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Critiques de Véronique Pierron (37)
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Les miracles de l'Ourcq

Quelle belle et bonne surprise que ce roman, qui a eu un prix littéraire ce qui ne gâche rien.

Comme d'habitude, je ne dévoilerai nullement les intrigues, mais sachez que ce livre fait du bien. Alors Fell good ou pas, j'en redemande. Mais c'est le premier roman de Véronique Pierron, vivement son prochain !

J'ai ri, j'ai pleuré, fait le plein d'émotions positives.

C'est d'abord très original.

L'idée est que les cabossés de la vie se retrouvent dans des logements multiples et variés le long du canal de l'Ourq. Cela va de la tente à la maisonnette en bois. Une sorte de village bohème en somme.

Nous y trouvons des personnalités incroyables.

Bella la voyante, Noury le musicien, le Vieux et sa passion pour .... le tricot !

Mais aussi Sandra affublée du syndrome de Gilles de la Tourette, irrésistible.

C'est frais, drôle, mais pas que.

J'ai beaucoup aimé.

À lire sans hésitation.

Merci à Babélio, à Masse Critique et aux Éditions Presse de la Cité poir m'avoir fait découvrir ce beau livre.

Gageons que ce premier roman ne sera pas le seul de cette auteure douée.
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Les miracles de l'Ourcq

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse critique privilégiée", organisée par Babelio.



Merci à Babelio et aux éditions "Presses de la Cité" pour la découverte  de ce premier roman de Véronique Pierron.



La très jolie couverture est de Constance Clavel.

L'histoire se déroule de nos jours, aux bords du canal de l'Ourcq, aux portes de Paris.



Plusieurs villages composés de "maisons" en tôle, carton, tissu, plastique et de vieilles caravanes cabossées se sont installés sur les bords du canal. Il y a le village de Vlad, le plus "cossu", celui de Cosmin et des roms, et celui des plus pauvres : immigrés, sans papier, sans domicile fixe, comme Juno, Noury et autres...



Les habitants de ces deux derniers villages, cabossés par la vie, gardent le sourire, l'espoir, la volonté de réaliser leurs rêves et s'entraident.



Juno, le grand noir, Brésilien ayant immigré en France pour échapper à sa favela de Sao-Paulo, écrit des chansons, danse la samba, travaille comme plongeur dans un restaurant, mais est illettré. Il rêve d'apprendre à lire et  de conquérir le coeur d'Isabelle, écrivain paraplégique.



Le Vieux, alcoolique, est passionné de tricot.



Sandra, belle, élégante et cultivée est handicapée par sa maladie, le syndrome de Gilles de La Tourette.



Noury est un violoniste talentueux et sans papier.



Sylvestre a installé et entretient une statue de Marie dans le village. Tous la vénèrent.



Bella, voyante et médium, a vécu des horreurs.



Le Vieux meurt et monte au ciel. Les miracles vont alors commencer, permettant à ces démunis de commencer à s'enrichir...



L'écriture est très poétique, les personnages sont bien brossés.



Le Vieux qui tricote, défaisant son ouvrage une fois terminé, pour réutiliser la laine m'a beaucoup plu, mais il meurt très vite, semant les miracles sur les villages.



Ces miracles m'ont paru un peu loufoques, mais j'ai apprécié l'entraide, la générosité des personnages, leur volonté de réaliser leurs rêves...
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Les miracles de l'Ourcq

Ce roman raconte la vie de plusieurs personnes vivant dans les difficultés mais avec courage et tout en gardant le sourire malgré l'adversité. En effet, nous allons suivre des personnages de sdf et de roms installés dans ce qui ressemble à un campement et un bidonville le long du canal de l'Ourcq. La plupart du temps la vie y est paisible, comme partout ailleurs les Hommes connaissent l'amitié, l'amour, la jalousie, la joie d'avoir des enfants mais aussi la violence parfois à cause des conflits avec un autre camp de roms. Puis des miracles se mettent à advenir dans ce village, guidés par la main du « vieux » et si certains permettent un temps de vivre plus confortablement, ils attisent aussi la convoitise, la cupidité et son lot de problèmes. A côté de ça, des histoires d'amour se mettent en place avec des personnes extérieures au bidonville et qui découvrent un nouveau monde après avoir dépassé plusieurs préjugés, des histoires d'amitié aussi.

