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Critiques de Violaine Huisman (168)
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Fugitive parce que reine

"Qu'est-ce qu'on garde d'une vie?"

La maladie ? Les hospitalisations? Les crises de démence? Les déchirures ? La douleur? L'absence ? Les absences? La maternité ? L'amour? La foi? L'humanité ? "Comment la raconter? Qu'en dire?" Violaine nous raconte sa mère.

Les souffrances, les blessures, les déchirures.

Sa conception dans la souffrance, sa naissance dans la douleur.

Sa maladie, sa longue hospitalisation enfant. La douleur, encore. Physique et morale.

Son enfance, son adolescence, sa rencontre avec son père, sa rencontre avec le père, qui lui donnera deux petites filles.

Sa vie, dissolue et borderline, fait de hauts et de bas. D'élévation et de chute. Toucher le ciel puis retomber en enfer.



Violaine Huisman nous raconte La Mère.

Celle qui ne peut s'attacher à sa fille car cette dernière symbolise la violence et la douleur

Celle qui souffre de carences affectives, de l'absence de figure d'attachement.

Celle qui manque, qui angoisse, qui délaisse.

Celle qui trouve sa place dans la société par la maternité.

Celle qui se construit en opposition avec sa propre mère.

Celle qui guide, entoure, encourage, aime.

La mère de ses filles. La fille de sa mère. "Est-ce qu'une vie compte autant dans l'enfantement ou la création ?"

Comment définir son rôle de mère?

Comment se construire en tant que mère ? Lorsque votre plus grande blessure est l'absence de figure d'attachement ?

Devenir mère. Être mère

Rester mère. Garder sa dignité, son humanité.

Être mère de droit divin. "Quelle vie vaut la peine d'être retenue? De qui se souvient - on? De qui se souviendra-t-on?"

D'une Médée moderne, fugitive parce que trahie, bafouée, blessée, humiliée ?

D'une absente, défaillante , destructrice, auto-destructrice.

Des désirs de fugue comme échappatoire d'une quotidien trop douloureux ?



D'une mère aimante, protectrice.

D'une danseuse émérite éprise de liberté , de rêves , d'amour.



D'une femme, d'une mère, d'une compagne, d'une amante, d'une amie, d'une fille.

D'une femme.
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Fugitive parce que reine

Fugitive parce que reine, c’est l’histoire d’amour entre une mère et ses filles. Une mère fragile, maniaco-dépressive mais une mère exceptionnelle par son parcours et sa façon d’être à la vie.



Violaine Huisman dresse ici le portrait de sa propre maman avec poésie et justesse.

Elle raconte la vie avec cette mère fragile, excentrique, malade et singulière. Elle met des mots sur l’indicible.



J’ai trouvé que la construction du récit ressemblait probablement au chemin que l’auteure a du faire en elle-même : la première partie du récit est assez dure, violente, avec une mère parfois cruelle dans ces mots avec ses enfants. Elle nous brosse un portrait qui ne fait pas dans la complaisance et qui m’a mise parfois mal à l’aise face à cette mère.



Puis dans un second temps, l’auteure remonte le fil de la vie de sa mère et on comprend mieux alors pourquoi cette femme en est arrivée à la dépression et à une certaine violence verbale avec ses proches.



Enfin dans la dernière partie du roman, on sent une forme d’apaisement, d’acceptation de ce qui fut et de ce qui ne sera jamais dans la vie de l’auteure.



Il parait qu’on devient adulte une fois qu’on a pardonné leurs errements à nos parents et ici j’ai eu le sentiment de voir l’auteure devenir adulte sous mes yeux : elle est d’abord dans la colère, puis la recherche et la compréhension et enfin dans l’acceptation.



Pour des raisons purement personnelles, je suis incapable de parler de ce roman sur le fond, sur ce qu’il a fait résonner en moi. Je l’ai à la fois beaucoup aimé car il est d’une grande justesse dans la description de cette maladie, (l’auteure a une capacité à mettre des mots sur l’indicible) et en même temps, il m’a hérissé le poil par moment car je trouve que l’impact psychologique sur les enfants est bien trop passé sous silence.



