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Critiques de Véronique Pierron (37)
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Les miracles de l'Ourcq

J’ai reçu ce roman dans le cadre d’une Masse Critique Privilégiée et je remercie Babelio et l’éditeur pour cet envoi.



On me proposait d’entrer dans le monde des cabossés, des laissés pour compte, des oubliés. Rassemblés dans un campement de fortune aux bords de l’Ourcq. Le tout dans un univers qui ne serait pas sans rappeler Kusturica. Alors évidemment, moi, je plonge. Peut-être un peu trop vite...



En librairie, j’aurais certainement été un peu plus attentive à la couverture et à sa 4e qui sèment quelques indices sur le genre de ce roman. Le feel good n’est pas tout à fait mon rayon favori. Mais comme il n’y a que les imbéciles qui… , j’ai tenté une sortie en dehors de ma zone de confort. Durant 150 pages (le roman en compte un peu plus de 300).



J’y ai découvert une galerie de personnages fantaisistes, manquant cruellement de complexité. Trop de légèreté que pour parvenir à me happer, une trame narrative qui a du mal à se construire (ici, je plaide coupable, ayant abandonné ma lecture à mi-parcours, je ne suis certainement pas allée assez loin pour comprendre les liens entre leurs histoires mais j’estime aussi qu’à la moitié du livre, on y est ou on n’y est pas) malgré un style parfois touchant...



Mais je ne doute pas que ce roman saura transporter le lecteur amateur du genre dans son univers doux et bigarré.

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Les miracles de l'Ourcq

Sur les bords du canal de l'Ourcq, dans l'est parisien, il est un monde qui vit dans un bidonville, une population très diverse d'accidentés de la vie et de migrants qui survivent au milieu de la pauvreté et des conflits. Il y a Noury le violoniste virtuose, Cosmin le rom, la voyante Bella, Sandra, cette femme atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette qui profère des insultes de manière incontrôlée, le Vieux, seul, qui tricote, et Juno, le brésilien qui tombe amoureux d'Isabelle, une écrivaine handicapée qu'il a croisée. Quand le Vieux meurt le deuil sur le canal fait place à la stupéfaction de voir des miracles se produire, à commencer par les pêches miraculeuses…





Les miracles de l'Ourcq se lit comme un conte, une fable moderne autour d'une famille cosmopolite qui vit à la marge de la sérénité de la capitale. Laissés à la dérive par la société, elle n'en n'est pas moins humaine et l'auteure met la lumière sur ces femmes et ces hommes cabossés mais réunis.

Le roman s'articule autour des doyens mais aussi de Juno qui est une lumière dans le quartier, qui permet de ponctuer les chapitres par des vers de poésie brésilienne et de saudade colorée. L'histoire fait vivre tout ce monde durant quelques semaines, quelques mois, le temps de miracles, de déceptions aussi, de drames et de rencontres. Pour le lecteur, c'est un roman qui peut être agréable à lire, mais qui aura du mal à convaincre par sa construction, ses miracles peu crédibles qui nous laissent vraiment dans la fable légère.
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Les miracles de l'Ourcq

Bienvenue sur les rives de l’Ourcq. Ici, il y a un petit camp de personnes oubliées et en marge, qui rêvent d’une vie meilleure et de laisser derrière eux la pauvreté. Il y a Juno, Sandra, Noury, Cosmin, et bien d’autres personnes qui n’aspirent qu’a remettre du soleil dans leur quotidien, depuis qu’ils se sont malheureusement retrouvés sans domicile fixe, et ce pour diverses circonstances. C’est alors que va débuter une série de miracles au camp et les habitants vont ainsi pouvoir s’enrichir et s’en sortir.



Que d’originalité dans ce roman ! J’ai rarement lu un livre qui sorte autant du lot, de par son postulat de départ des plus originaux, mais surtout de par cette écriture et cette histoire colorée et remplie d’humanisme. L’auteure a touché ma corde sensible et j’avoue que j’ai quitté avec regret cet univers.



Véronique Pierron a créé une sorte de huis-clos littéraire, en faisant de ce camp une espèce de bulle protectrice et bienveillante. Les personnages sont tout simplement attachants, et leurs histoires respectives touchantes. C’est avec beaucoup d’émotions que je me replongeais à chaque fois dans ce microcosme qu’a su créer l’auteure. Je me suis sentie une spectatrice privilégiée de cet univers et de ces personnages évoluant bon gré mal gré au rythme de leurs réussites et de leurs déconvenues.