L'histoire n'est pas déplaisante mais je n'ai pas réussi à vraiment apprécier cette lecture. Des éléments ne sont pas assez crédibles (je ne parle pas des miracles qui sont du domaine du merveilleux et donc acceptés comme tels mais par exemple du fait que Sandra ne puisse se payer de médicaments pour traiter son syndrome alors que la CMU existe, que Juno soit toujours heureux même dans de pareilles conditions de vie, qu'Isabelle soit délaissée de tous ses amis à partir du moment où elle est en chaise roulante…). Et surtout, l'écriture est pour moi trop dans l'emphase, ampoulée, précieuse je n'ai pas senti derrière des ressentis assez authentiques mais plutôt, souvent, un désir d'éloquence avec trop d'envolées lyriques pas toujours à propos. Il y a de belles pages sur la musique malgré tout où là, on sent que le langage poétique est plus sincère et justifié.

Je remercie toutefois Babelio et les éditions « Les Presses de la Cité » pour cette opération masse critique privilégiée et je pense que d'autres personnes pourront aimer ce roman.
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Les miracles de l'Ourcq

L'histoire est celle de Juno et d'Isabelle, mais aussi celle de Bella, de Sandra, de Noury... Tous, ils ont en commun de vivre sur les bords du canal de l'Ourcq, dans des villages de bric et de broc. Soudain vont apparaître dans leurs vies des événements inattendus qui vont en perturber le cours...



Pour être honnête, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire. La multiplication des personnages et des histoires m'a été difficile à comprendre et à intégrer (j'ai longtemps confondu Sandra et Bella par exemple) et j'ai trouvé certaines descriptions un peu longues et pas vraiment palpitantes.



Pourtant, passé ces premiers écueils, j'ai fini par prendre un véritable plaisir à ma lecture. La plume enjouée de l'autrice, associée à l'attachement que l'on éprouve pour certains protagonistes tels que Juno ou Noury, m'ont donné envie d'en savoir plus, jusqu'à tourner les pages à tout vitesse pour ne rien rater!



Pour ne pas spoiler, je ne vous parlerai pas des miracles de l'Ourcq, ni de ce qu'ils engendreront, mais leur côté farfelu et inattendu m'a véritablement ravie, tout comme la petite incursion fantastique qui viendra dans l'histoire.



En conclusion, si vous avez ce livre entre les mains, ne vous laissez pas décourager par les cinquante premières pages, et plongez tout de même au cœur du canal. Vous ne le regretterez pas!


Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Les miracles de l'Ourcq

Personnages attachants. Un livre rempli de poesie.
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Les miracles de l'Ourcq

Nouvelle Cour des Miracles. Ce roman est tout sauf mièvre. Tous les personnages sont attachants. Je l'ai découvert par hasard. J'ai été attirée par le titre car c'est un coin de Paris que j'ai découvert il y a peu. En me plongeant dans ce roman, je tissais un lien invisible avec mon fils qui vit dans les environs du canal de l'Ourcq.
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Les miracles de l'Ourcq

J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une opération Masse Critique de Babelio, et à ce titre étais dans l'obligation de le lire mais disons-le tout net, c'est une erreur de casting ! Je me suis révélée être totalement allergique au style de l'autrice. Je n'ai aucune intention de me montrer désobligeante et d'énumérer tout ce qui m'a déplu, quand, au fond, raconté autrement j'aurais sans doute pu adhérer à la fantaisie pétrie d'humanisme de son propos. Mais le fait est que dès les premières pages tout m'a hérissé et croyez-moi, c'est très (très) long un roman dans ce cas. J'avoue tout, je ne l'ai pas terminé, à un moment on jette l'éponge, toute appliquée que l'on soit.
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Les miracles de l'Ourcq

Un village bohème aux portes de Paris, le long du canal de l'Ourcq. Une communauté bigarrée, insolente de vie malgré les coups durs, qui cherche un sens à la vie. Et l'amour...