C’est le cri d’amour d’une enfant à sa mère, un message d’acceptation et de compréhension. C’est beau. Mais en vrai je doute que cela soit aussi facile.



Ceci étant sur la forme, j’ai trouvé que Violaine Huisman avait une plume à la fois très juste, parfois sensible, parfois cruelle mais toujours pleine de poésie et d’amour.



Ce fut donc un joli moment de lecture suscitant divers sentiments, confus et contradictoire, mais un vrai régal littéraire !



L’auteure nous touche au cœur et nous permet en tant que lecteur de pardonner aussi à cette maman fragile et c’est là un bel hommage rendu à sa mère.
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Fugitive parce que reine

Hier a paru aux Editions Gallimard un très bon premier roman : « Fugitive parce que Reine » de Violaine Huisman que j’ai eu la chance de pouvoir lire avant (merci à C.D qui se reconnaîtra).



Dès sa réception (surprise), j’ai trouvé d’emblée le titre de bonne augure parce que très beau.



Et dès l’entrée dans les lignes, j’ai su très vite que c’était un livre qui allait (me) marquer…



Non seulement par l’histoire (l’amour maternel quoi qu’il arrive, quoi qu’il est dit et l’amour filial malgré les imperfections de cette mère parce qu’elle fait de son mieux : deux amours permanents, constants, inconditionnels) mais aussi par la construction que j’ai trouvée originale (point de vue des filles, biographie de la mère puis la mort de celle-ci) et l’écriture (aussi douce et bienveillante que « brut de décoffrage »).



Portrait d’une femme aussi beau que tragique, mère aimée adorée à qui l’on pardonne tout, ce roman ne pourra pas vous laisser indifférent de par ces qualités indéniables et je prédis à ce nouvel écrivain un bel avenir.


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Fugitive parce que reine

J'avoue ne pas avoir accroché dès le début à cette histoire de mère fantasque qui, durant la moitié du livre, n'a pas trop de sens... La deuxième partie revient sur son histoire, depuis son enfance jusqu'à cette fameuse période fantasque... On comprend un certain nombre de choses... Pour autant, j'ai trouvé très très long ce livre qui se veut être une ode à sa mère de l'autrice

Pas convainquant

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Fugitive parce que reine

Pour ce livre, j’ai d’abord été attiré par le titre. Je ne savais pas que c’était une autobiographie et je n’ai vérifié ce fait qu’après avoir fini ma lecture pour ne pas altérer ce que je ressentais.



Au début, j’ai eu un peu de mal à me plonger dans l’histoire à cause du style d’écriture de la partie un. C’est assez dense avec des paragraphes plutôt longs et une façon de parler qui n’est pas la mienne. Cela dit, je trouvais le récit très intéressant et j’ai donc continué. La partie deux a été beaucoup plus facile à lire car on revient sur un style d’écriture descriptive plus commun disons. En lisant les dernières pages, les larmes me sont un peu montées aux yeux. On ressent tout l’amour qu’a Violaine, et sa sœur, pour leur mère et c’est très touchant. Une jolie ode à l’amour maternelle, bien qu’imparfait.



Je recommande à tous ceux qui cherchent une lecture poignante



4/5

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Fugitive parce que reine

J'ai lu ce roman aiguillée par les prix qu'il avait remportés. Sans en connaître le sujet. Et tant mieux. Car il s'agit une fois encore des déboires filiaux de l'auteure et de sa sœur avec leur mère maniaco-dépressive. Et je ne sais pas si j'y serais allée si j'avais su.



Décidément la bipolarité est tendance.



J'en aurai lu des pages et des pages sur ces affres psychiatriques...

Et il faut l'avouer, je n'ai pas été déçue malgré les premiers soupirs à la découverte du thème central de l'ouvrage.



Violaine Huisman romance son enfance et la vie de Catherine, sa mère, envahissante mais hilarante, folle mais attachante, maman et putain, femme du monde et grossière à souhait, insupportable mais irremplaçable, très seule et follement aimée.



Tout et son contraire magnifié par la langue : toute la première partie donne vie à cette sacrée femme du monde, boiteuse et danseuse grâce au discours indirect libre. Nous l'entendons parler ! Sa vie, son œuvre, ses années foutraques et nous nous y perdons.



