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Critiques de Wander Antunes (60)
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Big Bill est mort

Deux frères noirs, Jim et Buck, dans l'Amérique des années 50. Assis sur le perron de la maison, ils regardent droit devant eux le corps pendu de leur frère, Big Bill. Ils attendent impatiemment l'arrivée du shérif qui doit venir relever quelques empreintes. Mais il semble que celui-ci ait décidé de prendre tout son temps... Qui a bien pu lui faire cela? Bien sûr, les deux frères ne manquent pas de trouver très vite des coupables potentiels. Cela pourrait aussi bien être un coup de Linus cocufié par Big Bill. Certes, ce n'était pas la première fois que sa femme s'envoyait en l'air avec un autre homme. Mais, pas avec un noir ! Le jour où Linus a pointé son arme devant l'amant, il n'a même pas osé tirer et s'est lamentablement ridiculisé devant ses amis... Cela pourrait tout aussi bien être Joshua que leur frère a viré des terres qu'il exploitait et tué par dessus le marché son âne. Terres si bien exploitées que cela ne plaisait pas au vieux chass qui a envoyé Big Bill mettre un terme final à tout ça... Dans cette Amérique raciste, tout le monde avait l'air de lui en vouloir. Homme prétentieux, sûr de lui, il avait le chic pour se mettre tout le monde à dos. Qui a bien pu passer à l'action et le laisser intentionnellement devant la maison familiale?



Dès les premières pages, voire la couverture, le ton est donné. Bienvenue dans l'Amérique ségrégationniste où Big Bill a eu tout faux de naître noir et de vouloir un tant soit peu changer le cours des choses. Bien mal lui en a pris, nombre de ses ennemis auraient tout fait pour lui faire la peau. L'un d'eux aura tiré plus vite que son ombre. Mais l'arrivée d'un couple d'activistes dans le village de Rockwell Town risque bien de bouleverser l'ordre établi. Antunes nous plonge dans une atmosphère raciste, révoltante et cruelle. Même si l'ensemble est un peu caricatural, l'on ne doute pas un seul instant que de telles choses ont pu se produire, notamment avec le KKK. La chaleur moite et écrasante nous oppresse. Le dessin de Taborda est très expressif, les ombres jouent avec le soleil et les visages, des Noirs notamment, réalistes.

A noter cette première de couverture superbe...



Big Bill est mort... et son honneur sauvé...
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Big Bill est mort

Big Bill est mort. Niveau suspense, on a déjà vu mieux.

Faut dire qu'un noir bagarreur, joueur, courant la gueuse blanche souvent mariée et doté d'une grande gueule plutôt malvenue dans un bled sudiste, ça augurait pas du meilleur.



Désormais, Big Bill se balance au bout d'une corde devant la maison familiale.

Jim et Buck, ses deux frangins, attendent un shérif qui tarde à venir pour le décrocher de sa potence tout en se demandant qui a bien pu faire le coup.



Antunes (scénario) et Taborda (dessin) aiment Rockwell Town. Ils y reviendront un an plus tard avec « Un Paradis Distant ».

Utilisant le racisme comme toile de fond, ils ont le bon goût d'éviter tout manichéisme en brossant le portrait d'une victime pas prêt de décrocher le prix orange. Ce qui tombe plutôt bien car Big Bill tenait beaucoup plus du queutard de compet' que du tennisman accompli.



Un album qui se lit avec grand plaisir, traitant d'une petite bourgade mal dégrossie et de son racisme ordinaire.

Le scénario tient la route mais délivre un final auquel je suis resté totalement imperméable, lui préférant très nettement son long préambule.



Big Bill est mort, quelqu'un doit payer...

3,5/5
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L'oeil du Diable

L'oeil du Diable: c'est le nom d'un célèbre diamant censé porter malheur à qui le possède. Ce diamant finit dans l'escarcelle du Capitaine Kidd, après que ce dernier ait décidé de passer du côté obscur de la force. En effet, lassé de pourchasser en vain des pirates invisibles, ce dernier avait décidé de devenir pirate, au grand dam de son second, Sean Hawkins.