Ce roman fait la part belle à de magnifiques valeurs. En effet, ici, l’entraide sera de mise entre ces habitants, mais également la générosité, le partage, la loyauté. J’ai été en immersion totale avec ce camp. J’ai appris à connaître les personnages, je me suis émue avec leurs histoires, et j’ai été captivée par leurs aventures.



La plume est très particulière. Alors attention, il se peut que vous ayez un peu du mal au début, comme ce fut le cas pour moi, mais ne vous arrêtez pas à ce détail. Une fois que vous serez rentrés dans cette histoire, vous vous apercevrez que l’écriture est en totale adéquation. C’est en effet une plume poétique, colorée, avec des phrases ayant une résonance particulière que nous offre ici l’auteure. Il faut juste se laisser bercer.



Un très beau récit, où les valeurs se côtoient, telles que l’amitié, la loyauté, la générosité et l’entraide. Au travers d’un microcosme littéraire, l’auteure a su m’immerger totalement dans ce camp particulier et je me suis sentie privilégiée de pouvoir, l’espace de quelques pages, être spectatrice de ces personnages touchants. À découvrir.
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Les miracles de l'Ourcq

Le roman Les miracles de l'Ourcq est à la littérature ce qu'Intouchables est au cinéma : de la culture hors sol. Le thème abordé par Véronique Pierron n'est traité qu'au travers de situations artificielles et convenues qui enlèvent sa force à la démonstration malgré la bonne volonté des intentions. Peut-on traiter d'une question de société – que ce soit la condition des handicapés ou celle des sans-abri ou des sans-papiers – avec légèreté ? Sans doute, à partir du moment où cette légèreté n'occulte pas la complexité des questions abordées. Mais, selon moi, ni le roman ni le film ne sont parvenus à échapper à la caricature des bons sentiments.

Le style de Véronique Pierron est assez alerte de prime abord, cependant c'est insuffisant pour donner une profondeur au roman. La galerie de ses personnages repose sur un échantillonnage de différentes situations conduisant à la rue et la précarité : Juno le Brésilien sans-papiers, Sylvestre le vieux tombé dans l'alcoolisme après la perte de sa femme, Sandra l'élégante frappée d'un syndrome de Tourette, Bella la voyante en fuite, Nouri le musicien persécuté pour ses convictions politiques, Cosmin le Rom, etc. Le cliché n'est jamais loin. L'auteure tente d'exploiter la veine du réalisme fantastique (statue de la Vierge qui verse des larmes, poisson monstrueux) mais le propos manque d'ampleur, de démesure pour utiliser les ressorts les plus invraisemblables.

Le happy end qui clôt le roman lui donne l'allure d'une pâtisserie indigeste tant sa créatrice a eu la main lourde sur les ingrédients.

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Les miracles de l'Ourcq

Les miracles de l'Ourcq Véronique Pierron Les Presses de la Cité

#LesMiraclesDeLOurcq #NetGalleyFrance

Véronique Pierron signe ici un premier roman, un roman qui nous emmène sur les bords du canal de l'Ourcq , sur une rive 2 camps de fortune, celui des gens du voyage et un peu plus loin celui des Roms, sur l'autre rive un village atypique où vivent Le Vieux, Juno, Sandra, Sylvestre, Noury. Eux se sont en quelque sorte choisis, aucun lien de parenté juste et surtout amitié et entraide.

La vie est plus que difficile mais un beau jour l'extraordinaire se produit et le jour d'après également..

Un roman plein de bons sentiments, un roman qui peut faire rêver, un roman où fleurissent l'amour, l'entraide, la solidarité , n'est-ce pas là au final le miracle le plus stupéfiant?

Un grand merci aux éditions Les Presses de la Cité pour ce partage.
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Les miracles de l'Ourcq

Comme indiqué dans le quatrième de couverture, "le droit à la différence" est le cœur de ce roman. En effet, on observe une histoire un peu semblable à ce que serait "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain" version 2019, mais surtout version ultra-inclusive. C'est à dire : un noir, un slave, un homme défiguré, une femme en fauteuil roulant, une autre atteinte d'une maladie neuronale, un cancéreux, des pauvres, des roms, etc. Tous ces représentants des minorités forment ici la norme, et le reste, les gens ordinaires, normaux, sont pratiquement absents du roman. C'est une expérience assez intéressante, je trouve, même si elle n'est pas forcément réussie.



