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Critiques de Virginie Noar (41)
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La nuit infinie des mères

De Virginie Noar, j'ai lu le corps d'après, sur l'accouchement et le bouleversement qu'il provoque sur le corps et dans la tête d'une femme.



Cette fois-ci, l'auteur nous donne à lire l'histoire d'une mère célibataire et de ses deux enfants, un nourrisson et une petite fille... Pour profiter de la vie de famille, la narratrice et le père avaient décidé de partir vivre dans un village de montagne isolé. Sauf qu'il ne reste que la mère. Le père est parti, absent, on ne le connaît pas.



Elle, la femme sans nom, la mère, se retrouve en huis-clos avec ses deux enfants. Allaiter, soigner, consoler, jouer, ramasser, faire le ménage, la vaisselle, être une bonne mère, aimer ses enfants. Elle se retrouve perdue dans son rôle maternel, submergée par toutes ses injonctions, avec son manque de lui, le père. Ses journées se répètent inlassablement. Elle est broyée par ce statut et par son amour monstrueux pour les petits, qui déborde et l'étouffe. Un trop plein. Son corps est tout entier dédié à ses enfants. finis le désir, les rêveries, le frisson, la séduction. Elle est à leur disposition, en tête à tête, dans un corps à corps parfois dangereux. Non, il ne faut pas leur faire de mal, ils n'y sont pour rien.



La nuit, elle ne trouve pas plus le repos. Les cauchemars l'assaillent, le souvenir et le désir de l'homme la hantent. Alors, elle voudrait dormir pour toujours et tout abandonner, les enfants et la vie qui va avec.



L'auteure ne mâche pas ses mots. C'est cru et direct et la lecture met souvent mal à l'aise. Mais malgré cela, j'ai ressenti de l'empathie pour cette femme, ce qui n'avait pas été le cas pour l'héroïne de son premier roman.



D'une poésie rare, ce roman est un diamant brut. Vraiment, j'ai rarement été autant touchée par une écriture. Le livre secoue et ose questionner l'amour maternel, supposément inné. Il aborde des thèmes essentiels comme le rôle des mères dans la société et en creux celui de l'absence des pères ou de leur moindre implication.



Sous la forme d'un récit, on se retrouve dans la tête de cette femme à bout, sur la corde raide. Une lecture aussi courte qu'intense qui ne laisse pas indifférent.e.













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La nuit infinie des mères

absolument indispensable.

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Tout aussi déculpabilisant et nécessaire que son précédent Opus "le corps d'après", Virginie Noar donne ici voix à la détresse éperdue de la mère célibataire en un long cri de colère de rage et d'amour.
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La nuit infinie des mères

Être mère.

Seule.

Comme un parcours du combattant.

Une offrande.

S’oublier.

Être mère.

Forte.

Comme une Wonder Woman.

Un rôle à jouer.

S’oublier.



« Pareille aux hivers, la nuit des mères est invariable. La pénombre emmure nos espoirs en même temps que s’estompe la lumière. Il ne nous reste alors qu’à constater l’irrémédiable immobilisme de notre ordinaire, celui des ménagères qui ne vivront plus que de rituels inlassables, de vaisselle crasse à récurer le dos courbé, de jouets à ramasser le corps lassé, de lendemain éternels. Il ne nous reste alors qu’à espérer de l’obscurité la possibilité d’anesthésier nos rêves. Il ne nous reste qu’à demeurer dans le silence comme tous les soirs passés, comme tous les soirs à venir. »



Dans ce second roman, Virginie Noar continue d’explorer la maternité, l’amour et l’abandon. Comme dans Le corps d’après, elle ne fait pas dans la dentelle, dit les choses, les vraies. Il n’y a pas de mère parfaite, de rôle à jouer, de clichés à vanter. Cette mère a peur, doute, souffre et ne peut vivre ainsi, seule, avec ses deux enfants. Elle est meurtrie par ce qu’elle est devenue. Alors, elle pense au pire et est en droit de le faire. Aucune échappatoire. L’abandon. Elle aime ses enfants d’un amour fort mais il est destructeur. La société a fait d’elle une mère, juste une mère. Or elle est aussi une femme et c’est cette force qui lui donne le courage de tenir debout.

Un texte bouleversant, engagé comme j’aime. Miroir d’une société « coincée du popotin » !



« Dépression maternelle, burn-out, troubles du post-partum, souffrance périnatale, ce sont des mots comme ceux-là qui pourraient définir ma peine, l’enfermer, la ranger, faire un peu de place dans le désordre. Je voudrais m’en échapper mais les jours déclinent inlassablement avec l’écho de ces mots gris. »



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/02/01/39330168.html


Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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La nuit infinie des mères

Pour son deuxième roman, Virginie Noar continue d’explorer le thème, à la fois, si complexe et si beau, de la maternité. Être femme, être mère. En solitaire. Parce que l’autre est parti. À déserté. Il est partout. Et pourtant, il est absent.