Un premier roman irrésistible, écrit d'une plume virtuose, qui parle au cœur et où il est question d'humanité, d'espoir, du droit à la différence. De nous, de l'autre...



Sur les bords du canal de l'Ourcq à Paris, toute une population en marge a construit des villages avec des maisons de fortune en carton recouvertes de bâches en plastique. On y rencontre le Vieux, qui, après un naufrage personnel, s'adonne dans sa petite caravane à sa passion du tricot ; Sandra, atteinte du syndrome de Gilles de La Tourette ; Bella, qui est voyante, ou encore Noury le musicien. Il y a aussi Juno, le Brésilien poète illettré, fou amoureux d'une écrivaine infirme au succès grandissant. Cette population de cabossés aurait bien besoin d'un

coup de pouce du destin. Jusqu'au jour où surgissent les miracles de l'Ourcq...



J'ai reçu ce livre via la Masse critique de Babelio et au début, j'ai été un peu sceptique. Mais rapidement je me suis laissée emporter par ce conte moderne qui, contrairement au titre, ne laisse pas trop la place à la tristesse et à la misère. Ce livre est gonflé d'optimisme, d'humanité et de beauté.

J'ai bien aimé suivre les histoires et parcours de vie de ces hommes et femmes déracinées de leur pays qui espèrent avoir une vie meilleure en France, et qui atterrissent sur les bords du canal. mais dans ces villages règnent les sentiments et émotions existant dans une famille. Néanmoins, certains passages m'ont paru un peu longs, mais dans l'ensemble, la plume est belle et entraînante (au rythme du violon de Noury et des sambas de Juno)

Les miracles agissent tels des rayons de soleil inondant la vie de chacun d'eux. Un beau moment de lecture.
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Les miracles de l'Ourcq

Un bon premier roman plein de poésie et de malice

Sur fond de décor du canal de l ourcq..

Un joli roman sur le thème de l entraide et la vie en communauté a travers les différences..
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Les miracles de l'Ourcq

C'est le quotidien des oubliés de la société. Ils vivent le long du canal de l'Ourcq. Mais aussi en fonction d'un système egalement , selon s'ils sont roms, seuls, étrangers... on s'attache à ces personnages, surout le brésilien Juno, qui insuffle une joie de vivre durant tout le roman. Assez courte, l'histoire se tient même si parfois le changement de point de vue peut déstabiliser les lecteurs. Belle découverte.
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Les miracles de l'Ourcq

Besoin d’un peu de couleurs dans la grisaille ? Envie d’exotisme sans empreinte carbone ? Osez ce petit détour vers la littérature chamarrée, celle qui n’est ni blanche ni noire, celle qui parcourt les sentiers battus de notre hexagone sans avoir forcément les deux pieds dans le même sabot, celle qui, avec le Prix Jean Anglade du premier roman, ouvre ses pages à de nouvelles plumes intrépides prêtes à conquérir de nouveaux espaces, la littérature du Terroir au sens noble du terme. Car avec Véronique Pierron, première lauréate de ce tout jeune Prix, qui ouvre le ban avec Les miracles de l’Ourcq, c’est le dépaysement assuré aux portes de Paris grâce à une plume d’une rare inventivité !

Dans un roman plein de surprises et d’audace, Véronique Pierron donne vie à des personnages truculents, hauts en couleurs et très attachants qui, comme elles, osent tout : de la course poursuite en fauteuil roulant à la pêche miraculeuse, de la traversée des frontières à rencontre de mondes inaccessibles. Entre Roms, « Voyageurs » et petite troupe hétéroclite de quidams à la marge, c’est une drôle de société d’un genre nouveau qui s’épanouit et cohabite sur les berges du canal de l’Ourcq, à l’image de ses maisons, bizarre, de guingois, mais accueillante et pleine de lumière, vivant son humanité selon ses propres règles, ses propres croyances, ses rencontres surprenantes, voire inespérées. Il y a de la gaieté, de la chaleur et une imagination pleine de saveur dans ce premier roman dont on ne doute pas qu’il soit le premier d’une nouvelle vigoureuse lignée.

