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Critiques de Yasmine Ghata (79)
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La nuit des calligraphes

Un roman très intéressant qui nous entraîne dans le monde de la calligraphie arabe. La calligraphie, un art envoûtant et un art de plus en plus désuet en Turquie, depuis la réforme de l’alphabet…



L’histoire est un peu lente, mais reste pleine de charme.



Je conseille ce livre à n’importe quel lecteur, mais en particulier à ceux qui aiment l’art, qui s’intéressent à la Turquie ou qui aiment les histoires à cheval sur la réalité et le monde mystique.
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La nuit des calligraphes

Excellent travail de mémoire familiale, comme le célèbre De la part de la princesse morte de Kenizé Mourad, qui met en lumière tout le côté iconoclaste de l'approche kémaliste aux arts traditionnels. L'écriture est aussi très élégante.

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Le târ de mon père

Le târ, sorte de luth oriental (oud) à deux caisses de résonance, est doté de pouvoirs magiques, capable de se refuser à quiconque n'a pas reçu du Très-haut le droit de s'en servir. Tel est le thème sur lequel Yasmine Ghata va broder pour nous offrir ce conte oriental, situé dans une contrée fortement influencée par le soufisme, cette variante de l'Islam qui autorise la construction de mausolées et le culte des saints. Laissez-vous doucement bercer par cette langue finement ciselée, qui vous enverra pour un instant dans un pays enchanteur où la musique est de droit divin. Une petite merveille…
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La nuit des calligraphes

La nuit des calligraphes raconte l'histoire de Rikkat, une femme calligraphe turque qui a toujours été passionnée par son métier et y a toujours trouvé le réconfort et l’émerveillement que sa vie lui a refusé.



L'histoire avait de quoi être aguichante, mais je n'ai pas aimé le fait que l'histoire de famille prenne si vite le pas sur l'histoire de Rikkat en tant que calligraphe. Certains passages qui décrivent ses moments de travail offrent des réflexions intéressantes sur la transcendance de l'art et la dimension divine qu'a eu l'art de la calligraphie dans le grand empire ottoman. Mais ça reste un peu rapide à mon goût.



Si le fond de l'histoire est bien ottomane, la lourdeur de la narration et la nostalgie à tendance 'larmoyante' qui se trouvent dans ce roman sont très arabes. Rajouté à cela le fait que j'ai eu la sensation de lire un copié-collé condensé de plusieurs autres romans (mieux écrits !) sur le même sujet, mixé avec le catalogue de l'exposition du Louvre sur la collection de calligraphies ottomanes du musée Sakip Sabanci (2000)....



Quand on est passé par la case des écrivains turcs parlant de l'art ottoman et si en plus on a eu la chance de contempler certaines calligraphies d'époque (au palais de Topkapi ou ailleurs) cette lecture apparaît encore plus fade ! ...





Je n'ai donc rien trouvé de bien transcendant dans ces pages. Suivant !

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La nuit des calligraphes

Le roman commence par la mort de Rikkat, une femme qui excellait dans l'art de la calligraphie, et c'est depuis son lit de mort quasiment qu'elle nous emmène vers la découverte de sa vie. Une vie tourmentée dans la Turquie d'avant la seconde guerre mondiale, entre un mariage forcé, la fuite de son mari et de son enfant, ou la perte de son maitre. Mais une vie offerte à la calligraphie, art délicat sensé exprimer la parole de Dieu. Et c'est dans les scènes de calligraphie que la plume de l'auteur fait merveille, tout en douceur, en poésie et en délicatesse, rappelant parfois la beauté du film Pillow Book. Un très joli livre.

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La nuit des calligraphes

Un livre magnifique, sensuel, envoûtant, aux parfums d'Orient entêtants. Une page d'histoire, aussi : la fin de l'Empire Ottoman et l'avènement de la Turquie moderne sous la houlette d'Atatürk. Un livre sur le violent passage à la modernité aux dépens des traditions les plus ancestrales.
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La nuit des calligraphes

Superbe
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La nuit des calligraphes

Au début du vingtième siècle Kemal Ataturk décide que la Turquie doit devenir un pays laïc. Cette décision est lourde de conséquences pour les calligraphes qui travaillent la calligraphie arabe, car non seulement la Turquie est devenue laïque, mais son président a décidé d'adopter l'alphabeth latin pour tous les documents officiels. Les vieux calligraphes sont relégués dans une pièce isolée de l'université. Parmi eux, Rikkat, se démène pour les servir, s'occuper de leur matériel ...jusqu'au jour où elle hérite des outils de Selim qui s'est suicidé. Elle devint donc calligraphe. Nous suivons sa vie et celles de ses fils nés de deux mariages ce qui n'était pas courant à l'époque de la deuxième guerre mondiale. L'histoire de la Turquie et de ses lieux connus se trouvent en filigrane tout au long du récit qui fait des aller-retours entre le passé et le présent. Ce récit est peuplé de fantômes et de non- dits. Il faut attendre sa toute fin pour tout mettre en place.
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La nuit des calligraphes

