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Critiques de Vivianne Perret (90)
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Esprit, es-tu là ? : Histoires du surnaturel,..

L'ouvrage est découpé en chapitres relativement courts, tranches de la grande Histoire du surnaturel, de l'ésotérisme, de l'occultisme et ce jusqu'à nos jours ou presque.

Certains chapitres évoquent, avec une courte biographie et de nombreuses anecdotes, les personnages ayant pu marquer l'imaginaire : Nostradamus, Marie Laveau, Conan Doyle et ses rapports avec Houdini, Maître Philippe...

D'autres chapitres sont organisés thématiquement, autour de grandes questions comme le spiritisme, la possession démoniaque, la malédiction des momies, la chasse aux sorcières, et même les programmes de recherche parapsychologique menés par l'URSS ou les Etats Unis.



Il s'agit d'une belle introduction à toutes les thématiques étudiées. J'ai passé un bon moment à découvrir ou redécouvrir les thématiques évoquées. Après lecture, l'envie est là d'aller à la recherche de plus d'informations.



📚 Mes coups de cœur :

- La palpitante narration des chapitres consacrés à la chasse aux sorcières ou aux possessions démoniaque. Deux affaires sont présentées avec détails : la possession des sœurs du couvent de Loudun des années 1630, ainsi que la toujours fascinante histoire des sorcières de Salem de 1692.

- L'atmosphère de magie émanant de la narration du mystère des fées de Cottingley (1917). Pour les amateurs de féérie, je vous conseille à ce sujet le film Le Mystère des fées : une histoire vraie, sorti en 1997.
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Houdini magicien et détective, tome 2 : Le Ka..

Second volet des enquêtes de Houdini ; cette fois-ci à Berlin.

L'énigme est bien construite et les personnages bien qu'un peu caricaturaux parfois donnent le change.

Une mention spéciale pour l'ambiance depeinte en ce début de siècle à Berlin.

Pour qui connaît la ville, il aura facile à se repérer dans les quartiers passant par Unter und Linden , Friedrichstrasse et Alexander platz et un incontournable la Spree.
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Atomic film

Atomic Film, c'est la bombe ! Ok, elle était facile mais alors que toute la planète, en tout cas c’est l’impression que ça donne, porte aux nues un film sur le créateur de la bombe atomique faisant de cet homme (ça reste à prouver) un héros ;

Alors que le livre Oppenheimer de Aaron Tucker paru chez La Peuplade vient à peine d’être remis sur étagères dans les librairies (je ne l’ai toujours pas trouvé en vente en epub) ;

J’ai choisi de lire Atomic Film de Vivianne Perret qui nous parle des victimes des essais nucléaires faits aux Etats-Unis en pleine guerre froide.

C'est un roman passionnant, récit romancé d'un tournage maudit.

A lire chez La manufacture de livres

Pour la suite 👇


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Houdini magicien et détective, tome 1 : Metam..

Premier tome d’une trilogie pour ce roman policier historique dont l’action se déroule à San Fransisco et plus particulièrement à Chinatown, quartier où résident 30 000 âmes vivant de travail, trafic, tripots et prostitution.



Un jeune homme, du patronyme Houdini en pleine ascension dans sa profession de magicien est recruté pour retrouver une jeune fille mais son enquête l’amènera à être confronté à de biens autres méfaits.



Les faits relatés dans cette enquête se sont réellement déroulés, comme le stipule l’auteur et à quelques éléments prêts, car certains noms et dates ont été modifiés pour la compréhension de l’histoire,et concernant Harry Houdini, il aurait bien été recruté par les services secrets.



Un récit instructif sur un pan de l’histoire américaine dont ce récit donne l’ampleur et la noirceur de la vie de ces exilés tant de la part des États-Unis que de leur propre communauté .
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Houdini magicien et détective, tome 3 : La re..

Tout le monde sait qui est Houdini, cet illusionniste américain de grand talent, certainement le plus célèbre de l’histoire. Son nom est synonyme d’évasions, sa capacité, à se sortir de situations impossibles a fait de lui une légende.