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Les miracles de l'Ourcq

J’aurais du me méfier de la couverture …



Quand Babélio et Les Presses de la cité m’ont proposé de participer à cette masse critique spéciale, la couverture m’a fait peur : c’est pas un peu trop tous ces dessins et ces couleurs ? Et puis la quatrième de couverture m’a tentée. Une journaliste, une histoire d’intégration, de tolérance, ça aurait du me plaire.



Ils sont nombreux, issus de différents pays et de coutumes variées à vivre dans ce camp sauvage construit le long des berges du canal de l’Ourq. Un vieil homme sage vient de mourir et depuis d’étranges événements tenant du miracle viennent illuminer le quotidien de ces familles exclues de la société vivant dans des conditions précaires.



J’ai eu beau m’accrocher, cette lecture me reste sur l’estomac. A l’image de la couverture, tout est dans l’excès : excès de bons sentiments excès de fantastique, excès d’expressions ampoulées … oup's c'est un peu lourd !



Je l’ai abandonné puis repris (oui, pour moi un engagement c'est sacré) et j’ai essayé de sortie de ma zone de confort en terme de lectures, je me suis imaginée dans un film de Kusturica ou de Tony Gatlif avec des scènes loufoques, un décor chamarré, la musique à fond et que la vie c’était ça aussi mais non, ça ne passait pas.



J’ai persisté. Le côté fantastique du roman a pris le dessus et ça a achevé de me dégoûter et définitivement c’était trop indigeste : trop de bons sentiments, trop d’humanité, trop de clichés (ou de contre-clichés).



Je ne m’attacherai pas au style beaucoup trop léger, des coquilles, des redites (mais où sont passés les correcteurs) ?



… désolée, je crois que ce livre était une énorme erreur de casting !

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Les miracles de l'Ourcq

Sur les bords du Canal de l’Ourq, dans un camp, vivent ceux qu’on ne regarde pas. Les maisons sont des plaques de tôle et des planches assemblées, le confort est plus que sommaire, et pourtant des personnes y habitent. Véronique Pierron leur donne la parole. Oh ! Pas pour faire saigner votre cœur ! Au contraire, pour y mettre du baume, de l’espoir et de l’amour.





Chaque personnage nous confie des bribes de son histoire et ses rêves.





Sandra est atteinte du Syndrome de la Tourette et seules ses clés la rattachent au passé. Noury est un virtuose du violon, victime d’un régime totalitaire. Le Vieux a choisi de vivre en marge de la société quand celle-ci lui est devenue insupportable. Il apprend à lire à Juno, le poète brésilien, amoureux d’une écrivaine au succès grandissant. Cosmin veille sur les autres. Etc.





Un événement est à l’origine d’une série de miracles qui changent la vie du camp. Quelqu’un semble tirer les ficelles. Et si tout n’était pas dû au hasard ? Si quelqu’un veillait sur nous ? Mais attention, un bonheur peut avoir son revers. Il peut attirer les jolies rencontres, mais aussi éveiller une attention non souhaitée.





Au fil du livre, les personnages se révèlent et ce roman, qui me paraissait un peu loufoque, au départ, prend une tournure émouvante. Chacun livre son passé, ses aspirations et son cœur. Tous ces êtres sont cabossés et pourtant, ils veulent donner le sourire à ceux qui les entourent. Ils leur montrent la voie pour voir la vie, telle qu’elle est, avec la beauté de ses détails.