Ce roman est une perle,un hommage de l'auteure à sa grand-mère, première femme calligraphe en pays ottoman, envoûtée par la magie de cet art qui fit d'elle une grande artiste reconnue. Particulièrement inspirée, Yasmine Ghata m'a fait rêver et voyager dans un monde fascinant et poétique.
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La nuit des calligraphes

je devais lire ce livre pour un enseignement d'exploration, et il ne me disait rien du tout. Quand je me suis plongée dedans donc, j'étais réticente. Mais l'écriture m'a surprise et bien que je n'ai pas adoré, je n'ai pas détesté pour autant. Un avis meilleur que prévu, donc.



Ce roman raconte l'histoire d'une calligraphe, racontant ses mariages mais aussi ses expériences avec l'écriture. Le fait que le récit commence par sa mort est surprenant. La fin est très bien choisie, je trouve : il s'agit de la petite-fille de la calligraphe qui va à une exposition des oeuvres de sa grand-mère au Louvre. Or, comme Ghata (le nom de l'auteur) est aussi celui qu'un de ses ex-maris a pris, on peut imaginer que l'auteur descend vraiment de l'héroïne. Difficile à comprendre dit comme ça, j'imagine, mais ça amène une part de surprise et rend le livre plus intéressant également.

Par contre, beaucoup de termes faisaient référence à la culture dans le pays de Rikkat (l'héroïne) et que je n'ai pas réussi à comprendre...



Les personnages ne sont pas particulièrement attachants : on découvre chez chacun d'eux une part qui a blessé Rikkat et sa façon de les voire nous empêche de les apprécier comme ses ex-maris. Ou bien ils apparaissent et disparaissent trop vite, comme son fils, Nourr.



Le style de l'auteur est simple, doux et franc à la fois. Depuis sa mort, elle nous relate sa vie avec clarté, étrangement détachée. Ce livre se lit très vite et est très court, mais il faut prendre le temps de comprendre ce que l'auteur a voulu dire par là.



Un roman beau même si je ne pense pas avoir réussi à capter tout ce que l'auteur y disait, très intéressant sur la calligraphie.
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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La nuit des calligraphes

Ce livre fut difficile à pénétrer... l'écriture est imagée... quand enfin je commence à le savourer, à m'y habituer, je m'aperçois que nous sommes pratiquement à la fin.

Hélas, soit j'ai loupé quelque chose, car on y discute souvent avec les morts dans cette oeuvre, soit l'auteure a un peu "dérapé" sur la fin.

La question : comment un homme mort en 1983 peut-il être présent et avoir rédiger une épitaphe pour une personne décédée en 1986?

Grande déception à quelques pages de la fin....
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La nuit des calligraphes

La lecture de ce roman est un peu déroutante, du moins au début, car l'écriture est plus impressionniste que narrative. Mais il suffit de se laisser emporter par la voix de Rikkat qui nous parle à l'oreille tout au long du récit. On découvre ainsi la dimension spirituelle de la calligraphie, aussi bien que l'évolution de la Turquie depuis Ataturk, sans oublier la rencontre avec un personnage hors du commun, qui a laissé une oeuvre à la réputation internationale. Au final, une lecture très agréable qui donne l'envie d'acheter un billet pour Istambul.
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Le târ de mon père

Le tar est un luth à long manche d'origine persane que l'on trouve en Iran, dans le Caucase et en Asie Centrale.

Cet instrument se transmet de père à fils aîné qui se charge de continuer la tradition.

Mais à la mort de Barbe Blanche, Hossein le fils aîné de la famille n'arrive pas à faire chanter le tar qui réveille en lui de douloureux souvenirs.

Après avoir brûlé les cordes de l'instrument, il ira avec son frère dans le village voisin qu'il ne connait pas, pour les faire réparer. Il y découvrira le poids du passé.



Très beau conte qui m'a transporté en Orient et fait découvrir cet instrument qui est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'Unesco.

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Le târ de mon père

Barbe Blanche "prince des cordes est mort", mais son instrument de musique, son "târ"semble bien vivant.

"Le târ de mon père renfermait ses péchés" relate Nur, persuadé que le "târ renferme l'âme des ancêtres", dans ce conte initiatique à plusieurs voix. Dotées d'une vie propre, les cordes vibrent seules et Hossein, le fils ainé de Barbe Blanche, jadis enfant battu, en ressent les "sifflements dans les oreilles". C'est lui que son père a choisi pour lui succéder, c'est lui qui a reçu l'apprentissage du maître qui lui a appris qu'un "bon joueur de târ subtilise au vent son souffle".