Dans un second temps, l'auteure prend la main. C'est son discours, c'est la fille qui parle, qui remet de l'ordre dans la chronologie, dans cette vie.



Et c'est bien joué.



Catherine a brûlé la vie par les deux bouts, vite, profondément. Il n'y avait sans doute pas d'autre issue.



Belle ode à l'amour passion, l'amour débordant. A la vie.
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Fugitive parce que reine

Maman alias Catherine : elle est bien barrée celle de la narratrice, Violaine et de sa soeur, Elsa. Une femme excessive dans tous ses rapports avec les individus, qui tente tout, perd tout, vit trop fort et trop vite. Une maman qui fut une petite fille, un bébé non prévu d'une femme, qui l'a "confié" à la première occasion aux Enfants Malades à Necker, pour ne pas s'en occuper, une petite fille qui attendait sa mère et ne l'a jamais trouvé. Elle est épuisante cette maman de Violaine et Elsa et très courageuse pour avoir voulu et réussi à être ballerine malgré une jambe plus courte que l'autre, à intégrer des milieux socialement très supérieurs au sien, cultivés, mais vides. Une maman qui choisit ses amants avec un rare don pour trouver celui qui ne lui convient pas, une femme capable comme un caméléon de correspondre au milieu où elle souhaite s'intégrer.

De ses hospitalisations à ses dépenses somptuaires toujours comblées par un éventuel amant, ex on non, Catherine a laissé une sacrée empreinte sur ses filles, qui dans ce roman, parle beaucoup d'amour entre elles et leur mère, de leur attachement viscéral à celle qu'elles considéraient peut être comme une petite soeur fatale. Un très beau livre sur les liens familiaux et la transmission, ici c'est entre autre un roman biscornu appelé "Saxifrage", une fleur qui a pour autre nom : perce pierre ...
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Fugitive parce que reine

Difficile de juger un livre aussi personnel. L'auteur écrit une véritable déclaration d'amour et un hommage puissant pour sa mère malgré le caractère souvent toxique de la relation qu'elles ont entretenue. C'est très bien écrit et on ressent parfaitement l'admiration qu'elle voue à sa mère même si on comprend que celle-ci a eu un comportement assez problématique envers ses filles. La lecture a un petit côté dérangeant, comme si cette histoire ne nous regardait pas vraiment et qu'on ne pouvait pas réellement partager la vision de l'auteur sur cette femme tour à tour victime et bourreau.
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Rose désert

Second livre de Violaine Huisman, après "Fugitive parce que reine" qui m'a transporté, ici l'auteur nous raconte sa traversée du désert pour oublier un homme qui l'a longtemps habité ! Seule & contre l'avis de tous.

Encore une fuite ?! Pour se libérée de l'emprise tant charnelle qu'amoureuse de cette relation, fuir cet amour destructeur & s'en débarrasser quelque part entre Nouakchott & Dakar !



Ce roman autobiographique m’est apparu comme une œuvre véritablement énigmatique, elle nous plonge dans les méandres de son enfance, sa sexualité, livre ses pensées en toute transparence, et puis revient sur son voyage, le chemin, les transports & les personnes croisées !

Cet aspect peut séduire le lecteur, mais peut aussi le rebuter. Si, au départ, je me suis laissée porter par les mots & les sensations, je me suis vite perdue dans les routes & les sentiers que Violaine à traversé !



L’écriture est directe, crue & abrasive, mais aussi très difficile à suivre entre aller, retour, passé & présent !



Si son premier roman était sublime, je suis beaucoup plus réservée sur celui ci, un copié collé du premier, d'ailleurs, j'ai adoré retrouvée Catherine dans la dernière partie, le seul chapitre du livre que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt !

En somme, un roman brouillon qui se perd souvent & sans aucune saveur, une cruelle déception !

Dommage !
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Fugitive parce que reine



Parfois dur et cru, parfois pathétique et étouffant, ce roman n’en reste pas moins une ôde à l’amour. L’amour de deux fillettes pour leur mère et d’une mère pour ses enfants.