Bien sûr, tout n’est pas rose : il y a des guerres de clans, la misère, les règlements de comptes, etc. Mais la poésie de Juno et la lumière dans ses yeux rendent le monde plus beau. Cet homme m’a touchée, il est d’un optimisme à toute épreuve, d’une humanité très grande et un transmetteur d’espérance. Par sa gentillesse, son abnégation et sa foi en l’humain, il est capable de miracles, mais il n’en a pas conscience. Grâce à lui, un personnage a trouvé la force de se battre et a changé de regard sur les habitants du camp. Cette évolution est à l’origine de scènes très touchantes et est un beau message sur l’acceptation de la différence. Et Sandra, quelle femme ![…]





La suite sur mon blog


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Les miracles de l'Ourcq

J’ai commencé à lire « Les miracles de l’Ourcq » en dansant d’un pied sur l’autre ; ma perplexité était profonde… Où est-on? Où va-t-on ? D’où sortent ces personnages tous plus mal lotis les uns que les autres ? Le côté un peu mièvre de la narration m’a plutôt énervé. Puis, petit à petit, je suis rentré dans l’histoire, en me rappelant qu’il y avait le mot « miracle » dans le titre, et qu’en plus ce mot était écrit au pluriel. Comme je découvrais cet ouvrage dans le cadre de « masse critique », j’étais en quelque sorte un « chargé de mission », un explorateur. Je me devais d’aller jusqu’au bout ne serait-ce que pour exprimer le pourquoi de ma tiédeur. Et puis, bon an, mal an, je me suis adapté à l’ambiance du livre. Il faut dire qu’elle n’y va pas avec le dos de la cuillère question miracles !

Après tout, j’avais apprécié, en son temps, le charme « d’Amélie Poulain » au cinéma ; j’avais lu certains romans d’Arto Paasilinna (Les Mille et une gaffe de l’Ange gardien Ariel Auvinen, Le cantique de l’apocalypse joyeuse…)… Pourquoi jouer les lecteurs ronchons avec les écrits de Véronique Pierron, plutôt que d’accepter de les ranger dans la même case que les œuvres citées d’autres auteurs ? J’ai donc décidé de jouer le jeu, et j’ai continué ma lecture avec une sérénité renforcée ! J’ai trouvé plutôt amusant le personnage du « Vieux » en route pour le paradis, à cheval sur les nuages, occupant son temps à tricoter et à projeter de-ci de-là quelques petits coups de pouce pour aider les uns ou les autres.

Certains personnages me sont devenus sympathiques ; d’autres moins… Mais comme le dit « le Vieux », c’est facile d’apporter quelques améliorations sur le plan matériel, mais ce n’est pas évident de faire le bonheur des gens tant celui-ci suit parfois des cheminements compliqués.

Il y a une dimension que j’apprécie dans le roman de Véronique Pierron c’est l’esprit d’ouverture qui sous-tend son écriture. Ne pas s’arrêter aux apparences. Sous ce délire de rencontres improbables, de miracles tous plus miraculeux les uns que les autres, il y a autre chose : une réflexion profonde et qui attire toute ma sympathie. Nous sommes tous différents et cette différence ne peut qu’accroître la richesse de nos relations. Certains sont probablement plus cabossés que les autres par la vie qu’ils ont menée, par leurs imperfections physiques… mais tous ont une richesse qu’il ne faut pas ignorer. De telles théories font du bien et nous en avons besoin dans ce monde où fermeture d’esprit, repli sur soi, méfiance à l’égard des autres deviennent des règles de vie plus ou moins nauséabonde. Il y a belle lurette que l’idée du « aimons nous les uns les autres » a été reléguée dans des catéchismes poussiéreux.

En poussant un peu ma réflexion, j’ai compris ce qui m’avait braqué au départ dans ce livre… Il y a en ce moment une mode des livres « bisounours ». Il nous faut à tout prix voir la vie en rose, alors que les conditions d’existence d’une majorité des habitants de cette planète virent au noir profond. Le « développement personnel » est à la mode, mais ce n’est sûrement pas en contemplant son nombril ou en agitant une merveilleuse baguette magique que nous résoudrons les problèmes de notre société. Alors « miracles de l’Ourcq » de temps à autre, pourquoi pas… Mais n’abusons pas des sucreries, cela n’est pas bon pour notre cerveau, surtout en consommation excessive…

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Les miracles de l'Ourcq

Je qualifierai Les miracles de L'Ourcq, de feel-good book. Mais un bon feel-good book.