À nouveau, les mots de Virginie Noar sont d’une poésie saisissante. On se délecte de se perdre dans les méandres des mots de l’auteure. Ils sont si crus, mais si beaux. Ils dénoncent une réalité sans fard, mais avec un lyrisme rarement égalé.



Ouvrir ce roman, c’est lire la peur et la magie d’être mère. La peur de faire mal, de mal faire, de trop faire, de défaire sans possibilité de reconstruire. Ouvrir ce roman, c’est lire l’amour incommensurable qu’une femme peut ressentir lorsqu’elle devient mère. Lire la fatigue et le dépassement. Mais également la fusion et l’amour infini. L’amour à mort.



Ce roman est une pépite absolue. Une plongée singulière et sans fard dans le monde de la maternité.



C’est un immense coup de cœur. Lisez-le. Lisez-le !
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La nuit infinie des mères

J’ai découvert Virginie Noar avec son premier roman, Le corps d’après, le récit d’une femme qui vient d’enfanter et qui parle à cœur ouvert du bouleversement tant psychologique et physique d’un tel évènement. Dans ce texte, elle ne prend aucune pincette, ne cherche pas à dorer les contours de ce cap passé par bon nombre de femmes. Un roman cru, franc et sincère. Je venais tout juste d’accoucher à la lecture de ce livre, alors autant vous dire qu’il a eu un écho tout particulier pour moi.



Il me tardait de découvrir La nuit infinie des mères, sorti en ce début d’année. J’y ai d’abord cherché les suites des « aventures » de cette mère évoluant dans les marasmes de l’enfance de sa propre progéniture. Mais je m’en suis vite détachée pour me concentrer sur ce « je », ce nouveau « je » offert par l’auteure. Cette mère-là veille sur ces deux enfants, seule, abandonnée par le père, isolée à la campagne. Elle doit faire face à la solitude, à la responsabilité qui lui incombe. Elle se pose toutes ces questions que nous n’osons jamais prononcer à voix haute : « Que se passera-t-il s’il m’arrivait quelque chose ? Au bout de combien de temps le voisin réagira aux pleurs de mon enfant de l’autre côté du mur » ? Le « je » est une mère qui porte à bout de bras sa petite fille et son petit garçon, c’est une mère fatiguée qui nourrit de son sein, qui console, qui panse, qui rassure, qui protège … Elle ne peut pas partir, elle. Une mère ne part pas. Elle ne quitte pas le foyer. Cela ne se fait pas et c’est mal vu. Le patriarche lui a le droit à la rigueur, il est excusé, il a de bonnes raisons.



Virginie Noar nous sert les limites de la maternité, les limites de la substance maternelle qui tente par tous les moyens d’élever autrement, de moins interdire, de moins contraindre, de moins violenter même si parfois la situation la dépasse et laisse entrevoir l’irréparable. Comme Le corps d’après, Virginie Noar n’a pas peur des mots. Elle dit ce qui ne peut être dit. Elle nous met face à une réalité que nous n’osons pas regarder. Elle écrit le parcours d’une femme qui tâtonne, qui cherche, qui trébuche mais qui jamais n’abandonne. Elle crie le courage des mères célibataires, elle nous excuse de nos faiblesses, elle nous ouvre les yeux sur notre force insoupçonnée. Et entre deux chapitres, elle glisse en italique le « je » de sa petite fille, de celle qui appelle « maman », pour se rassurer, pour se réjouir, pour partager, pour rappeler à cette femme qu’elle est son centre du monde.



Ce roman se pare de nouveau d’une sensible et bouleversante sincérité, d’une poésie foudroyante et franche. Ce récit de société apparait comme un véritable témoignage où le réalisme tend à lui donner toute sa richesse.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
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La nuit infinie des mères

La nuit infinie des mères - Virginie Noar - Récit - Éditions François Bourin - Des livres qui ont leurs mots à dire - Lu en avril 2022.



La narratrice, une maman solo, se raconte dans ce récit, sans concession, sans faux-semblant, avec une rigueur sans faille.

Comment l'autrice Virginie Noar a-t-elle pu entrer ainsi dans le vécu d'une jeune maman dont le mari est parti un jour sans explication, sans un mot, la laissant là, avec une petite fille et dans l'attente d'un petit garçon à naître ?



Elle nous raconte sa rencontre avec Lui, son souci d'économie, son envie d'une vie ailleurs, loin du capitalisme.

Ils décident de quitter la ville pour un petit village loin du bruit et de la pollution.



Et puis, il y a eu l'après.