Une lutte implacable s'instaure entre les promesses qu'Hawkins avait faites à son père et ses obligations envers son capitaine. Quelle décision prendra le jeune anglais: rester fidèle à ses convictions ou se laisser tenter par les chimères de la fortune facile?

L'oeil du diable, une bonne BD de pirates, batailles navales à gogo!

Mille sabords, mais qu'allait-il faire dans cette galère?
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Les ailes de l'espérance, tome 2 : Démons

Côte sud de l’Angleterre. 1940.



Les Anglais n’en mènent pas large : jour après jour leurs aérodromes sont attaqués. Les pilotes sont à bout, les nouvelles recrues sont à peine formées et ne font pas long feu… Ou plus exactement périssent dans les flammes de leurs zincs. La situation est désespérée surtout lorsque les Allemands s’en prennent au système de radars qui permet aux Anglais de savoir quand une attaque va avoir lieu permettant à leurs pilotes de décoller à temps pour intercepter leurs ennemis. Qui plus est, la population du village à côté de la base de Vic est de plus en plus hostile à l’égard des pilotes après le meurtre et le viol d’une jeune fille par « un homme en uniforme ».

Vic est amoureux d’une prostituée qui a trouvé dans cette activité le moyen de gagner de l’argent pour subvenir aux soins que réclame son jeune fils. Ce que Vic ignore, c’est que Ruby fait bien plus que se prostituer…



Critique :



Les dessins de Thomas du Caju et la mise en couleur sont sublimes. Les amateurs d’avions apprécieront ! L’ambiance est parfaitement rendue dans les planches. Malheureusement, le scénario est plein de clichés et n’assure aucune surprise au lecteur tant toutes les situations sont téléphonées. Le Brésilien, Antunes, devait expédier ce deuxième album en un minimum de pages puisque dès le numéro 1, il était annoncé que tout se terminerait en deux volumes. Pas le temps de peaufiner un scénario digne de ce nom, alors recours aux grosses ficèles. Triste.



Si vous aimez les avions bien dessinés, passez outre le scénario et profitez de l’excellent travail de du Caju. Par contre si vous tenez à découvrir un scénario surprenant plein de rebondissements originaux, passez votre chemin, vos neurones risquent de mourir de faim car il n’y a pas grand-chose à grapiller, on se croirait dans « Les Feux de l’Amour » …

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Les ailes de l'espérance, tome 1 : Anges

1940. Bataille d’Angleterre.



Ce n’est pas un jour de chance pour Vic Stone. A bord de son Hurricane, déjà nettement désavantagé par rapport au Messerschmitt BF 109E, avoir sa radio en panne, l’avion endommagé et à court de munitions, c’est le genre de rencontre mortelle qu’il vaut mieux éviter. Mais Vic n’a aucun moyen de l’éviter. Aussi, malgré ses indéniables talents de pilote se voit-il contraint de se poser avec son appareil en feu. Le pilote allemand s’apprête à le mitrailler alors qu’il se pose avec difficulté et qu’il n’est pas sorti de sa boite d’allumettes incendiée. Et là, miracle ! Le nazi se fait descendre par un autre Hurricane. Ce n’est pas encore aujourd’hui que Vic échangera ses ailes de pilote contre celles d’un ange…



Critique :



Wander Antunes, Brésilien, nous fait revivre la Bataille d’Angleterre… Mais pas que ! Il nous invite à partager une histoire double, voire triple. La Bataille d’Angleterre, bien sûr, mais aussi une enquête pour viol et meurtre dans le village proche de la base. Un homicide commis sur une jeune demoiselle. Un crime qui aurait été perpétré par un homme en uniforme. Les relations se gâtent entre la population qui réclame justice et les militaires qui envoient sur place le très antipathique Collins. Tiens donc, Vic et Collins se connaissent et un vieux différend les oppose… Et puis, l’atterrissage contraint et forcé de Vic lui fait découvrir une femme magnifique grâce à son gamin, fou d’aviation, et qui se cherche un nouveau père. Vic lui conviendrait tout-à-fait… Problème que Vic ignore : la jolie Ruby est connue de toute la base ! Son corps, elle est obligée de le vendre pour nourrir, habiller et protéger son fils. Elle voudrait arrêter son activité qu’elle ne pourrait pas. Le crapuleux Peter, son souteneur, ne tient pas à perdre sa poule aux œufs d’or.