Par contre, curieusement, les idées de fond sont ultra-stéréotypées et un peu bateau : "L'amour triomphe toujours", "l'amour est la seule chose qui compte vraiment", "l'amour fait soulever des montagnes", "L'argent fait le malheur", "il faut savoir voir au-delà des apparences"... j'en passe car le livre entier n'est constitué que de ça. Pas de nuances, pas de complexité, aucun cas de conscience ni pour les personnages ni pour le lecteur : il y a les gentils d'un côté, et le malheur de l'autre, avec quelques antagonistes insipides pour donner un peu de piment. Point, fin de l'histoire.

Du coup, la naïveté du récit m'a fort déçue, c'est vraiment dommage. D'autant plus car l'auteur s'est permise tant de libéralité sur la non-normalité de ses personnages...
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Les miracles de l'Ourcq

J’ai passé un bon moment en compagnie de ce roman, même si je reste un peu sur ma réserve. J’ai bien aimé le fond, mais la forme m’a davantage gênée…



J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le roman, car je suis restée totalement hermétique à la plume de Véronique Pierron. Je ne critique pas sa plume, loin de là, celle-ci possédant une poésie remarquable. Mais je ne m’attendais pas à trouver ce genre de plume dans ce roman, que je voulais léger, et qui a alourdie ma lecture. Cette poésie s’est allégée au fil des chapitres, heureusement pour moi, car je ne sais pas si j’aurais été au bout de ma lecture. Mais je le répète : ce n’est pas parce que je n’ai pas apprécié que ce n’est une plume de qualité, au contraire !



J’ai par contre beaucoup apprécié l’histoire du roman. Il ne m’a jamais été donné de lire jusqu’ici un roman qui parle des roms, sans papiers et autres personnes dites « marginales », frappées par des accidents de la vie. Petit à petit, je me suis attachée à la plupart d’entre eux. En plus de constituer une galerie de personnages haute en couleurs, Véronique Pierron ajoute un aspect fantastique à son histoire, qui donne lieu à des scènes hautement improbables touchant au loufoque, mais qui sont très agréables à suivre.



Suivre ce genre de personnage pourrait laisser penser à un roman social dur; et bien c’est le contraire. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié dans ce livre : ne plus regarder ces personnages selon leur nationalité ou leur « statut » de marginal, mais les (re)connaitre en tant qu’individu, ce qu’on a tendance à ne pas faire. J’ai aimé ces personnages pour leur bienveillance collective, leur passion, leurs peurs et leur humanité. Evidemment, cela n’évite pas de parler de la violence et de la situation politique et sociale douteuse autour de ces personnages, mais ce n’est pas le propos principal du livre. Le rythme de l’histoire reste un peu lent, mais la conclusion était à la hauteur de mes attentes.



Les miracles de l’Ourcq est un roman surprenant, qui a su me séduire par ses personnages attachants, même si la forme et le rythme m’ont moins convaincue…
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Les miracles de l'Ourcq

C’est un roman saisissant, d’une douceur et d’une générosité inouïes sur toutes ces personnes que l’on côtoie et que l’on ne voit pas, celles qui tissent notre paysage quotidien et qui ne sont pour nous que des anonymes, seulement des invisibles.



Véronique Pierron explore dans ce premier roman la vie de toute une population rejetée, celle qui survit en marge de ceux qui travaillent, ceux qui ont un appartement avec un loyer et des factures à payer, ces gens qui se bâtissent un monde à part ; ce monde se situe sur les bords du canal de l’Ourcq.

Ces lieux d’habitation de fortune se résument à des cases de carton, bricolées à partir de bâches, des caravanes, des roulottes, qui se font et se défont au gré des péripéties de vie.

Et pourtant, ceux qui y vivent sont des personnages hauts en couleurs, aux vies multiples et complexes, souvent victimes de leur orientation, de leurs choix, malchanceux et livrés à eux-mêmes.



Dès les premières pages, j’ai ressenti énormément d’affectation pour Juno, ce jeune homme Brésilien, analphabète débarqué en France en quête d’une vie meilleure, et qui tombe follement amoureux d’Isabelle après avoir seulement croisé son regard, elle est écrivaine au succès grandissant après la publication de son premier roman mais condamnée suite à un accident de la route à vivre en chaise roulante. Deux vies que tout oppose et pourtant leur histoire pourra s’écrire si elle le permet grâce à l’empathie, l’écoute de l’autre, l’optimisme et la bienveillance que l’amour exige.