D'une part, parce qu'il se situe dans un environnement que l'on croise, que l'on voit souvent, mais sur lequel on ne s'attarde peu ou pas. C'est celui des habitations de Roms au bord du canal de l'Ourcq. Ce sont les habitants de ces cases qui sont les héros ordinaires de Véronique Pierron.

D'autre part, parce qu'avec sa touche de fantastique assumée, cela facilite les péripéties heureuses et autres miracles.

Les personnages sont nombreux,hauts en couleurs et tous sont attachants. Que ce soit Sylvestre, le moins, Cosmin le chef, ou Bella la voyante.

Les amateurs de ce genre de littérature passeront un bon moment de lecture. Pour ceux qui n'en sont pas friands, alors ils peuvent passer leur chemin.

Pour terminer, il faut souligner la qualité de l'édition. Une très belle couverture et un toucher agréable, forment un tout très soigné.

Merci aux éditions des Presses de la Cité et à Babelio pour ses opérations Masse Critique.
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Les miracles de l'Ourcq

Bienvenue sur les rives de l’Ourcq. Ici, il y a un petit camp de personnes oubliées et en marge, qui rêvent d’une vie meilleure et de laisser derrière eux la pauvreté. Il y a Juno, Sandra, Noury, Cosmin, et bien d’autres personnes qui n’aspirent qu’a remettre du soleil dans leur quotidien, depuis qu’ils se sont malheureusement retrouvés sans domicile fixe, et ce pour diverses circonstances. C’est alors que va débuter une série de miracles au camp et les habitants vont ainsi pouvoir s’enrichir et s’en sortir.



Que d’originalité dans ce roman ! J’ai rarement lu un livre qui sorte autant du lot, de par son postulat de départ des plus originaux, mais surtout de par cette écriture et cette histoire colorée et remplie d’humanisme. L’auteure a touché ma corde sensible et j’avoue que j’ai quitté avec regret cet univers.



Véronique Pierron a créé une sorte de huis-clos littéraire, en faisant de ce camp une espèce de bulle protectrice et bienveillante. Les personnages sont tout simplement attachants, et leurs histoires respectives touchantes. C’est avec beaucoup d’émotions que je me replongeais à chaque fois dans ce microcosme qu’a su créer l’auteure. Je me suis sentie une spectatrice privilégiée de cet univers et de ces personnages évoluant bon gré mal gré au rythme de leurs réussites et de leurs déconvenues.



Ce roman fait la part belle à de magnifiques valeurs. En effet, ici, l’entraide sera de mise entre ces habitants, mais également la générosité, le partage, la loyauté. J’ai été en immersion totale avec ce camp. J’ai appris à connaître les personnages, je me suis émue avec leurs histoires, et j’ai été captivée par leurs aventures.



La plume est très particulière. Alors attention, il se peut que vous ayez un peu du mal au début, comme ce fut le cas pour moi, mais ne vous arrêtez pas à ce détail. Une fois que vous serez rentrés dans cette histoire, vous vous apercevrez que l’écriture est en totale adéquation. C’est en effet une plume poétique, colorée, avec des phrases ayant une résonance particulière que nous offre ici l’auteure. Il faut juste se laisser bercer.



Un très beau récit, où les valeurs se côtoient, telles que l’amitié, la loyauté, la générosité et l’entraide. Au travers d’un microcosme littéraire, l’auteure a su m’immerger totalement dans ce camp particulier et je me suis sentie privilégiée de pouvoir, l’espace de quelques pages, être spectatrice de ces personnages touchants. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Les miracles de l'Ourcq

Les miracles de l'Ourcq Véronique Pierron Les Presses de la Cité

#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance

Véronique Pierron signe ici un premier roman, un roman qui nous emmène sur les bords du canal de l'Ourcq , sur une rive 2 camps de fortune, celui des gens du voyage et un peu plus loin celui des Roms, sur l'autre rive un village atypique où vivent Le Vieux, Juno, Sandra, Sylvestre, Noury. Eux se sont en quelque sorte choisis, aucun lien de parenté juste et surtout amitié et entraide.