Ah, j’allais oublier… Il y a aussi une affaire d’espionnage…



Un récit qui devrait s’achever avec le deuxième album, en espérant qu’il ne tarde pas trop.



Ducaju, le dessinateur belge, s’était déjà fait remarquer par ses splendides dessins pour la série « Betty & Dodge » qui se déroulait… pendant la Seconde Guerre mondiale offrant aux avions une place de choix. C’est certainement un des meilleurs dessinateurs d’avions de la Seconde Guerre mondiale. Et ses personnages ne sont pas en reste. Précipitez-vous pour acheter l’album de la première édition. Il est accompagné d’un cahier graphique d’une qualité rarement atteinte.

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Un paradis distant

Nous sommes durant les années 1930, dans le Sud profond des États-unis. Une vieille dame noire pleure ses douze enfants assassinés par des Blancs, le dernier en date étant Big Bill, qui laisse derrière lui femme et enfant. Quelques mois après ce meurtre, Ada et Little Bill reviennent sur leur terre, mais pas facile de s'intégrer dans cette ville lorsque l'on est Noir.

Dans le bureau du Sheriff Mutt, le ton monte. En effet, ce dernier vient d'apprendre le retour en ville de Travis, accusé injustement de viol sur la femme de l'épicier. Ce dernier ne compte pas laisser son honneur sali ainsi et paraît déterminé à défier tous ceux qui se mettraient sur sa route... Rockwell Town n'est décidément pas un paradis pour tous..



Avec son titre évocateur et sa couverture des plus alléchantes, cet album m'a agréablement surprise. Sur fond de racisme, de ségrégation et de vengeance, les auteurs nous livrent un récit haut en couleur: un scénario original, des personnages attachants, un trait délicat, des couleurs chatoyantes et raffinées, un cadrage en harmonie avec le thème, une voix-off touchante... bref, un résultat qui m'a touché.



Un paradis distant, un album démoniaque...
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Toute la poussière du chemin

La crise économique de 1929 a jeté des gens sur les routes, sans oublier le Dust Bowl. Les banques ont tout pris aux fermiers, aux pauvres gens et ensuite, elles ont fait faillite (les hauts placés sont sans doute foutu le camp avec le fric des autres).



Tom fait partie de ces hobboes qui voyagent en train, dans cette Amérique exsangue, dans ce Sud ségrégationniste, raciste, méchant, violent, meurtrier, où les gens n’ont que les mots « nègres » et « lynchage » à la bouche.



Le road-trip de Tom n’est pas de tout repos. Lorsqu’un pays est en crise, la solidarité fout souvent le camp la première et on a l’impression que le cerveau reptilien est seul aux commandes, tant les gens deviennent agressifs, violents, avec des tendance meurtrière. C’est le replis sur soi. L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine à la violence.



J’ai apprécié les dessins dans des tons lavés, jaunâtre, ces visages pas toujours détaillé. Bizarrement, ça a passé comme une lettre à la poste. Idem avec le scénario, qui est simple, mais très fort, très profond.



Si le récit semble saccadé, il se lit pourtant très facilement et trouve son rythme assez vite, nous emportant dans cette Amérique de 1929 où l’on voyage en schmet dans les wagons de trains de marchandises.



Tom est un personnage tourmenté, mais attachant, on apprendra plus tard ce qui le tourmente ainsi. Au moins, lui, ne perd pas son humanité, alors qu’il était si facile de la paumer sur les chemins poussiéreux et semés d’embûches (et des types armés), de devenir égoïste et de bouffer les autres pour ne pas être bouffé aussi.



Une bédé forte, âpre, qui ne fait pas dans le sentimentalisme, même si elle laisse la porte entrouverte pour apporter un peu de lumière dans ce monde sombre, rempli de brutes armées de gourdins, de flingues et qui n’hésite pas à tirer sur tout ce qui n’appartient pas à leur ville, village… Les flics n’étant pas mieux.



Ce petit côté manichéen ne m’a pas empêché de savourer cette bédé, car tout le monde n’était pas mauvais dans l’affaire et la solidarité, même en voie de disparition, se débattait encore pour exister.



