ourcq. Le tout dans un univers qui ne serait pas sans rappeler Kusturica. Alors évidemment, moi, je plonge. Peut-être un peu trop vite...



En librairie, j’aurais certainement été un peu plus attentive à la couverture et à sa 4e qui sèment quelques indices sur le genre de ce roman. Le feel good n’est pas tout à fait mon rayon favori. Mais comme il n’y a que les imbéciles qui… , j’ai tenté une sortie en dehors de ma zone de confort. Durant 150 pages (le roman en compte un peu plus de 300).



J’y ai découvert une galerie de personnages fantaisistes, manquant cruellement de complexité. Trop de légèreté que pour parvenir à me happer, une trame narrative qui a du mal à se construire (ici, je plaide coupable, ayant abandonné ma lecture à mi-parcours, je ne suis certainement pas allée assez loin pour comprendre les liens entre leurs histoires mais j’estime aussi qu’à la moitié du livre, on y est ou on n’y est pas) malgré un style parfois touchant...



Mais je ne doute pas que ce roman saura transporter le lecteur amateur du genre dans son univers doux et bigarré.

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Les miracles de l'Ourcq

J’aurais du me méfier de la couverture …



Quand Babélio et Les Presses de la cité m’ont proposé de participer à cette masse critique spéciale, la couverture m’a fait peur : c’est pas un peu trop tous ces dessins et ces couleurs ? Et puis la quatrième de couverture m’a tentée. Une journaliste, une histoire d’intégration, de tolérance, ça aurait du me plaire.



Ils sont nombreux, issus de différents pays et de coutumes variées à vivre dans ce camp sauvage construit le long des berges du canal de l’Ourq. Un vieil homme sage vient de mourir et depuis d’étranges événements tenant du miracle viennent illuminer le quotidien de ces familles exclues de la société vivant dans des conditions précaires.



J’ai eu beau m’accrocher, cette lecture me reste sur l’estomac. A l’image de la couverture, tout est dans l’excès : excès de bons sentiments excès de fantastique, excès d’expressions ampoulées … oup's c'est un peu lourd !



Je l’ai abandonné puis repris (oui, pour moi un engagement c'est sacré) et j’ai essayé de sortie de ma zone de confort en terme de lectures, je me suis imaginée dans un film de Kusturica ou de Tony Gatlif avec des scènes loufoques, un décor chamarré, la musique à fond et que la vie c’était ça aussi mais non, ça ne passait pas.



J’ai persisté. Le côté fantastique du roman a pris le dessus et ça a achevé de me dégoûter et définitivement c’était trop indigeste : trop de bons sentiments, trop d’humanité, trop de clichés (ou de contre-clichés).



Je ne m’attacherai pas au style beaucoup trop léger, des coquilles, des redites (mais où sont passés les correcteurs) ?



… désolée, je crois que ce livre était une énorme erreur de casting !

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Les miracles de l'Ourcq

L’histoire commence avec Juno, qui arrive tout droit du Brésil et parle encore très mal le français. Il apprend à lire avec le Vieux, par amour pour une écrivaine en pleine ascension : Isabelle. Cette dernière soigne son image publique mais derrière les roues de son fauteuil roulant se cache bien plus qu’un handicap. Il y a aussi Noury, le violoniste prodige qui nous vient de l’Est. Les taches de vin qui lui mangent la moitié du visage ne l’aident pas à se faire une place, tout comme Sandra, à la rue malgré son tailleur et ses talons, dont les efforts sont régulièrement ruinés par son syndrome de Gilles de la Tourette. Les obscénités qu’elle ne cesse de hurler et ses brusques mouvements de tête la font passer pour une folle. Ils sont loin d’être les seuls à vivoter sur cette berge, privés de tout, traités comme des moins que rien. En face, de l’autre côté du canal, il y a les camps des gens du voyage, qui ont appris à s’adapter à cette vie d’errance et s’en tirent un peu mieux.



C’est toute cette France oubliée que Véronique Pierron met en scène dans son roman, avec justesse, sensibilité et humour, le tout en savant équilibre. Elle vogue d’un personnage à l’autre au cœur d’un même chapitre pour nous exposer des tranches de vie et nous donner une vision plus globale de la situation. Quand certains vont à Paris jouer dans les couloirs du métro pour gagner de quoi manger, on découvre également la vision du reste de la population sur ces sans-abris et on est irrémédiablement amenés à se poser des questions. Notamment, la fameuse : « Si j’avais été dans cette situation, avec ce personnage en face, comment aurais-je réagi ? ». Le moment venu, on espère tous se montrer humains et accueillants, loin de tout préjugé, loin de ce qu’on peut lire, à coller des étiquettes de fou ou de cas désespéré, d’idiot ou de voleur. L’œuvre de Véronique Pierron nous pousse ainsi à aller au-delà des apparences et à ne pas tirer de conclusions hâtives, car chacun de ses petits démunis offre des trésors dans son parcours de vie et dans son potentiel. Elle nous prouve que non, on ne vit pas dans la rue par choix mais plutôt par de malheureux concours de circonstances.