La vie est plus que difficile mais un beau jour l'extraordinaire se produit et le jour d'après également..

Un roman plein de bons sentiments, un roman qui peut faire rêver, un roman où fleurissent l'amour, l'entraide, la solidarité , n'est-ce pas là au final le miracle le plus stupéfiant?

Un grand merci aux éditions Les Presses de la Cité pour ce partage.
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Les miracles de l'Ourcq

J’ai passé un bon moment en compagnie de ce roman, même si je reste un peu sur ma réserve. J’ai bien aimé le fond, mais la forme m’a davantage gênée…



J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman, car je suis restée totalement hermétique à la plume de Véronique Pierron. Je ne critique pas sa plume, loin de là, celle-ci possédant une poésie remarquable. Mais je ne m’attendais pas à trouver ce genre de plume dans ce roman, que je voulais léger, et qui a alourdie ma lecture. Cette poésie s’est allégée au fil des chapitres, heureusement pour moi, car je ne sais pas si j’aurais été au bout de ma lecture. Mais je le répète : ce n’est pas parce que je n’ai pas apprécié que ce n’est une plume de qualité, au contraire !



J’ai par contre beaucoup apprécié l’histoire du roman. Il ne m’a jamais été donné de lire jusqu’ici un roman qui parle des roms, sans papiers et autres personnes dites « marginales », frappées par des accidents de la vie. Petit à petit, je me suis attachée à la plupart d’entre eux. En plus de constituer une galerie de personnages haute en couleurs, Véronique Pierron ajoute un aspect fantastique à son histoire, qui donne lieu à des scènes hautement improbables touchant au loufoque, mais qui sont très agréables à suivre.



Suivre ce genre de personnage pourrait laisser penser à un roman social dur; et bien c’est le contraire. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié dans ce livre : ne plus regarder ces personnages selon leur nationalité ou leur « statut » de marginal, mais les (re)connaitre en tant qu’individu, ce qu’on a tendance à ne pas faire. J’ai aimé ces personnages pour leur bienveillance collective, leur passion, leurs peurs et leur humanité. Evidemment, cela n’évite pas de parler de la violence et de la situation politique et sociale douteuse autour de ces personnages, mais ce n’est pas le propos principal du livre. Le rythme de l’histoire reste un peu lent, mais la conclusion était à la hauteur de mes attentes.



Les miracles de l’Ourcq est un roman surprenant, qui a su me séduire par ses personnages attachants, même si la forme et le rythme m’ont moins convaincue…
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Les miracles de l'Ourcq

Ils vivent là, le long du canal de l’Ourcq, dans une sorte de baraquement. Les plus chanceux vivent dans de vieilles caravanes comme le vieux, Bella la voyante et Juno le brésilien arrivé de sa favela pour une vie meilleure. Les autres dans des cabanes faites de carton, tôles et bâches, qu’ils appellent pompeusement des maisons. Tous rejetés par la vie, en marge de la société de consommation, en marge de tout et surtout de leurs congénères. Ils sont solidaires, partagent leurs maigres biens. Ils acceptent leurs différences, leurs failles ce que les gens normaux ne sont plus en capacité de faire malgré leurs talents, diplômes ou autres.



La vie devient plus difficile malgré leur bonne humeur et cette résilience certaine.



Un soir en rentrant Juno trouve le vieux affalé sur son tricot, sa passion, l’alcool du jour a été fatal, une autre passion. Cet homme sera préparé et veillé par cette communauté, par ses amis. Ils préviendront les enfants le lendemain. Les enfants du vieux seront les premiers à pénétrer dans le camp, puis il y aura Isabelle, cette écrivaine paraplégique dont Juno est tombé fou amoureux.