Une bédé à découvrir, assurément !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un paradis distant

" Je suis la mere de douze enfants morts . Les noirs meurent facilement dans les endroits comme Rockwell Town , c'est pour ça que j'ai eu beaucoup d'enfants . Pour que certains d'entre eux survivent à la haine et à la pauvreté , pour qu'ils aient une chance de réussir le jour ou les temps seront meilleurs pour les noirs " .



Premieres phrases lachées par une vieille femme noire , Mémé , sous un ciel prenant peu à peu des couleurs d'apocalypse . Forrest Gump a dit : " la vie , c'est comme une boite de chocolats..." , il semblerait , cependant , que certains soient abonnés aux cacaos les plus amers..



Rockwell Town , petite ville de Caroline du Nord ou il y fait bon vivre...pour les blancs . Typique jusque dans la caricature : ses deux shériffs excessifs en tout excepté l'intelligence ; Burns , son poivrot légendaire ; son acceptation de la différence à coups de pendaison , d'assassinats...La femme noire y est tolérée , un ménage harassant et un droit de cuissage récurrent devenant désormais son quotidien .

Ambiance , ambiance...



Travis , blanc , des faux airs de Robert de Niro , refait surface apres dix ans d'absence . Dix ans de taule pour viol sur la personne d'Ammy , petite amie de Bert , le gars craint et respecté de cette bonne ville de Rockwell . Autant vous dire que la fete pour le retour de l'enfant prodigue attendra encore quelques siecles . Une seule idée taraude désormais tous les villageois , le voire filer , déguerpir , décamper , plier bagage , décaniller...ou mourir . Bert ne serait pas contre . Il s'y emploiera corps et ame , redoutant , dans le cas contraire , qu'une vérité bien dérangeante ne vienne à éclater . Travis , lui , ne tend que vers un seul et unique but : la vengeance !



Deuxieme personnage incontournable investissant Rockwell ( c'est la rentrée des classes ou quoi ;) , Ada et son p'tit Little Bill . Ada , superbe femme noire aux faux airs de Robert...de Miss Monde est au bord de la rupture . Son seul espoir , Mémé , afin que cette derniere l'aide à sortir la tete de l'eau et , qui plus est , fasse enfin la connaissance de son petit-fils qu'elle n'a jamais vu...



Deux destins contrariés forcément appelés à se croiser et se trouver sur fonds de quete de vérité et de justice ! Un récit sombre à souhait . Leurs histoires personnelles et les ennuis s'amoncelant au-dessus de leurs tetes ne prédisent rien d'autre...Il est vrai qu'à la vue d'un feu d'artifice , le lecteur aurait été en droit de crier à l'anachronisme ! L'amour ne peut-etre que le socle salvateur s'il n'est pas contrarié plus que de raison ! L'ambiance de complots et d'intrigues de cette bonne petite ville de Rockwell est parfaitement rendue . Les divers personnages sont réellement représentatifs de l'homme dans ce qu'il a de plus dramatique . L'on passe du violeur a l'adultere en passant par l'arsouille et le raciste de base . Magnificence de la nature humaine à tous les étages...

Le temps est à l'orage . Le tonnerre gronde . L'on se doute que cette histoire n'est qu'une tragédie de plus en devenir . Tragédie finement amenée au demeurant , véritable ode à la bétise crasse et au pouvoir dévastateur de citoyens manipulés aussi désespérés que désespérants......



Un récit amer porté par un coup de crayon simple mais éfficace . Les couleurs oscillent entre la chaleur des sentiments naissants et la noirceur du récit qui les rattrape. Des héros attachants dans leur indéfectible foi en un avenir meilleur qui toujours se refusera à eux...Un récit au charme aussi prégnant qu'un accord de Blues un soir d'hiver...



Le Paradis Distant , un bonheur de lecture à portée de main...
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Toute la poussière du chemin

Un homme, jeté à la rue par la crise de 1929 aux USA, rencontre fugitivement dans le train un enfant lui aussi vagabond.

Plusieurs jours plus tard, à la demande de son père, il se lance à sa poursuite. Et pour cela il devra se frotter à l'Amérique des années 30...

Cet excellent album, au graphisme sobre, est sombre.