"Comment raconter l'échec d'une vie policée. Une vie sacrifiée sur l'autel de la maternité". Page 16



"Lui avait eu sa mère à son service...

Elle avait été éduquée comme une femme à servir les autres - les hommes les enfants les malades les vieux -

une petite fille mignonne qui deviendrait femme à soigner son corps mais aussi celui des autres. Les hommes. Le foyer". Page 30

"Il avait appris à être pris en charge par des femmes, j'avais appris à prendre en charge les hommes. Et que cela soit injuste et absurde n'y changeait rien". Page 31



Ces quelques phrases annoncent la descente dans la nuit infinie de cette maman. La solitude, la fatigue, le manque d'argent , une enfance pas facile avec sa propre mère changeante et sans tendresse.

Elle voulait être différente, ne pas faire comme elle, être une maman aimante et attentionnée, elle espérait le retour de Lui.

"Il reste à mon histoire les matins blancs qui succèdent aux nuits symétriques, la douleur du vraisemblable, tout ce que je comprends chaque jour un peu plus depuis qu'il n'est plus là". Page 32.



Alors, elle se débat avec ses démons, son immense lassitude, son combat pour rester debout, tenir un jour et encore un autre jour pour assurer le quotidien de ses enfants comme si tout allait bien. Elle affronte ses doutes, ses questions sans réponse, est-elle une bonne mère, fait-elle de son mieux.



Elle s'oublie pour n'être plus que mère, la femme a disparu en elle.



C'est une lecture poignante, j'ai corné tellement de pages pour retrouver des phrases qui me touchaient, empreintes d'un réalisme stupéfiant que je me suis demandé s'il n'y avait pas une part d'autobiographie dans ce récit.



A la fin de ma lecture, une petite lueur d'espoir pointe sous la plume de Virginie Noar.



Peut-être que certaines d'entre vous se reconnaîtront dans ce récit au plus près des pensées d'une maman en détresse et qui malgré tout s'est battue pour rester une maman comme elle voulait l'être, douce, attentionnée et aimante, offrir à ses enfants cet amour qu'elle n'a pas eu.



A lire avec un bon moral.



Bravo Virginie Noar pour cette magnifique introspection

dans la tête de cette jeune femme.



Virginie Noar est pigiste et travailleuse sociale.

Avant ce livre, elle a écrit "Le Corps d'après" paru en 2019 aux mêmes éditions.



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La nuit infinie des mères

****



Jamais elle n’aurait imaginé vivre cette vie-là. Jamais elle n’aurait admis les pensées qui la traversent parfois, seule face à son désarrois. Jamais elle n’aurait envisagé d’élever ses enfants en mère célibataire. Et pourtant, elle est seule, dans cette maison, dans ce village, dans les draps de son lit froid. Délaissée, abandonnée, isolée, ses jours et ses nuits sont centrées sur ses enfants, leurs larmes, leurs besoins, leurs envies, leurs chagrins… Elle s’efface, doucement, brutalement, inexorablement…



La nuit infinie des mères est un texte poétique, lyrique, sensible sur le quotidien d’une mère. L’amour qu’elle porte à ses enfants, tout comme la lassitude qui la submerge parfois, sont évoqués avec des mots si justes, si purs, qu’ils semblent universels.



L’auteur convoque pour nous cet univers maternel que traversent aussi bien la lumière que l’obscurité. Un matin baigné de soleil et ce bonheur simple d’un café chaud que l’ombre d’un cri, d’un appel impérieux, vient envahir…

Virginie Noar éveille en nous cet abîme qui englouti, et cette force qui relève.



Être mère est une chance, une richesse, une joie et un bonheur immense. La plupart du temps… Être mère s’apprend, se consolide, se joue et s’accepte… Mais c’est aussi un rôle qui peut être angoissant, éreintant et culpabilisant. Les mots de Virginie Noar se posent avec une justesse sidérante sur les maux des mères…



C’est beau, c’est dur, c’est léger et c’est écrasant . C’est toute l’ambivalence de cet amour soudain, entier, infini… C’est une lecture qui prend au cœur et au corps, et qui pose un regard bienveillant sur ce que chaque mère de ce monde peut traverser…


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La nuit infinie des mères

être mère n'est vraiment pas facile et sans père, ça l'est encore plus. Virginie Noar nous livre un texte très beau et très triste sur la solitude d'une mère. Peut-être, certaines mères se sentiront moins seules en lisant ce livre qui révèle autant les plus beaux moments que les plus sombres. Entre fatigue et douceur de peau d'enfant, la nuit infinie des mères nous rappelle que cette phase difficile ne dure pas toujours.
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La nuit infinie des mères

J'ai la chance de ne lire que de beaux livres en ce moment, enfin beaux pas forcément par rapport à ce dont ils parlent, mais par la finesse, leur réalisme, leur absence de concessions, le miroir qu'ils me tendent en temps que mère et que femme.