Sandra est également un personnage atypique et très touchant, atteinte du syndrome Gilles de la Tourette, cette ex-assistante est toujours tirée à quatre épingles comme si elle allait ou revenait de son travail, rejetée par la société suite à une terrible descente aux enfers, elle n’a pas pu rebondir et partage son quotidien avec les habitants de l’Ourcq.



Ce livre est une fresque de destins brisés par la vie unis autour de valeurs essentielles de solidarité, d’entraide et où l’espoir brille toujours. Et tous ces désœuvrés de la vie ont bien raison d’espérer car un jour des miracles se succèdent et attirent les curieux avec son lot de surprises, de manne financière et bien sûr d’inévitables ennuis.

Dans ce roman j’ai retrouvé énormément de couleurs, celles qui tissent la vie où l’amour trouve tout de même sa voie et l’humain prime sur tout le reste grâce à la valeur essentielle de la solidarité.
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Les miracles de l'Ourcq

Je soupçonne Véronique Pierron d'être elle-même violoniste tant son style, tantôt primesautier, tantôt mélancolique et romantique, évoque les sautillements et les plaintes d'un violon tzigane. Je ne sais pas s'il s'agit d'un Kulik, comme celui avec lequel le tzigane bulgare Noury enchante les auditeurs du métro puis des salles de concert . Mais on trouve toutes les émotions sous sa plume (j'allais dire son archet!), toutes les sensualités, toutes les évocations de mondes à la fois si proches et si lointains...



Des bords du canal de l'Ourcq, entre Bobigny et Pantin, aux rives des fleuves de Roumanie, de Pologne, de Bulgarie, nous côtoyons ces gens que, dans le métro parisien ou dans les rues, nous évitons soigneusement de regarder. Les Roms, les romanichels, les tziganes, ceux qui nous qualifient de « gadjos », ceux dont on se méfie - à juste titre parfois, foin d'angélisme ! - ceux qu'on ne plaint pas souvent, sauf, à la rigueur quand de petites mains, toutes petites, se tendent vers nous pour nous soutirer une pièce ou deux.



Véronique Pierron nous introduit dans un monde haut en couleurs, qui réunit les sans-abris, les nomades roms, les pêcheurs des bords du canal, les mafieux exploiteurs de mendiants par obligation. Dans ces cahutes dignes des favelas de Rio ou des bidonvilles d'autrefois de l'autre côté du périph', nous découvrons des hommes et des femmes hauts en couleurs qu'on adorerait voir sur l'écran, double-mètre brésilien noir amoureux d'une petite hémiplégique devenue auteure, secrétaire déchue en raison d'un syndrome Gilles de la Tourette qui lui fait prononcer des horreurs, une vieille gitane qui voit arriver les événements, un moine franciscain polonais qui n'a pas eu l'opportunité de revêtir la bure mais découvre une Vierge miraculeuse qui pleure de vraies larmes, un chef de village qui n'en peut plus des responsabilités, des enfants qui galopent, des mères qui les poursuivent : un vrai film !



Et soudain, des miracles viennent rendre la vie plus douce : de l'argent rentre, des rêves s'accomplissent, la vie devient apparemment plus facile. Rêve ou piège ? Chacun jugera...



Un livre un peu fou, déjanté, plein de fantaisie, de drôlerie, de réflexions judicieuses sans prétendre être d'une immense portée philosophique, un rythme qui emporte le lecteur comme les sambas de Juno, le grand brésilien amoureux d'une toute petite femme sans jambes.



Un très bon moment de lecture ! J'aurais juste aimé savoir comment l'auteure a réussi à pénétrer ce monde des Roms, pas si accessible, et comment elle connaît si bien le portugais. Mais ce ne sont que les questions d'une lectrice curieuse...



Merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette découverte.

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Les miracles de l'Ourcq

Un grand Brésilien optimiste et amoureux, une femme en talon aiguilles atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette, un homme qui rêve d'être moine, un chef de village Rom... Ils sont tous voisins, dans un camp de fortune près de Paris. À la mort du "vieux", des miracles commencent à avoir lieu. C'est le vieux qui, du haut de son nuage, veut rendre ses amis enfin heureux...