Depuis la mort du vieux, la vie s’améliore bizarrement. Ils ne se demandent même pas pourquoi, ils profitent, sans voir la convoitise des gens des autres camps, sans voir la méchanceté des gens normaux, juste en prenant le meilleur, histoire de rebondir et de reprendre une vie qui puisse leur convenir.



Oubliez vos préjugés et la normalité et plongez dans la vie de ce camp avec ces personnages si attachants.



Un grand merci à Masse critique de Babelio et aux Éditions Les presses de la Cité.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Les miracles de l'Ourcq

Voici un roman dédié aux oubliés de la société, les exilés, les malades ... Tous vivent sur les bords du canal de l'Ourq, enfin il y a ceux qui vivent rive gauche et ceux vivant rive droite : les Roms et les voyageurs. Ils sont installés dans des caravanes ou des cabanes en bois bricolées.



On s'attache à toutes ces personnalités particulières : Juno arrivé du Brésil, " persuadé que ce pays était fait pour lui et lui pour ce pays ", Le Vieux, qui ayant perdu sa femme, a sombré dans l'alcoolisme délaissant deux enfants, Sandra victime d'une descente en enfer après une vie tout à fait ordinaire et qui souffre du syndrome Gilles de la Tourette....Bella la voyante, Cosmin, la jeune Anna.... Et Isabelle ! Qui est cette fameuse Isabelle ? C'est une jeune femme handicapée suite à un accident de la route, écrivaine.



Voilà je ne vais pas vous en dire davantage pour que comme moi vous soyez pleinement surpris par chacun de ces personnages de ce roman qui vivent ensemble ou vont se rencontrer !



Ces personnages qui parviennent à garder l'espoir, c'est incroyable comme ils sont beaux dans leur âme ces femmes et ces hommes, ces jeunes et ces vieux vivants ensemble et même ces morts. Oui car ils sont là eux aussi, entre le Vieux qui lui installé sur son nuage essaye d'aider ses amis...... en créant ces petits miracles, peut être d'ailleurs un peu trop farfelus, comme l'idée du Requin blanc, lui même a trouvé cette idée peut être exagérée car il a eu des conséquences tout de même dramatique et irréversibles, ce fantôme qui a tant aimé Bella et qui lui revient....



C'est étrange, moi qui aime les histoires, celles qui débordent d'imagination entre autre .... je ne sais pas pourquoi je n'ai pas été captivée totalement comme je l'avais imaginé être en lisant la quatrième de couverture.



Dans cette lecture j'ai trouvé des échos à ma dernière lecture de Mathias Malzieu avec Une sirène à Paris .... que j'avais adoré par ailleurs ... on retrouve aussi avec Sandra, un des personnages du dernier roman de Martine Sabine Roger : Harmonie, elle aussi victime du syndrome de Gilles de la Tourette.



En tous les cas, c'est un livre heureux malgré une ambiance pesante, un livre qui révèle la solidarité, l'amour, l'espoir et qui sous sa forme de fable, a une résonance avec tout ce qui se passe aujourd'hui. Oui ces gens aux abords de Paris, par exemple, ces gens appelés Migrants à ce jour sont des personnes à part entière, qui savent aussi vivre de trois fois rien, savent garder l'espoir, l'espoir de retrouver une vie meilleure dans ces conditions inhumaines.



Personne ne sait de quoi sera fait demain. Qui peut dire que moi je ne serais pas le prochain à la rue ? Voilà ce que l'auteure Véronique Pierron nous redit avec une plume très fantaisiste.





#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance
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Ce tableau représente la Vierge et l'Enfant entourée de cinq anges, dont deux tiennent la couronne composée d'étoiles en Stella matutina au-dessus de la tête de Marie. Qui a peint La Madone du Magnificat?

Leonard de Vinci
Sandro Botticelli
El Greco

10 questions
13 lecteurs ont répondu
Thèmes : anges , anges gardiens , anges & démons , angélique , littérature , cinema , adapté au cinéma , adaptation , religionCréer un quiz sur cet auteur

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