Claire arrive de Paris et s'installe dans dans ce couvent isolé au Liban afin d'assister Hortense, une dame d'un certain âge, dans sa thèse en sociologie. Le sujet de sa recherche est le suicide répété sur plusieurs générations, au sein d'une même famille.
Au fur et à mesure des jours qui passent, elles vont se dévoiler l'une à l'autre, se découvrir, se livrer à demi-mot sur les blessures qui les façonnent, sur les interrogations qui les habitent.
La nature a une place importante dans ce huis-clos : les orages, le vent, la pluie, la lumière, les odeurs, les couleurs, les sensations, tout les entoure à la manière d'un tableau.
Ce roman très court, où le temps est comme suspendu, est d'une très grande beauté et d'une très grande finesse.
Tout est sensation, délicatesse, poésie. La plume de l'auteur est douce et subtile. J'ai eu envie de rejoindre ce couvent, de me retrouver parmi elle, à boire un thé assise sur le tapis, à écouter l'orage et à regarder les montagnes, à respirer loin de toute agitation, à deviner ce qui se cache sous leurs confidences nébuleuses.
"Vous savez, les gens ont l'air d'aller bien mais chacun à sa nuit."
C'est une très belle découverte, qui fait du bien, qui repose et apaise.
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