Ce roman étonne et fait sourire. Tout en abordant des sujets sociaux sans tabou et parfois avec crudité, il est en même temps très tendre et plein d'espérance. Dernière lecture de 2020, ce livre reçu à Noël est une belle découverte.
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Les miracles de l'Ourcq

Le long des berges du canal de l'Ourcq , au milieu d'une friche industrielle fleurissent des campements de fortune dans lesquels vit un petit monde de gens du voyage, d'immigrés de tout horizons, de travailleurs pauvres et autres exclus.

Dans l'un de ces camps, un vieil homme vient de mourir et depuis d'étranges événements tels qu'une pêche miraculeuse, un fantôme, une statue de la Vierge qui pleure et autres mystères viennent perturber la tranquillité des lieux et des habitants. Tout ce joyeux bordel de prodiges entraîne le lecteur dans une comédie pétillante, un peu loufoque tout en restant ancrée dans la réalité. La petite faune du canal de l'Ourcq ne cède pas à la morosité malgré des conditions de vie précaires. La solidarité, l'appétit de vivre et un zeste de folie douce aident à tenir bon. Beaucoup de tendresse et plus si affinités dans cette histoire légère qui se lit toute seule avec en prime le sourire aux lèvres !



Ce premier roman de la journaliste Véronique Pierron a reçu le prix Jean Anglade, un tout nouveau prix créé par les éditions Presses de la cité pour récompenser l'oeuvre d'un primo-romancier qui incarne les valeurs d'humanisme et d'universalité chères à l'auteur. 
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Les miracles de l'Ourcq

Un bon roman qui m a fait passer un moment sympa en cette période ce qui n'est pas négligeable.

J'y est découvert à travers le monde des SDF et des ROMS ,

les paysages des bords du canal de l'Ourcq

Cette façon de vivre est bien déconcertante loin de tout confort.

C'es une vraie confrérie , ils vivent tous ensemble forment une mini société avec des heurts , des rencontres et des histoires d'Amour.

Je me suis prise à sourire devant les réactions de chacun.
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Les miracles de l'Ourcq

On parle peu des couvertures de roman mais je ne peux m'empêcher de parler de celle que Constance Clavel a imaginée pour "les Miracles de l'Ourcq". Une illustration qui a elle toute seule dit beaucoup du roman.

On y remonte le canal de l'Ourcq sur les bords duquel s'érigent de petits villages faits de planches, de bâches ou de caravanes amochées. On y goûte les lumières de la vi(ll)e au son de musiques aussi variées que les origines des habitants de ces bidonvilles parisiens.

Des habitants dont Véronique Pierron nous dresse les portraits savoureux. Sandra et sa maladie, Bella et son don, Noury et son violon, Juno et son amoureuse ou Sylvestre et sa statue sont autant de personnages touchants dont le quotidien est aussi bancal que leurs taudis et qui vivotent dans une existence où leurs différences sont les notes d'une harmonie cabossée mais mélodieuse.

Et puis, il y a le Vieux, passionné de tricot dont la mort soudaine fait basculer le roman du réalisme doux et cruel au fantastique mystique et réjouissant. Le Vieux passe l'arme à gauche et le canal de la couverture devient écharpe, s'élevant vers les étoiles pour atteindre les nuages où ce Vieux, telle une Parque, se met à tricoter la vie des marginaux restés en bas, donnant quelques coups de pouce à leur destin, tissant une parenthèse enchantée qui s'ouvre dans les eaux de l'Ourcq et qui s'y fermera. A l'intérieur, une succession de miracles qui apporteront amour, argent, passion et foi, avec leurs revers.

Les Miracles de l'Ourcq est un premier roman et c'est une réussite. Chaque personnage est construit avec finesse et réalisme, chaque phrase est pesée, chaque image est travaillée mais l'œuvre n'est pas exempte de défauts : la redondance de certaines métaphores surprend et crispe (ainsi on a droit aux bras de la nuit, du soir, de l'air, du vent… Trop de bras tue le bras !), la multitude des personnages et les sonorités proches de leur prénoms (Anna, Sandra, Bella, Léna) demandent un temps d'adaptation, mais qu'à cela ne tienne, le roman est positif, lumineux et humaniste. On le referme avec l'espoir que l'auteure soit déjà en train de plancher sur son deuxième.

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Les miracles de l'Ourcq

Véronique PIERRON. Les miracles de l’Ourcq.