J'ai sûrement été accrochée par la très belle couverture comme un test de Rorschach. J'y ai vu un poisson bleu aux nageoires déployées vu du dessus, ce qui somme toute, m'a donné la tonalité du roman : l'impression d'être sous l'eau, comme noyée.

L'auteur ici, nous raconte de façon à la fois onirique et très réaliste, le quotidien d'une mère célibataire avec deux enfants. Plaquée par son conjoint et père des enfants, obligée de faire face à l'ordinaire d'une vie dédiée, la narratrice s'oublie. Elle ne peut compter sur personne, même pas sa propre mère pour l'aider. de sa mère, elle ne connaît que le fait qu'une femme doit être dévouée à sa famille, ses enfants, le monde extérieur. Il faudra attendre un accident de voiture pour que la mère jeune maman et sa propre mère renoue un dialogue. Il est vrai qu'il est rare que les mères partent, s'enfuient lorsqu'il y a des enfants, il est vrai aussi que tous les hommes ne sont pas des pères absents.

Des pères absents naît la colère des mères, colère qui se retournent contre l'enfant, la mère, les deux ou qui ne permettent pas à un enfant à sa mère de vivre une vie heureuse, paisible, loin des clichés véhiculés par la presse, les écrits. Comment concilier mère célibataire et travail ? La maternité n'est pas un monde tranquille : il est sombre et cruel. J'ai retrouvé dans ce livre beaucoup de mes sensations de jeune maman. Pour être parent, il n'y a pas de mode d'emploi, parfois la femme ne devient pas mère lorsque l'enfant paraît. Oui, on peut vouloir des enfants et ne pas les supporter quotidiennement, avoir besoin d'aide sans être une mère indigne. On peut vouloir pour eux mieux que pour soi-même, on leur dessille les yeux pour qu'ils ne tombent pas dans les mêmes pièges que nous. Un roman court et prenant.
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Le corps d'après

"Certaines femmes disent que le jour de l'accouchement est le plus beau de leur vie… Je me demande à quoi ressemblent les autres jours de leur vie." - Florence Foresti (on a les références qu'on peut !)



"Donner la vie, c'est rendre la mort possible en même temps. C'est terrifiant et merveilleux."



Ce premier roman n'en est pas un. "Le Corps d'après" de Virginie Noar tient plus de l'essai, voire du manifeste dans ses dernières pages ou, plus sûrement, du témoignage de l'intime.



La narratrice anonyme – l'autrice, peut-être ? – rend compte par le menu - toute pudeur bue, et c'est libérateur - des modifications d'un corps, le sien, qui accueille son premier enfant. Un corps qui depuis le plus jeune âge a connu la maltraitance, le viol, la pornographie et qui, pas rancunier, lui a fait connaître en retour le plaisir.

Un corps multiple et complexe, à la fois possession et objet possédé.



La forme narrative choisie est intelligente, jouant l'alternance entre passé et présent, entre des souvenirs issus de l'enfance de la narratrice, ces "années gelées" faites d'un "mélange d'immense tristesse et de joie tendre, une sorte de confusion trouble entre désordres joyeux et misère sociale, coups, humiliation, force fraternelle, grandes folies, corps souffrants, heureuse nostalgie, hurlements, tête baissée, rires d'enfant" et l'évolution de sa grossesse, la préparation à la venue de cet enfant à naître, ce moment où "Il y a des problèmes. Il y a des problèmes partout dans le corps des femmes, surtout quand elles sont fécondées et mues par la mission de maintenir l'humanité en existence valable. Mais les experts en blouse blanche sont là pour les prévenir, les empêcher, les étouffer, tous ces problèmes."



L'écriture est crue, vraiment, pour dire la froideur du milieu médical, l'ignorance et la perplexité anesthésiée de la future mère qui laisse les autres jouer de son corps... à son corps défendant.



Une écriture sans filtre pour exposer les doutes, les interrogations, les craintes,



"J'aime être enceinte. Je me sens pleine, épanouie, exaltée d'une féminité nouvelle. Mais quand tout sera fini, il sera l'heure d'une autre vie. Pas la mienne. La sienne, c'est tout."



la lutte contre les injonctions de la société "c'est que du bonheur", puis l'accouchement, la douleur inapprivoisée parce qu'inapprivoisable au moment de mettre au monde un être à la fois étranger et tellement proche, un presque soi et pourtant autre.



Une écriture délétère qui révèle le corps meurtri, mais soulagé, alors que pointe déjà l'angoisse consubstantielle à toute naissance.