Il acquiert une grande notoriété médiatique en 1898 lorsqu’il lance un défi à la police de Chicago, affirmant qu’il pourrait se libérer d’une cellule de leur prison en moins de 30 minutes. Il y parvient en trois minutes grâce à un passe-partout dissimulé dans son œsophage, technique qu’il avait apprise d’un avaleur de sabre rencontré sur les foires.



Donc quand j’ai vu passer ce livre à sa sortie… Oui, il attendait sagement dans ma PAL depuis 2017…. Je me suis dit, qu’une enquête menée par Houdini, c’était à découvrir et puis le fait que le roman se déroule au début du XXe siècle, a fini de me convaincre.



Troisième tome d’une série dont je n’ai pas lu les précédents tomes, j’avais quand même un peu peur que cela gêne ma lecture, pourtant, cela n’a posé aucun problème.



Les enquêtes précédentes sont abordées, mais de manière sibylline, ce qui a été plutôt une bonne surprise, et m’a permis de lire ce livre, comme un roman unique et non un troisième tome.



L’auteure, Vivianne Perret réussit à nous embarquer dans une intrigue complexe aux ramifications nombreuses. Deux affaires dont les liens sont indissociables et nombreux et forment en fin de compte une seule intrigue bien sombre.



Le contexte historique de cette enquête est très bien décrit. En effet, au début du siècle les Juifs ont obtenu une égalité des droits avec les hongrois et sont enfin citoyens. Mais évidemment ça n’est pas au goût de tout le monde. On sent ce relent d’antisémitisme.



La première guerre est encore loin et pourtant elle n’a jamais été aussi présente qu’à la fin des années 1900…



Vivianne Perret, souhaite avant tout divertir son lecteur, malgré ce contexte historique, elle dépeint la ville, apporte une légèreté avec des personnages, parfois caricaturaux et c’est peut-être ce qui m’a un peu gênée.



Houdini en enquêteur, c’est assez original, avec les prémices du mentalisme certainement, pour autant, et même si j’ai apprécié les indications historiques de l’auteure et la manière dont elle amène les éléments, je pense que l’intrigue policière manque de profondeur, de vivacité et de panache. Le tout est conté sans suspens, puisque tout est trop convenu. Comme si l’auteur n’accordait que peu d’importance à cette partie de son récit et se concentrait sur l’aspect historique qui lui est superbement rendu.



J’ai passé un bon moment, malgré une intrigue policière peu exploitée, j’ai apprécié le contexte historique, ce qui sauve globalement ma lecture.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Edward S. Curtis : Le temps suspendu

Viviane Perret, pour le scénario, et Mauro Marchesi pour les illustrations, mettent en scène une partie de la vie du photographe américain Edward S. Curtis.



Celui-ci va passer la plus grande partie de sa vie à collecter des images et des sons pour préserver la mémoire des peuples premiers d'Amérique. Sa collecte va s'écouler sur plus de 30 années au début du 20ème siècle. Curtis va y consacrer toute son énergie mais aussi ses moyens financiers allant jusqu'à la ruine. Photographe reconnu, il laissera la gestion de son studio à sa femme et à un collaborateur. Curtis associera ses enfants à ses recherches et à ses campagnes auprès des indiens. Son rêve l'éloignera de sa femme mais ses enfants resteront proches de lui et de son utopie.



Curtis fera financer son projet pour publier 20 volumes sur l'histoire, les coutumes et les traditions des indiens. Ses voyages seront pris en charge mais pas la publication des volumes ni son salaire.



Curtis va chercher à rencontrer tous les représentants des composantes de la nation indienne mais il va le faire à un moment où les indiens se sont déjà éloignés de leurs valeurs ancestrales se laissant peu à peu imprégner de la culture des blancs. Son projet aura beaucoup de mal à convaincre ses contemporains. Son œuvre ne sera reconnue que vers 1970 soit près de 20 ans après sa disparition. Il lui sera reproché d'avoir trop voulu mettre en scène les sujets s'éloignant ainsi de la réalité mais ses enregistrements sont une véritable mine pour les ethnologues.



Le graphisme et les couleurs de Mauro Marchesi ainsi que la composition des planches sont très vivants. Cette vie romancée en BD se lit très facilement et avec plaisir même pour qui ignore tout du personnage et du sujet traité. Le fait d'inclure des photos de Curtis donne une autre dimension au livre. Certains portraits semblent très contemporains.



