AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Yasmine Ghata (77)


Tenant d'une main le manche, il improvisait avec les doigts de la deuxième de véritables morceaux aux rythmes changeants pareils au galop d'un cheval qui troquait bientôt son allure pour la marche lente d'un chameau.Notes pareilles au vrombissement d'un bourdon.Il prolongeait la note de ses intuitions.Il ne se doutait pas que notre mère pleurait à chaque vibration.
Commenter  J’apprécie          10
Yasmine Ghata
Une chanson de Fairuz accompagnera en fond sonore cette silhouette toute de nostalgie vêtue.
Commenter  J’apprécie          00
Un concerto improvisé se jouait sous mes yeux : le calame était flûte entre mes doigts, son support s'essayait comme archer, et le papier devenait portée musicale pour les besoins de tous.
Commenter  J’apprécie          00
L'instrument m'a résisté, refusant de libérer les accords mystiques qui font la gloire des musiciens d'Iran. Sous mes doigts, il ne semblait plus qu'un morceau de bois sans sève. Etais-je maudit ? Quel crime devais-je donc expier ? A moins que ce ne fût le târ qui portât un secret trop lourd pour vibrer comme autrefois.
Commenter  J’apprécie          00
Nous vivions muettes, les mots n'avaient pas leur place ici...
La mer écumait le bord des mots, raturait les lettres inutiles...
La disparition de mon père avait inspiré ses plus beaux poèmes, mais la vie tout entière était devenue à ses yeux une strophe de poème où le mot "mort" est sans cesse paraphrasé...
Commenter  J’apprécie          00
J'ai dessiné un graffiti sur la table, un cœur sans doute, à l'aide de mon index...
elle dessina deux autres cœurs sur la table à proximité du mien. Je compris ce qu'elle voulait me dire. Sans un mot je traçai une ligne séparatrice qui lui signifiait que l'un d'eux était passé de l'autre côté.

Commenter  J’apprécie          00
Cher fils,
Invitée à Lisbonne en février prochain pour restaurer des miniatures appartenant à la fondation Gulbenkian, je pourrais sur le chemin du retour passer par Paris pour vous voir. Le secrétaire de la fondation à sollicité l'aide de l'académie des Beaux-Arts d'Isanbul pour restaurer une page de manuscrit datée du XVeme siècle...
... L'idée de visiter Paris en votre compagnie m'enchante. J'ai hâte de découvrir les poèmes du célèbre Baki en l'honneur de Soliman le Magnifique conservés à la Bibliothèque Nationale et les dessins du Grand Sah Kulu.
Commenter  J’apprécie          00
J'étais son instrument, celui qui résonnait sous ses doigts à défaut d'être vu par ses yeux.Mon corps était fait de cordes qui lui renvoyaient les sons purs de mon amour.
Commenter  J’apprécie          00
Je connus l'extase, la transe d'être en Dieu,l'instrument de Moshem retentissait à des kilomètres à la ronde,défiant les jours,les saisons et les vents.Frappes courtes et longues, notes sèches et aigües,montantes,qui finissaient par éclater à la lumière.Mon corps tout entier avait quitté le sol.
Commenter  J’apprécie          00
Son odorat avait remplacé ses yeux.Ma mère avait pour lui une odeur de miel, et moi, de lait.
Commenter  J’apprécie          00
Barbe Blanche enviait à mon père ses visions,cette musique insonore,l'ascension de son âme délivrée de la boue terrestre.
Commenter  J’apprécie          00
La violence de notre foyer et son vacarme avaient conféré à ses cordes une résonance plus acérée et plus emportée.L'instrument de Barbe Blanche était à son image.
Commenter  J’apprécie          00
Le târ de mon père renfermait ses péchés.Sa caisse de résonance ne nous livrait rien de son secret.
Commenter  J’apprécie          00
"Un bon joueur de târ subtilise au vent son souffle", c'est ainsi que Mir Ahmad commença l'apprentissage d'Hossein.
Commenter  J’apprécie          00
La musique de Moshem était un océan, je n'étais qu'une larme.
Commenter  J’apprécie          00
Le Divin se trouve en tout et converge vers le tout.L'extase survient au moment où la musique nous permet de contempler l'univers comme un livre ouvert.
Commenter  J’apprécie          00
Une calligraphe raconte sa vie , au temps où les calligraphes disparaissent de par la modernisation de la Turquie avec Ataturk, et ce avant même que les femmes puissent avoir une place vraiment reconnue en la profession.
Elle raconte sa vie , depuis l'au-delà, avec un naturel doux et discret quant à l'existence de la vie après la mort, postulat qui ne varie pas comme ses convictions religieuses qui, elles , ondulent de la foi à l'athéisme au gré des vagues de sa vie. Postulat aussi des esprits de calligraphes décédés avec qui elle entretient tout aussi naturellement des relations. Ceci ne constitue pas l'essentiel des évènements du livre, mais en crée l'atmosphère originale, casi onirique, induisant une distance que la narratrice entretient envers sa propre vie que j'ai beaucoup appréciée.
Étrange femme, moderne d'une certaine manière et un peu en avance sur son époque, qui a pour vocation un métier jusque-là réservé aux hommes, qui divorce dans une société encore très vouée à la famille indissoluble, qui doit renoncer à éduquer un fils adoré d'une part, et d'autre part cette nostalgie constante d'un passé détruit par les réformes modernes, engloutissant sur leurs passages cette tradition de l'écriture qui est plus qu'une simple transcription de savoirs, mais poésie et communication avec l'invisible et recueillement.
J'ai beaucoup aimé découvrir cet art, que l'auteur présente de façon très intime et délicate, ainsi que apprendre sur certains aspects de l'islam, trop souvent démonisé de nos jours par nos médias
Je suis surprise par cette nostalgie du passé qui se retrouve, probablement par pur hasard, dans les 2 seuls livres que j'ai lu sur la Turquie (l'autre étant )
J'ai par contre eu du mal à m'habituer au rythme de ce roman, des pans entiers ne m'ont parus n'être qu'une ébauche de ce qu'il aurait pu être, une esquisse laissant un peu sur sa faim...
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yasmine Ghata (297)Voir plus

Quiz Voir plus

j'ai la mémoire qui flanche !

Ces sacrés romains m'auraient "rebaptisé" Hercule ?

Vrai
faux

18 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , mythologie , antiquitéCréer un quiz sur cet auteur

{* *}