"Je ne ressens rien, juste le soulagement d'en avoir fini avec cette guerre perdue d'avance. Je suis vidée, je suis douleur, je suis un corps amputé."



Ou encore



"Puis-je redevenir un corps vierge d'enfant, revenir en arrière, changer d'avis ? […] il doit bien y avoir des solutions pour régler tous les problèmes des mères incapables."



Et le père, dans tout ça ? Incapable, lui aussi ? On n'en saura rien, ou si peu. Il est évacué en quelques lignes au hasard du récit, exilé dans la marge



"Lui, à côté de nous, contemple dans le silence cet instant arrêté ; il est devenu un papa, et peut-être se dit-il "c'est elle, c'est ma fille", ou peut-être qu'il ne se dit rien parce qu'il est là, c'est tout."



et c'est à ce moment-là que je décroche.



Cette narratrice, en glissant du "je" au "nous", semble vouloir parler au nom de toutes les femmes et, assez contradictoirement j'en conviens (mea culpa), au lieu de m'inclure, elle me met à distance :



"Notre désobéissance est oeuvre.

Notre insoumission nécessaire.

Notre corps, le rempart d'une lutte obligée."



La raison, si raison il y a, est à trouver éventuellement dans ma propre expérience. J'ai eu la chance que mes deux grossesses ne soient que du bonheur et je ne me reconnais nullement dans ce témoignage-là, dans ces revendications que je n'ai pas. "Désobéissance", "insoumission", "rempart", "lutte" sont des mots durs, violents, agressifs, tranchants, des mots qui ne me sont pas naturels quand il s'agit de donner la vie, d'accueillir un enfant.



Alors, et c'est bien dommage, ce livre, de prime abord ambitieux et sincère, est devenu crispant ; autant j'aime le témoignage, autant je goûte moins le manifeste.



1er roman,

Lu pour la session automne des #68premieresfois
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Le corps d'après

Hymne ou élégie à la féminité, à la maternité?



Ce récit, tant il est difficile d'y associer le mot roman, est une confession extrêmement intime de tout ce qui peut tourmenter l'esprit féminin, de la petite enfance, celle qui crée les les ancrages pour les souffrances futures jusqu'à l'âge adulte, lorsque la terrible étape de la maternité vient bouleverser encore ce qui semblait être établi sur des critères façonnés par l'entourage, la famille, la société.



Les questions sont ordinaires, et constituent le fond e commerce de toute une littérature censée comprendre et proposer des solutions, comme si elles existaient, ces solutions. Puis-je être mère? Qu'est ce que c'est être une bonne mère? Jusqu'à ce que l'urgence d'un petit être vagissant refoule ces interrogations pour laisser place à un instant maladroit et toujours culpabilisant.



La grossesse, avec son lot de modifications corporelles aussi étranges que l'évolution de l'enfance vers la puberté, la sensation d'être habitée, et surtout l'intrusion intempestive de mains étrangères à l'intérieur de son corps, pour d'autres raisons que le plaisir partagé, dans une volonté de bien-faire qui ne se pose plus les questions de l'accord de la patiente.





Point culminant de l'épreuve : l'accouchement. Décrit avec sensibilité et réalisme, cette douleur incomparable qui survient par vagues successives, annihilant tout raisonnement logique, avec la seule terreur de la vague suivante. Et puis les tissus meurtris, déchirés, qui sonnent le deuil du corps jouissant d'antan. Assortis d'une fatigue immense, hypnotisante, délétère. Et la naissance de l'angoisse permanente pour la survie de l'enfant.





A qui s'adresse un tel récit? Aux femmes, sans doute, pour faire ressurgir ce vécu plus ou moins lointain. Mais je serais curieuse de savoir ce qu'en pensent les hommes s'ils tentent l'aventure de se plonger dans cette lecture.

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Le corps d'après

Quel bel hommage à la Femme !

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Lu dans le cadre des #68premièresfois

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Je ne sais même pas par où commencer tellement ce roman-manifeste est dense. Surprenant aussi dans l'écriture, sa forme est originale.

J'ai pensé à un assemblage de mots (d'idées) qui rappelle le Slam . Ce fameux mouvement poétique très rythmé qui se passe aussi sur scène.

Déroutant aussi avec des bouts de mots, posés sur la ligne comme pour marquer l'importance de chaque item.

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L'auteure travaille auprès de femmes et cela se ressent dans sa façon de les décrire, les sublimer surtout.

Moi-même en tant que maman, je n'ai pu que me remémorer ces instants où la vie prend forme dans notre utérus, où l'angoisse nous tenaille, mais aussi la peur, la joie, le doute. La similitude s'arrête là.

La narratrice (qui n'est pas nommée) est morcelée. Un peu comme dans un syndrome schizophrénique. Elle se définit avec plusieurs corps/fonctions (sexué, médical, transgénérationnelle vis à vis de sa mère...).