J'ai découvert que le Musée du Nouveau Monde de La Rochelle possédait quelques photos de Curtis que je vais m'empresser d'aller découvrir pour poursuivre cette découverte.

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Houdini magicien et détective, tome 1 : Metam..

Résumé : Nous suivons Houdini, devenu magicien célèbre qui voyage de ville en ville pour se produire dans les plus grandes salles de spectacle. Accompagné de sa femme, qui est aussi son assistante sur scène, ils arrivent à San Francisco où il est invité par un riche négociant en soie de Chinatown a enquêter sur la disparition de sa nièce, en échange d'un manuscrit rare sur des tours de magie chinois (un truc très rare). Là il découvrira les horreurs que vivent les chinois qui débarquent aux Etats-Unis.



C'est évidemment une fiction qui se base sur des faits réels : il est vrai que Houdini proposait à la police de chaque ville où il se produisait d'être mis à l'épreuve (le coup d'escapologie avec des dizaines de paires de menottes dans une salle vide) et qu'il a apparemment apporté son aide dans des enquêtes. Mais je dois dire que j'ai trouvé toute la partie avec Houdini assez fade. Il ne faisait que s'émerveiller du fait de pouvoir manger à sa faim, serrer la main de gens importants qui ne lui auraient pas donner l'heure quand il était gamin et faire le tango horizontal avec sa femme (très sympathique).



Ce qui m'a retourné, ce sont les descriptions des conditions de vie des chinois à la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis et surtout des chinoises. Les descriptions très visuelles des taudis dans lesquels elles étaient enfermées, les supplices qu'elles subissaient pour ne pas qu'elles puissent s'échapper et la façon dont les proxénètes s'en débarrassaient lorsqu'elles ne rapportaient plus d'argent ou tombaient malades. Elles étaient emmurées dans une pièce avec une bougie et quelques bouts de pain jusqu'à ce qu'elles décèdent, ça m'a tourné l'estomac. J'ai trouvé que le roman m'en disait plus sur cet aspect de l'Histoire avec un grand H que sur Houdini qui ne donne pas de valeur ajoutée au roman. Je le conseille à ceux qui veulent en savoir un peu plus sur cette partie moins reluisante des décisions américaines sur les immigrés chinois du XIXe siècle et la façon inhumaine dont ils étaient perçus.
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Edward S. Curtis : Le temps suspendu

C'est une rencontre imprévue lors d'un salon, qui m'a fait connaître Edward S. Curtis, le photographe des Indiens.

Au hasard d'un échange avec une romancière dans les allées du Quai du polar, alors que rien ne prédisposait à aborder un tel sujet.

Elle m'a donc parlé de l'album qu'elle venait de terminer, nouvelle expérience dans le monde de la bande dessinée.

Prenant fait et cause pour ces peuples que l'homme blanc visait à faire disparaître, Curtis a réussi, pas toujours avec facilité, à les approcher, à les connaître, à apprendre leurs coutumes et leurs traditions, leurs chants, leurs danses.

Il nous a légué ses photos, ses enregistrements, ses écrits, d'une richesse incroyable, que l'on croyait disparus à jamais.

Sa passion et son acharnement lui auront coûté tout ce qu'il avait, se retrouvant dans le dénuement le plus total.

Ayant sacrifié femme et enfants et même son prestigieux studio de photographe.

Il s'est battu pour financer ses voyages et une oeuvre en 20 tomes, a rencontré et rallié à sa cause quelques mécènes, mais il a terminé sa vie dans l'indifférence générale.

Longtemps oublié,  c'est donc aujourd'hui Vivianne Perret, une autre passionnée par l'Amérique et les Indiens notamment, qui nous raconte son histoire (librement inspirée de la vie du photographe) dans cet album illustré par Mauro Marchesi et agrémenté des photos signées E. S. Curtis.

C'est chez 21g. Et je vous le conseille.





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Atomic film

Atomic film de Viviane Perret



Chronique de Bruno Delaroque



Une fois de plus, La Manufacture de Livres publie, avec ce roman de Vivianne Perret, un texte qui sort de l'ordinaire et se démarque.