Une mère imparfaite, défaillante, qui vit sans limite et dans l’excès. L’excès de tout : des médicaments, de l’alcool, du sexe et même de l’amour.



Je me suis souvent demandé comment on pouvait laisser deux enfants vivre dans un environnement pareil puis j’ai compris que les séparer aurait anéanti non seulement la mère mais les filles également.



L’auteure qui est la narratrice, nous raconte ses peurs d’enfant, l’histoire familiale compliquée, l’admiration pour sa mère. Elle n’en reste pas moins très lucide sur le comportement de celle-ci et n’excuse pas tout. Et heureusement car cela allège un peu la lecture.



C’est un livre que je n’aurais pas lu si une amie ne me l’avait pas prêté. Mais je devais piocher dans ma Pal et je ne regrette pas du tout ce moment de lecture.



Une lecture qui fait réfléchir sur les traces que peuvent laisser certains comportements ou paroles envers les enfants.


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Fugitive parce que reine

Si j’ai trouvé la première partie de ce livre un peu trop descriptive, la seconde et la troisième partie, quant à elles, m’ont touché en plein cœur : elle est bouleversante, dérangeante, solaire et émouvante.



« Elle », c’est Catherine, la mère de l’auteure. Catherine est une femme magnifique, gracieuse, longiligne, à faire pâlir les plus belles femmes de Paris. Mais Catherine est maniaco-dépressive. Elle ne sait vivre que dans l’excès. Elle a des crises de colère pendant lesquelles elle hurle contre ses filles, les insulte parfois, puis revient la bouche pleine de mots d’amour et les étreint en leur chuchotant doucement qu’elle les aime plus que tout.

Le père travaille beaucoup, est peu présent, rend visite le soir. C’est lui qui a l’argent, lui qui a le pouvoir. Et au milieu de tout ça, deux petites filles qui assistent impuissantes à la chute de leur mère et se serrent la main tous les soirs avant de s’endormir…



« Fugitive parce reine » raconte l’histoire d’une mère à travers les yeux de sa fille. Une mère rayonnante, une reine, mais une mère avec des défaillances et de graves séquelles qu’elle essaiera de combler toute sa vie. La fille va partir à la recherche des origines du mal.

Fruit d’un désamour, Catherine se construira seule, entre ses hospitalisations, ses maris, ses amants, ses amantes, ses crises, l’alcool, les cigarettes, les crises encore. Les mots sont percutants, vous mettent mal à l’aise, vous révoltent, mais vous touchent immanquablement.



L’écriture de Violaine Huisman est lumineuse et respire l’amour inconditionnel qu’elle porte à sa mère. Et cet amour-là, le vrai, il m’a transpercé le cœur…



Bien évidemment, ce roman m’a fait penser au roman de Delphine de Vigan, « Rien ne s’oppose à la nuit » qui a également pour thème la relation mère-fille et où les deux mères ont toujours revendiqué le droit au rêve et à la liberté. Elles en ont toutes deux payé le prix…
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Rose désert

« Quand t’es dans le désert depuis trop longtemps » chantait Jean-Patrick Capdevielle.



Moi, ça fait trop longtemps que j’y suis dans ce rose désert, et je ne vois rien, je ne sens rien, les mots glissent sur moi, je ne vois que du sable, de la sécheresse, encore du sable, qui s’envole cette fois, et ça tourbillonne, ça tourbillonne, puis pouf ! ça retombe par terre.



C’est simple, je ne comprends pas ce roman, je ne comprends pas ce que Violaine veut nous dire, et ça m’énerve, alors j’ai envie de continuer l’histoire, d’avancer, de découvrir cette introspection, comprendre cette famille bizarre, ce couple bizarre, ce voyage bizarre, mais rien n’y fait, je suis prise de somnolence.



Si certains aspects m’intéressent, comme par exemple cet amour vache entre Violaine et son fiancé, le reste est très superflu, et rien n’attise ni ma curiosité, ni mon intérêt…



Dommage…

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Fugitive parce que reine

J'ai dû faire les choses à l'envers avec cette auteure, parce que, décidément, je n'y arrive pas !