Cette narratrice est aussi en colère. Tout au long de sa vie, elle se rebelle.

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Le ton est cru, sans filtres mais riche en émotions. Voire parfois trop, ça déborde. J'ai finalement eu peu d'empathie pour l’héroïne. Elle donne cette impression de parler au nom de toutes les femmes, cela donne donc une distance.

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C'est presque un pamphlet, le féminisme qui parle à tous, surtout pour sortir de ses idées reçues.

Attention, le ton et intime et brusque, il faut savoir apprivoiser ce texte.

Sacré coup de poing
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Le corps d'après

"Le corps d'après" m'a semblé être un cri violent. Un cri de protestation contre les normes, les fausses obligations, les "il faut". Contre les violences gynécologiques, devenues banales car justifiées par la médecine et son contrôle statistique des risques. Contre les indications multiples qui prônent la bonne manière d'accoucher et d'élever un nouveau-né. Ce récit est un appel viscéral à remettre en question ces normes et à retrouver l'instinct qui a permis la survie de l'espèce humaine au fil des millénaires.



Très organique, ce témoignage (plus que roman) accorde une grande place au corps ("d'après" mais aussi beaucoup "d'avant"), à ses sensations et ses transformations. À la fin de ma lecture, outre les questionnements bienvenus, il me reste cependant une pointe de malaise et de lassitude face à cette violence des corps qui semble parfois volontairement et abusivement recherchée, une sorte de cri désespéré et inépuisable de ce corps malmené.
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Le corps d'après

Il parait que les mots sont crus et la parole presque violente. Il parait que le corps s’offre à voir sans pudeur, dans l’acte sexuel comme dans l’acte de vie. Sans doute…Mais ce qui apparaît surtout entre les lignes de ce premier roman, entre les courbes de ce « Corps d’après », c’est tout le talent de Virginie Noar pour décrire la violence de l’impudeur imposée au corps des femmes dans ce moment si précieux d’intimité que représente la mise au monde d’un enfant.

Le corps d’après, c’est le corps d’après l’annonce, le corps d’après le voyage d’un autre corps à l’intérieur de soi, le corps d’après la bataille, d’après la douleur, d’après l’écartèlement ultime. Le corps d’après, c’est le corps vide, le corps épuisé, endolori, devenu étranger à soi-même. C’est celui qu’on cache, celui dont on ne parle pas, celui sur lequel on ne peut plus compter parce qu’on ne le reconnait pas. C’est celui sur lequel, avec beaucoup de franchise, de bienveillance et de délicatesse, Virginie Noar a su poser les mots, les siens et ceux de toutes celles qui n’ont pas pu les trouver ; les siens et ceux de toutes celles qui n’ont pas pu les oublier.

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Le corps d'après

Sélection des 68premières fois - 2019-2

Un livre très intime et troublant. Beaucoup de reproches sur la littérature française et sa vague d'auto-fiction et que les auteurs ne s'intéressent qu'à leur ego, leur petite vie. Cette fois, ce premier roman est, bien sûr, une auto fiction ou une autobiographie. Mais l'auteure parle de son corps et de son corps qui change pendant une grossesse : j'avais rarement lu un texte qui parle ainsi du corps, le rapport intime à son corps mais aussi son corps vis à vis des autres ( de belles ou d'autres moins belles scènes de sexe, mais aussi les scènes si difficiles et souvent éprouvées en tant que femme lors d'examens médicaux et en particulier gynécologiques). Une écriture brute, des mots pour des maux. un sentiment de gène face à cette lecture et aux scènes décrites. Mais un livre que l'on ne lâche pas. qui interpelle, interroge, éprouve nos sentiments, notre propre rapport à notre corps. Un premier texte d'une femme sur le corps de la femme, de sa place dans nos sociétés, sur le rôle de la femme, son rôle de mère et sur le si beau mystère de la maternité. Merci infiniment de m'avoir fait lire ce livre et aimerait avoir des avis de lecteurs.
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Le corps d'après

Le corps féminin, le corps d’après. D’après l’enfance, d’après l’adolescence. Le corps qui se transforme, qui évolue, qui pousse, grandit, s’élargit, s’arrondit, s’alourdit. Le corps d’après.



Dans ce récit intimiste et sans concession, Virginie Noar explore les questions de l’identité, de la féminité, de la maternité. Parfois avec violence, parfois avec douceur, mais toujours avec une grande poésie et une maitrise parfaite des mots. Ai-je le droit de désirer ? Ai-je le droit de vivre ma vie comme je l’entends ? Serais-je une bonne mère ? Suis-je la compagne idéale ? Puis-je faire mieux, différemment, autrement ?