Le Nevada a toujours été un terrain de jeu mystérieux aux expériences diverses pour les Etats-Unis. La Zone 51 plus récemment et les essais nucléaires menés à partir des années 50 font de cet état des States un lieu vers lequel ont souvent convergé les regards et bien plus tard les interrogations.



Viviane Perret, historienne, scénariste et férue de ce « grand » pays nous livre à travers le prisme de glorieux personnages, Howard Hughes et John Wayne pour les stars; et d'autres anonymes, Indiens, fermiers et Mormons ; une vison réelle et terrible des essais nucléaires des années 1950 du coté de L'Utah et du Nevada, mais pas que.....



Ainsi en 1969, on découvrira qu'Howard Hughes, milliardaire aventurier, producteur de cinéma, et coureur de jupon invétéré, était complètement obnubilé par les microbes et finira tristement dans une espèce de folie dangereuse.



Mais avant cela, nous aurons droit aussi à une peinture au vitriol du monde du 7ème Art avec ses stars cabotines, et les mondanités sous paillettes, une radiographie peu reluisante !



Pour rentrer dans le vif du sujet, non loin de là, les Peterson entame la transhumance de leur troupeau de moutons de 2500 têtes leur permettant de vivre à défaut d'être riches. Sauf que le cheptel semble frappé d'un mal mystérieux avec l'apparition de tâches blanches et des bêtes mettant bas prématurément des agnelets fantomatiques à la peau transparentes et présentant des difformités.



Les frères Petterson ne sont pas les seuls à être frappés par ce mal, les éleveurs du coin ont tous le même problème. Nous sommes aux alentours du 19 Juin 1953, et l'histoire des essais nucléaires en plein air dans le désert du Nevada est en marche depuis quelques temps.



Le roman va se faire croiser Hollywood, ses stars, et les autochtones dont le destin sera tristement lié à tout jamais, par le fait d'être au mauvais endroit au mauvais moment.



C'est une période où la peur du Communisme est totale avec la Guerre Froide et dans ces états de l'Ouest américain où la religion Mormon est très forte, on a une population d'indiens et d'éleveurs.



Les indiens déjà spoliés par les blancs avec le vol de leurs terres cent ans plus tôt vont subir la double peine. Le Dieu « Atome » commence à frapper hommes, femmes, enfants et bêtes, de toute sa puissance destructrice, vaporisant le territoire de son invisible aura de mort. Nevada Proving Grounds est un fleuron militaire, mais également à la base d'un scandale d'état, né de 1951 à 1953 avec des essais nucléaires à l'air libre et en « toute sécurité » accompagné d' une communication assurant les populations d'un risque zéro. Mensonges à tous les niveaux!



Propagande toujours avec John Wayne la vedette en fer de lance anti-communiste et ventant les mérites de l'Américain qui se doit d'être un héros. Derrière la légende et les fastes des studios de cinéma, il y a beaucoup à décrypter.



De 1954 à 1956 alors que les ranchers se demandent ce qui est arrivé à leur troupeaux décimés, à leurs amis, enfants et femmes, malades de maux mystérieux, on assiste à un grand cirque médiatique, preuves à l'appui, que les essais nucléaires n'y sont pour rien. On va jusqu'à inventer de nouvelles maladies et syndromes pour cacher la vérité pourtant évidente, le tout avec une mauvaise foi rare et inégalée.



Je ne peux m'empêcher de faire un certain parallèle avec la situation épidémique de « Covid » où on désigne le chaland ne respectant pas les geste barrières comme coupable. Pour cacher la « vraie » vérité on reporte et on fustige la responsabilité sur les autres. Ceux qui montrait du doigt les essais atomiques étaient vite traités de « communistes », comme on traite aujourd'hui de « complotistes » ceux qui réfutent nombres de données de la crise Covid.



Ce livre c'est l'histoire d'un tournage maudit où la moitié de l'équipe de tournage a choppé des cancers, le grand John Wayne en premier. Ce film (« Le Conquérant ») tourné en extérieur à Saint George en 1953 restera comme celui où les équipes furent exposées pendant trois mois à la radioactivité de la bombe « Dirty Harry » du 19 Mai 1953 et où 91 personnes ont développé des formes de cancer sur les 220 que comptait l'équipe de tournage.



