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Citations de Viktor Lazlo (65)


Comment survivre à la mort ? Le premier décès ouvre une porte sur l'insécurité, sur des frontières ignorées jusqu'alors. On ne nous apprend pas la mort.
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A travers sa vie, c'est la mienne que j'essayais de reconquérir.
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Nègres ou juifs, quelle importance, nous errons tous d'une étrange et languide manière. Josefa pensa qu'ils n'étaient que des gens qui descendaient des bateaux, la cale et l'entrepont, le bois grinçant et les sargasse puantes, telle était leur ascendance.
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Elle savait déjà et cela n'avait aucune importance, les hommes sont plus longs à comprendre.
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Il y a quelque chose d'enfantin et de doux au fond de cet être. Quelque chose de doux et de cassé. Quelque chose à réparer. Elle est sûrement plus âgée que lui mais à la lumière du jour l'écart ne semble pas si grand. Elle le regarde et son regard à elle semble dire : parle-moi, parle encore, j'ai tant de choses à pardonner aux hommes. Mais les hommes savent se taire mieux que personne.
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Il faut se lever, poser sur le sol glacé mes pieds nus gonflés et durcis par l'immobilité d'une trop courte nuit, ouvrir péniblement les yeux dans la pénombre et, pire, allumer la lumière sur la réalité sordide de mon existence.
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Elle a dit « Je voyage léger. Depuis que mon gars est parti avec mon cœur, je voyage léger ». Je sais que c’est une chanson.
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On fit tomber les statues récemment élevées en l'honneur de l'occupant soviétique, le portrait de Staline fut déchiré par la population qui avait été si prompte à se réjouir de la présence bolchévique. Telle était la cynique réalité de Bialystok: un occupant chassait l'autre et vidait le pays de sa fierté déjà trahie. Pauvre Pologne qui ne savait pas encore que sa population, à l'instar de tous les Slaves, faisait partie des Untermenschen. (p.304)
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Alors, quand le paquebot se détacha du quai, que les flots le séparèrent de la terre, il regarda le corps de la ville couché sur le rivage s'éloigner doucement et se dit qu'il avait eu de la chance.
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Donner-moi, pour une fois, une preuve d’amour parental : laissez-moi partir. Ce que je ferai de ma vie n’a pas grand-chose à voir avec ce que vous pouvez imaginer. Je veux chanter. Je chanterai.
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On ne se réveille pas d’entre les morts pour accueillir, quoi de plus naturel, le fantôme d’une énigme jamais résolue. J’avais la certitude de vivre en lieu et place d’une autre. J’aurais dû être morte.
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Mes rebuffades d’adolescente politiquement consciente, mes départs fantasmés pour le tiers monde affamé, mon féminisme militant et mon goût immodéré pour les idoles de la culture noire américaine, tout cela s’est éteint dans le silence de ma première piqûre. On n’arrive pas là par hasard. C’est un chemin de désenchantement et d’incompréhension, un chemin où l’amour se désapprend, un chemin qui mène au massacre.
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L’apparition devant lui répondait aux questions d’une voix traînante et enrouée, comme surgie des profondeurs d’une âme damnée. Il n’avait jamais entendu de son aussi noir. Noir parce qu’il sentit battre son cœur ancestral. Noir parce que ce qui était noir était sombre et glauque, chargé d’une trop lourde tragédie.
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Cette merde foutra ta vie en l’air, c’est tout ce que ça fait, ça fout ta vie en l’air parce que ça te tue, lentement, sournoisement et cruellement. Voilà la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
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Cette nuit j'ai rêvé que rien ne s’était passé.
Ils ne me font plus peur. Je ne suis pas devenue folle, je n'ai commis aucun crime, la vie peut reprendre son cours normal et le bonheur, ses droits.
Le réveil est plus dur. Il faut se lever, poser sur le sol glacé mes pieds gonflés et durcis par l'immobilité d'une trop courte nuit, ouvrir péniblement les yeux dans la pénombre et, pire, allumer la lumière sur la réalité sordide de mon existence.
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Mais chante, parce que quand on a un monde aussi vaste dans la voix, il est impardonnable de ne pas le donner.
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Chante juste, chante faux, on s’en fout. Chante et fais passer ce que tu as dans le ventre dans celui de ceux qui t’écoutent. Et tant pis si ce n’est pas rauque et âpre, tant pis si c’est du miel sur du velours, le son qui sortira de ta gorge t’appartiendra toujours. Mais chante, parce que quand on a un monde aussi vaste dans la voix, il est impardonnable de ne pas le donner.
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Car, Monsieur, vous ne savez pas ce qui se passe là-bas. Vous n'avez pas fait l'expérience de la cale ni celle de la canne. Vous ne connaissez pas la brutalité des planteurs, la cruauté de cette vie dans des lieux qui ont des allures de jardin d'Eden mais qui cachent plus de serpents que vous n'en rencontrerez jamais ! Pour vous autres, hommes de salon, l'Habitation est un exotique ailleurs aux parfums enchanteurs. Vous ignorez ce que signifie la perte de sa mémoire, l'aliénation, la déshumanisation. Vous n'avez jamais été violé, Monsieur !
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Je savais que la narratrice serait une femme, qu'elle porterait un nom où l'on entendrait l'oubli. L'oubli de l'humain à travers des siècles de saccage, l'oubli de l'enfance niée, des racines torturées. Elle s'appellerait Olvidia - olvidar signifiant "oublier" en espagnol.
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Ils n’étaient plus qu’un troupeau de bêtes propres au commerce qu’on embarqua sur des chaloupes à destination de l’île qui faisait face à la ville et qu’on appelait Gorée. (p.41)
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