Mais toujours au travers du prisme du corps. Ce corps féminin qui nous appartient, mais pas tout à fait. Cette enveloppe faite de tissus divers et variés, qui nous porte et nous pousse. Ce corps qui nous lâche, parfois. Ce corps que nous n’avons pas choisi et avec lequel, pourtant, nous devons composer chaque jour de notre vie durant.



Et puis, il y a l’accouchement. L’acmé du roman, décrit avec tant de précision et de détails. Ce moment où notre corps ne nous appartient définitivement plus. Ce moment où il est entre les mains d’un autre, un étranger. Le corps malmené, qui devient un objet. La violence, encore et toujours. La violence qui fait d’un événement si heureux et extraordinaire, un véritable calvaire pour certaines. Femme-objet, future mère. Pour donner la vie, il faut donner son corps. Son corps au corps médical, qui va – trop souvent – le bafouer, l’humilier, l’érafler, le couper, l’arracher, le déchirer.



Virginie Noar nous parle de ce que c’est qu’être femme. Ça prend aux tripes, ça questionne, ça fait mal. Parce que la vérité fait mal, parfois.



Un récit essentiel, dans lequel la violence n’a d’égale que la beauté du texte.

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Le corps d'après

Une magnifique couverture qui laisse votre imagination ouvrir les portes de ce roman sans filtres, pour public averti.



J’ai lu ce « récit » il y a de longs mois. Je l’ai fini essoufflée et l’esprit chancelant. Les mots jaillissaient sans ordre, définissant à peine toutes les émotions que j’ai ressenti tout au long de ma lecture et en refermant ce livre. Retour peu évident à faire, il sera à l’image du récit. Brut.



« Le corps d’après » ce sont les mots d’une femme qui n’est pas prête à être mère. Enfin si, biologiquement. Mais qui veut l’être à sa façon, libre de ressentir son être-profond, et tous ces doutes et contradictions humaines. Et féminines. Envoyer un pied de nez à toutes ces formes de bienséances et ces principes de vie qu’on s’impose.



La narratrice parle d’elle et débute le roman par l’annonce de sa grossesse.. cette effervescence autour de sa personne : la joie, la surprise, le bonheur, les félicitations. Tout ce qu’elle est censée ressentir dans ce moment là, les clichés que l’on attend d’une femme heureuse, enceinte. Mais elle, elle est partagée entre ce qu’on attend d’elle et ses sentiments, ceux aux portes de son corps, qui la foudroient et la bousculent par ce qu’ils sont bien réels eux. Elle a l’air même de regretter être enceinte, de ne pas y prendre plaisir. Arrivent le questionnement du pourquoi être mère ? Poursuivre un héritage ? Réparer les erreurs de nos parents ? Ou vouloir enfanter par habitude ?



Puis le changement radical pour revenir dans les souvenirs du début de sa carrière : la pornographie. La rencontre avec son producteur et la brutalité de leurs échanges. Quelle idée de passer de l’accouchement à un entretien d’embauche chez le pornographe… pas de vulgarité, juste la réalité du métier.



Ensuite elle revient dans le présent et sur la violence de la libération, l’accouchement et ce nouveau sentiment de ne rien contrôler, qu’en plus elle en souffre. Puis de nouvelles émotions contradictoires, pourquoi se sent elle vidée maintenant ? Pourquoi ces contractions violentes et viscérales de mère, d’avoir peur que son enfant meurt ?



Les étapes de la vie de femme sont décrites ici sans pudeur et les mots sont tous choisis.. ils viennent des entrailles parfois. La narratrice est tantôt libérée, libertine, épanouie, puissante, vulnérable.. Elle ose dévoiler et assumer un érotisme débridé, caché au fond de chacune de nous. Parfois accompagné d’une violente douceur.



La plume de Virginie Noar est superbe, acerbe et incisive, poétique et intime explorant toute sa sexualité. Elle est aussi brute, belle et puissante, perverse et maternelle.



Mais est-ce peut être là l’éternel quotidien des femmes, leurs doutes et leurs questionnements, leur craintes, leurs entraves et dénis mais aussi leurs intimes besoins. Quand le corps réclame..



Ce récit, auto biographique ou pas, nous intime de nous affirmer, d’envoyer valser le conformisme et d’Osez être Femme avant d’être mère.
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Le corps d'après

Le Corps d’après est le récit d’un enfantement et d’une lutte contre les violences faites à la condition féminine, les injonctions, le bonheur factice, le conformisme, les corps asservis. Au bout du chemin, pourtant, jaillit la vie. Celle qu’on s’inventera, pied à pied, coûte que coûte. Pour que, peu à peu, après la naissance de l’enfant, advienne aussi une mère, femme enfin révélée à elle-même.