Il fait le récit tragique de personnages précipités à terre par le racisme, l'intolérance et la pauvreté dans une société dure et sans pitié pour ses propres enfants.

C'est aussi un superbe hommage au grand écrivain humaniste qu'était Jack London.
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Un paradis distant

Une suite en quelques sorte de "Big bill est mort".

Quelques années plus tard.

Le contexte reste le même , sur fond de ségrégation raciale, un homme blanc sort de prison dix ans après y être rentré et revient se venger de l'injustice l'y ayant conduit...

La mère de Big Bill quant à elle, rumine la mort de ses douze enfants, mais une surprise l'attend.

La vie ne valait pas chère dans cette Amérique profondément raciste, s'accrocher à un semblant de paradis, y croire et espérer des jours meilleurs semblait vain...

J'apprécie les traits du dessin et le scénario tient la route.

Un bon moment de lecture.
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Big Bill est mort

Belle illustration du cauchemars ségrégationniste aux États-Unis.

Les traits de dessin sont dignes d'un caricaturiste à mon sens.

La tonalité du récit historique passe toujours aussi bien par le biais de la bande dessinée.

Le ton est donné dès le titre et on alterne entre présent et retour en arrière pour comprendre, ce qui a conduit Big Bill à être pendu devant sa demeure familiale, ainsi que la vengeance venant assouvir l'impossible justice pour la communauté afro-américaine.
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L'homme qui corrompit Hadleyburg

C’est l’adaptation en bande dessinée d’une nouvelle de Mark Twain, l’histoire d’un village qui se croit le plus vertueux du pays. Un homme mystérieux offre un sac d’or à un villageois lui demandant de retrouver l’homme qui l’avait aidé autrefois pour lui remettre ce sac. C’est une fable morale sur l’orgueil et la cupidité, burlesque et cynique. J’ai aimé l’histoire, son ironie, un peu moins le dessin, le trait est très classique, les illustrations très grandes, expressives mais très conventionnelles, elles se contentent d’illustrer le propos, sans y apporter un esprit particulier, trop neutre à mon goût. Ça a été une lecture en demi-teinte, je ne suis pas certain que l’adaptation en bande dessinée apporte du nouveau au texte original, j'attends autre chose d'une adaptation.
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Les ailes de l'espérance, tome 1 : Anges

Angleterre, 1940



Vic Stone est un jeune pilote de Hawker Hurricane, et passe la plupart de son temps dans les airs, à se battre contre la Luftwaffe allemande, supérieure en nombre et en qualité.



Mais alors qu'il rentre d'une mission, et que son appareil est endommagé et à court de munitions, il se fait prendre en chasse par un Me 109, qui finit par le toucher et le force à attérir avec un appareil en feu.



Alors que le pilote allemand allait repasser et sans aucun doute le mitrailler encore une fois, ce dernier se fait abattre par un autre Hurricane au plus grand soulagement de Vic.



Vic ne pense alors qu'à retrouver le pilote pour le remercier de lui avoir sauvé la vie, mais Frank Jordan, car c'est de lui qu'il s'agit, n'est pas rentré pas à la base, il a également été abattu en vol.



En attendant qu'on vienne le récupérer, Vic rencontre Ruby, une jeune femme, mère d'un petit Tom et veuve dont il tombe amoureux.



Mais il apprend bien vite que Ruby est connue de toute la base, puisque pour survivre et nourrir Tom, elle se livre à la prostitution.



Mais une autre affaire va tenir tout le village en ébullition, une jeune femme à été violée et assassinée et on a vu un homme, vêtu comme un militaire, s'enfuir de la science crime.

Les villageois veulent justice et réclament que le coupable soit arrêté et condamné le plus rapidement possible.



Pour mener l'enquête, une vieille connaissance de Vic va débarquer, le Lieutenant Ray Collins.



Un profond différent oppose les deux hommes, et leurs retrouvailles s'annoncent pour le moins... musclées et électriques...
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Gilda

Une bande dessinée "à l'ancienne", où les traits des personnages ne sont pas lissés pour faire propret à vocation universelle. Ici, il y a des poils, des trognes, c'est plutôt bien tenté, même si certaines cases souffrent de défauts assez perceptibles : mise à l'échelle de certains personnages, etc...