Romancé et documenté, ce scénario remet en place l'histoire dans l'Histoire et apporte un éclairage édifiant sur ces gens sacrifiés. Que voulez vous, à part des fermiers, des indiens et une équipe d'Hollywood de passage, il n'y a à rien !



Un coup de cœur pour ce livre au plaidoyer explosif qui se lit comme un document et se dévore comme un thriller. Bravo à Vivianne Perret pour ce récit très intéressant qui fait la lumière sur beaucoup de choses .




Lien : https://www.whoozone.com
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Atomic film

Avant de donner mon avis, j'aimerais remercier Babelio, l'auteure ainsi que La Manufacture de Livres pour l'envoi de ce livre avec l'opération Masse Critique :)

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Les +

> Personnages assez attachants

> J'adore John Wayne donc le suivre dans une partie de sa vie, j'ai trouvé ça génial !

> J'ai beaucoup aimé le sujet (les conséquences des essais nucléaires) qui m'a fait pensé à une série que j'ai regardée récemment et j'ai adorée (Chernobyl)

> On suit plusieurs personnages avec des situations très différentes (fermiers, réalisateurs, acteurs Hollywoodiens…) mais qui subissent tous les mêmes conséquences des essais nucléaires. Ca montre que malgré la popularité ou la richesse, on est tous égaux face à certains problèmes !

> On en apprend beaucoup sur les Mormons. Qu'on adhère/tolère ou pas leurs coutumes, c'est la première fois que je découvre un roman présentant cette communauté et ça m'a permis d'en savoir plus sur leurs vies.

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Les -

> Ecriture dérangeante à certains moments : les phrases me semblaient parfois bizarrement formulées, j'avais du mal à comprendre certains propos

> La mise en page des dialogues : des descriptions parfois mises directement à la suite des phrases des personnages, résultat je ne savais plus qui parlait ni quand.

> Rythme un peu long : pas beaucoup d'action à certains moments, ça ralentit fortement la lecture.

> Même si j'ai aimé la diversité des personnages, j'ai trouvé qu'il y en avait un peu trop : c'est compliqué de s'y retrouver et de se souvenir de qui est qui parmi toutes les familles mormones et les acteurs/réalisateurs présentés.
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Atomic film

Le tournage du « Conquérant » constitue la trame principale de ce récit. Le film, qui relate la vie de Gengis Khan (joué par John Wayne) est resté dans les mémoires, non par ses qualités cinématographiques, mais bien car son tournage va être responsable du décès prématuré de près de la moitié de son équipe : sur les 220 personnes, 91 développeront un cancer. De manière plus légère, « Le conquérant » est également cité comme un des exemples les plus marquants de casting improbable puisqu’aucun des comédiens jouant les Mongols ne sont asiatiques. En outre, ce fut un échec critique qui poussa le producteur Howard Hughes à vouloir en supprimer toutes les copies, rendant son visionnage quasiment impossible jusqu’à la fin des 70’s.

ATOMIC FILM relate cette histoire incroyable sous forme romancée. Au début des années ’50, la bombe atomique est une attraction : les touristes, à Las Vegas, assistent aux essais nucléaires et les enfants sont emmenés, par leur institutrice, observer les progrès des Etats-Unis dans le domaine des armes de destructions massives. On leur donne bien de petites pilules d’iode mais ça ne les empêchent pas d’avoir des symptômes bizarres et même de tomber malades. Les Amérindiens, eux, voient déjà les ravages de la pollution nucléaire. Et les fermiers, auxquels on répète que tout ça est inoffensif, commencent à douter lorsque le bétail meurt et qu’ils se mettent, eux aussi, à souffrir de diverses maladies. Le scandale sanitaire, organisé avec la complicité du gouvernement qui nie l’évidence des retombées, occupe environ la moitié du livre. L’autre partie étant consacrée à l’aventure du « Conquérant », deuxième réalisation de l’acteur Dick Powel et souhait de Wayne de s’attaquer au film épique, alors en vogue, mais de manière virile : Genghis Khan ne porte pas de jupette et son histoire aurait pu servir à un western.