J'ai entamé - et terminé- Rose désert, j'en suis sortie "rincée",voire écœurée et incompréhensive, avec la sensation d'avoir perdu mon temps.

J'ai persisté avec celui-ci, en me disant que, sans doute, Violaine Huisman, dont j'ai lu et entendu le plus grand bien, méritait que je m'y attarde un peu et...je ne comprends toujours pas. Certes, on aime tous notre mère, aussi imparfaite soit-elle, certes elle occupe une position particulière dans notre histoire, mais ...mais rien, finalement, je n'y arrive pas !!
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Rose désert

Il faut que je lise le précédent - dont j'ai entendu et lu le plus grand bien- pour ne pas rester sur un sentiment d'incompréhension à l'endroit de cette auteure.

Je réserve aussi ma note jusque là !
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Rose désert

Récit d'un voyage en mauritanie,en passant par le sénégal que la narratrice a fait après la mort de sa mère suicidée;rose couleur du sable dans ces pays,après le blanc du sahara.Un retour sur soi,que fait une femme ,s'analysant par le biais de ses relations aux hommes ;intimiste,prenant mais frustrant car il n'offre guère de pistes de réflexion:éfotiste,et c'est dommage.Mais on ressent très bien le cahin caha des pistes et lea langueur de l'Afrrique:du charme

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Rose désert

Violaine Huisman m'avait émue, choquée, dérangée, stupéfiée, avec son premier roman autobiographique “Fugitive parce que reine”. Récit dans lequel elle narrait assez crûment les détails ravageurs d'une enfance difficile, auprès de sa soeur Elsa et de leur mère Catherine - au psychisme profondément perturbé.

La voici de retour avec un second opus où elle nous livre - en vrac - ses états d'âme, après la douloureuse rupture d'un grand amour New-Yorkais. Une première partie écrite à la première personne, une seconde à la troisième et pour conclure un épilogue à nouveau rédigé à la première personne. L'auteure va nous promener dans les méandres de ses souvenirs amoureux, pour nous propulser ensuite dans son tumultueux voyage entre le Sénégal et la Maurétanie (on ne comprend d'ailleurs pas vraiment pourquoi …) et nous faire replonger une fois encore dans ses traumatismes d'enfance (tel son père Antoine, son ainé de cinquante ans, marié quatre fois et géniteur de huit enfants, bien plus âgé que sa mère, qui sera longtemps leur “billet de logement”) Pour terminer par le mariage et l'installation de Catherine (sa mère) dans le pays de son époux sénégalais, Adama.

Si l'écriture est percutante, il faut bien reconnaitre que toutes ces confidences parfois impudiques, condensées sur 236 pages, sont un tantinet confuses et - à mon goût - trop intimes pour que le lecteur n'en ressente pas une impression de malaise. On est touché souvent, on compatit volontiers, oui, c'est indéniable. Toutefois, on apprécierait un peu plus de “retenue” devant ce grand déballage décomplexé d'une sexualité qui se devrait plus discrète, qu'il s'agisse d’ailleurs de la sienne ou de celle de sa mère.

Dommage …
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Fugitive parce que reine

Le coup de cœur que je n'attendais pas.

J'ai apprécié chaque page de ce roman.

Un magnifique portrait de femme et de mère.

Récit en grande partie autobiographique où l'auteure raconte d'abord son enfance, après de sa mère maniaco dépressive. Puis elle aborde la vie de sa mère cette femme moderne, dépassée par sa vie d'amante et de mère. Sa difficulté a concilier les deux rôles la suivra toute sa vie. Enfin, la dernière partie, après le décès de cette femme, aborde l'héritage affectif et les souvenirs qu'elle aura laissé à ses filles.

L'écriture de l'auteure, riche et profonde, est parfaitement dans le ton de l'histoire.pudeur et émotions son dosés avec justesse et touchent le lecteur en plein cœur. On sent un vrai travail littéraire derrière l'écriture, complexe et la construction du roman. Celui ci est certes, dense, mais parfaitement abouti et la lecture est fluide. Derrière l'histoire on mesure l'amour flamboyant de cette femme pour ses filles et inversement, tout l'amour qu'elles portent à leur mère, malgré ses failles.