Le scénario lui-même est classique et nulle surprise ou presque dans le déroulé de cette aventure initiatique du dénommé Ernie Adams ce héros qui a pour vocation, en fin d'album, de devenir un privé à l’ère de la prohibition.

Sauf que...

Il semble n'y avoir jamais eu de suite à cette bande dessinée...
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L'homme qui corrompit Hadleyburg

Dans cet album, l’auteur nous propose une adaptation libre d’une nouvelle de Mark Twain, allant jusqu’à y faire figurer Tom Sawyer et Huck Finn.



Au centre de cette fable moralisante et pleine d’humour : Hadleyburg, ville dont la réputation de ses citoyens incorruptibles éclipse celle des villes voisines.



Tout est calme jusqu’au jour où un voyageur dépose un sac contenant 40000$ à remettre au citoyen qui dans le passé, a sorti notre inconnu d’un mauvais pas.



Commencent alors les spéculations les plus folles et surtout la mise à nu de la nature de toutes les « bonnes personnes » d’Hadleyburg.

Le scénario est réussi mais ne compense pas pour moi un dessin un peu trop simple. Alors que la couverture et les premières pages nous font espérer un dessin de caractère, l’essentiel de l’album fait place à de grandes planches au trait assez épais. Dommage.

Néanmoins l’idée reste intéressante et la lecture source d’un moment agréable à passer.
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Toute la poussière du chemin

Wander Antunes parvient rapidement à mettre en place les bases de son scénario : un contexte social agressif, des paysages arides et une ambiance austère servent de décor. En premier plan, un homme frustre, désillusionné et affichant un certain dégoût de la vie tente de survivre… un état d’esprit que le lecteur ressent pleinement. Malgré tout, j’ai trouvé ce récit saccadé, comme s’il cherchait son rythme ; une impression qui me quittera dans le dernier quart de l’album. On passe d’un événement à l’autre sans disposer de réelles transitions. Certains passages n’apportent aucune valeur ajoutée à l’album ; ils se contentent d’enfoncer le personnage dans une sorte de misérabilisme et de repli sur soi tout en accentuant l’aspect agressif de l’environnement dans lequel il évolue. Par exemple, je cherche encore quelle est l’utilité de la conversation que l’on suit durant sa garde-à-vue. Ce passage brouille les pistes avec un personnage secondaire qui s’évapore au bout de quelques planches. Ces détours narratifs m’ont parfois perdue… j’ai un gros grief à l’égard du rythme saccadé de l’histoire. La conséquence directe : je n’ai ressenti aucune empathie pour le personnage principal jusqu’à ce que je le vois épuisé, affamé et sujet à des hallucinations. Pour moi, les 56 premières pages de l’ouvrage ne sont qu’une longue (et pénible) introduction à la métamorphose tant attendue de cet homme.



Le traitement graphique en revanche dispose d’une réelle consistance. Il sert de liant à ce drame humain qui se déroule sous nos yeux mais son aspect défraichit (délavé) n’aide pas le lecteur à s’investir aux côtés du héros. Les couleurs sont fades : beaucoup de jaunes (poussiéreux), de gris (moroses) et de bleus (très froids) complètent les illustrations. Quelques touches éparses de couleurs vives s’immiscent dans certains passages et tonifient l’univers. Leur présence incongrue matérialise le rêve et l’espoir de changement… mais elles sont trop rares !



Un road-movie atypique où se mêlent solitude, racisme et rencontres fortuites. Mon accroche tardive avec cette histoire et son personnage me restera en mémoire. Blogueurs, je vous ai peut-être trop lus sur cet album… je m’en étais fait une autre idée et je m’attendais à quelque chose de fort et de poignant. Mais j’ai trouvé l’ensemble assez fade, à l’image des couleurs de l’album. C’est seulement dans les 20 dernières pages que j’ai trouvé le personnage humain et intéressant… ce qui est largement insuffisant pour moi ! Je sors déçue et insatisfaite de cette lecture qui ne me marquera pas…
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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L'homme qui corrompit Hadleyburg

Voici une bien belle mise en image du récit fe Mark Twain, quu n'a pas résisté à l'idée, excellente, d'y intégrer deux témoins célèbres Tom Sawyer et Huckleberry Finn.



