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Citations de William Boyd (606)


Il s'offrit une douche dans la suite de la gare Victoria et se lava les cheveux pour la première fois en un mois ou presque. Il examina l'étranger barbu aux traits tirés qui le fixait dans le miroir tandis qu'il se coiffait et fut frappé par la force des sentiments contraires qui l'habitaient : une vive fierté devant sa résilience et son ingéniosité, un amer apitoiement sur soi-même à l'idée qu'il avait pu en arriver là. Oui, je suis libre, songea-t-il, mais que suis-je devenu ?
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Il s'offrit une douche dans la suite de la gare Victoria et se lava les cheveux pour la première fois en un mois ou presque. Il examina l'étranger barbu aux traits tirés qui le fixait dans le miroir tandis qu'il se coiffait et fut frappé par la force des sentiments contraires qui l'habitaient : une vive fierté devant sa résilience et son ingéniosité, un amer apitoiement sur soi-même à l'idée qu'il avait pu en arriver là. Oui, je suis libre, songea-t-il, mais que suis-je devenu ?
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Philip Wang gisait étendu sur son lit, dans une mare de sang qui s'élargissait. Il était vivant, tout à fait conscient, et il agitait la main comme une palme pour appeler Adam près de lui. La pièce avait été ravagée, deux petits classeurs renversés, les tiroirs d'une table de chevet basculés, une armoire vidée de son contenu, vêtements et cintres éparpillés.
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Il s'offrit une douche dans la suite de la gare Victoria et se lava les cheveux pour la première fois en un mois ou presque. Il examina l'étranger barbu aux traits tirés qui le fixait dans le miroir tandis qu'il se coiffait et fut frappé par la force des sentiments contraires qui l'habitaient : une vive fierté devant sa résilience et son ingéniosité, un amer apitoiement sur soi-même à l'idée qu'il avait pu en arriver là. Oui, je suis libre, songea-t-il, mais que suis-je devenu ?
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"Le Livre de la Transfiguration"
389, Sérendipité. De Serendip, un nom antique de Ceylan, aujourd'hui le Sri Lanka. Un mot fabriqué par Horace Walpole qui l'inventa sur la base d'un conte populaire dont les héros ne cessaient de découvrir des choses qu'ils ne cherchaient pas. Ergo : sérendipité, le don de faire par hasard des découvertes heureuses.
Alors quel est donc l'opposé de Serendip, une terre du sud, une terre d'épices et de chaleur, de verdure luxuriante et de colibris, baignée par la mer, arrosée de soleil ? Pensez à un autre monde, loin au nord, stérile, pris dans les glaces, un monde de silex et de pierre. Appelez-le Zembla. Ergo : zemblanité, le contraire de sérendipité, le don de faire à dessein des découvertes malheureuses, malchanceuses. Sérendipité et zemblanité : les deux pôles de l'axe autour duquel nous tournons.
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Table des matières :

"La femme sur la plage avec un chien" (aventure extraconjugale, entraînée par le chien Euclide)
"Fascination" (un poète/journaliste replonge dans ses souvenirs d'étudiant - on suit en parallèle sa fascination de l'époque pour sa voisine du dessus et celle du moment pour une jeune athlète)
"Carnet de notes n°9" (réflexions d'un cinéaste)
"Beulah Berlin, de A à Z" (une artiste relate sa vie par paragraphes : les lettres commençant chaque paragraphe se suivent par ordre alphabétique, et le mot terminant un paragraphe est repris dans le début du suivant)
"Incandescence" (nouvelle presque policière)
"Le problème esprit / corps" (dans le domaine du bodybuilding)
"Yves Hill" (un vieil homme, ancien écrivain à succès, un peu perdu à Londres)
"Le fantôme d'un oiseau" (l'histoire d'un soldat amnésique après une bataille, le "patient n°39")
"Le pigeon" ("les affres d'un gentilhomme russe", commencés par une citation de Tchekhov : "Vous me demandez : qu'est-ce que la vie ? C'est comme demander : qu'est-ce qu'une carotte ? Une carotte est une carotte, et voilà tout.")
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C'est comme ça qu'on disparaît au vingt et unième siècle, on refuse simplement d'y participer.
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La redoutable Déesse Stress. Elle peut faire les choses les plus étranges à un corps

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Jonjo tira un peu sur la laisse du Chien et ils s’en allèrent. Il aurait préféré rôtir en enfer plutôt que de suivre son chien avec un sac en plastique pour ramasser sa merde.
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Il sentait instinctivement que la seule manière d’éviter d’être repéré dans une ville du vingt et unième siècle était de ne tirer aucun avantage des services qu’elle offrait –téléphonique, financiers, sociaux, municipaux ou autres.
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Ingram avait horreur d’exhiber, quand il s’asseyait jambes croisées un mollet blanc poilu entre le haut de la chaussette et le revers du pantalon- c’était en quelque sorte le prototype du péché capital vestimentaire anglais.
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Max se pencha dans la Malvern et joua un air entraînant sur le klaxon, superflu puisque Golo vêtue, dans la mesure où mes yeux embrumés pouvaient en juger, d'un costume pailleté de matador, surgit sur le seuil et parut se déverser lumineusement du perron dans mes bras.
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J'ai une théorie sur cette ville : on a trop de respect pour l'art. C'est là où nous commettons toutes nos erreurs, toutes. Mais si on y est obligé, alors je suis prêt à travailler avec, de temps en temps. Surtout si ça me procure Lanier Cross à poil.
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J'habite Brazzaville Plage. Brazzaville Plage, au bord de l'Afrique. C'est là que j'ai échoué, que je me suis posée, si vous voulez, comme un bois d'épave, fiché pour un bout de temps dans le sable chaud, juste au dessus de la ligne des hautes marées.
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Quand, petite, je me montrais grincheuse, contrariante et dans l'ensemble insupportable, ma mère me réprimandait avec des : «Un beau jour, quelqu'un viendra me tuer et tu le regretteras», ou bien : «Ils arriveront de nulle part et ils m'emporteront - et alors tu diras quoi ?» ou encore : «Un beau matin, tu te réveilleras et je ne serai plus là. Disparue. Attends un peu de voir.»
Curieux, mais enfant on ne prend pas au sérieux ce genre de remarque. En revanche, aujourd'hui - alors que je repense aux événements de cette interminable canicule de 1976, cet été pendant lequel l'Angleterre tituba, suffoquée, terrassée par une vague de chaleur interminable -, je sais ce dont ma mère parlait : je comprends ce sombre courant d'une peur profonde qui circulait sous la calme surface de sa vie ordinaire, et qui ne l'a jamais quittée, même après des années d'une existence paisible, sans rien d'exceptionnel. Je m'en rends compte maintenant : elle a toujours redouté qu'on vienne la tuer. Et elle n'avait pas tort.
Tout a commencé, je me souviens, début juin.
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