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Citations de Vidya Narine (28)


On ne sait pas pourquoi les pieds mères sont capables de générer d’autres orchidées, accrochées à leurs hampes comme des greffons après la floraison. Tantôt, c'est parce que l’orchidée a manqué d’eau, ou au contraire, qu'elle en a trop reçu: stress hydraulique, engrais inadapté, air trop sec. Les pieds mères valent de l'or, et certains connaisseurs les recherchent.
Il y a deux ans, j'en ai repéré un chez Hans, mon producteur hollandais de Bergschenhoek. Un vieux type solitaire qui possède une serre décatie de la taille de mon premier studio à Châtelet-Les Halles. À l’intérieur poussent les plus beaux Cymbidiums d'Europe, une orchidée qui fleurit à l’origine sur les pentes de l'Himalaya jusqu'en Australie. p. 82
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Emmanuelle fatigue. Elle est là, elle est bien là, je le sens, mais elle ne voit plus très bien comment m’aider. Un matin, alors que je traîne des pieds en m’habillant, elle soupire. Et comme je ne l’ai jamais entendue soupirer avant, comme je ne lui ai jamais vu cet air grave, je tremble un peu. Elle soupire encore et me dit doucement : « Trouve quelque chose à faire qui te rende heureux. »
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Je pense à Yannick. Ce n’était pas son dernier hybride réalisé chez Vacherot dont il m’avait parlé , mais d’un murmure en lui qu’il avait choisi d’écouter. Presque rien, la naissance d’un désir.
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Peut-être que la mort, quand on la rencontre, creuse un trou sous les pieds des vivants hébétés, et les accompagne ensuite comme une ombre. Une ombre qui, même si elle diminue avec la fréquence de nos rires ou s'élargit selon la taille de la lune, reste là pour toujours. Je m'en étais bien tiré alors, mais on ne sait pas quelle place elle peut reprendre, jusqu'où elle compte s'étendre.
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Peut-être que la mort, quand on la rencontre, creuse un trou sous les pieds des vivants hébétés, et les accompagne ensuite comme une ombre. Une ombre qui, même si elle diminue avec la fréquence de nos rires ou s’élargit selon la taille de la lune, reste là pour toujours. Je m’en étais bien tiré alors, mais on ne sait pas quelle place elle peut reprendre, jusqu’où elle compte s’étendre.
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Instagram c’est une chaîne de télé et une régie publicitaire par personne. Derrière l’écran, c’est une chambre en désordre, mais sur l’écran c’est bien lisse, joliment peint, et la vie défile toujours dans le même sens.
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Pendant mes années de formation auprès de Yannick, j'avais accumulé quatre cents orchidées dans mon trente mètres carré. Chaque semaine, je découvrais une nouvelle variété et je rentrais avec. C'était comme une soif ou une faim, impossible de résister. J'apprenais, j'achetais, je lui demandais conseil, j'expérimentais. Souvent, j'échouais, mais les plantes spectaculaires étaient à moi.
Je pouvais parler de mes possessions, les montrer. Ma valeur était celle de toutes ces fleurs accumulées, chacun pouvait me reconnaître à travers elles, les convoquer en esprit comme une image de moi.
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Peut-être que la mort, quand on la rencontre, creuse un trou sous les pieds des vivants hébétés, et les accompagne ensuite comme une ombre. Une ombre qui même si elle diminue avec la fréquence de nos rires ou s'élargit selon la taille de la lune, reste là pour toujours.
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Je ne suis chez moi nulle part, mais je rentre partout, je suis bourgeois pour le jardinier, et jardinier pour le bourgeois.
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Je pense aux abeilles qui transportent le pollen d'une fleur a une autre, pour peu que celles ci éclosent a temps ou ne meurent pas sous un gel imprévu. Il faut que je dépose ma richesse quelque part moi aussi, et que la vie renaisse.

P97
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Couleurs, parfum, forme des pétales, longévité de la floraison, chaque orchidée est un mystère, né d'un champignon.

P29
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Les pères, eux, comment pensent ils à leurs fils quand ils se débattent avec le terrorisme international, la foi ou leur gouffre ?
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Quand un acheteur entre, je me contente de ressembler à celui dont il a besoin, et qui a besoin de lui. Je suis une orchidée.
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Quand il a fallu faire peindre mon nom sur la devanture et recouvrir celui de l’ancien propriétaire, j’ai supprimé ma particule. Sylvain Dubois a remplacé Sylvain du Bois des Aulnays. Il ne faut jamais avoir l’air aussi riche que les riches quand on veut leur vendre quelque chose.
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Au collège, je ne voulais rien, à part faire couler du ciment à l'intérieur de moi; de colère devenir pierre. Je me suis fait renvoyer. J'ai posé ma tête sur les genoux de ma mère, je me suis enroulé autour d'elle, prêt à remonter le temps jusqu'au noir de l'univers et à vivre dans l'odeur de ses mains, les yeux fermés.
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Celui qui veut mourir s'efface lui-même. Il coupe le fil que ses ancêtres lui tendaient et que ses descendants tiennent à bout de bras, il en brûle l'extrémité et l'enterre soigneusement sous du sable. Et sa famille l'y aide pour étouffer le cri de sa honte, puis s'exile hors de la terre brûlée, au galop sur l'onde de choc. Que reste-t-il de mon père ?
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Monsieur M. ignore tout des orchidées, il ne s’en occupe pas, ne les choisit pas, mais dès qu’il tombe amoureux, il fleurit sa maison de centaines de fleurs. Monsieur M. n’est quasiment jamais chez lui, ses couleurs d’oiseaux de paradis toujours.

Il possède un bateau au Vendée Globe, un hôtel en Corse, un studio de cinéma à Prague, une société de fintech à Singapour, un avion qu’il pilote lui-même, ses initiales sont brodées sur le pan gauche de ses chemises sur mesure, au niveau du quatrième bouton – liste non exhaustive.
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Le phalaenopsis blanc est toujours le choux de ceux qui ont besoin d'affirmer quelque chose, un statut social, un standing.
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Je n'ai pas ressenti que de la colère et de la tristesse quand mon père est mort, ce serait un mensonge de dire cela. Du soulagement, aussi. La peur qu'il meure m'empêchait de respirer, de parler, comme un bouchon visser dans la gorge. Quand la mort est arrivée, la peur s est décollée doucement, cellule après cellule, elle s'est soulevée au-dessus de moi, à flotté un instant comme si elle hésitait, avant de disparaître.
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Tout ce qu'il y a dans ma boutique, ce sont les couleurs que j'ai mises dans mes yeux de jeune homme, afin de pouvoir les ouvrir adulte et me tenir bien droit.
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