L'histoire est une vengeance imaginée par un homme de passage dans la ville d'Hadleyburg, réputé pour être la plus honnête et respectable du pays, du monde.



Mal traité, éconduit, notre homme mystérieux a même imaginé assassiner les notables de la ville pour effacer l'affront subit. Mais cette solution radicale, avait laissé place à une autre forme de vengeance, celle qui mettrait à mal la réputation de cette ville, leur fierté, leur orgueil.

Les priver de cela à jamais, voilà ce qui appaiserait sa soif de vengeance.



Et pour l'accomplir, il a concocté un plan audacieux et astucieux, mais les acteurs seront les notables eux-mêmes, seront-ils à la hauteur des espérances de notre homme mystère ?
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L'homme qui corrompit Hadleyburg

Cet album (à la couv magnifique !) paru ce jour à la Boîte à Bulles est une adaptation libre d’une nouvelle de Mark Twain. L’auteur-dessinateur brésilien Wander Antunes y convie d’ailleurs Huckleberry Finn et Tom Sawyer mais plus en observateurs du récit qu’en acteurs…



Hadleyburg est une ville soi-disant réputée pour son honnêteté… Mais comment va-t-elle réagir face à la tentation ? Un sac de 40 000 dollars en l’occurrence… La machination est en marche.



Mark Twain, mis en scène dans les 2 premières pages de l’album, pointe l’être humain dans toute son hypocrisie, sa lâcheté, son vice. Hadleyburg n’est pas seulement cette petite ville américaine, c’est toutes les villes, c’est l’humanité, c’est l’homme.



Wander Antunes adapte avec brio cette histoire ciselée et finalement universelle, c’est le mythe de la tentation ! Il offre un dessin expressif avec de savants gros plans sur les visages menteurs, des couleurs vintage qui évoluent au fil de l’album et comme il l’explique dans l’avant-propos, on sent bien son admiration pour Mark Twain.



Un bel album, une histoire fine et intelligente, c’est une jolie réussite que cette adaptation d’une nouvelle méconnue de l’auteur des aventures de Tom Sawyer.

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Toute la poussière du chemin

J'avais déjà beaucoup aimé la précédente oeuvre de Jaime Martin à savoir Ce que le vent apporte. Après la Russie tsariste, il nous décrit l'Amérique durant la grande dépression ou l'anti-rêve américain. Il y a des scènes si dures qu'on a du mal à croire qu'elles ont pu effectivement se produire mais le genre humain étant ce qu'il est, tout est malheureusement permis.



J'apprécie également beaucoup le trait de ce dessinateur espagnol. Le regard de chaque personnage est assez évocateur. L'émotion n'a pas de mal à passer. Il n'y a pas non plus de fioritures inutiles. Les couleurs sont également bien choisies pur évoquer ce monde rempli d'injustice, de misère et d'immoralité.



Il est dommage que les oeuvres de cet artiste soient si rares sur le marché français. Cela viendra peut-être avec le temps. On ne restera pas indifférent face à ce road-movie traitant de la misère humaine. Il y a également l'espérance d'une vie meilleure. C'est ce que j'aime !
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L'oeil du Diable

L'oeil du diable a été un one shot sur la piraterie comme je les aime bien. Un beau dessin au service d'une histoire captivante qui nous entraîne dans la mer des Caraïbes.



Cela commence de manière non conventionnelle par un commandant anglais qui devient pirate sur un coup de tête pour échapper au déshonneur du roi de ne pas en avoir capturé. Or si on a comme le matelot Sean Howkins fait le serment devant son père mourant d'exterminer tous les pirates qui sillonnent les mers, cela va être difficile de se plier à ce changement radical de cap. L'affrontement entre les deux hommes va pouvoir commencer. Cela ira en grandissant. Pas tout de suite pour notre plus grand bonheur.



L'ambition est-elle plus forte que la vengeance ou le contraire ? Faut-il croire aux vieilles superstitions tribales ou pas ? Autant de question que l'on va se poser au cours de ce récit épique. Il y a seulement 46 pages mais c'est un vrai condensé de richesse. Le voyage le temps d'une lecture en vaut la peine.
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