Non, ce roman ne se déroule pas dans les favellas des banlieues brésiliennes mais à Paris, sur les bords du canal de l’Ourcq. C’est une véritable cour des miracles qui subsiste sur ces friches industrielles, aux portes de la capitale. Quel univers surréaliste et quelle population : un véritable « melting pot ». Oui deux campements se sont installés, chacun sur leur rive, d’un côté les roms, tziganes, de l’autre, les pauvres, les blessés de la vie, ceux qui ont choisi ce style de vie. Dans ce « village » une grande solidarité existe. Et dans chaque camp, Vlad, règne sur sa communauté, les roms ; du côté des abandonnés, c’est le vieux qui fait office de dirigeant. Suite au décès de son épouse, il a sombré dans l’alcoolisme. Ces hommes, ces femmes vivent dans ces misérables caravanes, ces cabanes faites de bric et de broc, sans cesse rafistolées à l’aide de matériaux hétéroclites, de bâches, de bois. Parmi eux nous trouvons Juno, poète brésilien, qui a quitté les favellas de Sao Paulo et qui exerce, au noir, un poste de plongeur dans une brasserie du quartier de la Défense à Paris. Noury et son violon Kulik, fait la manche dans le métro. Sandra, atteinte du syndrome Gilles de Tourette se promène avec les clés de sa voiture. Anna, veuve de Zoli, le fils de Vlad, est également présente dans ce camp de fortune avec ses deux enfants. Son beau-père l’a bannie du campement des gens du voyage, suite à la mort de son époux. Bella la célèbre voyante, très sollicitée même par les nantis, Cosmin, celui qui veille sur tous, etc, … Toute cette population dépareillée vit sur les berges du canal.



Et Isabelle, écrivaine, enlevée par Juno va séjourner deux jours dans ce camp de fortune. Pourquoi a-t-elle été kidnappée? Quels sont les liens qui l’unissent à ces pauvres malheureux ? Handicapée suite à un accident de la route causée par une vitesse excessive, elle va connaître un destin incroyable. Le Vieux décède. Nous assistons à la veillée funèbre, à ses obsèques, Peu de temps après sa mort une pêche miraculeuse va se produire…. Les esturgeons , le caviar, vont produire des revenus à ces laissés pour compte…. Est-ce le Vieux qui depuis son nuage permet tous ces miracles ? Mais cette manne céleste fait des envieux. La guerre des clans est déclarée : chacun veut sa part de butin. Des évènements extraordinaires vont se produire en grand nombre !



Véronique PIERRON fait ici preuve d’une imagination débordante afin de nous narrer une belle histoire de solidarité, de partage, d’humanité, d’empathie, de liens sociaux, sous forme d’un conte. Beaucoup d’espoir, d’amour véritable. Tous ces migrants, cette population vivant, plus exactement tentant de survivre tant bien que mal, dans des conditions indignes nous émeut. Un peu de considération pour ces hommes, ces femmes, ces enfants, qui ne désirent obtenir qu’une vie meilleure avec le minimum de salubrité, un travail leur permettant d’obtenir un logement décent, un salaire. Un message d’amour, de droit à la différence, de reconnaissance des qualités de chaque être. Ouvrons les yeux et tentons de les aider, tendons leur la main…. Intégrons les dans la communauté, selon leur compétence, offrons leur du travail, vivons en harmonie…. Une belle leçon de vie !

( 29/08/2023).
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Les miracles de l'Ourcq

Ce roman raconte la vie de plusieurs personnes vivant dans les difficultés mais avec courage et tout en gardant le sourire malgré l'adversité. En effet, nous allons suivre des personnages de sdf et de roms installés dans ce qui ressemble à un campement et un bidonville le long du canal de l'Ourcq. La plupart du temps la vie y est paisible, comme partout ailleurs les Hommes connaissent l'amitié, l'amour, la jalousie, la joie d'avoir des enfants mais aussi la violence parfois à cause des conflits avec un autre camp de roms. Puis des miracles se mettent à advenir dans ce village, guidés par la main du « vieux » et si certains permettent un temps de vivre plus confortablement, ils attisent aussi la convoitise, la cupidité et son lot de problèmes. A côté de ça, des histoires d'amour se mettent en place avec des personnes extérieures au bidonville et qui découvrent un nouveau monde après avoir dépassé plusieurs préjugés, des histoires d'amitié aussi.