Le roman relate donc ce tournage, dans un coin désertique de l’Utah qui frôle les 50°. John Wayne y apparait sympathique, honnête, bourru mais, finalement, droit et agréable. Il vient de tourner le western en 3D « Hondo », se trouve embarqué dans un divorce et une liaison qui, si elle était découverte, pourrait détruire sa carrière (un « scandale de mœurs » signifierait, en effet, la fin de son contrat). Cet homme simple regrette de s’être plié aux souhaits du studio et de n’avoir pas combattu durant la Seconde Guerre Mondiale. Conscient d’être un personnage, il souhaite parfois redevenir simplement Duke Morrison et non le héros américain John Wayne. Farouchement anticommuniste, il milite cependant, contrairement à Ward Bond, pour le pardon et souhaite engager les artistes de la « liste noire » ayant accompli leur peine. Bon vivant, il picole de la téquila avec les techniciens mexicains et insiste pour traiter tous les membres de l’équipe de manière égale, de la star au plus humble figurant, il aime également jouer aux échecs (il est même très bon) et s’avère plus cultivé et posé que son image de cowboy viril.

La dernière partie du livre nous montre l’évolution des personnages, rattrapés par la maladie, et tous ceux qui sont monté « dans le train des morts » après avoir rencontré « la sorcière rouge » comme dit John Wayne.

Le final, ironique, nous rappelle que les seules victimes des armes atomiques américaines après la défaite japonaise furent…américaine. Le gouvernement étant pleinement conscient des risques mais considérant les morts comme sans aucune utilité : Indiens, Mexicains, Mormons, fermiers, etc.

Une excellente lecture, divertissante et instructive, à conseiller aux amateurs de cinéma, d’histoire, de John Wayne et de récit incroyable mais vrai.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Atomic film

Etre au mauvais endroit au mauvais moment? C'est ce qui arrive d'une part aux Amérindiens et aux Mormons qui vivent sur le "Nevada Proving Grounds", l'endroit où les Etats-Unis font exploser leurs bombes nucléaires dans les années 50, et d'autre part aux acteurs du film sur Gengis Khan avec John Wayne réalisé et produit par Howard Hughes, pourtant totalement hypocondriaque .

Un roman intéressant et troublant sur des faits dont je n'avais pas entendu parler. Je n'ai pas confiance en l'énergie atomique et ce n'est pas ce livre qui m'aura fait changer d'avis. Un livre à lire.
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Atomic film

Désert du Nevada 1953. Les États-Unis ont repris les essais nucléaires. Aux alentours, les troupeaux de bétails sont décimés, les brebis mettent bas des agneaux mal formés. Et les humains, me direz-vous? Fascinés par les explosions, certains vont regarder les explosions comme on va au spectacle! Ils ont des symptômes bizarres: brûlures, saignements de nez intempestifs, grande fatigue. Les autorités nient les retombées radioactives létales, truquent les résultats des compteurs Geiger, distribuent des pastilles d'iode aux enfants des écoles sans information ni accord préalable des parents... Un scandale.

Lorsqu'en 1954, le producteur Howard Hughes décide de tourner un film avec John Wayne et Susan Hayward, le lieu de tournage pose question mais, par souci d'économie ou manque d'information, le producteur milliardaire choisit cette terre où la population et les animaux ont été sacrifiés sur l'autel de la guerre froide. Le Conquérant sera un film maudit...

J'ai lu avec beaucoup d'attention ce roman qui m'a mise un peu mal à l'aise sur les choix de certains gouvernements de sacrifier une partie de la population qu'ils considèrent comme quantité négligeable... Un roman utile mais troublant.
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Atomic film

En 1956, la RKO réunit le cinéaste Dick Powell et , deux figures incontournables du cinéma universel : John Wayne et la flamboyante rousse Susan Hayward pour tourner une alléchante biographie du conquérant mongol Gengis Khan.



Coproduit par le milliardaire Howard Hugues, et tourné en partie sur un site radioactif en Utah, le film n'eut pas le destin escompté. John Wayne détesta toujours ce rôle, et le public ne s'y trompa pas. "Le Conquérant" n'est pas un bon film. Son échec au box office sonna le glas de la RKO.



Pendant ce tournage improbable ,les États-Unis utilisaient le désert entre le Nevada et l'Utah pour expérimenter des essais nucléaires.

C'est ce véritable candale sanitaire que Vivianne Perret raconte dans ce récit qui met en scène stars hollywoodiennes et anonymes pour nous faire revivre un épisode de l’histoire américaine.