Virginie Noar a écrit dans une forme d'urgence, elle a souhaité dénoncer cette violence faite à toutes celles qui sont nées femelles. Celles qui sont nées assignées, pesées, mesurées, évaluées. Celles qui sont attendues au rayon des poupons en plastique, qui sont colorées de rose bonbon. Celles qui sont priées de bien se tenir, de s’asseoir comme-ci et de parler comme-ça pour être de vraies petites filles. Celles qui sont vouées à devenir épouse et mère. Parce que la sexualité des femmes est réprimée, salie, acculée quand celle des hommes est glorifiée, normalisée, excusée, parce qu'elle est épuisée d'être sans cesse rappelée à son devoir de séduction, de procréation, d'éducation, de gestion domestique, parce qu'elle n'en peut plus de tous ces magazines féminins qui culpabilisent les lectrices plus qu'ils ne les déculpabilisent, Virginie Noar a accouché de toute cette maltraitance contenue pour en être enfin libérée.



Le corps d'après c'est un cri de colère contre cette société encore trop patriarcale. Cette société qui infantilise les femmes y compris lorsqu'elles s'apprêtent à enfanter. Cette société qui les avilit sous prétexte d'une hypothétique maladie que serait la grossesse. Le corps d'après est un récit qui touche à l'intime tout en étant un manifeste s'adressant aux femmes, les exhortant à s'affranchir, à désobéir, à ne pas se soumettre, à considérer leur corps comme un rempart d'une lutte obligée. Ce livre est un hommage rendu à la femme, au corps féminin d'avant et d'après l'accouchement.



L'écriture de Virginie Noar est volontairement incisive, son style cru, comme pour mieux refléter la violence infligée aux femmes, tout en se transformant néanmoins au fil du livre. Le tout s'apaise à l'approche de la délivrance. Pour mieux s'identifier à elles, la narratrice n'a ni prénom, ni âge, ni origines. Elle a une sexualité et est maman en devenir. Elle, c'est moi, c'est toi, c'est nous, c'est elles.



Le corps d'après est un récit intéressant, nécessaire à toutes celles qui ne s'autorisent pas encore à dire que non, la maternité ce n'est pas que du bonheur. C'est parfois aussi tout l'inverse. Sur ce, mes enfants m'appellent...




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Le corps d'après

Avis mi-figue mi-raison sur "Le corps d'après" de Virginie Noar



L'auteur alterne roman de vie actuelle et souvenirs d'enfance/adolescence. Cette alternation permet de comprendre en théorie les combats intérieurs de la narratrice d'aujourd'hui (une narratrice dont on ne connaîtra jamais le prénom d'ailleurs, est- ce une façon de sur à chacune de se retrouver dans le personnage ? ).



De prime abord, je n'ai pas réellement saisi le pourquoi des souvenirs sexuels au milieu d'un récit sur la maternité. Et à la fois cette relation entre sexualité et maternité semble évidente, la première menant indéniablement à la deuxième, possédant l'une l'autre autant de plaisirs que de souffrances. Le corps de la femme est évoqué comme un instrument puissant au service de la nature, au service de la vie mais c'est aussi l'enveloppe de l'esprit, un esprit qu'on essaie de formater depuis le plus jeune âge de façon consciente (par exemple par les médias) ou inconsciente (par exemple par la famille, avec ses codes, son éducation, ses croyances). Un corps également soumis aux quelques bien-pensants qui encadrent la maternité, ceux là même qui ne laissent que très peu de place à la parole de la (future) mère...



Dans la douleur, dans la reconstruction, l'auteur évoque le passage de la chrysalide en papillon. La chrysalide qui voit sa carapace se fissurer, saigner, (jouir ?) pour finalement laisser (re)naître un être libre, délesté des poids du passé, soulagée d'avoir compris son passé et donc enfin capable d'avancer.



Future mère, je pense que certains passages crus m'ont freinée dans ma lecture, ce qui n'aurait peut-être pas été le cas post-accouchement, mais au final la deuxième partie du récit m'a semblée cohérente et plus engagée, un combat "féministe" clairement affiché par l'auteur qui n'hésite pas à utiliser des mots secs, des descriptions sans filtre.
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Le corps d'après

🌺Le corps d'après🌺 de Virginie Noar

- 207 pages.- 7,90€



La narratrice oscille entre le corps d'avant et le corps d'après la grossesse.



Le corps qu'on offre, le corps qui souffre, le corps dont on se sert, le corps cocon, le corps vide, le corps qui porte la vie. Le corps qui change, le corps qui met au monde...



Magnifique livre, touchant, cru, révoltant, poétique, beau, dur.



Un corps d'enfant qui devient ado puis femme.



Retrouver son corps après la naissance.



Un livre que je recommande.



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