L'histoire n'est pas déplaisante mais je n'ai pas réussi à vraiment apprécier cette lecture. Des éléments ne sont pas assez crédibles (je ne parle pas des miracles qui sont du domaine du merveilleux et donc acceptés comme tels mais par exemple du fait que Sandra ne puisse se payer de médicaments pour traiter son syndrome alors que la CMU existe, que Juno soit toujours heureux même dans de pareilles conditions de vie, qu'Isabelle soit délaissée de tous ses amis à partir du moment où elle est en chaise roulante…). Et surtout, l'écriture est pour moi trop dans l'emphase, ampoulée, précieuse je n'ai pas senti derrière des ressentis assez authentiques mais plutôt, souvent, un désir d'éloquence avec trop d'envolées lyriques pas toujours à propos. Il y a de belles pages sur la musique malgré tout où là, on sent que le langage poétique est plus sincère et justifié.

Je remercie toutefois Babelio et les éditions « Les Presses de la Cité » pour cette opération masse critique privilégiée et je pense que d'autres personnes pourront aimer ce roman.
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Les miracles de l'Ourcq

Quelle belle et bonne surprise que ce roman, qui a eu un prix littéraire ce qui ne gâche rien.

Comme d'habitude, je ne dévoilerai nullement les intrigues, mais sachez que ce livre fait du bien. Alors Fell good ou pas, j'en redemande. Mais c'est le premier roman de Véronique Pierron, vivement son prochain !

J'ai ri, j'ai pleuré, fait le plein d'émotions positives.

C'est d'abord très original.

L'idée est que les cabossés de la vie se retrouvent dans des logements multiples et variés le long du canal de l'Ourq. Cela va de la tente à la maisonnette en bois. Une sorte de village bohème en somme.

Nous y trouvons des personnalités incroyables.

Bella la voyante, Noury le musicien, le Vieux et sa passion pour .... le tricot !

Mais aussi Sandra affublée du syndrome de Gilles de la Tourette, irrésistible.

C'est frais, drôle, mais pas que.

J'ai beaucoup aimé.

À lire sans hésitation.

Merci à Babélio, à Masse Critique et aux Éditions Presse de la Cité poir m'avoir fait découvrir ce beau livre.

Gageons que ce premier roman ne sera pas le seul de cette auteure douée.
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Les miracles de l'Ourcq

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération "Masse critique privilégiée", organisée par Babelio.



Merci à Babelio et aux éditions "Presses de la Cité" pour la découverte  de ce premier roman de Véronique Pierron.



La très jolie couverture est de Constance Clavel.

L'histoire se déroule de nos jours, aux bords du canal de l'Ourcq, aux portes de Paris.



Plusieurs villages composés de "maisons" en tôle, carton, tissu, plastique et de vieilles caravanes cabossées se sont installés sur les bords du canal. Il y a le village de Vlad, le plus "cossu", celui de Cosmin et des roms, et celui des plus pauvres : immigrés, sans papier, sans domicile fixe, comme Juno, Noury et autres...



Les habitants de ces deux derniers villages, cabossés par la vie, gardent le sourire, l'espoir, la volonté de réaliser leurs rêves et s'entraident.



Juno, le grand noir, Brésilien ayant immigré en France pour échapper à sa favela de Sao-Paulo, écrit des chansons, danse la samba, travaille comme plongeur dans un restaurant, mais est illettré. Il rêve d'apprendre à lire et  de conquérir le coeur d'Isabelle, écrivain paraplégique.



Le Vieux, alcoolique, est passionné de tricot.



Sandra, belle, élégante et cultivée est handicapée par sa maladie, le syndrome de Gilles de La Tourette.



Noury est un violoniste talentueux et sans papier.



Sylvestre a installé et entretient une statue de Marie dans le village. Tous la vénèrent.



Bella, voyante et médium, a vécu des horreurs.



Le Vieux meurt et monte au ciel. Les miracles vont alors commencer, permettant à ces démunis de commencer à s'enrichir...



L'écriture est très poétique, les personnages sont bien brossés.



Le Vieux qui tricote, défaisant son ouvrage une fois terminé, pour réutiliser la laine m'a beaucoup plu, mais il meurt très vite, semant les miracles sur les villages.



Ces miracles m'ont paru un peu loufoques, mais j'ai apprécié l'entraide, la générosité des personnages, leur volonté de réaliser leurs rêves...
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