Les deux frères vont partir après avoir commis un acte sacrilège, il vont rencontrer Paris (fils de Moshen, l'aveugle musicien guérisseur assassiné) animé par l'esprit de vengeance, ils apprendront le secret nimbé d'amour de leurs naissances respectives et comprendront les musiques du mécréant Barbe Blanche et du vertueux Moshem pour trouver leur propre vérité.

Le târ de mon père (chez Fayard), conte de Yasmine Ghata (qui a connu un grand succés avec La nuit des calligraphes plusieurs fois primé) est écrit de façon poétique et imagée (ex:"les paupières de Barbe Blanche s'étaient fermées ce jour-là comme deux barques attirées par l'écume brillante du large").

Ce livre parlant de musique et évoquant le sacré (ex: "ses notes avaient le pouvoir d'atteindre les oreilles de Dieu") m'a évoqué Musique de Michel Serres, un essai philosophique où l'auteur répond aux questions: "comment aimer en musique?", "Peut-on penser en musique?" et ""Doit-on louer en musique?" car nous retrouvons ici ces notions d'amour (Forough et Moshem), de pensée et d'inspiration (choix du bien et du mal et de spiritualité ("le divin se trouve en tout et converge vers le tout").

Le târ de mon père est un très beau conte qui vibre de mots aussi légers qu'une envolée de notes, pour transmettre au lecteur son message: la musique élève et sauve du mal, elle est universelle et grandit l' âme, elle est mystère, elle est divine et se partage.

Très beau !
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La nuit des calligraphes

Une calligraphe raconte sa vie , au temps où les calligraphes disparaissent de par la modernisation de la Turquie avec Ataturk, et ce avant même que les femmes puissent avoir une place vraiment reconnue en la profession.

Elle raconte sa vie , depuis l'au-delà, avec un naturel doux et discret quant à l'existence de la vie après la mort, postulat qui ne varie pas comme ses convictions religieuses qui, elles , ondulent de la foi à l'athéisme au gré des vagues de sa vie. Postulat aussi des esprits de calligraphes décédés avec qui elle entretient tout aussi naturellement des relations. Ceci ne constitue pas l'essentiel des évènements du livre, mais en crée l'atmosphère originale, casi onirique, induisant une distance que la narratrice entretient envers sa propre vie que j'ai beaucoup appréciée.

Étrange femme, moderne d'une certaine manière et un peu en avance sur son époque, qui a pour vocation un métier jusque-là réservé aux hommes, qui divorce dans une société encore très vouée à la famille indissoluble, qui doit renoncer à éduquer un fils adoré d'une part, et d'autre part cette nostalgie constante d'un passé détruit par les réformes modernes, engloutissant sur leurs passages cette tradition de l'écriture qui est plus qu'une simple transcription de savoirs, mais poésie et communication avec l'invisible et recueillement.

J'ai beaucoup aimé découvrir cet art, que l'auteur présente de façon très intime et délicate, ainsi que apprendre sur certains aspects de l'islam, trop souvent démonisé de nos jours par nos médias

Je suis surprise par cette nostalgie du passé qui se retrouve, probablement par pur hasard, dans les 2 seuls livres que j'ai lu sur la Turquie (l'autre étant de Oran Pamuk )

J'ai par contre eu du mal à m'habituer au rythme de ce roman, des pans entiers ne m'ont parus n'être qu'une ébauche de ce qu'il aurait pu être, une esquisse laissant un peu sur sa faim...
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Le târ de mon père

À la mort de mon père, j'ai reçu le târ qu'on se transmet dans ma famille de génération en génération. L'instrument m'a résisté, refusant de libérer les accords mystiques qui font la gloire des musiciens d'Iran. Sous mes doigts, il ne semblait plus qu'un morceau de bois sans sève. Etais-je maudit ? Quel crime devais-je donc expier ? A moins que ce ne fût le târ qui portât un secret trop lourd pour vibrer comme autrefois. J'ai brûlé ses cordes et je suis parti trouver le luthier d'Ardabil. Mais changer les cordes d'un târ, c'est changer son âme. Et celle du musicien qui le possède. Je ne reviendrai jamais d'Ardabil.

Mon avis :

Un agréable conte, très poétique. Une analogie entre le fluide de vie, le sang, l'âme et cet instrument que l'on appelle un târ.



Un beau conte philosophique sur la croyance, sur le miracle, sur les liens du sang qui transmettent bien plus que de simples gènes, mais également la fibre artistique, la volonté, la grâce et la bienveillance.
Lien : http://mcchipie.over-blog.co..
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La nuit des calligraphes

J'ai vraiment cru que je lisais une poésie d'ailleurs...
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La nuit des calligraphes

Une écriture aussi belle et déliée qu'une calligraphie mais il faut être assez croyant pour adhérer au contenu!
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La nuit des calligraphes

Ma critique:


http://ptitcoinlecture.blogspot.com/2007/08/la-nuit-des-calligraphes.html
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