C’est d’ailleurs l’une d’entre elles qui va ébranler le quotidien des deux rives. C’est là que le texte se drape d’un soupçon de fantastique auquel je ne m’attendais pas et qui va bousculer l’ordre établi. Pour le meilleur et pour le pire. J’ai d’abord été surprise par ce revirement, et finalement, comme pour les personnages, j’ai décidé d’accepter le récit tel que l’autrice l’avait pensé et je n’ai pas été déçue du voyage. Cette touche extraordinaire amène souvent des sourires sur le visage des lecteurs et fait grandit ces héros du quotidien. Elle va en pousser certains dans leurs derniers retranchements, soulevant dilemmes et conflits, pour leur permettre de comprendre qui ils sont au fond d’eux-mêmes, loin de l’image qu’on leur donne, et agir en conséquence pour une vie meilleure.



Je pensais, en entamant cette lecture, avoir affaire à un nouveau roman feel-good mais il n’est pas que ça. Au-delà des codes de ce style contemporain, j’ai trouvé une narration unique dans son genre, qui papillonne d’un personnage à l’autre sans s’alourdir sur les transitions. Une voix omniprésente pleine de bonnes intentions, d’accents chantants et de remises en question. Qui oscille entre un ton brut et léger. Véronique Pierron sait comment parler des pires épreuves de la vie sans tomber dans le pathos. La forme m’a déstabilisée dans un premier temps pour mieux me saisir ensuite, et cette aventure humaine, que l’on croise au quotidien sans vraiment la regarder, vaut clairement le détour.
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Les miracles de l'Ourcq

C'est le quotidien des oubliés de la société. Ils vivent le long du canal de l'Ourcq. Mais aussi en fonction d'un système egalement , selon s'ils sont roms, seuls, étrangers... on s'attache à ces personnages, surout le brésilien Juno, qui insuffle une joie de vivre durant tout le roman. Assez courte, l'histoire se tient même si parfois le changement de point de vue peut déstabiliser les lecteurs. Belle découverte.
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Les miracles de l'Ourcq

Voici un roman dédié aux oubliés de la société, les exilés, les malades ... Tous vivent sur les bords du canal de l'Ourq, enfin il y a ceux qui vivent rive gauche et ceux vivant rive droite : les Roms et les voyageurs. Ils sont installés dans des caravanes ou des cabanes en bois bricolées.



On s'attache à toutes ces personnalités particulières : Juno arrivé du Brésil, " persuadé que ce pays était fait pour lui et lui pour ce pays ", Le Vieux, qui ayant perdu sa femme, a sombré dans l'alcoolisme délaissant deux enfants, Sandra victime d'une descente en enfer après une vie tout à fait ordinaire et qui souffre du syndrome Gilles de la Tourette....Bella la voyante, Cosmin, la jeune Anna.... Et Isabelle ! Qui est cette fameuse Isabelle ? C'est une jeune femme handicapée suite à un accident de la route, écrivaine.



Voilà je ne vais pas vous en dire davantage pour que comme moi vous soyez pleinement surpris par chacun de ces personnages de ce roman qui vivent ensemble ou vont se rencontrer !



Ces personnages qui parviennent à garder l'espoir, c'est incroyable comme ils sont beaux dans leur âme ces femmes et ces hommes, ces jeunes et ces vieux vivants ensemble et même ces morts. Oui car ils sont là eux aussi, entre le Vieux qui lui installé sur son nuage essaye d'aider ses amis...... en créant ces petits miracles, peut être d'ailleurs un peu trop farfelus, comme l'idée du Requin blanc, lui même a trouvé cette idée peut être exagérée car il a eu des conséquences tout de même dramatique et irréversibles, ce fantôme qui a tant aimé Bella et qui lui revient....



C'est étrange, moi qui aime les histoires, celles qui débordent d'imagination entre autre .... je ne sais pas pourquoi je n'ai pas été captivée totalement comme je l'avais imaginé être en lisant la quatrième de couverture.



Dans cette lecture j'ai trouvé des échos à ma dernière lecture de Mathias Malzieu avec Une sirène à Paris .... que j'avais adoré par ailleurs ... on retrouve aussi avec Sandra, un des personnages du dernier roman de Martine Sabine Roger : Harmonie, elle aussi victime du syndrome de Gilles de la Tourette.



En tous les cas, c'est un livre heureux malgré une ambiance pesante, un livre qui révèle la solidarité, l'amour, l'espoir et qui sous sa forme de fable, a une résonance avec tout ce qui se passe aujourd'hui. Oui ces gens aux abords de Paris, par exemple, ces gens appelés Migrants à ce jour sont des personnes à part entière, qui savent aussi vivre de trois fois rien, savent garder l'espoir, l'espoir de retrouver une vie meilleure dans ces conditions inhumaines.



Personne ne sait de quoi sera fait demain. Qui peut dire que moi je ne serais pas le prochain à la rue ? Voilà ce que l'auteure Véronique Pierron nous redit avec une plume très fantaisiste.





#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance
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