Une dénonciation de la plus grande campagne de désinformation menée par le gouvernement américain dans le cadre du développement des armes atomiques et les coulisses d'un film maudit dans les affres du cinéma hollywoodien.



Le livre dévoile tout des frasques de l'excentrique Howard Hughes que Scorsese avait croqué dans son film The aviator) , millionnaire, producteur, obsédé par les microbes ( et les femmes) qui gouverne depuis une retraite aseptisée son argent, son pouvoir, ses stars et son cinéma.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Atomic film

Durant le tournage du film le Conquérant, les États-Unis utilisaient en parallèle le désert du Nevada pour expérimenter des essais nucléaires. Vivianne Perret raconte ce scandale sanitaire.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Atomic film

« Atomic film » de Vivianne Perret est poignant et nécessaire. Ce récit lève le voile sur les essais atmosphériques nucléaires aux États-Unis dans le Nevada dès 1953 : Nevada Proving Grounds. Sachez que les armes nucléaires ont été testées de 1945 à 1970 au Nevada et dans le Pacifique. Éclairant, érudit, nous sommes en plongée dans un espace qui semble désigné comme le bouc-émissaire. Vulnérable, impuissante, cette terre riche de vies semble agonir sous le mépris des têtes bien pensantes (sic) et d’un gouvernement sans considérations pour sa population. L’arrogance face à l’écologie, le dépassement de tout entendement. Première victime : la nature même. Microcosme de feu et de sang,

« Le troupeau parcourait rarement plus d’une quinzaine de kilomètres dans la journée… La transhumance était lente, rythmée par le pas du cheval qui tirait la roulotte. Il fallait bien un mois de campement à la belle étoile avant d’atteindre Cedar City. »

La vie semble calme, olympienne, regain. Et pourtant, les affres surviennent subrepticement.

« Les bêtes tombent comme des mouches. »

Blessées, affreusement mutilées, le mal semble insondable.

« Ce qui se passait avait un lien direct avec l’intervention des deux hommes, ce jour-là, le 19 mai 1953… »

Des hommes en combinaisons, masques, chaussons dans les chaussures, en plein champ pourquoi ? Deux mille moutons tués, des ranchers anéantis. Au-delà de ces hommes endurants et altiers, les communautés de mormons, d’Indiens, peuples encerclés dans le mépris d’une Amérique bafouant les Droits les plus fondamentaux. Des ethnies fracassées à coup de rejet et de racisme. Pourtant certains assistent aux essais nucléaires à l’instar d’un spectacle, ne se doutant pas un seul instant que l’irrévocable est annoncé. Ils ne savent pas le mal rongeant le sol, la poussière blanche qui brûle acide et implacable. Les cancers sont des tsunamis. Leucémies enfantines, 9 ans, l’âge pour mourir dans l’indifférence. On ressent le mythe de Sysyphe. Des hommes et des femmes broyés dans cette étendue intestine, bientôt agonisante. Pot de fer contre le pot de terre. « Atomic film » est d’utilité publique. On ressent un combat vain. Comment se révolter contre cette force du mal ?

« Mais que de toute façon les radiations toucheraient « un segment de population de peu d’utilité » des éleveurs, des mormons, des Indiens. Sacrifiés. »

A savoir, qu’un film « Le Conquérant » a été tourné sur ces terres radiées. On a l’impression que les acteurs John Wayne et Susan Hayward ainsi que le producteur Howard Hughes pratiquaient la politique de l’autruche, le non-dit. Ne se doutaient-ils de rien ? Même si les essais sont arrêtés durant la période du tournage, l’épée de Damoclès, les radiations ne s’arrêtent pas pour un film… maudit…Ce livre est une urgence de lecture. Engagé, sensible,

« Nous avons développé la bombe atomique pour mettre un terme à la guerre, aux guerres, et si vous tuez quelques personnes d’un monde civilisé pour sauver dix millions de personnes de plus, vous pourrez considérer que c’est un bon fardeau. »

Ce livre capital démonte les diktats des hautes sphères, celles qui ont tous les pouvoirs : de vie et de mort. « Sur les Américains eux-mêmes ».

« Atomic Film » est un témoignage crucial. Publié par les majeures Éditions La Manufacture de livres.