Ce portrait de femme sans concession mais tellement vivant est très émouvant.

Tour à tour dur et tendre ce roman ne laissera personne indifférent. A lire absolument.
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Fugitive parce que reine

Dans ce roman d’inspiration autobiographique, Violaine Huisman livre un hommage émouvant à sa mère atteinte de troubles bipolaires. Dans un récit en trois parties, elle raconte les phases maniaques et les phases dépressives de cette mère tourmentée et excentrique, libre et fragile à la fois, n’en épargnant aucun détail.



Le style n'est jamais larmoyant ou plaintif, mais se révèle tantôt ample et aux longues phrases, comme dans les première et troisième parties, tantôt plus vif et incisif, comme dans la deuxième partie. 



Violaine Huisman transforme donc avec maestria ce qui aurait pu être un simple témoignage en une œuvre singulière et poignante, à rapprocher de « Rien de s'oppose à la nuit » (Delphine de Vigan) ou de « Encore vivant » (Pierre Souchon).
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Fugitive parce que reine

Pour fêter ma fin d’année, je me suis offert Fugitive parce que Reine, ce premier roman autobiographique de Violaine Huisman qui me faisait tant envie. Après en avoir lu des avis enthousiastes, j’ai également succombé à ce beau portrait de femme.



Le roman s’ouvre pourtant sur une description sans fard de Catherine, la mère de l’autrice. Femme instable depuis toujours, parfois cruelle, frénétique et dangereuse ; celle qui cumule les conquêtes amoureuses aussi bien que les verres d’alcool, celle qui insulte ses filles quand elle se sent à bout de nerfs, celle qui a changé sept fois de nom depuis sa naissance, n’a absolument rien d’une mère parfaite. Violaine ne mâche pas ses mots, ne dissimule pas la maladie psychiatrique de sa mère sous une enveloppe lisse et édulcorée. C’est le portrait acide d’une femme détruite par les aléas de la vie, d’une femme damnée depuis l’enfance, d’une femme avide d’amour.



Et pourtant ! Quelle tendresse se détache à chaque page de ce roman ! Quelle douceur transparaît dans la description de cette mère funambule et excentrique ! Violaine décide de rendre hommage à sa Reine, cette mère fantasque, définitivement libre et affranchie de toute convention sociale. Ce roman est une déclaration d’amour sincère et pure à une femme fugitive.



Au fil des pages, le lecteur est invité à transformer sa perception du personnage. Si Catherine nous paraît complètement folle et irresponsable au début, c’est un regard tendre que l’on pose sur elle par la suite. Violaine parvient à nous transmettre son admiration pour cette femme brisée. Et quand les pages se ferment, l’on voudrait tant l’étreindre pour la consoler !
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Fugitive parce que reine

Ce roman-là n'était pas pour moi, non que j'y sois restée insensible mais après réflexion, je ne crois pas avoir aimé...



Peut-être parce que la lecture est dérangeante quand elle raconte la maladie mentale, peut-être parce qu'au-delà de l'amour (un peu surjoué) il y a beaucoup de violence, une déchéance qui s'installe, un malaise diffus...



Il m'a sans doute manqué quelques éléments pour mieux anticiper cette "tentative de réhabilitation" d'une mère instable, dérangée, bipolaire, qui passe de l'éclat de rire aux larmes, des preuves d'amour (vraiment ? je n'en suis pas convaincue..) aux menaces de suicide.



C'est plus qu'un roman, c'est un récit personnel d'une famille dysfonctionnelle que je n'ai pas réussi à trouver sympathique même si j'ai cru comprendre les failles, les manques, j'ai même parfois été gênée d'être comme un invité planqué derrière les rideaux, comme s'il y avait trop d'intime déversé entre les pages.



Bien que l'écriture soit vibrante, que le style soit très prometteur, je suis à contre-courant des louanges lues partout (et qui m'ont poussée à acheter ce roman !!!), je suis dubitative, pas du tout sous le charme, pas émerveillée et je n'ai pas ressenti l'émotion à laquelle je m'attendais...

Dommage !
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