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Citations de Wendall Utroi (214)


La dignité constituait mon dernier rempart, celui qui m’évitait de sombrer dans la folie. Je la sentais si proche de moi, prête à me ronger les méninges, à m’emporter dans les méandres de pensées sordides.
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Tout devenait flou, mes souvenirs, mes désirs, mes rancœurs, mes peurs. Tout ne ressemblait plus qu'à un immense bourbier où je m'enfonçais, sables mouvants qui m'aspiraient. Ma tête tournait dans un cauchemar sans ligne d'horizon, une lune de feu explosa en un million de gouttes acides, une mer jaune ouvrait sa gueule pour m'engloutir. Ça tournait dedans à en perdre le Nord, mes mots, et même mon identité. On m'avait calée dans un coin, les jambes allongées, les bras ballants... et je m'étais endormie dans un monde de guimauves qui s'entortillaient autour de moi.
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C'est une fois tout en bas, dans les abysses de l'enfer, que l'on réalise combien on était heureux. Le bonheur possède tous les pouvoirs, même celui de disparaître en un claquement de doigts.
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Se cogner la tête contre les murs en permanence, en espérant le casser et pouvoir passer en force, c'est souvent peine perdue. Parfois il vaut mieux faire demi-tour pour emprunter une route différente. Au début, tu crois que tu perds ton temps et que tu dépenses ton énergie pour rien, puis quand tu te retrouves de l'autre côté de l'obstacle, alors tu réalises que tu as choisi le bon chemin.
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Citation d'introduction au roman :

On peut être gros, maigrichon, à grand nez,
petit, rase-moquette, ou grande perche,
roux, chauve, à tonsure ou frisé.
Grassouillet, petits seins ou gros cul,
stupide, ou premier de la classe.
Bégayeur ou pipelette, timide ou introverti.

Boutonneux ou à taches de rousseur,
au long coup ou à hanches larges,
affublé de varices ou de cellulite,
très beau ou à grandes oreilles,
pauvre con ou riche idiot,
impossible de nous citer, sans handicap nommer.
Finalement nous sommes tous pareils.

Nous avons tous fait face à la méchanceté de la norme.

Pourtant en y regardant de plus près,
si l'on se rassemblait tous,
où se situerait la norme ?
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Ta mère t’a donné la vie, le bien le plus précieux qui soit ici bas. Elle ne t’a pas abandonnée tant que ça, car en toi, il y a une part d’elle. Que tu veuilles disparaître parce qu’on t’a abandonnée, c’est comme condamner au suicide tous les veufs et les veuves, tous les orphelins, comme vouloir tuer tous les chiens errants.
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Qui a décrété que la vie serait douce pour tous, qu’on la chérirait de ses bienfaits, qu’elle serait une bénédiction ? La vie est une lutte, dès le premier cri de l’enfant, dès ses premiers pleurs, pourtant l’instant suivant il se tait et profite du sein de sa mère. Que serait la félicité sans la souffrance ? Que serait le bien sans le mal ? Que serait l’amour sans la haine ? Il faut parfois se brûler pour comprendre qu’il ne faut pas toucher la flamme. La vie est parcourue de hauts et de bas, charge à nous d’alléger nos souffrances pour en apprécier ses joies.
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Il insiste sur ses déceptions dans le monde hospitalier, ses envies de voyages et puis son travail ennuyeux avec les personnes âgées. Sa façon de les dépeindre me donne des frissons ; des objets incommodants et sans intérêt à l’odeur désagréable. Sa description le rend odieux. Il tente de justifier son mépris au travers du futur qui le guette et qu’il refuse d’accepter. J'essaie de lui démontrer les vertus de la vieillesse, la sagesse et la patience, la gentillesse souvent ainsi que la compassion, mais c’est peine perdue. Nous changeons de sujet, car je le vois se refermer comme une huître.
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Alors qu'il quitte la pièce sans bruit, je reste immobile, fixant cette porte comme si elle se refermait sur un secret bien gardé. Mes pensées confuses s'entrechoquent, je compare, m'embrouille, percute puis doute à nouveau. Le sommeil ne vient pas.
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- J'ai forcé un peu ma voix pour qu'elle ressemble à celle du mis en cause, je ne fais que répéter ce qu'il nous a déclaré vous avoir hurlé, vous vous souvenez de ces mots ?
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Révérend conseil des sages : la magie est de retour.
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Le garçon se rassura, après tout, sa mère veillerait toujours sur lui et le protégerait, et lui, il en ferait de même. Les secrets, ça soudait les âmes.
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Les travailleuses et les mères de famille respectables me dégoûtaient ; elles se baladaient sans corset, dépoitraillées sous un châle à l’odeur de sueur âcre, les chausses crottées, et les jupes rapiécées. Elles s’étaient muées en de vulgaires païennes, sans avenir, résignées à leur médiocrité.
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J’ai découvert la rue avec un regard différent. Tout me semblait étranger désormais. Là où j’appréciais l’effervescence ne se trouvaient plus que misère, relents de bière et obscénité. Les cours, si animées, n’étaient plus que dépotoirs immondes où les déchets se mêlaient aux pavés branlants.
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J’évoluais dans un monde où la justice ne se montrait sévère qu’envers les pauvres, les misérables, les petits. Son glaive se soulevait, s’abattait telle la foudre quand l’indigent avait volé, mais il tremblait lorsque l’aristocrate avait violé, abusé, exploité. Et quand cette épée ne vacillait pas, une main habile détournait sa course, ou écartait le coupable du tranchant de la lame.
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Eux ce qu’ils voulaient, c’était de la chair fraîche, des poupées de la rue, mais des neuves, des vierges, des filles vertes. Et ça ne les dérangeaient pas de payer le prix fort. » … « J’ai donc commencé à jouer les entremetteuses » … « C’était des gamines, à peine sorties de l’enfance, elles rêvaient de belles toilettes, de chaussures neuves… il suffisait de s’amuser un peu avec un monsieur.
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Mais ce qu’ils ne chantaient pas sur les toits, ces cochons de bien-pensants, c’est que leurs maîtresses ne leur suffisaient plus. Eux ce qu’ils voulaient, c’était de la chair fraîche, des poupées de la rue, mais des neuves, des vierges, des filles vertes. Et ça ne les dérangeaient pas de payer le prix fort. »
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Oh, ça n’a pas été difficile. Comme je ne voulais pas rester un morceau de viande, j’ai fait la bouchère !
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Une main cela représentait si peu et tout un monde à la fois, toute une vie à deux si elle voulait bien. Puis, ses doigts s’enfuirent dans un mouvement imperceptible, délicat.
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La guerre n'était pas un jeu, plus un mot quelconque ni une idée abstraite faite de bravoure, de défis, de colère et de vengeance. La guerre s'écrivait en rouge, couleur de sang.
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