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Atomic film

Une mise en lumière de la réalité et les conséquences des essais nucléaire américain effectué dans le désert du Nevada pendant les années 50.

Les chercheurs ne voulant pas être distancé par les soviétiques , nous sommes en pleine guerre froide , négligent toutes les mesures de prudences et contaminent toute la population des environs .

Il faudra attendre les années 70 et l'accident nucléaire de Three Mile Island ainsi que la mort d'une icone américaine , John Wayne , qui tourna un film dans la région à l'époque et qui décéda d'un cancer probablement du aux radiations pour le voile se lève et que les populations locales principalement Mormones et Amérindiennes soient considérés comme des victimes . La lecture de ce récit qui se lit comme un roman donne des sueurs froides dans le dos devant les mensonges et la désinvolture des autorités nucléaires américaines.
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Houdini magicien et détective, tome 1 : Metam..

Un roman policier historique très facile à lire, vous pourrez le liquider en moins d'un après-midi, mais j'avoue qu'en le refermant, je me demandais un peu si je me souviendrais de quoi que ce soit dans six mois.

Si, le contexte, le thème de la traite des femmes dans le quartier chinois, tout ceci est tellement horrible que ça ne va pas quitter mon esprit pendant longtemps, mais en ce qui concerne l'intrigue, mi-fausse monnaie, mi-politique, et les efforts d'Houdini (oui, cet Houdini là) pour résoudre le sac de noeuds....La résolution tient trop des coïncidences, pour classer l'auteur dans les plumes de polar palpitants et bien construits.

Cela reste un livre pour un après-midi de détente pas trop fatigante, dirons-nous.
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Houdini magicien et détective, tome 1 : Metam..

Houdini est un personnage véritablement fascinant. Cette grâce, cette élégance, cette désinvolture, cette aisance quand il lançait des défis à l’impossible, quand il se libérait de ses chaines au nez et à la barbe de tout le monde laissent admiratif et pantois.

A se demander si ce personnage a vraiment existé ?

C’est pour lui que j’ai lu ce polar historique. En plus d’être magicien, il y joue au détective et à l’espion. Ressemblait-il à ce personnage de roman ? Pour ma part, je l’aurais imaginé plus sombre, mais peu importe car il m’a plu tel qu’il est décrit dans « Metarmophosis ». Un vibrion qui embrasse la vie. Un ambitieux, un généreux, un amoureux, un homme en pleine lumière. Il n’est cachotier que pour ses tours d’illusions. Quant à sa femme Bess, elle est aussi ardente et bienveillante que lui.

Nous sommes en 1890 à San Francisco, la ville de toutes les corruptions, de toutes les espérances et de tant de rêves brisés.

Un riche négociant chinois en soie qui n’a aucune confiance en la police lui demande de retrouver sa nièce, enlevée à son arrivée à San Francisco. Difficile pour lui de se faire entendre, car riche ou pas, le Chinois est considéré comme un citoyen de seconde zone.

La ville comptait alors une communauté importante de ce peuple regroupé dans un quartier appelé « Tangrenbu » : un quartier pouilleux dominé par les clans. Jeu, drogue, prostitution, tous ces dévergondages s’y exprimaient librement et n’engraissaient pas que les Chinois…

Inutile de préciser que la malheureuse nièce risquait fort d’aller grossir un de ses nombreux bordels.

Houdini et Bess vont se jeter dans cette recherche avec fougue, générosité et désintéressement. La description de Tangrenbu, véritable termitière et coupe-gorge, et de la conquérante, troublante, libertine San Francisco est passionnante. Bons ou mauvais, corrompus ou intègres, la plupart des personnages décrits avec beaucoup de précisions ont réellement existé.

C’est un polar solide. Une très bonne lecture.

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Atomic film

Atomic Film...

Désert du Nevada,

1950, les expérimentations nucléaires se succèdent au mépris des incidences dramatiques des habitants de ces contrées..

En parallèle on assiste au tournage du Conquérant...

On y côtoie John Wayne, Howard Hugues...et bien d'autres..

Un roman très documenté, comme sait le faire l'auteure. Une page de

l'histoire de l'Amérique pas très reluisante... passionnée par cette lecture...
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